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Extermination systématique, au nom d’une conception idéologique, d’un groupe humain en tant que tel jugé “de trop”. 2. Sens large : action(s), entreprise(s) en vue de détruire, en tout ou en partie, un groupe racial, national, ethnique, religieux, etc…

2006-12-20 11:07:59 · 6 réponses · demandé par ? 4 dans Éducation Enseignement et démarches administratives

6 réponses

Bonjour,

comme tu dois l'imaginer, cette "liste" (affreux comme terme) est particulièrement contreversée, les auteurs des actes la contestant bien évidemment car la notion de "volonté de" n'est pas si facile à prouver.
Un génocide est l'extermination, physique, intentionnelle, systématique et programmée d'un groupe ethnique, national, religieux ou « racial ». C'est un cas extrême de crime contre l'humanité.

Cette définition d'un génocide est celle présente dans l'article 6 du Statut de Rome, qui est l'acte fondateur de la Cour pénale internationale (CPI).

Lorsque j'étais au Rwanda, je suis allé "visiter" le mémorial situé à Kigali ou sont rappelés un certain nombre de génocides ou massacre de masse de l'histoire moderne. C'est d'une grande tristesse de voir que le "plus jamais ça" n'est hélas qu'un voeux pieux. Mais c'est à nous tous citoyens de nous battre pour que la haine et la violence ne soient plus des outils utilisés pour la gestion de conflits. Pas gagné, mais faut le faire quand même et surtout éviter que les génocides ne soient instrumentalisés: ils sont l'affaire de l'humanité entière.

Il faut que tu saches que seuls 4 génocides ont été reconnus sur le plan international (tu imagines les débats...) :(toutes les info qui suivent viennent de wikipédia et donc, comme pour tout site, doivent faire l'objet de recoupement pour s'assurer de leur fiabilité. Mais elles correspondent à la plupart de mes lectures)
le génocide des Arméniens commis par l'Empire ottoman. « La qualification de “génocide” du peuple arménien en 1915 a été reconnue dans une résolution de la sous-commission des Droits de l'Homme de l'ONU en août 1985 (et dans une résolution du Parlement européen le 18 juin 1987) » et la Loi n°2001-70 par l'Assemblée nationale française[1]

le génocide des Juifs et des Tsiganes commis par les nazis en Allemagne, en Pologne et en France (en Alsace à Schirmeck). Ce génocide a été reconnu par la cour de Nuremberg créée par le Royaume-Uni, la France, l'URSS et les États-Unis en 1945, en même temps que l'on créait l'ONU. On peut dire que le génocide des Juifs a servi de référence pour définir ce qu'est un crime de génocide.

le génocide des Tutsis au Rwanda, commis par les milices hutues extrémistes créées par le régime Habyarimana, a été reconnu par l'ONU, dans le rapport de sa Commission des Droits de l'Homme le 28 juin 1994, puis lors de la création du Tribunal pénal international pour le Rwanda (Résolution 955, adoptée par le Conseil de sécurité le 8 novembre 1994. Cette résolution confirme la résolution 935 de la même année).

le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, a qualifié, le 2 août 2001, le massacre de 7 000 à 8 000 Bosniaques, commis par les Serbes en 1995 à Srebrenica, de génocide lors du jugement de Radislav Krstić[2] (décision confirmée lors du passage en appel de la même affaire le 19 avril 2004).



Les massacres dont le caractère génocidaire est discuté :

Plusieurs massacres ou/et déportations sont actuellement considérés par certains comme des génocides :

la traite des noirs est reconnue comme un crime contre l'humanité par la plupart des pays. En France, une loi du 21 mai 2001 affirme que la traite négrière et l'esclavage constituaient des crimes contre l'humanité. En dépit du nombre de victimes, qui fait en l'état l'objet d'évaluations très variées (de 60 à 600 millions de victimes, selon certains historiens) et qui fait de la traite des noirs la plus importante déportation de l'histoire de l'humanité, le caractère de génocide est contesté au regard des critères juridiques de cette qualification. La reconnaissance par l'ONU de la qualification génocidaire est demandée par la plupart des pays africains, ainsi que par de nombreuses organisations non gouvernementales « du Nord ». Par exemple, le Conseil mondial de la diaspora panafricaine (CMDP) et la Société savante des encyclopédistes africains. A l'opposé, des historiens, bien que ne niant pas qu'un crime contre l'humanité ait été perpétré, affirment que "l'extermination des noirs n'étant pas le but de la traite", mais l'une de ses conséquence, cela ne peut être considéré comme un génocide.

