Tout dépend de ce que nous pensons être le but poursuivi quand on apprend...
Est-ce qu'on apprend pour être efficace, performant, rentable, capable de communiquer (pour le plus grand profit de ceux qui nous payent pour ça) sur une base de vocabulaire et de grammaire minimum avec des gens de toute la planète qui auront fait comme nous, c'est à dire qui auront appris à se faire vaguement comprendre dans une langue qui tend à devenir universelle et qui ressemble à l'anglais ? Ou est-ce qu'on apprend pour s'ouvrir aux choses, aux gens, au monde ?
Ma façon de poser la question est tendancieuse, et la réponse que je veux y apporter ne saurait surprendre : on apprend, bien sûr, pour s'ouvrir l'esprit au monde, aux choses et aux gens qui nous entourent, mais aussi au choses et aux gens d'autrefois, - ou d'ailleurs.
Dans le cadre de ta question, cela entraîne évidemment qu'il faut absolument s'efforcer d'apprendre le plus de langues possibles ; et pas forcément, dans un souci "économique" d'efficacité, les plus parlées. Celles qui vont nous permettre de découvrir nos voisins (l'allemand, l'espagnol, le néerlandais, l'italien, le portugais, l'arabe, l'hébreu, le hongrois... l'anglais aussi...), celles qui vont nous permettre de découvrir... ceux que nous avons envie de découvrir (à chacun sa liste personnelle), celles qui vont nous permettre de découvrir nos lointains prédécesseurs (le latin, le grec, le hittite, l'araméen, le copte...), celles qui... (encore une fois, à chacun sa liste personnelle, - liste cette fois de prétextes à apprendre telle ou telle langue...).
Cette question de l'"efficacité" de l'apprentissage, du caractère "utile" de ce qu'on doit apprendre, s'étend au-delà du domaine des langues.
Je suis d'avis qu'on devrait, à l'école, apprendre beaucoup plus de choses "inutiles", que l'école devrait même être le lieu où l'on apprend les choses "inutiles" (et non pas, comme on l'entend dans la bouche de tous les politiques qui ne se préoccupent, il est vrai, que d'apporter des réponses qu'on soit tenté de juger pertinentes au problème que pose le chômage, le lieu où l'on apprend un métier). Le métier, on l'apprend plus en travaillant que sur les bancs de quelque école que ce soit. Et l'anglais, si c'est pour son travail qu'on en a besoin, on en apprend le minimum nécessaire en quelques heures de formation continue.
Ne faire apprendre (tout au long du cursus scolaire) que "des choses qui servent à quelque chose", c'est une fausse bonne idée. Le tout, c'est d'avoir l'esprit assez formé, assez ouvert donc, pour absorber ce que tu as besoin d'absorber au moment où tu as besoin de l'absorber. Et pour ça, rien ne vaut l'apprentissage de ces matières "inutiles" que sont l'allemand, l'italien, le hongrois, le latin, le grec, la musique, le jeu d'échecs, l'histoire, la poésie, les mathématiques pures, l'histoire des sciences, la philosophie,...
J'en passe, bien sûr. Chacun de vous doit savoir déjà ce qu'il aurait envie de rajouter à cette liste...
2007-02-09 08:51:32
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answer #1
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answered by Ajr 4
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L'anglais est devenue la langue commerciale parlée quasiment universellement. Donc il est devenu nécessaire de l'apprendre, pour ainsi pouvoir communiquer avec le monde entier.
Mais au lycée nous sont proposées bien d'autres langues, en "seconde" et "troisième" langue...
Par contre, je ne suis pas d'accord avec votre affirmation "tout le monde le connaît" ! En effet, l'une de mes filles a choisi allemand en 1ère langue, puis espagnol en 2ème. Elle ne sait donc pas un traître mot de la langue de sa Très gracieuse Majesté...
2007-02-09 10:58:42
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answer #7
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answered by Anthéa 7
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