Epoque gallo-romaine : Lutèce -52 à 476
Population de Paris : 8 000 habitants. La ville comprend l'île de la Cité et l'ouest de l'actuel 5e arrondissement.
L'eau est directement puisée dans la Seine ou ses affluents (la Bièvre sur la rive gauche). Au Iier siècle, des puits sont forés sur la montagne Sainte-Geneviève.
Au cours des IIIe et IVe siècles, les Gallo-Romains construisent l'aqueduc d'Arcueil qui transporte l'eau des sources de Rungis pour alimenter les thermes publics de Lutèce. Ainsi, les thermes de Cluny sont particulièrement appréciés des Lutéciens! Cet aqueduc, qui s'est dégradé au fil du temps, a été définitivement détruit par les Normands au IXe siècle.
En l'absence d'égouts, les eaux usées sont rejetées dans les champs ou les ruelles en terre battue, rejoignant la Seine par les terrains avoisinants. Les terres jouent donc le rôle de filtre naturel. Néanmoins, la faiblesse de la population évite la pollution.
L'approvisionnement en eau potable et l'assainissement des eaux sales sont essentiels pour garantir la santé publique et protéger l'environnement des Parisiens. Pourtant, jusqu'au milieu du XIXe siècle, l'eau demeure insalubre : Paris est régulièrement victime d'épidémies de choléra.
Moyen Age : 476-1453
Après une période de décadence liée aux invasions normandes, on assiste à un essor démographique dans les années 99 ; la population est alors évaluée à 100 000 ou 150 000 habitants. La ville se développe surtout sur la rive droite, en particulier dans les quartiers du Louvre, des Halles et du Marais. En 1190, Philippe Auguste l'enserre dans un rempart fortifié, rapidement débordé. La rive gauche devient le quartier des étudiants.
A titre d'œuvre pieuse, les religieux prennent en charge la construction d'aqueducs et de fontaines. A la fin du XIIe siècle, deux nouveaux aqueducs sont construits :
· Aqueduc du Pré-Saint-Gervais : construit par les religieux du Prieuré des Hospitaliers à l'emplacement du carrefour actuel du boulevard Magenta et de la rue du Faubourg Saint-Martin.
· Aqueduc de Belleville : construit par les religieux de l'Abbaye de Saint-Martin des Champs, à l'emplacement de l'actuel conservatoire des Arts et Métiers.
Ces adductions alimentent pour la première fois plusieurs fontaines publiques. Paris compte alors 18 fontaines, dont une seule sur la rive gauche. Les plus célèbres sont la Fontaine des Halles (ou du Pilori), la Fontaine des Innocents et la Fontaine Maubuée (ou Mauvaise lessive).
Cependant, le ravitaillement demeure étroitement tributaire des puits et des fleuves. Il existe une corporation de porteurs d'eau, active jusqu'à la fin du XIXe siècle, qui approvisionne les maisons en eau de Seine. De même, on recueille l'eau de pluie.
En l'absence de système d'assainissement, l'insalubrité s'installe.
Pendant des siècles, l'écoulement des eaux sales se fait par simple ruissellement. Les eaux ménagères sont déversées dans les rues - dont quelques unes seulement sont pavées - et s'accumulent pour former des mares putrides et des bourbiers. Les citoyens prennent conscience de la nécessité d'évacuer les immondices hors de la ville, sans pourtant faire le lien avec les redoutables épidémies de peste qui sévissent régulièrement, provoquées par les rats.
Il faut ouvrir des fossés à ciel ouvert pour évacuer les eaux : ce sont les premiers égouts. L'air de Paris est chargé d'odeurs pestilentielles, les rues sont envahies par la boue. En 1370, sous Charles V, Hugues Aubriot, prévôt des marchands, fait construire le premier égout couvert rue Montmartre.
