c'est le mystère de la foi : Dans l’Ancien Testament, différents termes hébreux sont rendus en français par le mot parole pris dans le sens de déclaration ou de révélation : dabhar, le plus courant, apparaît environ 1430 fois. Ne’oum est cité 361 fois, surtout dans les livres prophétiques. ’ emer, ‘omer et ’ imrah sont mentionnés dans les passages poétiques, de même que millah, dérivé de millel (= parler). Le Nouveau Testament contient deux noms grecs principaux : rhêma (Nouveau Testament 70 fois) et logos (Nouveau Testament 330 fois). Souvent synonymes et employés de manière interchangeable, ces mots expriment pourtant — notamment dans l’évangile de Jean — des nuances importantes. Ainsi, logos signifie un message ou une idée communiquée, et peut impliquer l’intelligence qui a conçu l’idée (#Jn 2:22; 4:37,39,41,50; 5:24,38 ; etc.), tandis que rhêma met l’accent sur les mots prononcés qui véhiculent le message (#Jn 6:63,68; 8:20; 14:10; 17:8 ; etc.).
Dieu s’adresse à l’homme et sa Parole invite à la rencontre avec lui. Elle est efficace : lorsque le prophète Jérémie reçut l’ordre d’aller annoncer le jugement au peuple d’Israël, celui-ci ne voulut tout d’abord pas l’exécuter. Cependant, sous l’effet de la Parole, il se consuma intérieurement (#Jér 20:9) et finit par obtempérer. La Parole de Dieu est semblable à « un marteau qui fait éclater le roc » (#Jér 23:29) et elle est éternelle (#Esa 40:8).
Dans l’Ancien Testament, les paroles adressées aux prophètes sont le moyen suprême par lequel Dieu le créateur se fait connaître aux hommes. Les prophètes parlent au nom de Dieu, ils obéissent au Souverain (#1R 22:19 ; #Esa 7:7-17 ; #Jér 7:2-7) (contrairement aux faux prophètes qui ne cherchent que leur gloire). Les paroles sont intimement liées à Dieu et elles portent le sceau de leur auteur divin. Elles s’accomplissent (#1R 22:28 ; #Jér 28:9 ; #Ez 33:33). Elles ne retournent pas à Dieu sans avoir exécuté sa volonté (#Esa 55:11). Puisque Dieu est vérité, ses paroles sont aussi vérité. Comme Dieu lui-même, ses paroles sont entièrement dignes de confiance, justes dans toutes leurs affirmations aussi bien par rapport au passé, qu’au présent ou à l’avenir.
À la vérité des paroles doit être associée une autre caractéristique : leur toute-puissance. Puisque Dieu est tout-puissant et fait ce qu’il dit, ses paroles sont aussi toutes-puissantes et créatrices. Par exemple, lors de la création du monde (#Ge 1) l’expression « Dieu dit » est suivie cinq fois par : « il en fut ainsi », trois fois par « Dieu fit », deux fois par « Dieu créa », et une fois par « la chose (lumière) fut ». D’une manière analogue, de nombreux miracles ont été accomplis par une parole prononcée par Jésus (par exemple #Mt 8:8,16). Le Christ utilise la parole pour accomplir la volonté divine, annoncer la rédemption de l’humanité et apporter les prémices d’une nouvelle création. La toute-puissance de la parole se manifeste aussi dans l’accomplissement des prophéties, et certains auteurs bibliques sont particulièrement attentifs pour relever la réalisation de paroles antérieures. 1 et 2 Rois en fournissent de nombreux exemples (#1R 2:27; 12:15; 13:5,26; 14:18; 17:16,24; 22:38 ; #2R 10:10,17; 15:12; 23:16; 24:2,13).
Ces caractéristiques « divines » des paroles des prophètes ne se limitent pas aux paroles prononcées, mais s’appliquent aussi aux paroles écrites. La Bible, recueil des livres inspirés, est la Parole, et toutes ses affirmations sont dignes de confiance (voir Inspiration). Elle ne contient pas seulement la Parole de Dieu, mais elle est la Parole de Dieu. Relevons cependant que, dans le Nouveau Testament, la Parole de Dieu est aussi un message divin donné à un particulier (#Lu 3:2) ou un synonyme de la Loi (#Mr 7:13).
