En quoi Mirabeau, Robespierre et Danton s'opposent-ils?

Question

J'ai besoin d'apprendre ceci a ma classe d'histoire, malheuresment le livre ne precise pas ceci, et si quelqu'un pouvait m'aider cela m'arengerait infiniment.

Merci
Saskia

JE REMERCIE INFINIMENT THENAQ, de m'avoir donne une reponse incroyablement bien suportee, avec une multitude de details,
MERCI ENCORE

Answer 1

Question intéressante mais complexe ! On a l'habitude de faire des Révolutionnaires un ensemble compact, ennemi de la Monarchie et oeuvrant pour l'établissement de la République, contre un Roi réactionnaire et figé... Or la réalité historique est un peu plus subtile. Pour revenir à la question, les trois personnages n'apparaissent pas tous en même temps.

Le premier à se manifester est Mirabeau, Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau, pour être plus précis. Ce petit Noble de province n'est pas un Républicain radical mais bien plutôt un admirateur de la monarchie constitutionnelle à l'anglaise. Il souhaite en fait rééquilibrer les pouvoirs des trois ordres (Noblesse, Clergé, Tiers-Etat) bref un changement de régime, pas un renversement de ce régime. Avant de mourir en 1791, il finit par devenir le défenseur de Louis XVI et Marie-Antoinette, choqué par la violence révolutionnaire. On l'accuse d'avoir fait fortune sur le dos de la Révolution (voir plus loin sur Danton) et on lui attribue la formule (vraisemblablement apocryphe) «Allez dire à votre maitre que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes ».

Georges Jacques Danton apparait un peu plus tard, dans l'orbe de Mirabeau. Avocat sans fortune, il fait d'abord partie de l'aréopage du Duc d'Orléans, possible joker pour remplacer le Roi. Puis il rejoint le club des Cordeliers et radicalise ses positions. Membre du "parti républicain", il s'oppose à Lafayette et aux Modérés. En 1792, alors que Paris est menacé par les troupes du Duc de Brunswick, il lance la formule "Messieurs, il faut de l'audace, toujours de l'audace, encore de l'audace", phrase que l'on associe à la Victoire de Valmy. Puis il devient membre de Comité de Salut Public et vota la Terreur, mais il manquait de rigueur, selon ses détracteurs qui le trouvaient trop coulant (seulement une dizaine d'exécutions sous sa direction), en plus d'accusation de corruption (certainement exactes par ailleurs, Danton ayant fait fortune en quatre ans...). Bref, Danton, s'éloigne de Paris, rejoint sa province mais ne voulant pas passer à coté de l'Histoire, il tente de reprendre la main avec le parti des "Indulgents" (et l'appui momentané de Robespierre) pour faire cesser la Terreur et déposé le Gouvernement Révolutionnaire. Mais touché par le scandale de la Compagnie des Indes, il est arrêté, jugé et condamné à mort lors d'un procès bâclé et fut guillotiné aux cotés de son ami Camille Desmoulins, le 5 avril 1794. Il aurait lancé à Samson le bourreau avant de passer à la guillotine "Montre ma tête au peuple, elle en vaut la peine !"

Maximilien François Marie Isidore de Robespierre est également avocat et connait un trajectoire proche de celle de Danton. Républicain fervent, il vote la mort du Roi mais reste opposé à la peine de Mort ! Instigateur et propagateur de la Terreur, il se bat pour une "République Démocratique et Vertueuse" sous le regard de l'Etre Suprême. Il est fortement influencé par l'oeuvre de Rousseau et cherche à privilégier la Vertu avant toute autre chose... Surnommé l'Incorruptible par ses contemporains, c'est plus de sa tyrannie et de son exaltation que l'on se souvient et du retournement final de l'Assemblée qui le destitua, alors qu'il était venu dénoncé des "traitres" (Robespierre était quelque peu sourcilleux sur ce qu'il qualifiait de traitrise, voire paranoïaque...). Déchu, blessé, il sera exécuté avec son compagnon St Just le le 28 juillet 1794.

En bref, Mirabeau était un noble de petite noblesse qui voulait rééquilibrer le régime en se servant au passage, Danton a commencé par la même veine politique, s'est radicalisé puis, fortune faite, s'est radouci en cherchant un régime apaisé, et Robespierre était un Pur qui ne supportait pas la moindre inflexion humaniste à la dynamique Révolutionnaire quoi qu'en fut le prix !

Voilà, j'espère que ce trop court résumé te sera utile...

PS : j'ai une petite tendresse pour Danton, j'avoue ;)

Answer 2

s'il vous plait les gars arreté....je viens de sortir d'un examen d'histoire du droit, et le sujet c'etait justement la periode revolutionnaire avec sieyes et cie.... lis les travaux preparatoire de la constituante (constitution de 1791) et tu veras les dissidence entre eux

Answer 3

il y avait les jacobins(Robespierre en faisait parti).Ils étaient extrémistes dans leurs actes(massacres des partisans à la monarchie).
il y avait aussi les montagnards qui siégeaient en haut de l'assemblé nationale et les Girondins.Ces 2 parties étaient plus modérés. Il ont plutôt songés à l'exil de la famille royale et non à leur condamnation à la peine de mort.

Answer 4

A ta place, je taperais chacun de ces noms sur Google et je me ferais une opinion. ça sert aussi à ça internet....