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cad les concepts de ton, tierce, quinte, etc.
Est-ce Alberti au XVe, ou avant ?
les rapports mathématiques entre les ondes sonores sont-ils naturels ou culturels ?

2007-01-07 10:29:06 · 3 réponses · demandé par aymeric d 1 dans Musique, ciné, tv, loisirs Musique

3 réponses

La musique tonale fait référence à notre sytème occidental de toute manière.
Tu veux parler des harmonies? Les débuts des polyphonies (usage de d'harmonie à une tierce ou une quinte d'intervalle) ou harmonies ne sont pas très clairs.
Il ya musique savante et musique spontanée.

Pour la musique sponatée, on ne peut pas dire quand deux personnes ont commencé à chanter à une tierce ou une quinte d'intervalle mais en tous cas, à l'antiquité, dans l'église n'était connu que la "monophonie".
Ce n'est qu'au 9ème siècle que le signe des polyphonies nous apparaissent objectivement car c'est le début de l'écriture musicale. Sous un autre système d'écriture ancestrale à la nôtre: les neumes. Les points indiquent la hauteur de la note, mais il n'y a pas encore de lignes. (qui commencent à apparaître au 11è).
En tous cas, on sait grâce à ça que les musiciens pouvaient se séparer d'une intervalle.
Mais la musique tonale a été inventée avant qu'on l'ait écrite.

Quant aux perceptions que l'on a des ondes sonores comme tu dis, elles sont culturelles. En angleterre, certains chants populaires sont des variations constantes et alternées de tierce et de sixte.

J'ai également eu l'occasion d'écouter des polyphonies d'un peuple (je me rappelle plus mais ça devait venir de l'est, quelque part en ex-URSS, je crois) qui chantaient à une sixte d'intervalle. A mon oreille "occidentale" cela sonnait très faux. As-tu déjà entendu?
D'autres peuplades comme celles des pygmées en Afrique, font des chants, en Yodel qui nous paraissent utilisés des harmonies parfois très dissonantes.
C'est pour ça que j'ai tendance à dire que c'est culturel.

2007-01-07 12:57:03 · answer #1 · answered by Kiko M 3 · 1 0

Alors... la question est vaste :)
D'abord restons dans le domaine de la musique "occidentale", sinon on ne va pas s'en sortir.
Il y a 3 sortes de musique: Modale - Tonale - Atonale (par ordre d'apparition :)
Depuis des temps très reculés, la musique utilise des "modes": ce sont des séries de notes qui servent de base à la composition d'un morceau. Ces séries se distinguent par les intervalles qui séparent ces notes.
Il y a par exemple le mode de Do (do ré mi fa sol la si) qui donnera la "gamme majeure" aux alentours des 16è et 17è siecles ; ce qui répond à peu près à la question)
Le mode de ré (ré mifa sol la si do ré) etc.

Chaque mode donne des mélodies (et des harmonies) particulières.
Par exemple, le mode de Mi pour la musique espagnole
Le mode de ré pour la musique des films médiévaux
Le mode de Fa pour la musique de Retour vers le Futur :)

De tous ces modes, deux vont devenir dominants aux 16è - 17è siècles:
Le mode de Do devient la "gamme majeure"
Le mode de La devient la gamme mineure. (à laquelle on ajoute le "degré mobile" qu'est le note dite "sensible", en la mineur: le sol#)
C'est le début de la Musique Tonale (qui répond aux lois de la Tonalité)

La musique "Atonale" cherchera justement à utiliser tout SAUF les gammes et les modes anciens, en créant de nouveaux modes.

Voilà pour le concept de "ton" (tonalité)
Pour les concepts de tierce quinte etc... :
- 1 seul son à la fois (ex: le Chant Grégorien) jusqu'au 9ème siècle. Là, on commence à superposer les sons en quinte juste ou quarte.
A partir de là on va "superposer des mélodies" mais il faudra attendre le 15 ème siècle pour voir un morceau dont "l'accord" final contient la tierce.

La véritable notion de "mélodie accompagnée" (par des accords, donc de l'harmonie) commence avec la musique Baroque au 17 ème Siècle (Monteverdi etc.) et continue encore aujourd'hui dans la musique populaire.


Culturels ou Naturels... bonne question :)
Les Grecs savaient déjà que si on ajoute des quintes justes les unes après les autres (do sol ré la mi si fa#...) le do que l'on trouvera au bout du compte ne sera pas accordé au Do initial.
C'est très ennuyeux pour les "lois de l'harmonie et de la tonalité" :)
On a donc créé vers la fin du 17è siècle le "tempérament égal", c'est-à-dire un espacement équivalent entre tous les demi-tons.
De là, JS Bach écrira son receuil "pour le Clavier Bien Tempéré"
On s'est tellement bien habitués à ce tempérament égal qu'on pourrait trouver "fausse" une oeuvre jouée sur un clavier non tempéré.

Pourtant, un bon accordeur de piano va "pousser" les aigus en faisant confiance à son oreille.
Mais en théorie physique, un la qui fait 440 Hz fera 880HZ à l'octave supérieure etc.
(alors pourquoi les sonneries de téléphones portables et les jouets éléctroniques sonnent-ils si faux? lol. Je ne suis pas physicien ;)

Note: Alberti (Domenico) est un compositeur du 18 ème siècle :)
Il est connu pour son principe d'accompagnement typique qu'est la "basse d'Alberti" (do mi sol mi en croches ou doubles et on reprend). Par exemple dans la Sonate "facile" (K.545) de Mozart et nombreuses autres ouvres Classiques pour piano.

