Aujourd’hui dans la classe, il ne reste que le grand tableau noir qui au fil des années deviendra un petit tableau allant plus sur le vert foncé. Elle est garnie de chaises et tables toutes simples faciles à déplacer, d’un modeste bureau pour le professeur et comble du luxe la salle est équipée d’un petit écran ou d’un ordinateur et une imprimante qui se substitue,au recopiage sur le tableau la veille la leçon du lendemain. Voici venue l’époque du copier coller et de la photocopie.
Mais depuis que le monde est monde et que l’école existe tout le monde a été un élève. Nous avons toujours, bavardé, on se chamaille après avoir choisis un guetteur qui nous avertit du retour de notre professeur et nous revenons des enfants sages comme des images. Notre professeur était supérieur en connaissance et expérience. L’école était la période de temps, sans soumission nous octroyons le droit à notre professeur de paraître supérieur, pour que nous puissions apprendre de lui.
C’était un rôle d’infériorité qui avait pour but d’apprendre et d’évoluer.
On adore quand le professeur passe devant chaque table, sans oublier une seule fois de récompenser ou de passer derrière les plus malhabiles pour les encourager.
Qui n’a pas tiré ou fait tirer les cheveux d’un camarade de classe pour déclarer son amour ou son désamour ? Qui n’a pas envié son camarade de classe ?
Surtout celui qui était chargé d’effacer le tableau, de distribuer les livres ou les cahiers ou chargé de transmettre quelque chose a un autre professeur ou à Monsieur le directeur.
Ce dernier faisait partie de ces personnages dont la seule présence pouvait faire chuter la température d’une pièce, d’une cour de récréation.
Cette présence traversait l’enceinte de l’établissement pour continuer sur un trottoir, ou chez un commerçant et il fallait éviter que nos parents croisent un de nos professeurs, le directeur ou même un membre du personnel si on avait eu un mauvais comportement à l’école ou même hors de l’école et souvent les adultes du quartier, en l’absence des parents prenaient la relève. Nous étions sous haute protection partout ou nous étions.
Dès la première année d’élémentaire, nous vérifions seul, que notre cartable était complet, on pensait à faire signer nos cahiers dès le samedi midi. Nous effectuons nos devoirs sans appel, et les récitaient où les faisaient contrôler à la personne la plus douée de la famille. Parfois cette personne pouvait être un voisin, qui prenait plaisir à nous faire travailler.
C’était l’époque ou les professeurs étaient forcément quelqu’un qui habitait la commune ou la commune voisine : qu’on rencontrait dans les lieux de vies du département ! Le temps ou la voiture n’était qu’une utilité.
Maintenant, beaucoup de parents critiquent les professeurs, jusqu'à soutenir l’enfant devant une décision disciplinaire. La communication est rompue. Aujourd’hui, beaucoup de parents de familles modestes hésitent à se rendre aux réunions organisées par les professeurs, parce qu’ils se sentent mal à l’aise, voire jugés. Les professeurs se plaignent souvent de l’attitude de parents démissionnaires. De leur côté, les parents accusent l’école de leur ouvrir ses portes qu’avec parcimonie et suspicion. Dans l’intérêt de nos enfants, il est impératif de tout faire pour pacifier les relations entre la maison et l’école. Toutes les initiatives qui permettent aux parents de côtoyer les professeurs d’une manière informelle offrent des occasions de créer des liens intéressants.
Notre système éducatif n’est sûrement pas le meilleur du monde, mais est loin d’être le pire, il est égalitaire et s’adapte au plus grand nombre. Et si certains d’entre nous ont cette notion d’autonomie, ce n’est pas la nature qui leur a donné ce talent mais leur éducation parentale.
« Les progrès de la raison sont lents, les racines des préjugés sont profondes », a dit Voltaire.
L’école publique est gratuite mais tout le monde sait que le niveau d’instruction n’est pas le même dans une école de quartier pauvre que dans une école de quartier riche. Quand on vit dans un environnement de quartier froid et pauvre, on ne peut pas avoir des rêves, ou sinon on ne peut pas avoir les bons rêves. Si ce n’est que des exemples que l’on découvre à la télévision ou dans les parties communes de certains immeubles.
Alors on a la possibilité de devenir un vrai caïd, un grand voyou, un braqueur de banque, un voleur de renommée nationale voire internationale, devenir tout ce qui est marginale, car on sait que ce sont les seuls chemins autorisés dans le quartier pour accéder à la richesse.
Certains parents définissent les quartiers en jouant avec le périmètre scolaire ce qui rend les débouchés après les études différents : il y a une injustice au niveau nationale où l’on cultive les inégalités des chances dans l’accès à la survie. D’après leurs milieux sociaux, les uns ont déjà un avenir assuré alors que les autres remplissent les classes pour assurer l’emploi et la promotion d’un salarié qui en bonne conscience le dirigera vers une précarité certaine.