Holodomor : 10 millions d'Ukrainiens morts de famine alors que l'Ukraine est sous contrôle de l'URSS. Certains affirment que cette famine fut planifiée et organisée par Joseph Staline. Le Parlement ukrainien a voté la qualification de génocide pour la grande famine le 28 novembre 2006.

les massacres des Kurdes par le dictateur Saddam Hussein entre 1988 et 1989 au cours de l'opération "Anfal". 182 000 personnes ont péri durant cette opération. En décembre 2005, une cour de La Haye a qualifié cette campagne de "génocide". Saddam Hussein est également jugé pour génocide dans cette affaire par le Tribunal spécial irakien (TSI).

l'extermination des Hereros par les Allemands en 1904, reconnue en 2004 par un ministre allemand aux commémorations du centenaire de cet évènement.

les massacres du Kampuchéa démocratique (Cambodge) : entre 1975 et 1979 Pol Pot et les Khmers rouges ordonnent le massacre de leur propre peuple dans un but avoué « d'uniformisation » ethnique, religieux et idéologique. 1,7 million de Cambodgiens sont tués. Bien que ces massacres aient tous les aspects d'un génocide, l'ONU ne l'a pas officiellement reconnu comme tel. Des chambres extraordinaires actuellement en exercice, qui sont dirigées par la justice cambodgienne et auxquelles participent des experts internationaux, pourront établir le caractère génocidaire de ces massacres.

le massacre et déportation des Azéris au Haut-Karabagh, perpétré par le gouvernement Arménien. En 1993, quatre résolutions (822, 853, 874 et 884) ont été prises par le Conseil de sécurité de l'ONU. Une seule, la résolution 874 dans son point 9, fait allusion à des violations du droit humanitaire internationale avec mise en garde « à toutes les parties », sans aucune autre précision. L'existence d'un génocide n'est donc pas envisagée.

le massacre du Darfour au Soudan. Où en juillet 2004, le Congrès des États-Unis a voté à l'unanimité une résolution qualifiant les massacres des populations noires du Darfour (Soudan) de génocide. En septembre 2004, le secrétaire d'État américain a repris ce mot. Dans un communiqué de presse du 23 février 2005 le Conseil de sécurité de l'ONU déclare : « “Le Gouvernement soudanais n'a pas été à même de mettre fin aux attaques des milices contre les civils ni de les désarmer”. La sentence tombe le 2 septembre de la bouche du Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan qui, nommé un mois plus tôt, revient d'une mission au Darfour. Le Conseil réagit. Il adopte, par 11 voix pour et 4 abstentions, la résolution 1564 dans laquelle il menace de prendre des mesures, telles que celles contenues dans l'Article 41 de la Charte de l'ONU, à l'encontre notamment du secteur pétrolier, du Gouvernement du Soudan ou de certains de ses membres. Dans cette résolution, le Conseil charge aussi le Secrétaire général de créer une commission internationale pour déterminer si des actes de génocide ont eu lieu et pour en identifier les auteurs. ».

Génocide congolais : 4,5 millions d'affamés et de massacrés depuis 1997 durant la Première guerre du Congo et la Deuxième guerre du Congo.

« Grand Bond en avant » (1959-1962) : 30 millions de personnes affamées par les conséquences de la politique de Mao Zedong. S'agit-il là de la volonté d'exterminer systématiquement un peuple ?

"La révolution culturelle" (1966-1968) Cette radicalisation du communisme (ou reprise en mains du pouvoir par Mao?) fit au moins un million de morts, sans compter les vies et les familles détruites...

Massacre du Guatemala, où plus de 100 000 Indiens mayas furent massacrés par l'armée nationale guatémaltèque.

Tibet : la Commission internationale des juristes a qualifié dans un rapport de 1959 les massacres perpétrés au Tibet par les autorités chinoises de génocide, le bilan de l'invasion chinoise est estimé à 1,2 million de victimes depuis 1950. Le 11 janvier 2006, la Cour suprême d'Espagne a annoncé qu'elle allait instruire une enquête concernant l'implication de sept anciens dirigeants chinois, entre autres l'ancien président Jiang Zemin et l'ancien Premier ministre Li Peng, dans un génocide au Tibet. Cette instruction est la conséquence d'un arrêté de la Cour constitutionnelle espagnole du 26 décembre 2005 qui autorise le traitement des plaintes pour génocides, même si elles n'implique pas de nationaux espagnols.

Colonisation de l'Algérie: Selon Olivier Le Cour Grandmaison, la colonisation de l'Algérie s'est traduite par l'extermination du tiers de la population, dont les causes sont multiples, massacres, déportations, famines ou encore épidémies, mais étroitement liées entre elles.

Les massacres de masse dans l'histoire:

Les massacres de peuples entiers non seulement ont déjà eu lieu dans le passé mais étaient choses courantes lors des guerres ou simplement des razzias.