2007-01-08 12:36:06 · answer #2 · answered by randy64_fr 1 · 0 0

Définissons tout d'abord ce que la musique: une suite de sons, et éventuellement, une suite d'ensembles de sons. Qu'es-ce donc qu'un son ? Il s'agit d'une vibration de l'air, qui se caractérise par sa fréquence (hauteur de la note), son intensité (volume), sa durée, et son timbre. Le timbre regroupe tout ce qui n'est pas défini par les trois autres notions. Il s'agit en fait de l'ensemble des harmoniques de la note (sons complémentaires au son principal), qui suivant leur richesse et leurs caractéristiques, donnent des timbres différents.

La musique est une suite de sons qui plaît à l'oreille, et l'oreille aime la simplicité. Elle apprécie donc que la musique utilise une suite de sons en nombre limité.
On appelle cela une gamme.

La simplicité réside dans le rapport harmonique entre les notes. Le rapport de deux notes de fréquences simple et double s'appelle une octave (nous verrons pourquoi). Deux notes séparées par une octave sont tellement liées l'une à l'autre qu'elles portent en général le même nom (do, ré, etc).
Une gamme sera une suite de sons qui sont compris à l'intérieur de l'intervalle d'une octave. En effet, un son plus aigu que l'octave pourra être assimilé à son octave grave. En fait, c'est bien ainsi que cela se passe dans la construction naturelle de la gamme: le rapport de fréquences 3 (qui est le plus simple rapport entre deux notes après le rapport 2 !), ramené à l'intérieur de l'intervalle d'octave, donne le rapport 3/2, c'est-à-dire la quinte.
On obtient ainsi la gamme la plus simple: la gamme ditonique. Tellement simple qu'on ne l'utilise pas, d'ailleurs !

Après quoi, la gamme se construit en trouvant la quinte de la note précédente, c'est-à-dire, en partant de do: sol, ré, la, mi. Autant les gammes tritonique (do, sol, ré) et tétratonique (do, sol, ré, la) sont peu utilisées car les intervalles entre leurs notes sont très inhomogènes, autant la gamme pentatonique (do, ré, mi, sol, la) est très utilisée.
Il en va de même de la gamme heptatonique (do, sol, ré, la, mi, si, fa #; ou ramené dans un autre ton - une autre fréquence de référence: do, ré, mi, fa, sol, la, si).

Ouf, nous y voici.
Cette gamme est déjà suffisamment complexe pour satisfaire beaucoup de musiciens et d'auditeurs.
Mais après ? La gamme à huit notes donne do, sol, ré, la, mi, si, fa #, do #, ce qui donne do-do#-ré-mi-fa#-sol-la-si ou encore do-ré-mi-fa-fa#-sol-la-si, i.e. pour les spécialistes du mode majeur: on ajoute une sensible sous la dominante. Ça existe, finalement.

Continuons.
On arrive à do-sol-ré-la-mi-si-fa#-do#-sol#-ré#-la#-fa...
et après ? on retombe sur le do, ce qui clôt la construction de la gamme. (en fait on ne retombe pas tout à fait sur le même do... ce qui a créé bien des problèmes au cours de l'histoire de la musique)
Les douze notes précédemment définies constituent donc l'ultime gamme que l'on peut construire par superposition de quintes, il s'agit de la gamme chromatique, dans laquelle tous les intervalles ont la même valeur d'un demi-ton.
Je simplifie un peu; en réalité les choses sont plus complexes à cause du fait que par superposition de quintes on ne retombe pas tout à fait sur la même note après 12 intervalles... Mais on peut décider artificiellement de simplifier les choses en décrétant que tous les intervalles de la gamme chromatique sont égaux: il s'agit de la gamme chromatique tempérée.
Dans cette gamme, chaque note est séparée de la précédente par un facteur racine douxième de 2 de la fréquence.
La quarte correspond donc presque exactement au rapport de fréquence 4/3, et la quinte à 3/2. Quant à l'octave, c'est bien sûr exactement 2 !
Puisque la gamme chromatique a des intervalles tous égaux, il est clair que l'ordre des notes n'a pas d'importance: jouer do, do#, ré plutôt que ré, ré#, mi ne change pas la sensation produite, car la hauteur de référence d'un son n'a que peu d'importance pour l'oreille. Ce sont les écarts relatifs entre les notes qui comptent.
En revanche, dans les gammes pentatonique et heptatonique, l'ordre des notes est primordial, car les intervalles ne sont pas tous égaux. Ainsi, jouer do-ré-mi est différent de mi-fa-sol.
Les intervalles dans la gamme diatonique heptatonique sont (en demi-tons):
2-2-1-2-2-2-1 en partant de do.
Si l'on part de ré au lieu de do, on a: 2-1-2-2-2-1-2. On dit alors que l'on change de mode.
Une gamme a donc autant de modes qu'elle a de notes.
Mais que signifie au juste "partir de do" ? Une musique doit-elle toujours avoir ainsi une note de référence ? Et bien ce n'est pas toujours le cas, mais la plupart du temps, l'une des notes de la gamme est en quelque sorte le centre de gravité de la mélodie, la note sur laquelle on finit toujours par retomber. Elle s'appelle la tonique, et c'est elle qui définit la première note de la gamme dans un mode donné. La hauteur (fréquence) absolue de cette note s'appelle le ton.
Donc, pour bien fixer les idées: le mode est l'ordre des intervalles dans une gamme donnée, indépendamment de la hauteur absolue de la note de référence, et le ton est cette hauteur absolue.

2007-01-08 03:40:23 · answer #3 · answered by The Xav identity 6 · 0 0

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