Comment réformer efficacement le système scolaire sans heurter la sensibilité des syndicats ?

Question

Le système scolaire français est plutôt bon mais il y a quand même quelques points noirs à rectifier. A chaque fois qu'un ministre de l'éducation (et quelque soit son camp politique) s'y est attelé, il a été bousculé et viré par les syndicats soit étudiants soit enseignants. Alors que faire ?

J'aimerai bien que l'on révise le mode d'obtention du baccalauréat par exemple. Je trouve cet épreuve beaucoup trop 'facile" à obtenir (voir les pourcentages). De même, le mode d'inscription à l'université est aussi à changer, qu'il reste égalitaire et que l'on évite le trop de gâchis d'erreur d'orientation (ou de zonards d'amphi).
Comment revaloriser aussi l'enseignement professionnel et technique ?
Toutes ces questions m'intéressent et personne pour l'instant n'y répond.

Answer 1

Il faut du courage politique... un homme de gauche parlait du mamouth...
Avoir un jour le courage d'affronter une grande grève... un million de personne dans la rue ce n'est rien.... mais ca fait du bruit...

Je pense qu'il faudrait d'une part une concertation avec les enseignants puis ensuite décider et tenir. Ne pas s'arrêter aux premiers heurts...

C'est évidemment qu'il faut moins de prof par exemple... 15 heures de cours par semaine... toujours les mêmes cours tous les ans... tranquille comme boulot non ? Mais bien plus les payer.

Pourquoi le taux d'absenteisme est si élevé dans m'enseignement ? Maladie du travail ? Remettre les gens au travail....
Aforce de laisser faire depuis des années... le constat est triste.. que ceux qui ont 40 ou 60 ans comparent avec ceux qui en ont 20 ou 10...

Answer 2

Je pense que tu n'es pas le seul a te poser la question ...
Malheureusement, je ne suis pas sur qu'il y ait une reponse a ce probleme. Les syndicats enseignants ou etudiants ne veulent absolument rien changer a ce systeme, et arrivent toujours a mobiliser (plutot facile car les etudiants preferent etre dans la rue qu'en amphi).
Changer le bac est probablement la reforme la plus difficile, surtout si le but est de baisser le pourcentage de reussite. Avec la politique actuelle, avoir le bac ne signifie plus rien, mais ne pas l'avoir beaucoup. C'est dommage ...
Quant a revaloriser l'enseignement professionel et technique, je pense que c'est par une campagne de sensibilisation a tous ces metiers. Egalement, il faudrait faire une orientation plus tot, et ne pas le faire comme une voie uniquement pour les echecs scolaires. Pour bien faire, il faudrait qu'elle soit dediee uniquement aux volontaires. Si tous les jeunes en situation d'echec sont mis dans ces voies, pourquoi s'etonner que personne ne veuille y aller ? Egalement, il ne serait pas idiot de faire une initiation a l'enseignement professionnel en 6eme et 5eme ... Qui a la moindre idee de ce qui y est enseigne ??
Il faudrait probablement faire une troisieme voie specifique aux jeunes en echec, avec de tres petits effectifs. Cette voie serait uniquement temporaire, et ensuite les etudiants de cette voie pourraient choisir entre enseignement general ou enseignement professionel.

