accepter, est-ce abandonner une partie de son identitée?

Answer 1

Je suis atterrée de voir le nombre de personnes considérant que l'acceptation est une qualité.

J'imagine que quand tu as posé cette question tu ne pensais pas à l'acceptation d'un cadeau ou d'une augmentation (quoique...accepter un cadeau peut être un signe de soumission, comme, il me semble, chez certaines tribues amérindiennes)

Oui bien sûr on ne peut pas modeler le monde à notre image, mais tout accepter parce que "C'EST COMME CA ET PAS AUTREMENT" ou encore "C'EST LA VIE" pour moi c'est le signe d'une absence de caractère et de combativité.
C'est pas avec des limaces pareilles qu'on va améliorer le monde!
Les gens n'osent plus dire NON ça me terrifie!
alors d'accord:
_OUI exploitez-moi
_OUI faites moi travailler + pour gagner moins
_OUI pourrissez moi les bronches avec vos bagnoles pourries et n'oubliez pas aussi de me pourrir les oreilles, et la vue, pour oublier la laideur de la ville j'irai au ski. 'Y a plus de neige? Tant pis, j'irai aux Iles Canaries!
_OUI passez-moi des émissions débiles à la télé au moins je les comprends
_OUI augmentez les loyers c'est vous les rois
_OUI placardez des femmes parfaites photoshopées partout dans la rue jusqu'à ce que je me sente moche, comme ça
OUI j'achèterai des vêtements fabriqués par des enfants dans les pays du Tiers-Monde et des menus minceurs pleins d'éducorants toxiques pour oublier mes complexes. Et merci pour les complexes, au fait!
_OUI les politiques, tournez-moi en bourrique, promettez-moi la lune JE CROIS TOUT, et si vous mentez, j'accepte PARCE QUE C'EST COMME CA "les politiques sont pourris on peut rien y changer" POINT.

FATALISME, SOUMISSION, PASSIVITE...ou INDIFFERENCE?
Que croyez-vous qu'aient fait les collabos pendant la seconde guerre mondiale?
Ils ont tout simplement accepté les choses "commes elles étaient".

Je comprends mieux grâce à vous pourquoi c'est si dur de faire bouger les gens pour agir contre l'injustice, VOUS ACCEPTEZ TOUT!

C'est quoi votre rêve?

De devenir martyrs de ceux qui n'ont besoin que de votre consentement pour vous presser comme des citrons?

>>>>PETIT AJOUT POUR SOSSOIA :
Oui c'est vrai je sais bien qu'on ne peut pas lutter constamment contre les scandales qui nous entourent, et auxquels on est plus ou moins obligé de se conformer.
Mais je ne suis pas d'accord pour ériger cette acceptation forcée en vertu!
Tu penses bien que ça arrange énormément ceux qui remplissent leurs comptes en banques par des procédés assassins de voir que quoi qu'ils nous fassent, on s'adapte: il n'y a jamais de limites pour eux!
Perso, la seule chose que je puisse faire (car moi aussi j'ai pas les moyens d'acheter des chaussures d'artisan) c'est de râler et au moins d'essayer de faire prendre conscience de ce genre de choses au plus grand nombre de personnes possible.

>>>>> POUR SWEEKIT
Oui pour la tolérance, mais jusqu'où?

exemple:
Tu vois quelqu'un que tu aimes beaucoup (tu es seule avec, je vais pas compliquer l'exemple en ajoutant la pression sociale )tenir des propos racistes (j'imagine que c'est déjà arrivé à beaucoup d'entre vous, comme cela m'est arrivé).
Tu fais quoi? Tu acceptes? Tu dis rien? Tu tolères?
Si tu ne protestes pas, tu vas conforter cette personne dans sa position, alors que tu as l'occasion de la faire douter, de faire en sorte qu'elle se remette en question.

QUI NE DIT MOT, CONSENT.

Answer 2

reflechir c'est deja desobeir peut pas repondre a ta question...

Answer 3

Pour moi, c'est tout le contraire. Accepter les choses telles qu'elles sont, c'est continuer de construire son identité.

L'identité se construit sans cesse. Ce n'est pas quelque chose de fixe qu'on a à la naissance et qui ne change pas tout au long de notre vie.

PS:
le message de Fleur en forme de coup de gueule m'a interpellée (et j'ai mis un pouce levé) mais en fait, même si tout ce qu'elle dit est vrai, que peut-on faire pour lutter contre tout ça? On est bien obligé d'accepter, sinon, on ne vivrait plus.

Je vais prendre un exemple : j'achète des vêtements qui sont sans doute fabriqués par des enfants, mais je n'ai pas les moyens de faire autrement (ces vêtements sont moins chers).
Je suis contre cette idée, mais bien obligée d'accepter...
Idem pour mon salaire...

Accepter ne signifie pas "ne rien voir, ne rien dire, ne rien entendre".

C'est bien que tu aies dit ce que tu penses, mais crois-tu pouvoir agir contre tout cela, ne te crois-tu pas bien obligée d'accepter à ton tour?

Answer 4

accepter n'est pas un renoncement de sa propre identité mais au contraire une ouverture de son esprit à l'autre. je pense que c'est peut etre le début de la tolérance soit dit en passant

Answer 5

Mais non, l'identité n'est pas là. Elle est inhérente à notre personne et non dans nos faits et gestes.

Answer 6

Ma réponse est : s’accepter et se comprendre.

S’accepter comme la chenille s’accepte, aimer celui que l’on est à chaque instant. S’accepter c’est se donner une chance de mieux vivre l’instant présent, c’est déjà beaucoup et c’est primordial pour la suite du cheminement.
Se comprendre (et accepter ce que l’on comprend), c’est s’observer sans se juger, se mettre à nu. Observer nos égoismes, nos jalousies, notre méchanceté, tous nos prétendus défauts sans les juger et susciter le refoulement. Se laisser aller à ces penchants pour mieux en révéler les racines et enfin déméler le réseau subtil de nos comportements pour en comprendre les motivations.

Seul celui qui change peut rester fidèle à lui-même.

Answer 7

L'adaptation est un reflexe de survie.
Une mutilation identitaire.
L'acceptation une adhésion.
Je choisi.
Il y a diapason.
C'est l'expression de ma liberté individuelle.
Une signature identitaire.

Answer 8

ça dépends quoi.
La vie est une suite de choix, parfois tu acceptes parfois tu refuses. Je pense au contraire que ce sont ces choix que tu fais qui forment ton identité...

Answer 9

Bonjour Matou,

On passe sa vie à accepter, on y perd parfois un peu ou beaucoup de son indépendance, mais son libre arbitre reste intact puisqu’à tout moment ou peut encore revenir sur les concessions faites.. Heureusement d’ailleurs.

Pour l'identité, elle est ce que je suis, non ce que je fais. Ceux qui travaillent savent qu'on ne peut faire que rarement selon ses goûts.

Answer 10

Si tu acceptes contre ton gré oui, sinon non.