Ils sont deux, au bord de l'étang, Là couchés tels deux cygnes Qui cet automne finissant Rêvent d'une soirée maligne. L'une est très câline, L'autre est tout sourire, Et face à cette si belle pine Un seul désir survit : l'engloutir ! Ainsi va l. a. vie pépère De nos deux tourtereaux Qui s'éclatent l. a. fougère Et se rabotent l'artichaut.
2016-12-18 07:10:41
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answer #2
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answered by ? 4
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Oui, parce qu'il suggère bien le "spleen" (typiquement baudelairien, mais que chacun ressent) lié à l'arrivée de l'automne.
C'est un poème qui nous parle parce que Baudelaire y exprime ses sentiments, par exemple dans l'exclamation "Adieu", de la 1ère strophe..
On y retrouve aussi illustrées ses "correspondances", ses liens entre différentes sensations, notamment dans l'énumération de la 2e strophe. Ces correspendances sont très évocatrices et tout le monde aujourd'hui en a l'habitude et y est sensible. (on dit qu'on veut un parfum vert, une écharpe dans les tons chauds..)
Les comparaisons et métaphores de la fin sont très bien trouvées, très originales et très parlantes: on sentait déjà, aux vers 7 et 8 la paralysie des forces de vie. Là, en partant de sensations auditives (le bois qui tombe) on glisse carrément vers des métaphores sinistres voire macabres (le cercueil!)
Bref, l'auteur exprime admirablement ce qu'on ressent confusément à l'arrivée de l'automne.
2006-12-04 02:23:25
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answer #3
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answered by Mimicracra 4
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