Answer 3

Ce n'est pas avec du vieux que l'on fait du neuf... Il faut donner un grand coup de balai dans la fourmillère. Déjà, plus de Ministère de l'E.N mais un organisme indépendant, loin des prétentions politiques ; supprimer le tout puissant syndicalisme... l'EN n'est pas la propriété des enseignants ! Faire en sorte que chaque établissement soit indépendant dans le recrûtement des enseignants ( payés bien entendu par l'Etat) et ouvrir l'enseignement à des "professionnels" venus de tous les horizons... Les enseignants recrûtés le seraient pour 5 ans, renouvelable, au vu des objectifs qu'ils auraient atteints. Imaginez qu'un enseignant rentre à l'école à l'âge de 4 ans et en sort à l'âge de 60 ans ! mais quelle vision du monde du travail a-t-il ? Il faut que les programmes entrent dans un cadre mais ne soient pas figés. Ce serait à un conseil d'établissement de fixer le programme en fonction de la population scolaire. Il faut faire des groupes de niveaux... Que les bons soient devant n'a rien de choquant. La France a besoin d'élites ! Rendre l'école obligatoire jusqu'à 14 ans et "virer" systématiquement ceux qui ne s'y plaisent pas ou refusent de travailler, d'être disciplinés et respectueux des enseignants ! Il faut faire une sélection à l'entrée de l'université ; pour ceux qui ne peuvent y entrer il faut créer des filières de formation "active" pour leur permettant d'accéder à des emplois valorisants. Il faut "offrir" aux enseignants qui refuseraient de faire grève, une prime mensuelle conséquente qui les stimule ! Il faut qu'un enfant qui entre au collèe ait acquis les "fondamentaux" sous peine de rester scotché au primaire tant qu'il n'aura pas atteint le niveau des pré-requis ! Bref c'est une Révolution qu'il faut faire et non pas du replatrage ! Les enseignants qui ne voudraient pas adhérer au système iraient dans la privé appliquer leurs théories et leur vision qui conduisent beaucoup d'enfants au casse-pipe !

Answer 4

C'est une trop vaste question mais je répondrais par une autre: Pourquoi, lorsqu'ils le peuvent les parents mettent-ils leurs enfants en école privée, à commencer par Luc Ferry et Ségolène Royal?

Answer 5

Depuis que je suis née (cela commence à faire un certain nombre d'années) il y a sans cesse des mesurettes à l'école.
Sans cesse des petites modifications qu'on adopte, qu'on lache, qu'on recommence, qu'on remodifie.

Qu'en conclure alors que gouvernements de tous bords ont pris à tour de rôle ?
Premier élément de réponse :
Les mesurettes étaient prises pour répondre au désidérata de tel ou tel "bon penseur" mais ne reflétait probablement le fruit d'une recherche.
Deuxième élément :
Il est donc nécessaire de mettre en place une vraie structure, efficace, qui s'appuie sur des études concrêtes.
Il existe en théorie cette structure que l'on appelle l'INRP (recherche pédagogique) mais dont les résultats ne sont ni repris, ni remis en évidence, et encore moins utilisés;
De deux choses l'une soit cette structure n'est pas efficace et alors là il est nécessaire de lui redonner les véritables moyens de fonctionner.
Soit elle l'est, mais personne ne veut l'écouter .... et alors là il y a abus de pouvoir des dirigeants.

Si l'on considère donc que cette structure fonctionne bien un jour: il sera nécessaire de la faire travailler en concertation avec des syndicats, avec des professionels de l'éducation, avec les rectorats et les ministères. ET de vérifier que ces conclusions sont issues de ce travail collaboratif

Enfin, pour redorer le blason de la filière professionnelle qui est la mal aimée ? Peut être serait-il intelligent de convaincre les enseignants eux mêmes. Car c'est de eux que tout part : que font-ils lorsqu'ils parlent à des enfants de structures professionnelles : ils leur en parlent comme à des personnes qui ne peuvent pas faire autre chose, des sous-doués que l'on place dans des voies de garage.

Il n'est donc pas étonnant de voir ensuite des jeunes démotivés pour effecture ces études, des entreprises qui embauchent ces jeunes et les exploitent plus facilement : ne sont-ce pas des sous-doués ?

