JACQUES DORIOT : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Doriot
''La dérive fasciste
Doriot se pose en défenseur des libertés menacées par les communistes, qui seraient aidés par les socialistes : il les accuse d'empêcher l'exercice des droits d'expression et de réunion. Il lance la formule du Front de la Liberté, pour appeler à un rassemblement de tous les groupements et partis politiques qui se situent entre extrême droite et les socialistes.
Peu répondent, mais la position nouvelle du PPF établit le parti à la charnière entre la droite modérée et l'extrême-droite. Le Front de la Liberté obtient donc une faible adhésion, et en même temps le PPF montre un essoufflement.
A cette perte de vitesse s'ajoute en mai 1937, la révocation de Doriot de la mairie de Saint-Denis, ce qui marque un tournant dans l'histoire du parti. C'est une enquête administrative, menée par le ministre de l'intérieur Dormoy, qui met au jour des irrégularités et conduit à cette révocation. Doriot démissionne alors du conseil municipal, pousse à organiser de nouvelles élections, mais il subit une défaite.
Cet échec est symbolique, vu qu'il signifie un retour de Saint-Denis aux mains des communistes et qu'il montre clairement l'échec de Doriot à rassembler autour de lui la classe ouvrière.
Doriot réagit alors en abandonnant son mandat de député, ce qui signifie rompre le dernier lien qui le rattache aux institutions. A partir de là, la fascisation du parti s'accentue encore plus nettement. Les responsables du PPF, tels que Drieu La Rochelle, Arrighi, Bertrand de Jouvenel attendent du parti qu'il devienne l'équivalent français du nazisme. Les doriotistes voient comme une nécessité de créer en France une nouvelle élite, comme le sont en Allemagne et en URSS le parti nazi et le parti soviétique.
Ainsi, devant l'échec du rassemblement national, le PPF se transforme : il s'aligne sur les modèles fascistes et voit un accroissement des attitudes extrémistes. Le parti se rapproche énormément de l'extrême droite, allant même jusqu'à l'Action Française : Doriot, vis à vis de la monarchie, déclare qu'il n'est pas opposé à cette solution mais quelle n'est pas encore assez «mûre».
Un projet de totalitarisme fasciste s'affirme de plus en plus, comme le montre le discours de Doriot au 2e congrès du PPF en mars 1938 : il veut voir renaître une paysannerie forte, déplore la prolétarisation de la France, et présente la famille comme la cellule fondamentale de la nation. Il présente aussi le nationalisme comme la doctrine primordiale du parti et ambitionne même de façonner un homme nouveau. Cet homme nouveau doit avoir «le goût du risque, la confiance en soi, le sens du groupe, le goût des élans collectifs». Doriot élabore une charte du travail qui reprend le modèle mussolinien.
Les thématiques et les méthodes fascistes se sont donc clairement installées dans le parti et d'autres indices attestent aussi de la fascisation : quand Doriot arrive en avion et survole le stade à l'anniversaire de la création du parti en juin 1938, c'est un remake de la descente de Hitler sur Nuremberg.
C'est aussi sur le plan de la xénophobie, du racisme et de l'antisémitisme que des changements surviennent. Ainsi dans le congrès de mars 38, on discute de la «question juive» en Afrique du Nord. La presse doriotiste exprime enfin de manière ouverte son admiration pour les régimes fascistes, les voyages en Allemagne et en Italie des doriotistes se multiplient, et la propagande devient plus dure.
En politique extérieure, le PPF comptait jouer sur un plan égal avec les régimes fascistes italien et allemand, mais devant leur montée en puissance, cette politique a pris l'allure d'une coopération passive puis d'une soumission.
En effet il ne faut pas oublier que dès sa création, le parti met en avant son pacifisme, et au printemps de 1938 Doriot organise une série de manifestations contre la guerre, en prônant une union pour le maintient de la paix.
Mais en 38, la perte de confiance dans le PPF est généralisée : le parti, qui ne propose pas de politique conquérante, manque de dynamisme. Pour redonner de l'attraction au parti, Doriot évoque le thème nouveau d'une mission extérieure, l'exhortation à gagner quelque chose dans le monde.
Mais cette proposition, qui correspond en fait à la dimension fondamentale du fascisme, apparaît inconsistante et saugrenue, elle arrive beaucoup trop tard. L'année 1938 met en lumière la crise de plus en plus prononcée du PPF, notamment par la démission de plusieurs de ses dirigeants (Arrighi et Marion).
En 1939, le parti prend une dimension de tradition nationaliste. Doriot, dans ses discours, déplore la dénatalité, causée selon lui par le capitalisme libéral et le marxisme. Il déplore aussi dans la jeunesse une perte du respect de la foi, de l'autorité, de la famille, de la nation et de la patrie.
