fuite des cerveaux = La France en crise!?

Question

J'ai un bac+7 et je vis a l'etranger depuis 7 ans... je n'ai jamais travaille en France. Alors que mon mari et moi souhaitons rentrer en France pour nous rapprocher de notre famille et que nos enfants apprennent la culture de leurs parents, tous nos potes d'universite s'en vont! Angletterre, Hollande, USA, Autralie etc... Tous nous deconseillent de rentrer.

La France est visiblement en crise quand tous les cerveaux s'en vont, quel candidat va nous donner envie de rentrer?

a Patrick M: je n'ai pas dis "tous les cerveaux s'en vont"! Je parle de ce que je vois, mes amis, mon entourage. C'est forcemment significatif de quelquechose.

Mon mari et moi on voudrait rentrer! On est bien conscient des avantages qu'offrent la France. On trouve que ce sont les francais vivant en France qui ne les realisent pas!

Il n'y a pas que l'aspect financier qui rentre en jeu... on voudrait s'eclater dans nos boulots et en France il y a trop d'elitisme, trop de contraintes administratives et certaines lois sociales tuent l'innovation!

vim00, merci pour votre commentaire.
Je ne suis pas chercheur, je travaille dans l'aerospatial, domaine extremement limite en France (a moins de me reconvertir dans l'aeronautique mais Airbus c'est pas la joie en ce moment!)
je suis prete a gagner moins pour voir ma fille grandir en France mais j'ai peur de me faire chier au boulot... si si!

Answer 1

Dans ce milieu là ça bouge beaucoup, en fac (mathématique) la moitié de mes profs étaient étrangers, comme quoi si la France en fait partir quelques un elle en attire d'autre. Mais bon tu dois le savoir aussi bien que moi !

Les cerveaux sont surtout intéressé par les projets (arrêtez avec vos histoire d'impôt) et c'est vrai que la France n'est pas à la pointe de la technologie, et elle n'en a pas les moyens. ni la Hollande ni l'Australie d'ailleurs, ce qu'il faut c'est faire de grands centre européens qui puisse rivaliser avec ceux des USA dont une grande partie de l'argent de la recherche sont des subventions du budget de la défense (DARPA), mais bon on va pas faire la guerre juste pour avoir plus d'argent pour la recherche !

Et je suis mal placé pour critiquer puisque je viens de recevoir une offre d'une société irlandaise, dans 2 semaines j'aurai peut-être quitté la France !

Answer 2

je ne suis pas d'accord, regarde, quand Jonnhy a quitté la France le QI moyen est bien remonté !

Answer 3

Moui, excusez moi mais je trouve qq hypocrisie dans vos lignes... Je suis moi meme docteur en neurosciences, chercheur à l'institut pasteur et j'ai une experience de travail à l'etrangé, ayant fait qqs années de recherche à l'ecole polytechnique de Zurich. Labas, mon salaire etait à peut pres 3,5 fois plus imortant que celui que j'ai actuellement à Paris (1855 euros/mois). Meme simon train de vie est ici pitoyable j'ai cependant choisi de rentrer faire de la recherche ici, car c'est mon pays. Alors excusez moi mais vos arguments me paraissent bien bas!!! Et vous etes comme tous ces cerveaux qui partent pour qqds dollards de plus..., au lieu de vous battre ici pour que ça change... !! car oui, moi aussi j'en ai marre de cette situation et j'essai par tous les moyens de la faire changer, mais partir c'est un peu cautionner le systeme, non..?
Et quand je lis ici tous les petits malins qui passent leur temps à denigrer les fonctionnaires féneants... ça aussi ça me fait mal, car les rares chanceux à obtenir des postes sont fonctionnaires, bien maigre consolation apres des années de galère....Vive les amalgames... Eux aussi font fuir nos cerevaux... Et je passe les remarques du style, oui mais les chercheurs ils trouvent au moins..?? super drole, surtout quand ça sort de la bouche de certains ministres ou ex ministres, n'est ce pas Mr Fillon..?