Aujourd’hui pour des raisons idéologiques, soit financières de plus en plus de parents même salariés ont peu de ressources pour vivre. Certains de nos enfants se sentent mal vis-à -vis de leurs camarades de classes, entre eux ils se parlent, et ne pas faire comme les autres c’est les marginaliser.
Nos enfants souffrent, rasent les murs et vivent très mal cela, au point de vouloir se fondre dans la masse. Ils s’inventent des histoires pour les raconter aux autres. Certains parents mal à l’aise de la spécificité culturelle, alors que les enfants rentrant des vacances scolaires se font une joie de partager avec le professeur des écoles et ses camarades dans un esprit sain ses fêtes ou ses vacances familiales.
Devant les bêtises humaines, les enfants font comme le martinet, il est l’un des rares oiseaux pouvant vivre dans les cités. Le soir on peut les voir en groupes tourbillonner autour des pâtés de maisons ou des clochers. Ils peuvent rester plusieurs jours sans manger lorsque le mauvais temps empêche leurs parents de trouver la nourriture. Mais quand ils n’ont pas la résistance du martinet, certains jeunes, prennent le chemin de guetteurs, dealers, de la drogue, font de la prison parce qu’ils ont des idéaux de voyous à défaut d’avoir des rêves et quand la jeunesse n’a pas de rêves c’est que les aînés ont manqué de vigilance.
L’égalité et la justice nous accompagnent de l’enfance à l’age adulte par l’intermédiaire des valeurs transmises dans le cadre familial ou encore à travers l’éducation scolaire, de l’histoire, la philosophie en passant par les mathématiques et l’instruction civique. L’absence d’éducation à l’usage de la Liberté, Egalité, Fraternité renvoie à des peurs irraisonnées et indicibles, accueillies à bras ouvert par les religions, les sectes et quelques partis politiques.
La liberté fait peur, parce que nous ne sommes pas au champ de possibilités qu’elle nous offre, on ne nous a pas appris à nous prendre en charge, nous affirmer et nous dépasser. L’inégalité biologique est corrigée par une égalité juridique que complète l’égalité des chances, soit notre responsabilité de permettre à tous de faire valoir les mêmes droits.
Les hommes deviennent ainsi égaux en droit et en dignité, même si à la naissance ils sont différents les uns des autres. Par conséquent, si nous aidons tout homme à trouver ou retrouver sa dignité, nous lui permettons de se lier à un ensemble de personnes voulant vivre dans le respect les uns des autres.
La reconnaissance engendrant la bienfaisance, chacun de nous est donc à la fois responsable et tributaire de cette équité, base de notre dignité. C’est pour cela que nous cultivons l’amour fraternel, qui est une des bases, le ciment et la devise de notre vielle République.
Cette valeur qui est universelle, interdit la négation de l’autre, son exploitation, les insultes, les calomnies. La justice doit également être juste au sens moral, et doit par conséquent être équitable, puisque l’équité vise ce qui est vraiment juste. Mais se limiter à cela, équivaut à dire que la justice est une égalité légale corrigée. Elle ne peut être que cela. L’intelligence est certes nécessaire à la justice, mais elle ne lui est certainement pas suffisante. Ne pas avoir entièrement confiance de notre école laïque, avoir des craintes d’être jugé, la peur du racisme est la porte qui se ferme peu à peu à toute forme d’intégration, et on se retranche hélas ! Dans un communautarisme. Permettre, c’est déjà concédé.
Voir le refus des politiques de revoir l'education suite au rapport de l'inspecteur JP Obin "L'école face a l'obscurantisme religieux"
2007-01-24 05:08:32
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answer #5
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answered by enft de la Rep 4
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Etant fille de professeur, petite fille de professeur, niece de professeur , je me dois de repondre aux accusations . NON un prof ne fait pas QUE 18H/S ...c'est faux , archi faux meme. Mon pere partait tous les jours pour etre à 8H à son college afin de travailler dans son labo de physique-chimie. Faire des experiences, reflechir aux experiences que l'on peut faire en classe, ainsi qu'aux experiences que peuvent faire les eleves (et oui, pour en faire, faut de l'argent, donc faut bien se débrouiller avec ce qu'on a!!!!)
Il était aussi prof de Math (et oui, avant on pouvait avoir 2 matieres ) , et vu qu'il donnait bcp de controles/devoirs, il fallait bien ensuite les corriger! Mais il faut aussi FAIRE ces memes devoirs. Et chaque année, pour éviter que des redoublants aient la tache facile, il faisait des sujets differents (enfin du mieux que possible).
Donc, faut arreter de penser qu'un prof se cantonne à 18H/sem de boulot, car apres il a au minimum 2H de boulot par jour...et encore, je ne parle que du college.
Savez vous le temps qu'il faut pour un prof de philo, d'histoire ou de francais pour corriger UNE copie de dissertation ?
Ou pour un prof de fac tout court!!
2007-01-24 06:04:24
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answer #6
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answered by jumax452 4
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