Epoque moderne : 1453-1789, de la Renaissance à la Révolution
La population passe de 200 000 à 600 000 habitants et la ville s'étend sur 3 370 ha au XVIIIe siècle. Jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, il n'existait pas de service public distribuant de l'eau. Les moyens d'alimentation en eau restent proches de ceux du Moyen-Age : les particuliers s'alimentaient à partir de puits et de fontaines ou grâce aux porteurs d'eau.En revanche, les techniques évoluent. Les premiers égouts sont construits.
Pour répondre à des besoins sans cesse croissants, Henri IV donne une vigoureuse impulsion à l'amélioration de l'alimentation en eau de la ville et fait construire sur la Seine, à hauteur du Pont-Neuf, la pompe hydraulique (c'est-à-dire mue par le fleuve) dite de la Samaritaine. Marie de Médicis, sa veuve, fait réaliser les aqueducs de Rungis et de l'Hay-les-Roses. Louis XIV fait installer la pompe hydraulique du Pont Notre-Dame.
C'est à partir de 1782 qu'apparaît le premier service public et commercial de distribution de l'eau à domicile exploité par les frères Perier : ceux-ci furent autorisés, par lettres patentes de Louis XIV du 7 février 1777, à créer une société par action chargée d'établir à ses frais des " pompes à feu ", des réservoirs et un réseau de conduites en fonte permettant de distribuer l'eau à titre onéreux chez les particuliers qui souscrivaient un abonnement. Ce réseau alimentait les quartiers de Chaillot sur la rive droite et le quartier du Gros Caillou (actuel quai d'Orsay) sur la rive gauche. Ces pompes fournissaient respectivement 4 100 et 1 300 m3 d'eau par jour.
Les avancées en matière d'assainissement demeurent timides. Afin de lutter contre une insalubrité croissante, François Iier impose les fosses sous immeuble. La corporation des " maîtres Fifi " a pour tâche de vider ces fosses et de transporter leur contenu vers les fossés d'enceinte.
Quelques égouts sont construits : Paris en compte 24 à la fin du règne de Louis XIII (1643). Obstrués par des boues épaisses et encombrés d'immondices, ils empestent le voisinage. Sur la rive gauche, les eaux usées sont canalisées sur la rivière Bièvre qui joue le rôle d'égout. L'engorgement de l'égout Moustard (Mouffetard) est tel que les eaux qu'il reçoit refluent jusqu'au carrefour de la rue de Lourcine (Broca).
Dès le début du règne de Louis XIV commencent les travaux du grand égout de ceinture. A la fin du règne de Louis XVI, les égouts parisiens mesurent 26 km. Le réseau ne cesse de s'étendre, mais toutes les eaux usées se jettent en Seine, en plein Paris, où est puisée l'eau consommée. Les rues de Paris demeurent sales, et la qualité de l'eau se dégrade.
2006-12-21 01:21:41
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answer #1
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answered by JC 2
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détourner des cours, constituer des réserves...
+ les stations d'épuration de l'agence de l'eau...
je ne sais rien de plus, je ne suis pas spécialiste de l'histoire d'O!
2006-12-21 08:43:07
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answer #2
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answered by Vi² 7
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Je te conseille de te familiariser avec l'histoire de la Bievre, cela te fera mieux connaitre Paris au fil des siecles.
http://fr.search.yahoo.com/search?p=histoire+de+la+bievre&fr=FP-tab-web-t340&ei=UTF-8&meta=vc%3D
Longtemps appréciée pour ses berges et ses promenades champêtres, contée par Rabelais ou Victor Hugo, la rivière fut par la suite utilisée, pendant plus de cinq siècles, par les riverains pour leur artisanat et leurs industries.
Les eaux de la Bièvre étaient si pures, qu'elles étaient considérées comme les meilleures pour procurer les teintures pour la Tapisserie.
Dans la Basse Vallée de la Bièvre (où se situe la communauté d’agglomération de Val de Bièvre), l’eau a fortement participé au développement économique.
2006-12-22 00:48:29
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answer #3
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answered by kamikaze 3
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