Answer 4

Le tout est de comprendre pourquoi cette fuite:

Haut niveau d'étude:
-Peu de postes adaptés en France
-Salaires bas pour le diplôme
-Impôts élevés (+ISF)
-Peu de moyen d'entreprendre
-Trop de contraintes juridiques et pratiques

Quel candidat:?

Celui qui vous paraitra le plus crédible en votre fort intérieur. C'est selon chacun: vous préférez la sociale absolue ou l'énervé de la gachette? A moins que vous optiez pour sieg heil Le Pen? Ou encore les Camarades Laguillet ou Besancenot?
La décision vous appartient. Personnellement, je ne demande à personne de m'aider à définir mon choix politique.

Moi, j'attends les programmes, mais je dirai Bayrou, le Suisso-politique: esprit d'entreprise et social en même temps (même si je suis PS.)

Answer 5

C'est clair petit cas autours de moi: Un couple de docteurs en sciences, ils sont partis aux USA pour faire un Post Doc (sorte de CDD réservé aux Bac + 8, qui ressemble un peut à un stage si on veut être caricatural) Là-bas ils ont commencé à 30 000$ et touchent maintenant environs 75 000 $ par an chacun. La seul proposition qu'ils aient eu pour rentrer en France: Un demi post d'ATR (CDD pour les docteurs également mais à mis temps) payé 15 000€ brut par an environs... avec en perspective un post en Université à 30 000€ (mais aucune chance d'en avoir d'eux, l'un d'entre eux devait s'effacer).
Quand on sait ce que coûte la formation des Docteurs et que l'on voit combien ils touchent quand ils arrivent à trouver un travail (il faut voir le nombre de docteurs qui finissent par se reclasser en passant le concours d'Instit!), je ne crois pas que l’on puisse parler de « fuite des cerveaux » mais plutôt de « chasse des cerveaux » tant il semble que vous êtes poussés à l'exil! La recherche française est donnée comme une priorité par beaucoup de politique n’est le retards pris est tel que je ne vois pas comment on pourrait s’en remettre en moins de 2 générations.

Answer 6

Tu n'es pas la seule. J'ai encadré pas mal de thésards et il est quasi-impossible de faire ouvrir des postes de recherche pour les jeunes (ca a été particulièrement vrai pour les 10 dernieres années et ca s'est aggravée dans les 5 dernières années avec une réduction du nombre de postes jusqu'en 2005) On revient à peine au niveau de 2002 dans beaucoup de labo et université.
Ca fait chier de laisser partir les meilleurs éléments aux US ou ailleurs.
Il y a quelques années il était normal de partir aux US 2-3 ans en post-doc pour voi ret se former à un système différent (je l'ai fait dans les années 80) maintenant si tu pars trop longtemps il devien tde + en + difficile de revenir.
Ce n'est pas vraiment la France qui est en crise, c'est une faiblesse pour l'emploi des diplômés particulièrement en Sciences. Le secteur public a été gravement atteint depuis 2002 et l'industrie est trop frileuse pour embaucher des docteurs (préférant des ingénieurs).
Seule lueur d'espoir la démographie (beaucoup de départ à la retraite devrait ouvrir pas mal de postes à l'Univ. et au CNRS d'ici 2010.
Pour avoir expérimenter les systèmes français, américains et japonais, pour la recherche la France a encore beaucoup d'atout.

PS pour Odette, les PhD en Engeneering amléricains correspondent grosso modo au Ecole d'ingénieurs francaises (encore une spécificité).

PS Tu es partie trop longtemps de France. Il a quand même de grandes entreprises d'Aeorospatiale en France que ce ce soit Astrium, EADS, AlcatelAlenia plus un paquet de PME. C'est meme une des Specialités francaises en Europe. Avec Galileo qui pointe il pourrait meme y avoir des jobs qui s'ouvrent.

Answer 7

La première difficulté est de définir ce qu’est un " cerveau ". On peut utiliser soit le critère de la fonction (ensemble des chercheurs publics et privés) soit le critère du diplôme (doctorats par exemple) ; ces deux critères ne coïncident pas car chacun sait que les docteurs – les titulaires d’un doctorat – ne deviennent pas tous des chercheurs, loin de là, et qu’inversement les " chercheurs " ne sont pas tous des docteurs (rôle des ingénieurs, notamment en France).

