Nous sommes dans la catégorie philosophie et pourtant je vais essayer d’apporter une réponse physiologique pour répondre ensuite de manière "philosophique".
Techniquement bien sûr que non, la pensée et obligatoirement antérieure aux mots ! et heureusement d'ailleurs, car s’il eût fallu attendre que les Sapiens Sapiens possédassent des mots avant de penser…
Le "truc" en fait c'est que le cerveau traite 400 milliards de bits par secondes dont seulement 2000 sont traités consciemment ! dans ces 2000, vous avez la "mocalisation" comme dirait dany Boon. Après certains accidents (AVC, traumatisme crâniens, blessures ou chocs avec ou sans perte de matière etc.) le cerveau voit son fonctionnement perturbé et ces dysfonctionnement révèlent des choses étonnantes. Par exemple, il y des gens qui comprennent le mot quand on leur dit, par exemple fourchette, ils savent ce qu’est une fourchette, mais si vous écrivez fourchette il sont incapables de reconnaître le mot ! pour d’autres, si vous leur dites fourchette ou si vous leur écrivez le mot, ils connaissent le mot et peuvent l’écrire parfaitement, en revanche, ils n’ont aucune idée de sa signification. D’ailleurs, pour certains c’est la seule faculté qu’ils ont perdu, tout le reste fonctionne normalement ! Cela juste entre autre, pour dire, que le mot n’a de valeur que parce qu’il se rattache à une signification.
Alors, je pense qu'au niveau philosophique, il en est de même ; si on voulait un peu s'abstraire de la pensée philosophique qui est par essence même raisonnée(pensées avant paroles), et qu'on laissait jaillir les mots comme ça, sans aucun liens, ni pensée construite, ne seraient-ils pas l'expression d'une pensée inconsciente mais bel et bien préexistante. D’ailleurs le célèbre « je pense donc je suis » n’est pas « je peux formuler que je pense donc je suis ». La conscience d’être n’a pas besoin d’être exprimée par des mots et donc est obligatoirement antérieure à se formulation. ouai ! ce n’est pas gagné, oh ! putain! j’ai dû me griller un paquet de neurones, déjà que je n’en avais pas des tonnes !
P.S : je voulais dire à Cléopâtre que je trouve son intervention particulièrement fine et pertinente, digne d’une reine. J’avoue qu’au début je me suis dit que ça allait encore être une intervention à la « où suis-je, où vais-je, où cours-je et dans quelle étagère » et bien pas du tout, ça m’a beaucoup plu !
2007-01-23 03:14:56
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answer #1
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answered by païkan 3
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2 sec je vérifie.
non y a toujours rien... zut
2007-01-23 08:15:32
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answer #2
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answered by Anonymous
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putain alors la tu me la coupes, t'imagines pas!
2007-01-23 11:41:56
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answer #3
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answered by Anonymous
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Le dictionnaire dit oui... apres vérification, c'est aussi le cas dans ta question... peut etre peut on en tirer un principe général?
2007-01-23 09:47:52
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answer #4
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answered by point point 4
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Parfois, la langue sculpte notre imaginaire par les mots qu'elle met à notre disposition. Il y a alors des distinctions de temporalité ou d'intensité intégrées aux mots.
L’usage commun que nous faisons des « mots » nous porte à croire qu’ils ne sont que d’anodines formes d’expression de notre pensée, des outils sans consistance sur lesquels nous pouvons sans problème nous appuyer ; ainsi les mots, que nous pouvons d’ores et déjà assimiler au langage en ce qu’ils sont différenciés les uns des autres, ne semblent pour nous ne pas avoir de valeur intrinsèque, de pouvoir interne.
Relevons déjà le fait que nous ne parlerons pas du mot, en tant qu’unité singulière, mais bien « des mots », c’est-à -dire de cet ensemble qu’est le langage, et, a fortiori, toute autre forme de communication. Ce que nous qualifions de « mot » peut être assimilé comme tel dès lors qu’il se détache d’un autre, au moyen d’un temps, d’un silence, et qu’il n’est pas un simple son incompréhensible, ce qui suppose son imprégnation dans un système de langue, dans un code ; il n’y a pas de mot sans convention. Cependant, qui parle de convention soulève nécessairement la question du rapport du mot au monde, et de fait son pouvoir sur celui-ci. Si, en effet, le mot était entièrement détaché de notre réalité, comment pourrait-il agir sur cette dernière ? Par nature objet intellectuel, quel lien entretiennent les mots avec le « monde sensible » ? Par delà même cette question, nous pouvons nous demander à quel niveau peut, hypothétiquement, se situer le pouvoir des mots : sociologique, psychologique, physique, illusoire ? En réalité, les mots, le langage, ont-ils un pouvoir en et pour eux-mêmes, ou au contraire n’en ont-ils que parce que nous voulons bien leur en accorder ? Nous ne pouvons pas croire à la neutralité des mots. On peut toujours lancer des paroles en l’air, il reste que le seul fait de les prononcer laisse une trace. Les mots ne contiennent-ils pas, dans l’action qu’ils propulsent, un pouvoir pour commander la réalité ?
2007-01-23 07:17:06
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answer #5
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answered by C 7
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oui , on pense avec les mots. On construit tout sur la base du langage que nous avons tous acquis des notre plus tendre enfance et qui conditionne notre pensée, nos valeurs morales et le tout notre systéme de valur.
2007-01-23 11:03:57
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answer #6
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answered by Hades et Persephone 7
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Moi je pense avec mon American Express Platinium, pupuce !
2007-01-23 08:26:58
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answer #7
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answered by Antiart 3
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un esprit sans émotions n'a pas de mots pour l'exprimer.
alors on a toujours les maux pour le dire.
2007-01-23 08:16:38
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answer #8
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answered by liline 2
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Ce qui est intéressant c'est les non dits que disent les mots...Je veux dire par là que dire ce que l'on pense ne reflete pas forcément ce que l'on est...
2007-01-23 07:06:16
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answer #9
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answered by Slg 5
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Non on peut penser sans mot, mais ce qui est certain c'est que plus on a de vocabulaire, plus on parle et plus le cerveau se développe.
2007-01-23 07:43:23
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answer #10
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answered by Patounet 7
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