Pourquoi parle-t-on toujours de la violence routière et jamais de la violence conjuguale?

Question

Environ 10% des femmes auront connu des violences conjuguales en 2006.
Environ 25% des femmes en connaitront dans leur vie.
Je ne parle même pas de celles qui en perdent la vie.
Faut-il en venir à instaurer un permis à point pour conjoint?

sarkopd: Va te faire soigner...

Answer 1

Bonjour Ginette,
C'est une question très délicate et je pense qu'il vaudrait mieux en faire un débat et pourquoi pas envoyer un courrier avec pétition au Président, car comme tu peux le voir c'est un sujet très tabou car tu n'as pas beaucoup de réponse.
Je l'ai vécu donc je sais de quoi je parle, j'avais 17 ans et je suis tombée amoureuse d'un garçon de quelques mois plus âgé et qui était très costaud (1m92 et 90 kgs) et ceinture noire de judo et karaté, il était très gentil les premiers mois et plus nous nous voyions plus il est devenu possessif et jaloux, la première chose qui m'a choquée, c'est qu'il n'était pas tendre quand il me faisait l'amour et juste après il se levait et s'amusait à planter un couteau de parachutiste dans la porte de sa chambre en me regardant d'une façon sinique et en riant car il voyait que j'avais peur mais je suis restée avec lui tout de même car je l'aimais et je pense que lui aussi, en tout cas il me le disait souvent.

Puis, ça s'est empiré, il a commencé à me foutre des claques fénoménales pour la moindre petite chose qui ne lui plaisait pas et à me soulever de terre et me plaquer sur les murs, je n'osais en parler à personne.

Et un jour, j'ai pris mon courage à deux mains et lui ai dit que je voulais le quitter et là, j'aurais mieux fait de me taire, il a explosé et m'a tabassée juste avant de rentrer en classe.

Le lendemain, il n'ai pas venu en cours donc j'ai appelé sa mère qui m'a dit qu'il était à l'hopital car il avait fait une tentative de scuicide à cause de moi et en fin d'après-midi pendant le cours de français, quelqu'un a frappé à la porte de la classe, le prof est allé voir et j'ai vu que c'était lui, le prof est venu me voir en me disant qu'il voulait me parler, j'y suis allée avec la peur au ventre et le prof m'a laissée avec lui en fermant la porte, il était tout pâle avec les yeux injectés de sang et totalement shooté, il m'a dit qu'il m'aimait et qu'il voulait que je revienne, malgrè ma peur, je lui ai dit non et il m'a balancé son point en pleine figure de toutes ses forces, je me souvient avoir été projetée contre le mur; être tombée et je me suis évanouïe et quand j'ai repris concience, il était entrain de se battre avec les pions et a projeté le directeur par dessus l'escalier, je suis restée parterre car j'avais une peur bleue et sa mère est arrivée en courant et m'a soulevée en me disant sauve-toi et cours vite! Ce que j'ai fait, je suis rentrée chez moi et ai tout raconté à mes parents et mon plus grand frère qui a voulu aller lui casser la gueule mais je l'ai retenu car je savais qu'il avait dans son sac son couteau et un flingue (il venait avec tous les jours en cours) et je tenais énormément à mon frère et comme c'était la fin de l'année, je ne suis pas retournée en cours.

Et nous sommes partis en vacances (mes parents et moi), je n'avais donné l'adresse à personne et j'ai reçu des lettres de lui qui me menaçait de venir me tuer et qu'il avait acheté un fusil à pompe pour moi.

Puis, je n'ai plus eu de nouvelles, j'ai appelé sa mère pour lui en parler et elle m'a raconté qu'en fait il était sous la tutelle d'un juge depuis plusieurs années car il avait tiré sur un mec en boite et lui avait arraché l'oreille et qu'il était comme ça parce que à l'âge de 13 ans quand il est rentré chez lui, il a trouvé son père mort parterre avec une lettre de licenciement et ça l'a marqué terriblement et qu'il avait fait sauter la boite où son père travaillait.

Voilà, mon histoire, ça m'a marquée à vie et je ne l'oublirais jamais et depuis j'ai peur de tous les hommes, même de mon mari si il se met un peu en colère, alors qu'il n'est pas violant du tout. Et je plainds les autres femmes qui vivent la même chose et qui n'osent pas en parler, j'aimerais faire quelque chose pour les aider mais je ne sais pas quoi car je ne suis moi-même pas guérie.