D’autre part qu’appelle t’on " fuite " ? Les séjours d’étudiants ne peuvent évidemment pas être considérés comme tels sauf si l’étudiant reste aux USA après sa thèse. Il faudrait pouvoir soustraire des flux d’émigration les flux de retour, mais la composition (âge – discipline - niveau...) n’est pas la même. Il est donc plus sûr d’étudier les stocks et leurs variations ; c’est ainsi que de 1993 à 1997 le nombre de résidents permanents français titulaires d’un doctorat a augmenté de 30% ce qui semble assez grave même si le chiffre absolu de ces docteurs, qui est de l’ordre de 2000 en 1997 ne représente que 0,4 % de l’ensemble de la population américaine des docteurs en science et en ingénierie.

Ces nombres sont toutefois à comparer avec les nombres américains globaux. C’est ainsi qu’en 1997 les Américains ont enregistré 22 000 nouveaux résidents dits " de première catégorie " (soit de ‘’qualité exceptionnelle’’) et 28 000 en 2000 (venus pour moitié de Chine, de l’Inde et de la Grande-Bretagne). Notons en passant un déséquilibre : parmi les 10 000 docteurs scientifiques que la France ‘’produit’’ chaque année il y a peu de docteurs en engineering, d’où une proportion élevée d’étudiants français aux USA dans cette discipline.

Pour répondre à l’interrogation sur les causes de ces fuites, ce sont les avantages d’un chercheur s’installant aux États-Unis qu’il faut essayer de mesurer.

1°) Meilleures conditions de travail et de recherche (publications, congrès, équipements, etc.)

2°) État du marché : trois ans après la soutenance de la thèse, les taux de chômage des docteurs sont 1,9% aux USA et 7,4% en France.

3°) Taux d’insatisfaction : 3 à 4% aux USA, 20 à 25% en France (public et privé).

4°) Niveau de salaire des post-docs au bout de trois ans (en 2001): aux USA 58% dépassaient 15 000 francs par mois tandis qu’en France 59% étaient en dessous de 10 000 francs par mois.

5°) Une plus grande flexibilité américaine (embauche, prospection d’emploi, etc.).

Notons tout de même que les États-Unis ont quelques points faibles, sans parler des côtés plus ou moins marginaux comme les faibles durées de congés annuels ; en particulier le grand reproche est un enseignement secondaire moins performant, ce qui peut inciter au retour de nombreux chercheurs autour de la quarantaine quand leurs enfants sont adolescents.

En résumé, on peut dire que la France et l’Europe sont de bonnes productrices et de mauvaises employeuses de chercheurs (docteurs et ingénieurs), lesquels représentent 0,9% de la population active aux États-Unis et au Japon (dont 83% dans le privé), mais seulement 0,6% en France et en Europe (dont seulement 40% dans le privé). Conscient de cette situation, les experts européens – après le conseil de Lisbonne (mars 2000) qui donna pour objectif à l’Europe de faire de l’Union " l’économie fondée sur la connaissance la plus compétitive du monde " - ont conclu qu’il fallait au minimum créer 550 000 emplois scientifiques dans l’Europe des 15 d’ici à 2010.

Answer 8

Ouais,

Et Mr Smet qui part en Suisse, terrible le cerveau!

Answer 9

et en plus johnny s en va.
c est la fin...

Answer 10

Alors pour répondre à la question principal portant sur le candidat qui favoriserait au mieux le retour en France c'est dur à voir pour l'instant pour l'instant. Pourtant il semble que la recherche public aussi bien que le développement de l'innovation dans les entreprises soit un thème important de la campagne présidentielle.

