Le dormeur du Val, Arthur Rimbaud:
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
2007-02-08 04:39:38
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answer #1
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answered by Piou 1
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"Demain dès l'aube" - Victor Hugo
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne.
Je partirai. Vois-tu,je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt. J'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées.
Sans riens voir au-dehors, sans entendre aucun bruit.
Seul, inconnu,le dos courbé, les mains croisées.
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendent vers Harfleur.
Et, quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe.
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur .
2007-02-09 01:26:39
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answer #2
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answered by sil_ver_79 4
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(Je continue ma petite campagne de promotion de la poésie contemporaine!) Ces réponses sont bien intéressantes, et bienvenues, surtout à mon avis celles concernant Nerval et Saint-John Perse, qui sont plus originales, d'autant que vous citez l'intégralité d'un poème, ce qui permet de s'en faire une idée quand on ne le connaît pas
Pour ma part, j'aurais peut-être cité Baudelaire, Rilke, André du Bouchet, Jean-Claude Schneider, Jean-Paul Michel, ou Christophe Tarkos. Mais une chose me frappe, c'est que les poètes cités dans les réponses sont tous morts, alors que si tu avais posé la même question à propos des romanciers, je suis sûr que tu aurais obtenu une bonne moitié de réponses citant des auteurs vivants... Ca en dit long sur l'état de la poésie contemporaine, chez les lecteurs, alors qu'elle est en plein renouveau... Voici quelques petites anthologies d'auteurs VIVANTS (et même jeunes parfois!), pour ceux qui auraient envie de voir à quoi ils ressemblent :
- Jean-Michel Espitallier, "Pièces détachées" (coll. Pocket = pas cher!) : une sélection qui représente en gros l'avant-garde actuelle, la poésie sonore, etc
- "Poe/tri" (éd. Autrement), qui recoupe en partie la précédente
- André Velter, "Orphée studio" (Gallimard, coll. Poésie = pas cher!) : tendances plus lyriques
- Pascal Boulanger, "Le Corps certain" (éd. Comp'Act), que pour ma part j'apprécie beaucoup mais qui est sans doute moins évidente à trouver
- "49 poètes" (Flammarion) : une sélection de la collection qu'édite Flammarion, qui est certainement la plus intéressante à l'heure acturelle.
Etc.
Bonnes lectures !
2007-02-08 18:40:36
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answer #3
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answered by dom 3
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"Mignonne allons voir si la Rose"
Ce poème est réaliste et toujours d'actualité. Je l'enseigne au collège et nous l'analysons. Les apprenants (élèves) tendent à réfléchir sur cette poésie, qui au départ leur paraît compliquée et incompréhensible ! puis, miracle : ils débattent et cherchent à approfondir davantage la signification de chaque mot, chaque vers..... Durant mon adolescence, c'est un poème qui m'a beaucoup marqué et je m'en souviendrai toute ma vie.
Explication :
Mignonne allons voir si la rose, qui ce matin avait déclose, sa robe de pourpre au soleil. A point perdue cette vesprée, les plis de sa robe pourprée et son teint au vôtre pareil ......
Donc, si vous me croyez mignonne, tandis que votre âge fleuronne en sa plus verte nouveauté, cueillez, cueillez votre jeunesse, .....
Eh oui, une rose va éclore, puis les saisons passent, et elle se flétrit, perd ses pétales et meurt.
La vie c'est ainsi, tout passe et un jour cette beauté se ternit elle aussi, faisant place à la vieillesse, alors : profitez de la vie, si courte !
2007-02-08 04:44:07
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answer #4
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answered by arlette l 2
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Celui là de Victor Hugo je le trouve très touchant Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit l. a. campagne, Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends. J'irai par l. a. forêt, j'irai par l. a. montagne. Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps. Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, Triste, et le jour pour moi sera comme l. a. nuit. Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe, Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur, Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur
2016-12-17 12:13:19
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answer #5
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answered by Anonymous
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il pleure dans mon coeur comme il pleut sur la ville, de paul verlaine
2007-02-10 20:19:11
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answer #6
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answered by dita 4
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TOI et MOI de Paul Geraldy, car il peut etre declame a toutes les femmes sans risque de se tromper.........
2007-02-09 08:30:23
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answer #7
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answered by Nopour 7
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Eloges, de St John Perse:
... Puis ces mouches, cette sorte de mouches, et le dernier étage du jardin... On appelle. J'irai... Je parle dans l'estime.
— Sinon l'enfance, qu'y avait-il alors qu'il n'y a plus ?
Plaines ! Pentes ! Il y
avait plus d'ordre ! Et tout n'était que règnes et confins de lueurs. Et l'ombre et la lumière alors étaient plus près d'être une même chose... Je parle d'une estime... Aux lisières le fruit
pouvait choir
sans que la joie pourrît au rebord de nos lèvres.
Et les hommes remuaient plus d'ombre avec une bouche plus grave, les femmes plus de songe avec des bras plus lents.
... Croissent mes membres, et pèsent, nourris d'âge ! Je ne connaîtrai plus qu'aucun lieu de moulins et de cannes, pour le songe des enfants, fût en eaux vives et chantantes ainsi distribué... À droite
on rentrait le café, à gauche le manioc
(ô toiles que l'on plie, ô choses élogieuses !)
Et par ici étaient les chevaux bien marqués, les mulets au poil ras, et par là-bas les bœufs ;
ici les fouets, et là le cri de l'oiseau Annaôhapax, mot
qu'on ne rencontre
qu'une seule fois
dans la langue - et là encore la blessure des cannes au moulin.
Et un nuage
violet et jaune, couleur d'icaqueune prune, s'il s'arrêtait soudain à couronner le volcan d'or,
appelait-par-leur-nom, du fond des cases,
les servantes !
Sinon l'enfance, qu'y avait-il alors qu'il n'y a plus ?...
2007-02-08 07:47:44
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answer #8
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answered by Anonymous
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Poème, par pitié ! Ce n'est pas une parfumerie !
Pour répondre à la question : le Cantique des Cantiques. Y a-t-il plus beau chant d'amour ?
2007-02-08 05:28:30
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answer #9
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answered by carosalut 3
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El desdichado de gerard de nerval Je suis le ténébreux, - le veuf, - l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie :
Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le pampre à la rose s'allie.
Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la reine;
J'ai rêvé dans la grotte où nage la sirène...
Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.
2007-02-08 05:22:13
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answer #10
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answered by fingo_01 4
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felix arvers, heures perdues
2007-02-08 04:33:45
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answer #11
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answered by calice 2
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