Answer 2

J'ai connu et je suis partie. Je suis révoltée de voir que les femmes qui connaissent la violence conjugale arrivent à rester avec leurs conjoints sous prétexte d'un soi-disant amour ou pour les enfants. Il existe des asso et elles peuvent aider. J'ai connu qqu'un qui est partie de Paris avec ses 3 gosses en train sans savoir où elle atterrirait...chapeau bas pour son courage !

Answer 3

parce que cela semble encore un tabou.
Parce que ce n'est pas porteur électoralement, parce que ça touche toutes les catégories socio-économiques de la population et que peut être nos élus se retrouvent dans les agresseurs (il n'y a pas que la violence physique, il existe aussi la violence verbale, le dénigrement systématique, le dénis...).
Parce que les femmes (95% des violentées sont des femmes) ont encore trop peur d'en parler, de porter plainte.
Parce que la société est encore trop macho, on entend encore trop souvent (comme pour les viols): elle l'a bien cherché.

Answer 4

tout simplement parce que nos cher dirigenats sont des hommes... dont 25% sont violents....
et c'est quand meme plus facile de dire à sa femme que c'est pas bien d'etre un chauffard que de lui dire que c'est pas bien d'etre violent quand on lui en colles une...

sinon c'est un sujet tabou les femmes en ont honte se sentent coupable et ne parlent pas... sans oublier qu'il ya encore une majorité d'hommes médecins (dont 25% sont violents) et que bon une femme battue c'est pas classe à défendre quand on bat sa femme...

je ne pense pas qu'un permis soit utile mais c'est clair qu'il faut informer les femmes sur les possibilités qu'elles ont pour se protéger et protéger leurs enfants, meme si c'est pas facile de se dire qu'on va porter plainte contre le père de ses enfants, qu'il va perdre son boulot etc... (en tout cas c'était l'inquiétude de ma mère)
sans oublier que bien souvent c'est un homme qu'elles continuent d'aimer et qu'elles se sentent responsables... donc elles se taisent

Answer 5

he oui , le probleme c'est que ca derange la violence conjugale, plus on la tait mieux c'est et c'est d'ailleurs pour cela qu'on a cree, NOUS MEMES dans cette societe,le sentiment de "honte" que peuvent ressentir les femmes batues.
Vivement que ca change et qu'on foute illico presto ces gros conn..rds derriere les barreaux avec un casier judiciaire qui leur pourrira tout futur sentimental, social ou financier ! Ici, aux USA, on ne badine pas avec ca et ils sont vite attrapes et traites comme des criminels (qu'ils sont d'ailleurs).
En attendant, il faut faire notre propre travail de denonciation et pousser les femmes de l"ombre" a denoncer, a avouer, a montrer du doigt les m... qui les ont maltraitees !

Petite precision : il existe aussi la violence conjugale a l'inverse, et ne faisons pas de generalite, ni d'ironie la dessus, il y a des femmes dominatrices et violentes et qui ne meritent pas mieux que les hommes cites ci-dessus !

Answer 6

le sujet est très souvent abordé tant dans les journeaux qu'à la télé...c'est vrai que c'est un vrai problème. mais les femmes ne sont pas toutes innocentes. Je ne parle pas des victimes, mais des mères qui n'apprennent pas le respect de la femme ni certaines valeures de fierté masculine (protection , courage, honneur et respect ) à leurs fils. Je connaîs une mère qui a obligé son fils cadet a frapper sa soeur "pour qu'il apprenne à se faire respecter par les femmes" !

Answer 7

je suis d'accord avec toi, mais c'est tabou apparemment...

Answer 8

Oui, bien sûr. Mais ça prends du temps... Chaque personne est différente, et selon le degré de violence que tu as subi, tu peux avoir besoin de plus de temps, ne perds pas espoir, dis toi que tout ça est bien fini. Vas de l'avant et considère cette seconde vie comme une probability, ne passe pas à côté en repensant à tes cauchemars passés. Bon braveness !

Answer 9

parce-que c'est pas toujours évident déja pour les victimes d'en parler.

Answer 10

c'est parce qu'on se fout de la violence conjugale ma chère.si on subit des violences de la part de son conjoint, on n'a qu'à porter plainte sinon on l'ignore parfaitement.et si on le réclamait auprès du gouvernement?je suis certaine qu'ils trouveraient une bonne solution!