Je te comprend totalement, vu que c'est le problème sur lequel je travaille depuis toujours, aussi aigu que le tien.
Sentiment de n'avoir aucune valeur ni aucun droit, mais uniquement le devoir de convenir aux désirs des autres. Sentiment d'avoir été parachuté dans un jeu dont je n'arrive pas à saisir les règles, et dans lequel tout peut me menacer si je ne suis pas un esclave docile.
J'ai pourtant progressé, à force de vigilance pour contrer les tendances à l'esclavage que je m'imposais.
Quelques outils pour cela :
- J'ai carrément surmonté ma timidité en faisant de la danse contemporaine. Je me suis rendu compte qu'en se jetant au milieu des flammes, on échappait à l'enfer. Car le plus difficile à surmonter, c'est la peur de la peur. Dès qu'on ose, on réalise que l'action n'est pas si épouvantable que l'hésitation devant l'action.
- Je regarde beaucoup les autres, et je me dis que ce qu'ils s'autorisent à faire ou à dire (en toute légalité et sans nuire), j'ai aussi le droit de le faire ou de le dire. En quelque sorte, j'apprend mes droits au travers de ceux que se donnent les autres.
- J'ai réalisé aussi que ma timidité, mon manque de confiance en moi, venaient d'une carence affective dont j'ai trouvé l'origine. Et que ce manque affectif me contraignait à atteindre un idéal irréalisable pour tenter désespérément d'être aimé, ou même seulement accepté.
J'ai compris alors que la valorisation que je n'avais pas reçue ne pouvait plus m'être donnée, car elle aurait dû m'être donnée avant, par ceux qui en avaient la charge.
Je m'efforce de me donner à moi-même ce que je n'ai pas reçu pour me construire fort, car ce qu'on recherche en devenant la marionnette des autres ne peut être obtenu.
Pourquoi ?
Parce que chacun, dans une certaine mesure, ne cherche qu'à prendre, et non à donner.
Voilà pourquoi on finit de se détruire en mendiant auprès des autres ce qui nous a manqué pour nous construire.
Ce ne sont que quelques pistes que je te donne là. Si tu veux approfondir, n'hésite pas à me contacter à travers mon profil.
Je te donne quand même le titre d'un livre qui m'a beaucoup aidé à me libérer : "L'Expérience de l'Unité" de Sumangal Prakash (Ed du Rocher), où les rapports entre individus et les infirmités mentales comme les nôtres sont très simplement mises à jour.
Courage, maya, rien n'est immuable.
Logic.
2007-01-06 06:15:11
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answer #1
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answered by cizioc 4
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Courage, maya, je souhaite soutenir la merveilleuse réponse de logic.
Commence par croire en toi, et c'est toi-même qui te convaincras.
Danser : fort bien. Chanter, aussi, chante, tu prendras des forces. Lis, beaucoup de gens ont vécu des épreuves au-delà du pire imaginaire et en sont sortis forts, vigoureux, spirituels, chaleureux, disposés au partage et à la confiance et leurs livres sont superbes, ils te donneront des forces.
C'est simple, à un moment, il faut être calme et de sang-froid : si tu ne prends pas ta vie en main, eh bien tu ne l'auras pas vécue, jamais, ombre parmi les ombres. Tu ne peux le vouloir, tu ne peux l'accepter. Regarde-toi dans une glace : c'est toi, telle que tu es, maintenant, ici, ta meilleure compagne, et pourquoi ne pas l'aimer, lui faire le meilleur accueil, l'amener toujours plus loin, à toujours plus de forces ? Tu ne dois rien à personne, pourquoi t'amoindrir ? Quel est ce parti pris contre toi ? Aime-toi. Tu es quelqu'un de bien. Tu n'as fait de mal à personne. Alors, avance ! Tu ne déranges personne, sauf toi-même parfois peut-être. Les gens aiment à parler les uns avec les autres. Avec toi aussi. Ils sont déçus que tu ne le fasses pas. Tu leur manques, ils ont besoin de toi, de t'entendre, de te voir, de ton assurance en toi. Que tu leur dises ce que tu penses, quand tu es fâchée aussi. Que tu leur dises : "arrêtez, ça suffit maintenant", quand ils outrepassent leurs droits. Ils te respectent et t'approuveront. Et si ce n'était pas le cas, ce serait à toi de t'imposer. Et puis, la vie est agréable à vivre, il y a tant de choses à faire que tu trouveras toujours des choses qui te passionnent. Aimes-tu dessiner ? C'est sûr que tu aimes peindre, que tu as le sens des couleurs, des volumes. Tu as déjà fait de la peinture sur soie ? Du modelage, de la sculpture ? Tu peux trouver des clubs, des associations où des gens t'accueilleront avec chaleur et sympathie et t'apprendront les techniques nécessaires. Tiens-tu un journal ? Sûrement. Si tu ne le fais pas, commence et écris régulièrement ce que tu ressens, cela t'apportera un grand soutien, une bonne connaissance de toi-même et beaucoup d'humour.
Bonne année, je te souhaite beaucoup de forces, d'amour de toi-même et d'enthousiasme pour la vie et la rencontre de gens nouveaux.
Tchuss
2007-01-07 17:43:50
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answer #2
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answered by Anonymous
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je vois, je suis un peu comme ça moi aussi, mais pas à ce point!
Ne te laisses pas faire, affrimes-toi!! Essayes de trouver une activité associative, pour développer ton contact aux autres. Ou fais du théâtre!
2007-01-06 12:44:28
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answer #3
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answered by Nouveau Pseudo 7
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