English Deutsch Français Italiano Español Português 繁體中文 Bahasa Indonesia Tiếng Việt ภาษาไทย
Toutes les catégories

2006-12-05 18:22:22 · 8 réponses · demandé par Anonymous dans Arts et sciences humaines Philosophie

8 réponses

Les deux concepts (nature et monde) sont liés, mais pourtant ils sont différents.

> Le monde est un concept hérité des Grecs (dérivé de κοσμος, cosmos), il désigne le réel organisé (hiérarchie des êtres et du vivant, le logos organisateur, le politique qui organise la cité, etc.). De nos jours, cette idée d’organisation est restée, en filigrane. En effet, le monde qui nous entoure, c’est la ville, l’organisation au travail, la structure familiale (et les statuts qui en découlent : parents, enfants, conjoint, mari, etc.), les institutions, etc. Dans le réel, en effet, on peut distinguer deux pans principaux : la nature et le monde. La nature fait appel, dans notre imaginaire, à tout ce qui relève du réel sans relever de notre action. La nature c’est surtout l’ensemble des objets non humains, c’est ce qui est indépendant de nous, ce qui est vierge, inorganisé, en soi. Le monde, en revanche, symbolise tout ce qui relève de l’action humaine (héritée ou en construction). Le monde est l’œuvre de l’homme agissant, c’est donc une structure organisée du réel : il est normé, organisé, et (on l’espère plus qu’on ne le constate) rationnel. C’est en ce sens que Wittgenstein peut soutenir que « le monde est l’ensemble des faits » (Tractatus), car il n’est pas l’ensemble des choses (humaines ou pas), il est la structure logique de notre « environnement ». L’environnement des choses et êtres vivants non doués de conscience est la nature. L’environnement des être humains pensant est le monde, car c’est un environnement plein de symboles, de significations, de valeurs, etc. bref, de faits humains.

> La nature est plutôt une fiction humaine destinée à révéler par contraste le monde humain. La nature, qui symbolise l’origine, la virginité d’un monde non touché par l’homme est une fiction, car rien de ce qui n’est « touché » par l’homme, c’est-à-dire pensé par lui, n’existe pour nous. Or si la nature est pensée, c’est qu’elle n’est plus vierge. Même l’espace encore inexploré est déjà travaillé par l’homme : il est en expansion, il a une histoire (une origine et une direction donnée par la seconde loi de la thermodynamique : l’entropie), régi par des lois physiques, inhabité, regroupé et organisé en systèmes stellaires, etc. Rien n’est pensable en dehors des bornes logiques de notre entendement et de ses catégories. Du coup, il ne peut exister de nature inconditionnée, vierge et originelle que comme fiction (puisque la penser c’est déjà l’organiser humainement, selon nos valeurs, nos modes, nos catégories.).

> Mais cette fiction a aussi et surtout une fonction (voyez Rousseau et le mythe de la nature originelle) : révéler les errements de notre monde par contraste. La nature permet de prendre un recul nécessaire pour juger de notre monde. Cette fiction fonctionne comme une idée régulatrice (au sens kantien). Cela donne par exemple (et heureusement) des convictions écologiques et un sentiment de devoir et de responsabilité vis-à-vis d’une nature supposée altérée depuis son « originalité ».

2006-12-05 19:37:54 · answer #1 · answered by Gally Léo 5 · 1 0

"Deus sive natura" dixit Spinoza, Dieu ou si tu préfères la nature. La nature ou le monde dans ce sens désignent une même réalité. L'homme fait partie de ce Tout, sans être un empire dans un empire, il ne dispose pas de libre arbitre et ne peut pas se rendre maître du Tout dont il n'est qu'un aspect. Se saisir comme faisant partie du Tout c'est saisir Dieu en soi-même. Étant bien clair qu'il ne s'agit pas des dieux des religions. Puisque l'être est causa sui, sa propre cause il ne peut pas souffrir de volonté extérieure à lui, puisqu'il est la Totalité. Le monde ou la nature c'est donc le Tout, l'Etre en tant qu'il est infiniment infini.