Oui il faudrait réformer : et la plus grand réforme est d'apprendre à dialoguer, d'apprendre à se respecter.
Cela m'attriste devoir ici tant de réponses négatives sur les syndicats alors que l'on sait tout ce qu'ils ont apporté aux travailleurs depuis tant d'années.
Mais cela m'attriste tout autant de voir des dirigeants être aussi intransigeants dans leur réforme et n'écouter que leur propre égo plutôt que d'essayer de traiter les problèmes en profondeur avec les personnes intéressées;

Alors à quand un table ronde avec tout ce monde ? Quand et comment pourra t-on donner à l'INRP son vraie rôle et lui demander le comment et la manière de ses résultats et d'être là pour la mise en route de ses propres idées.
Alors tout le monde serait concerné par la réussite du programme : syndicats, autant que chercheurs, enseignants, recteurs et ministère;

Enfin quand à dire que le bac est dévalorisé : en ce qui concerne les études non je ne le pense pas. Par contre le programme de plus en plus chargé (le niveau augmente) est obligé de laisser tomber des choses essentielles de la vie, et là c'est grave.

Par contre, ce qui est évident est le manque d'encadrement des étudiants à l'université..... entraînant un nombre trop importants d'abandon d'études et laissant alors sur le carreau nombre de jeunes sans réels diplômes et sans perspective d'avenir.

Answer 6

Ah ah ah !!!
Je travaille avec l'unirversité de Jussieu depuis de nombreuses années et je peux vous dire que c'est un repaire de réac sde gauche !!!
Les panneaux d'affichages sont remplis de tracts de gauche !!!

Lamentable !!!!
Ils ne pensent qu'a leurs fauteuils et sont complétement déconnectés du monde du travail dans le privé !!
Seul Sarko peut donner un coup de pied dans ce monde de paralysie qui gréve notre France depuis des années

Answer 7

Je vois l'Etat comme un PDG d'entreprise, avec son DG(1er ministre) et le directoire(assemblée).Concretement c'est eux qui decident.Après, le vrai problème est: pourquoi, en France, tant de dirigeants, aussi bien politiques que privés, n'assument pas leur décisions et préfèrent ne pas trancher.Pourquoi la France hesite t'elle entre un systeme d'assistanat des gens comme en URSS et un systeme je te laisse te demerder a l'americaine?Et l'education nationale, comme tout employé un peu reac,et ayant un patron tout mou, se croit tout permis.tant qu'il y a greve pas de paye, et utilisation des profs en attente d'affectation qui seront contents de bosser.quandt à une ecole privée avec aide, c'est nul!! pourquoi une classe moyenne déjà suffisamment tirée vers le bas devrait supportée le cout encore une fois d'autres aides alors qu'il existe une école publique qu'il suffit d'améliorer et que les plus modestes payent dans leurs impots???

Answer 8

C'est impossible. Réformer le système scolaire suppose de remettre en cause l'idéologie qui domine aujourd'hui dans l'éducation (laxisme, démagogie, absence d'autorité, élève "au centre du système", allègement des programmes, etc.). On peut faire passer plus facilement les réformes en les accompagnant d'une revalorisation et en s'engageant à améliorer les conditions de travail mais rien ne fera sans heurts.

Answer 9

EXCELENTE QUESTION!!!

Il n'est plus possible de laisser parler le bon sens sans passer pour un affreux réac. Je crois que le seule solution est de transférer le pouvoir aux syndicats, mais qu'il deviennent comptables des résultats. Il faut également des éxonérations fiscales pour les parents qui mettent leurs enfants dans le privé et des aides pour les ménages qui ne paient pas d'impôt et veulent faire de même. Tout cela financé par des suppressions de poste qui suivront cet exode massif. Que le meilleur gagne.

Answer 10

Etant donné que ça concerne tous les français et que ce qui empèche de bouger c'est la pression de minorités hurlantes, il existe un moyen relativement simple de faire s'exprimer la majorité silencieuse : Faire un référendum.
Evidemment il faudrait construire un projet viable avant et ne pas avoir peur de pointer les vrais problèmes n'en déplaise aux parasites du système. Je pense que la majorité des gens sont prêt à prendre conscience des problèmes pour peu qu'on leur explique le pourquoi du problème et le pourquoi de la solution proposée. C'est sur que arranger le problème en écoutant les solutions des parasites ça ne fait que pourrir encore un peu plus le système.