English Deutsch Français Italiano Español Português 繁體中文 Bahasa Indonesia Tiếng Việt ภาษาไทย
Toutes les catégories

La politique économique de la France peut elle resister si aucune mesure n'est prise pour barrer la route a l'empire chinois et sud asiatique, au cout de production anti concurrentiel ?
Aucun homme politique n'ose faire face à ces pratiques, au nom du libre echange ... alors que c'est cette inegalité qui conduit chaque jour notre pays a fermer des usines, délocaliser ...
Ont ils tous peur de l'OMC ?

2007-02-05 09:42:39 · 10 réponses · demandé par stefanoo21 3 dans Politique et gouvernement Élections

Les seuls choses que l'on vend aux chinois : notre savoir faire (les centrales nucleaires et les Airbus) ... dans 5 ans, ils auront copié notre processus et après c'est fini le business ... nous n'aurons plus aucun avantage concurrentiel comme disait Ricardo

2007-02-05 09:56:40 · update #1

10 réponses

C EST LA QUESTION CENTRALE DE L' ELECTION ( lié à l' Europe) car le degré d ouverture d une économie est l une des principales variables économique qui influe sur la vie d un territoire.



Hourra, c’est officiel, la question protectionniste se pose ! Le Monde nous avait déjà agréablement surpris par la plume d’Alain Faujas, lequel osa (voir Le Monde du 21 décembre 2006) défier, sur son terrain, en lieu et place de sa chronique habituelle, Messire Eric Le Boucher, l’économiste neolibéral officiel du quotidien de l’après-midi. Voici à présent que Libération admet que le protectionnisme n’est plus un gros mot et que ses partisans ne sont plus d’infâmes nationalistes, mais développent des arguments qui méritent d’être entendus.

Entendus d’accord, mais à condition de les retoquer immédiatement ! Et de quelle manière ! Passons sur la vision du protectionnisme d’hier et d’avant-hier, dont Pascal Riché a une vision caricaturale et partielle. Rappelons qu’aucun économiste n’a jamais défendu l’idée d’une économie en autarcie et que l’on peine à en trouver l’occurrence dans l’histoire économique. Même l’URSS a été contrainte à l’échange commercial !

En réalité le monde économique n’est jamais totalement « ouvert » ou « fermé », « libre-échangiste » ou « protectionniste ». Ces catégories n’existent que pour formuler des théories. Ainsi aux Etats-Unis, au Japon, en France ou en Grande-Bretagne, de nombreux secteurs d’activité échappent à la loi du libre-échange : l’automobile (que l’on ne peut acheter chez Carrefour ou Wallmart), la pharmacie, le livre, l’industrie culturelle et le transport sous toutes ses formes sont soumis à des règles très strictes. Ces règles sont le produit d’un rapport de forces social ou politique. Prenons l’exemple du livre : le marché et la concurrence existent, mais sont limités à la sphère productive, la distribution devant jouer sur d’autres critères que le prix. A l’époque de la loi sur le prix unique, cela avait inquiété Libération. Vingt-cinq ans plus tard, plus personne ne s’oppose à cette loi protectionniste, qui est même appliquée dans d’autres pays d’Europe !

Par ailleurs, les théoriciens du protectionnisme (comme Friedrich Lizt) ne l’ont jamais prôné comme stratégie définitive mais comme un dispositif de mesures partielles et transitoires, jusqu’à ce que la concurrence puisse s’exercer sur des bases non faussées). La diabolisation dont est victime le protectionnisme depuis la vague neolibérale des années 1980 aboutit à ce spectacle étonnant d’économistes — tels les ineffables pieds nikelés Artus, Cohen et Pisani-Ferry — partant en croisade contre des politiques protectionniste autarciques imaginaires que personne ne propose. Un mot de réglementation et voilà relancée la guerre contre le « rideau de fer » ou « la ligne Maginot ».