Si les paroles envoyées aux prophètes révèlent Dieu, la pleine révélation divine ne s’est cependant que réalisée dans l’incarnation de la deuxième personne de la Trinité. Dieu s’est fait homme. Celui qui a vu le Fils a vu le Père. Parmi les nombreux titres de Jésus se trouve celui que lui donne l’apôtre Jean : « la Parole » (#Jn 1:1,14 ; #1Jn 1:1 ; #Ap 19:13). Comme la parole d’un homme révèle sa pensée, Christ est la meilleure, mieux encore, la pleine révélation de Dieu (#Col 1:25-27). Par ses souffrances et sa mort, il a eu le dernier mot sur la mort et sur l’Ennemi (#Hé 1:1-4; 2:14 et suivant). À la différence des prophètes, Jésus n’introduit pas ses paroles par la formule : « Ainsi parle l’Éternel... » Il déclare : « Mais moi je vous dis... » (#Mt 5:22,28). Ses paroles sont Esprit et vie (#Jn 6:63,68). Cette révélation vivante ne dévalue pas la révélation scripturaire, car seule cette dernière nous permet de connaître Christ aujourd’hui, et elle le fait dans des termes clairs et véridiques.
Dans les Actes des Apôtres, Luc, qui évoque la Parole de Dieu, la parole de salut (#Ac 13:26) ou la parole de la grâce (#Ac 14:3), rapporte ces expressions à la personne et à l’œuvre salvatrice de Jésus-Christ (cf. #Ac 4:31). Dans ses épîtres, Paul mentionne la parole (#2Ti 4:2), la parole de la croix (#1Co 1:18), la parole de la vérité (#2Co 6:7), la parole de la vie (#Ph 2:16), la parole de la réconciliation (#2Co 5:19).
Le chrétien doit demeurer dans la Parole (#Jn 8:31), la garder (#Jn 8:51) et la pratiquer (#Ja 1:22). Il a aussi le devoir de l’annoncer (#Ac 8:25) (avec assurance : #Ac 4:29), de l’enseigner (#Ac 18:11) et il doit être prêt à subir des tribulations pour elle (#1Th 1:6). Il devrait éviter de prononcer des paroles inutiles (#Mt 12:36 ; #Ep 4:29 ; #Ja 3:2).
Dans le Nouveau Testament, nous voyons que la Parole se répand (#Ac 19:20), touche les cœurs (#Col 4:3) et éveille la foi (#Ac 4:4 ; #Ro 10,8,17), engendrant ainsi la vie (#Ac 20:32 ; #1P 1:23). Elle émonde (#Jn 15:3) ou juge (#Jn 12:48). Dans #1Co 1:18; 4:20, Paul affirme qu’elle est la puissance de Dieu lui-même et qu’elle est plus acérée qu’une épée (#Ep 6:17 ; #Hé 4:12). Mais elle peut aussi être falsifiée (#2Co 2:17) ou rendue inefficace par la tradition (#Mr 7:13).
2006-12-03 22:03:57
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answer #1
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answered by julien569 5
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Mais ce ne l'est pas. C'est quoi cette question ? Croire en Dieu ou pas est une question de Foi. mais cela s'arrête là !!! croire en ce qu'il aurait pu dire, n'est plus du domaine de la Foi, mais de la bêtise. Croyez en un être supérieur, c'est votre droit le plus absolu, mais tant qu'il ne vous a pas parlé, il n'y arien d'autre à croire. La Bible, c'est une suite de traductions plus ou moins fidèles de ce que des témoins de l'époque ont pu raconter successivement, que ce soit avant la présence de Jésus dans l'ancien testament, ou après dans le nouveau au travers des différents évangiles, dont il manque des exemplaires. La Bible, c'est un témoignage formidable sur la vie dans ces temps très anciens, sur les croyances, la politique, l'histoire... mais ce n'est pas la parole de Dieu. Pas besoin de temple, pas besoin de guerre, pas besoin de priver de libertés etc...tout ceci n'est que de l'autoritarisme d'une poignée d'individus, croyez si vous le souhaitez et trouvez en vous la spiritualité et le sentiment du bien et du mal.
2006-12-03 21:37:34
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answer #3
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answered by jaimepasdomenech 5
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Aurais-tu un problème avec le repentir? On n'entre pas dans l'étude biblique comme dans un moulin. Il faut le faire avec un coeur prêt à se laisser bousculer par l. a. Parole. Si on y entre pour trouver des contradictions, on en trouvera, si on y entre pour justifier mordicus, ce que l'on a décidé de croire, ça fonctionnera aussi. Mais le jour où l'on est prêt à se laisser trouver par l. a. Parole de Dieu, dans une rencontre en profondeur, tout replace, il nous donne de comprendre son amour, et il nous donne des frères pour partager cet amour là. Que ceux qui ont des oreilles entendent...
2016-12-29 21:03:10
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answer #6
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answered by radosevich 3
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