Depuis toujours, je haïssais ces hommes femelles, défiant du regard l'autre normalité. Depuis toujours, je haïssais ces tas d'os sidaïques, leurs bouches fielleuses, et leurs regards lubriques me donnaient la gerbe. Tous ces sous hommes, qui chaque jour, baiser après baiser, à grand coup de poppers et de vaseline, deshonoraient le blason mâle. J'avais envie de ratonner de la folle, et de remettre l'étoile rose.
Les corps émasculés de ces avortons, leurs voix éraillées, assaisonnées d'accent bobo parisianniste, leurs mains trop fines pour encore manier de la brique, et les derrières chroniquement troués par d'autres phallus déviants, tout ça je rêvais un jour de le tuer.
Ainsi, j'alimentais ma flamme de haine, avec du petit bois, des brindilles de minets androgynes ou des vieilles bûches de barbus bodybuildés. Mon drame, c'est que je n'avais parmi les mecs que trop peu d'allié, tous s'étaient résolus à cet l'anti-masculin, peu à peu se laissant coloniser par le modèle metrosexuel.
2007-01-20
04:54:17
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8 réponses
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demandé par
vivi s
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dans
Arts et sciences humaines
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