2006-12-06 05:01:21 · answer #2 · answered by Anonymous · 1 0

La distinction implicite à la question est que le monde est une représentation globalisant l'être et l'existant et que la nature englobe - objectivement - l'être et l'existant hors de toute représentation, donc hors du champ de la conscience.

Le questionnement sur le monde pose l'être comme sujet-pensant-le-monde et lui demande quelle en est sa représentation. Le monde devient dès lors cette synthèse pour laquelle la pensée organise ses perceptions en leur appliquant un processus de catégorisation reposant sur l'analyse causale.

Chaque sujet est ainsi, dans l'acception philosophique, législateur sur sa représentation du monde.

Partant de sa représentation synthétique du monde bâtie par l'analyse causale de ses perceptions, le sujet pensant leur appliquera sa faculté de juger en établissant une critique particulière et globale, puis sa faculté d'imaginer en concevant des améliorations particulières et globales propres à dépasser sa critique.

Le sujet pensant accèdera à l'état de citoyen en ce qu'il percevra dès lors son appartenance au groupe, s'ajoutant à sa condition d'être(-pour-soi nous dirait Kant très justement) au monde, comme condition nécessaire et suffisante à lui conférer la capacité d'influer sur le monde dont il s'est fait une représentation en cela qu'il recherchera - étape politique de sa pensée -une similitude de représentation chez d'autres sujets pensants et tentera une action collective pour exercer l'influence que sa pensée aura posée comme exigence de son adhésion au monde dont il a construit cette représentation.

La nature est l'ensemble des phénomènes - de l'inerte au vivant - qu'il est possible de décrire, de mesurer, - encore que dans l'infiniment petit la physique quantique nous enseigne l'incompatibilité de l'observateur et de l'observé - pour, s'appuyant sur les régularités observées, dévoiler les lois qui les gouvernent.

Cette distinction de la nature et du monde est combattue par chacun des travaux scientifiques qui rapprochent par une action continue et concertée le phénomère naturel d'un fait de culture puisque l'intervention humaine accroît sans cesse sa portée (nous avons rapporté des cailloux de Mars...).

Tchuss

2006-12-06 11:02:31 · answer #3 · answered by Anonymous · 0 0

Un grand espace dans lequel les Hommes peuvent étaler leurs bêtises

2006-12-06 07:05:32 · answer #4 · answered by Sondage 5 · 0 0

Le monde est un vaste mot, je ne sais pas moi-mème qu'elles en sont les limites, quand à la nature c'est ce qu'il y a de plus beau au monde justement, et c'est tout ce qui a été créé sans la main de l'homme !

2006-12-06 05:25:11 · answer #5 · answered by GAuLLOisE 5 · 0 0

Ton aquarium
petit poisson

2006-12-06 03:44:03 · answer #6 · answered by zéphyr 5 · 0 0

Le monde c'est comme une tour de "Babel" où l'on parle des différentes langues et chaque pays veille à ses intérêts sans tenir compte de la souffrance des autres. Il suffit de voir comment Amérique se comporte un peu partout dans le monde. Pourquoi croyez vous qu'ils agissent de la sorte à part veiller à leurs intérêts. Nous vivons dans un mode plein d'injustices et d'inégalités. Il suffit de voir la misère qui sévit dans pas mal de pays pour pouvoir réaliser dans le monde que nous vivons. L'égoïsme passe avant tout!

2006-12-06 02:39:38 · answer #7 · answered by Anonymous · 0 0

J'appelle les pompiers pour qu'ils dégagent l'entrée de la grotte où l'on t'a enfermée depuis ta naissance...

2006-12-06 02:37:38 · answer #8 · answered by Livreopus 7 · 0 2

fedest.com, questions and answers