A mon sens cette théorie est fausse, et voici pourquoi.
Ricardo est parti du postulat que chaque nation a intérêt à se spécialiser dans certains types de productions ou de services, où elle est "comparativement meilleure". Chaque nation est sensée procéder ainsi, puis échanger avec d'autres nations le fruit de ses efforts.
Or qu'est-ce qui définit qu'une nation est "meilleure", ou "plus efficace" dans tel ou tel domaine ? Les coûts de production. UNe nation a intérêt à se spécialiser dans la production d'un produit donné si les coûts de production de ce produit sont inférieurs à ce qu'il seraient chez les concurrents.
Malheureusement, dans une économie mondialisée, apparaît un phénomène nouveau qui n'existait pas du temps de Ricardo :
La majeure partie des coûts de production dépend désormais du coût du travail. Autrement dit : il devient moins coûteux de produire avec une organisation anarchique et irrationnelle dans un pays émergent, que de produire de manière rationnelle en optimisant les coûts dans un pays développé.
Pire encore : le coût du travail devient la variable numéro un sur laquelle jouent les entreprises. Et finalement, l'entreprise la plus rentable devient celle qui exploite le plus ses salariés. Faire travailler des femmes et des enfants 12h par jour devient plus rentable que s'appuyer sur du personnel qualifié et bien payé...
D'où un phénomène de délocalisations, qui affecte d'ailleurs aussi bien les pays développés que les pays du Tiers-Monde. Certains pays émergents ont ainsi vu les "nouveaux" secteurs de leur économie disparaître dès l'instant où ils ont mis en place un embryon de législation sociale...
Conclusion : la théorie de Ricardo fonctionne entre des pays ayant la même législation sociale. En revanche entre des pays qui vont avoir des différences importantes de législation, ce déséquilibre vient fausser le jeu du marché.
Il y a d'autres failles dans la théorie de Ricardo, qui ne prend pas en compte le coût de la spécialisation dans un secteur donné.
On peut trouver bien des failles chez Ricardo, un livre qui donne de nombreux exemples (réels) de ces failles est "La grande désillusion", de Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie.
2006-12-21 21:45:50
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answer #1
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answered by Anonymous
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En économie, l'avantage comparatif est le concept principal de la théorie traditionnelle du commerce international. Il a été approché par Robert Torrens en 1815[1] , et démontré pour la première fois par l’économiste britannique David Ricardo en 1817 dans ses Principes de l'économie politique et de l'impôt. La théorie associée à l’avantage comparatif explique que, dans un contexte de libre-échange, chaque pays, s’il se spécialise dans la production pour laquelle il dispose de la productivité la plus forte ou la moins faible vis-à-vis de ses partenaires, accroîtra sa richesse nationale. Cette production est celle pour laquelle il détient un « avantage comparatif ».
En d’autres termes, la conclusion principale de cette théorie est que l’obtention d’un gain à l'ouverture au commerce étranger est, toujours et indépendamment de la compétitivité nationale, assurée. Il s’agît de l’argument principal des théoriciens du libre-échange contre le protectionnisme, car il réfute l'idée reçue selon laquelle le commerce international ne bénéficie pas aux nations les moins compétitives.
Généralement à la base de l’enseignement de l’économie internationale, cette théorie vieille de deux siècles n’a pas connue de réfutation formelle. Credo officiel de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)[2], elle reste souvent incomprise, ou peut-être volontairement ignorée, des milieux d’affaires et politiques, de sorte que le discours contemporain des médias et d'une partie des élites sur le commerce international entre en contradiction avec l’enseignement de base des sciences économiques.
Pourtant la démonstration numérique de David Ricardo est relativement simple à comprendre. Elle répond cependant à de nombreuses hypothèses, explicites ou implicites, qui la rendent contestable. Depuis 1817, les économistes se sont donc attachés à lever ces hypothèses, compliquant et enrichissant la théorie. La validation empirique de cette dernière a, elle aussi, impliqué une complexification de ses postulats et de ses éléments. Après Ricardo, nombre d’économistes, dont plusieurs prix Nobel d'économie, ont donc associé leurs noms à l'avantage comparatif. On trouve, parmi les plus connus, John Stuart Mill, Eli Heckscher, Bertil Ohlin, Wassily Leontief, et Paul Samuelson.
Bien que ces travaux aient toujours confirmé les résultats de Ricardo, ils en ont précisé certains aspects, et, ce faisant, ont levé de nouvelles problématiques. A titre d’exemple, la théorie montre que l’ouverture commerciale accroît la richesse nationale, mais aussi qu’elle en modifie la répartition au détriment de certains agents économiques, peut-être les plus pauvres
2006-12-21 10:21:02
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answer #2
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answered by monica 4
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