Reconnaissons toutefois à Pascal Riché le mérite d’éviter de telles caricatures. Pour autant, sa contre-argumentation est assez faible. On peut la résumer en deux assertions :

1) On ne peut réduire tous nos maux au commerce avec la Chine. Certes mais la référence au modèle chinois doit être compris de façon extensive : ce n’est pas seulement la Chine qui est en cause mais un fonctionnement dans lequel la variable prix — et singulièrement du prix de la main-d’œuvre — devient le critère dominant de la concurrence, au détriment de la protection sociale ou de l’avenir de la planète. Quant à la statistique de l’OCDE selon laquelle le taux de pénétration des produits made in China ne serait que de 11% en France, on peut la mettre en doute dès lors que la moitié environ des exportations chinoises sont le fait de sociétés européennes, japonaises ou américaines. En outre, rappelons que, « grâce » à une directive européenne, l’origine de la fabrication n’est plus une mention obligatoire sur les produits de consommation. Quiconque observe avec attention le monde du management sait bien qu’aucun dirigeant de société cotée ne pourrait justifier un investissement industriel dans des pays développés, tant s’est imposée l’idée que la fabrication doit être externalisée si ce n’est de l’entreprise, du moins du continent européen.

Enfin, l’impact de la croissance folle des pays à faible coût de main-d’œuvre n’est pas facile à appréhender : on peut toujours chiffrer les délocalisations (et encore avec difficulté), mais comment mesurer les décisions de non-investissement dans la vieille Europe, qui tendent à devenir la norme dans les groupes industriels ? La Chine est aujourd’hui une destination majeure des investissements directs (60 milliards de dollars en 2004). Cette concentration des IDE se fait forcément au détriment de l’investissement industriel dans les pays développés. Les Etats-Unis s’y sont « adaptés » par un déficit budgétaire et commercial colossal. Et les Européens ?

2) Certains pays européens aussi exposés que la France à la concurrence internationale sont sortis du chômage. L’assertion paraît assurée mais elle n’est pas très renseignée. Quels sont ces pays qui sont « sortis du chômage » ?

La Grande-Bretagne et la Hollande ? Les spin doctors du neolibéralisme ont longtemps propagé cette idée. Un examen sommaire de la comptabilité du chômage dans ces deux pays montre que dans les deux cas, les autorités ont « cassé le thermomètre » notamment en créant une catégorie de chômeurs « inaptes au travail » faiblement indemnisés.

Pascal Riché évoquerait-il les bonnes performances actuelles de l’Allemagne ? Outre que le chômage y demeure massif, la meilleure résistance de l’Allemagne à la percée chinoise provient de sa spécialisation (les équipements de production que recherche justement la Chine) et des délocalisations effectuées dans les pays de l’Est par les entreprises allemandes.

S’agirait-il alors de l’Espagne, de la Suède ou du Danemark ? Les bonnes performances de croissance de l’Espagne s’expliquent par le cumul d’un boom immobilier et d’une stratégie fondée sur le tourisme. Un tel modèle ne pourrait être importé en France sans une première phase de montée du chômage due à la fermeture des sites industriels. En outre, serait-il souhaitable ? Voulons nous vraiment que « l’art de vivre » devienne le métier de la France, qu’elle se métamorphose en une aire de repos des guerriers exténués par la mondialisation ?

Reste la Suède et le Danemark, qui, rappelons-le, se situent en dehors de l’euro. La taille modeste de ces pays qui leur impose de construire des économies fondées sur la spécialisation et l’exportation, n’autorise guère de comparaisons fondées.

Pascal Riché juge le livre d’Hakim El-Karoui irritant et intéressant. Ne voulait-il pas écrire plutôt irritant parce qu’intéressant ?

2007-02-05 09:56:36 · answer #1 · answered by jean christophe n 1 · 2 0

Et les Asiatiques, ils n'ont pas le droit de se développer ?
Ils peuvent acheter nos produits mais pas nous vendre les leurs ?

Si vous voulez rétablir le protectionnisme, attendez-vous à payer vos chemises 70€, vos postes de radio 250€ et vos ordinateurs 5000€...