Ce repli vers une ligne traditionnelle peut s'expliquer par l'opportunisme et la déception de Doriot devant la faillite de son mouvement. Le 3 septembre 1939, la France entre en guerre au côté de la Grande Bretagne et Doriot est mobilisé. Il affirme que le but des Alliés doit être celui de supprimer la puissance allemande, mais il ajoute que Staline est tout autant l'ennemi que Hitler. Il espère que l'après-guerre verra s'installer l'ordre nouveau dont il rêve, avec une carte de l'Europe redessinée au détriment de l'Allemagne et de l'URSS.
Après la défaite de la France et la signature de l'armistice en juin 1940, Doriot - par un nouvel élan d'opportunisme - cherche à obtenir une place dans le régime de Vichy, mais il est tenu à l'écart. Il se rapproche de Marcel Déat (1894-1955) avec qui il construit un projet de parti unique, mais qui n'aboutit pas.
Il regagne Paris en 1940, et s'attache à remettre sur pied le PPF qui a été désorganisé par la défaite. A la mi-octobre, il lance Le cri du Peuple, un journal qui doit servir à attirer la classe ouvrière en profitant de l'absence de l'Humanité. Ses efforts de regroupement son inefficaces, le PPF ne se développe pas, et à cela s'ajoute une méfiance envers les autorités d'occupation.
Mais progressivement, il entre en relation avec le vainqueur de la guerre, qui lui apporte l'appui et les ressources nécessaires pour rester dans la course. Le PPF accentue ainsi sa position de collaboration, et affiche sa confiance dans la victoire de l'Allemagne. Doriot devient de plus en plus raciste, sans doute pour plaire à ses contacts de la SS, et l'attaque de l'Allemagne contre l'URSS le 22 juin 1941 le fait définitivement passer dans le camp allemand. Doriot appuie la création le 8 juillet 1941 de la LVF, la Légion des Volontaires Français qui combattent sous l'uniforme allemand. Il s'engage lui-même, et effectue de longs séjours sur le front de l'Est, surtout en 1943-1944.''
ROGER SALENGRO
Roger SALENGRO
1890 - 1936
1890 : naît à Lille le 30 mai.
1891 - 1904 : enfance à Dunkerque.
1904 - 1907 : bachelier à 17 ans, il revient à Lille pour faire sa première supérieure au Iycée Faidherbe.
1908 : Iycée Lakanal à Paris.
1909 : Il s'inscrit à la faculté des Lettres de Lille - adhère à la SFI0 - fonde un groupe d'étudiants collectivistes, militant fougueux qui n'hésite pas à porter la contradiction dans les réunions de droite.
1912 : incorporé au 33ème régiment d'infanterie d'Arras. Il manifeste contre la loi des 3 ans. Il est inscrit au Carnet B où figurent les noms des suspects aux yeux de l'armée.
1914 : il se porte volontaire mais incarcéré à cause du Carnet B. Il est libéré grâce aux interventions de Delory et Renaudel. Il participe aux combats d'Artois et de Champagne.
1915 : Il est fait prisonnier le 7 octobre en allant rechercher le corps de son ami Demailly dans les lignes allemandes.
1916 : interné au camp de Grafenwöhr puis de Amberg. Comme il refuse de travailler pour la métallurgie allemande, il est condamné à 2 ans de forteresse à Kottbus.
1918 : à sa libération il ne pèse que 42 kg. A Lille, il reprend sa vie active: journaliste.
1919 : Il est élu conseiller municipal de Lille sur la liste Delory et conseiller général du canton Lille sud-ouest. Il devient secrétaire administratif de la Fédération.
1920 : Principal acteur de la reconstruction du parti dans le Nord.
1925 : II est élu maire de Lille. Maire d'envergure qui allie la tradition de justice sociale et la volonté de faire de Lille une grande capitale moderne, réélu en 1929 et 1935.
1928 : élu député - réélu en 1932 -1936.
1936 : Il est nommé par Léon Blum, ministre de l'lntérieur.
La calomnie : le 14 juillet, une note anonyme dans " l'Action française " accuse Roger Salengro d'avoir déserté en 1915. La campagne commence : " Gringoire " surenchérit le 21 août. Léon Blum demande l'examen du dossier militaire par une commission présidée par le général Gamelin, qui innocente complètement le ministre. Le 13 novembre, le député Becquart interpelle la Chambre. Léon Blum réfute tous les arguments et emporte l'adhésion de 427 députés sur 530.
Epuisé, malade, seul. Roger Salengro met fin à ses jours dans la nuit du 17 au 18 novembre 1936. Funérailles grandioses le 22 novembre: 1 million de personnes.
DANS UNE PERIODE D OCCUPATION ET DE GUERRE IL EST NORMAL DE TENIR CE GENRE DE SLOGAN.
on n'est pas en 14 -18,ok?!
ALORS QUE PENSE TU DE CELA!!!!!!!!!!!????????????????
2007-01-14 18:28:20
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answer #8
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answered by Anonymous
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