Voici par exemple une déclaration de Royale
http://www.lemonde.fr/web/teaser/1,22-0,1-0,0.html?url_zop=http:%2f%2fabonnes.lemonde.fr%2fweb%2farticle%2f0,1-0@2-823448,36-857081@51-857088,0.html

je vous met ci-dessous une partie du contenu:

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"Je propose d’augmenter de 10% par an la dépense publique consacrée à la recherche, de mobiliser les Régions et l’Europe sur cette priorité stratégique" Des Etats-Unis à la Chine en passant par l’Inde, le Brésil, le Royaume-Uni, l’Allemagne ou les pays scandinaves, le monde entre à grande vitesse dans la société du savoir et s’en donne les moyens. Pas la France car sa recherche et son enseignement supérieur sont paupérisés. Nous sommes loin de respecter l’engagement européen de Lisbonne d’y consacrer 3% de notre PIB et, depuis 2002, notre effort de recherche a carrément baissé. Malgré ses atouts et le talent de ses chercheurs, la France est à la peine. Nombre de jeunes chercheurs ne trouvent qu’à l’étranger les moyens de travailler qu’on leur refuse ici. Exil forcé plutôt que mobilité choisie et temporaire. Perte sèche pour le pays. Les chercheurs sont las des incantations sur la recherche moteur de la croissance et du rayonnement français car les actes les démentent. Ils s’inquiètent d’une gestion technocratique et comptable qui érige le court-terme et la précarité en dogme. Mal comprise, mal financée, mal traitée, la recherche a besoin de cohérence et de sécurités. D’une vision, d’une volonté et d’une confiance inscrites dans la durée. Elle a besoin d’un effort pérenne, garanti par une loi de programmation pluri-annuelle élaborée avec tous les acteurs et tenant compte des propositions de la communauté scientifique lors des Etats-Généraux de la recherche.
Pour doter le pays du potentiel nécessaire à son redressement, corriger notre déficit d’emplois scientifiques, offrir aux chercheurs d’aujourd’hui et de demain des conditions de travail performantes et attirer vers la recherche les jeunes en leur offrant des carrières attractives, je propose d’augmenter de 10% par an la dépense publique consacrée à la recherche, de mobiliser les Régions et l’Europe sur cette priorité stratégique, d’inciter par une fiscalité repensée et correctement évaluée la recherche privée à accompagner cet élan.

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Et une déclaration de Sarkosy: (dépeche AFP, Sarko à Saclay)

GIF-SUR-YVETTE, Essonne (Reuters) - Le "ministre-candidat" Nicolas Sarkozy a proposé de faire de la recherche la priorité budgétaire de l'Etat et d'y injecter quatre milliards d'euros supplémentaires tout en la réformant.
"Je crois que la recherche doit être avec l'enseignement supérieur la première priorité budgétaire de l'Etat. Je vous propose pour y parvenir un effort historique : augmenter d'un quart le financement de la recherche publique, soit quatre milliards d'euros", a déclaré le ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire à l'Ecole supérieure d'électricité Supélec, sur le plateau de Saclay.
"Ce n'est pas une promesse, c'est une nécessité. Sinon, on perdra la bataille de l'intelligence", a-t-il lancé à des centaines de futurs ingénieurs réunis dans un amphithéâtre.
Cet apport de fonds devra selon lui s'accompagner d'un effort de rationalisation, car "déverser des moyens financiers sans réformer creuse la dette du pays en pure perte".
"Une réforme, des moyens financiers, pas de réforme, pas de moyens financiers", a résumé Nicolas Sarkozy.
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et sinon il faut remarquer qu'en France on reconnait surtout 1 diplome (je parle en science et c'est à relativiser): celui d'ingénieur, alors qu'à l'étranger des diplomes 'de cerveaux' tels que le doctorat sont bcp plus appréciés. Ceci est du principalement au fait que le doctorat n'est pas vu en France comme une experience professionel et que les entreprises travaillant peu dans le domaine de l'innovation ne voit pas la valeur ajouté correspondant à ce doctorat.

Les choses changent un peu et ca va peut-être s'accelerer avec les présidentielles.... on peut tjs esperer mais amha il ne faut pas s'attendre à des miracles du jour au lendemain: je pense que les salaires seront encore plus élevé à l'etranger qu'en France pour les cerveaux et ce pour un certains temps...