2007-02-05 17:50:31 · answer #2 · answered by Anonymous · 4 1

On est une des grandes puissances exportatrices, nos voitures, nos avions, nos sociétés de construction Bouygues, Lafarge, etc.... Dans les cosmétiques nous vendons dans le monde entier et pas que des camemberts et du luxe,
La seule chose qui nous plombe c'est le pétrole et le gaz et en partie la concurrence asiatique.
Les deux premiers même en ajoutant encore de la TIPP on en a besoin, et les autres si on leur applique des taxes, tu crois qu'il nous commanderont encore des airbus ? Et ce n'est pas parce que l'on ajoutera 20% de taxe d'import qu'on sauvera nos textiles
face à la chine; A la rigueur on pourrait protéger nos fraises et nos fruits, mais à quel prix ...
Notre seule solution c'est d'innover et d'aller de l'avant et cela même la gauche en est consciente;

2007-02-05 17:55:24 · answer #3 · answered by nbo781 3 · 2 0

Si il n'y avait pas la chine et l'asie... tu n'aurais pas d'ordi...
Pas de TV (ou une Radiola, à 2000 €) pas de four micro onde, sans doute pas de montre.

Sans concurrence le monde n'avance pas.
Si aujourd'hui des usines fermes c'est parce que leur dirigeant n'ont pas su s'adapter.

2007-02-05 17:55:29 · answer #4 · answered by Pizzaoil 4 · 1 0

Question tres complexe.

Deja au niveau national ca serait riducule (et infaisable je pense) il y a l'Europe donc faudra faire avec.

Apres : peut-on faire un protectionnisme au niveau européen je pense que c'est possible, et de toute maniere c'est deja (de maniere limitée) le cas notammen sur le textile chinois (quotas...) mais on leur vend des Airbus aux Chinois ne l'oublie pas...

2007-02-05 17:53:12 · answer #5 · answered by karamba 2 · 1 0

l'OMC est plus puissante que l'Europe alors la France tu penses !

2007-02-05 17:47:13 · answer #6 · answered by mic 7 · 1 0

Il y a bien un candidat : philippe de villiers. Bien que je ne soit pas sympathisant, je dois dire qu'il propose une solution à peu prêt cohérente : taxer l'importation en fonction des conditions sociales du pays d'import afin d'éviter de toujours faire baisser le social par des entreprises sans scrupules.
Celà faisant il est logique de penser que :
1 - ça peut faire évoluer les conditions sociales des pays à faible cout de production vers le haut pour peu que d'autres pays civilisés prennent exemple.
2 - ça peut relancer la concurrence et donc créer des emplois.
Je dois dire que si le consommateur n'était pas un mouton qui pense vivre comme un riche sans l'être, ça irait beaucoup mieux. En effet je pense que, faute de moyens et de patience, beaucoup achète du made in china de sous qualité pour faire comme les riches. cela faisant ils détruisent indirectement leur propres emplois en n'en sont que plus pauvres. Mais c'est pas grave les gens normaux veulent croire qu'ils ont le "truc" qui va tous les rendre riches et sont incapables de se contenter de leur assiette.

2007-02-05 18:28:50 · answer #7 · answered by J-F J 2 · 0 0

simplement parce que l'on sait depuis Smith (aussi Ricardo) que tout le monde y gagne en pratiquant le libre echangisme (avantages compares).
La France a un solde positif de +100 000 emplois grace au libre echange, chiffre officiel .
Les delocalisations font la une , pas les creations d'emploi (en pariculier dans les PME).
Je me demande quand les francais auront un peu plus de culture economique...

2007-02-05 17:54:45 · answer #8 · answered by Anonymous · 2 2

Est-ce que tu sais que si notre balance commerciales est devenue déficitaire, c'est uniquement dû à l'accroissement de la facture énergétique?

2007-02-05 17:46:42 · answer #9 · answered by gianlino 7 · 0 1

Jusqu’à quand allons nous mouliner avec ces théories protectionnistes et nationalistes d’extrême droite ?

« Vous êtes dans la bonne voie. Vous repoussez les théories abstraites; l'abondance, le bon marché vous touchent peu. Vous vous préoccupez surtout du sort du producteur. Vous le voulez affranchir de la concurrence extérieure, en un mot, vous voulez réserver le marché national au travail national. » http://bastiat.org/fr/petition.html
.
.

2007-02-05 17:59:06 · answer #10 · answered by Anonymous · 0 2

fedest.com, questions and answers