On peut citer des exemples :

La conquête de la Roumanie actuelle par les Romains
Le masacre des Cimbres par les Romains
Les guerres punitives des mongols de Gengis Khan contre les éléments indépendants de son empire et la prise de Bagdad.
La prise de Jérusalem par Godefroy de Bouillon.
le massacre de millions de Chinois par les Mongols au XIIIe siècle, qui représente la plus grande extermination d'êtres humains de toute l'Histoire, en valeur relative, les estimations variant entre dix et quarante millions (dix-huit selon Kubilai Khan)
la déportation des Acadiens par le Britanniques sous les ordres du gouverneur Charles Lawrence en 1755. Dépossédées de leurs terres, des familles ont été déportées dans des colonies britanniques, réduit au travail non rémunéré et, pour certains d'entre eux déportés, au Royaume-Uni.
le massacre desTasmaniens, qui a été qualifiée de « génocide le plus parfait de l'histoire » par les Britanniques.
l'extermination des Beotuks à Terre-Neuve par les Britanniques (Terre-Neuve est devenu depuis une province du Canada).
En Australie, les Aborigènes, dont la population est estimée à 350 000 avant l'installation des britanniques, ont été décimés par les maladies infectieuses, les migrations forcées, à l'instar des Amérindiens. Certains historiens soutiennent qu'il s'agit d'un génocide. .
Au Canada, les enfants des aborigènes ont été envoyés, entre 1922 et 1984, dans des pensionnats (Écoles résidentielles) fondées par le gouvernement canadien, dirigées par des églises (catholiques ou protestantes) où étaient entretenues des conditions d'insalubrité, de violences de tout ordre comme la pédophilie ou encore d'expérimentations médicales (dans les dernières années, à partir de la Guerre froide), ce qui conduisit à une mortalité de presque 50 %, soit donc environ 50 000 décès d'enfants en ces quelques décennies (sur les 120 000 pensionnaires y ayant séjourné).
le gouverneur anglais Jeffrey Amherst a fait distribuer aux Indiens Delaware en 1763 des couvertures infectées de petite vérole (Variole).
la disparition en quelques décennies des populations autochtones des États-Unis au passage des immigrants.
les premiers camps de concentration ont été expérimentés au cours de la guerre des Boers en Afrique du Sudpar les Britanniques assistés des canadiens. Des centaines d'Afrikaanders, des Noirs alliés à ces derniers, femmes et enfants furent victimes des conditions de vie (alimentation, soins) qui firent également les mêmes ravages dans les rangs britanniques.
de 1942 à 1945, 10 millions de civils chinois ont été enrôlés de force par l'armée impériale japonaise pour effectuer des travaux forcés au Manchukuo sous la supervision de la Kôa-in. De ce nombre, 2,7 millions ont trouvé la mort lors de l'opération sankô sakusen menée par le général Yasuji Okamura.

Comme tu vois, il y a du chemin à faire pour que l'homme s'améliore un peu...

2006-12-20 22:51:12 · answer #1 · answered by JC 2 · 2 0

le problème, c'est que le terme "Génocide" est assez récent (cf. une réponse plus haut) ... alors il est difficile de qualifier certaines exterminations a posteriori ... c'est une des lignes de défenses des turcs pour le "Génocide" arménien ...

2006-12-20 19:28:52 · answer #2 · answered by en_vacances 7 · 1 0

Si tu prends le terme de genocide au pied de la lettre tel qu il a ete defini par l ONU apres la guerre, des dizaines de milliers....

2006-12-20 19:24:54 · answer #3 · answered by Mimi 5 · 1 0

Heu, difficile à dire,... Autant il y en a des bien connus (Celui des nazis, celui des khmers rouges, celui de la turquie -meme si les turcs vont probablement me contredire-, celui des natifs américains (au nord comme au sud),...) Autant il y en a forcement d'autres qu'on en connait pas ou dont on se sait pas si ils se sont réellement déroulés : par exemple selon l'ancien testament les israelites s'y seraient livrés aussi quand ils sont arrivés en terre promise...
Et puis il y a aussi lkes genocides avortés, ceux qui n'ont pas pu etre menés à leur terme (comme au kosovo par exemple)...
Voilà, je te cite ceux qui me passent par la tete, mais il y en a certainement beaucoup d'autres...

2006-12-20 19:19:09 · answer #4 · answered by Frater 6 · 1 0

de trop, beaucoup de trop

2006-12-20 19:10:16 · answer #5 · answered by chantilly 6 · 1 0

Y a en eu beaucoup sous la Rome antique et ils ne sont pas comptabilisés.
Il est vrai que certains genocides "beneficient" de plus de couverture mediatique que d'autres.....

2006-12-20 19:25:36 · answer #6 · answered by Mamouth 2 · 1 1

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