Louis Aragon: s'il a, avec André Breton, fondé le surréalisme en poésie et en littérature, se hissant alors à la pointe de la créativité, il est aussi le dernier poète lyrique. La poésie lyrique, tombée en désuétude, traitée de "has been" comme le romantisme 19ème, reste chère à mon coeur et à ma sensibilité.
C'est donc ce potentiel à faire du "nouveau" décousu et destructuré, tout en continuant à faire, parallèlement, du "classique", c'est-à-dire du lyrique en alexandrins, qui m'interpelle et m'émeut chez Aragon.
"Il advint qu'un beau soir l'univers se brisa
Sur des récifs que les naufragés enflammèrent
Moi je voyais briller au-dessus de la mer
Les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa les yeux d'Elsa"
SniffFff... C'est beau.
2006-12-03 10:51:55
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answer #1
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answered by Anonymous
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Vous risquez d'être un peu surpris(e) mais la meilleure que j'ai lue et vue, c'était une jeune poète que j'ai vue assise à ST michel.
Triste mais tellement simple avec ses récueils par terre et les gens qui passent et ses yeux sans voix. L'un de ses beaux poèmes disait :
" L'ordinaire n'a plus la parole
Je couds le bleu du ciel."
Je trouve cette image irrémédiablement poétique. Cette femme là (et ce n'est pas UN poète mais une poetesse) était une déesse des mots dans la chair du quotidien. Je ne sais plus rien d'elle, je ne cherche pas à en savoir mais son poème m'a vraiment beaucoup ému car à coudre le bleu du ciel à défaut de comprendre l'ordinaire est quelque chose d'assez exceptionnel quand bien des gens se consomment à coudre le quotidien et à en découdre avec la vie et la poésie.
Vraiment, on a parlé un peu mais il fallait partir. C'est peut-être parce que l'impliquer davantage dans la parole la ferait tomber dans la contradiction. J'ai donc préféré partir pour ne pas l'empêcher de rester poétique; autrement l'ordinaire aura la parole et ses mots chuteraient dans l'absurde. Respecter quelqu'un, je pense, c'est tenir à le garder 'intact(e)'; y compris dans le langage.
2006-12-03 20:47:20
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answer #2
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answered by pourquoipas 2
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Prévert
Rimbaud
Aragon
Je ne veux surtout pas argumenter. La poésie, ça se ressent, ça se vibre, ça ne s'explique pas !
2006-12-03 19:49:44
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answer #3
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answered by White Shark 5
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Antonin Artaud parcequ'il etait rebelle, fou, ecorché vif.
2006-12-04 11:00:57
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answer #4
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answered by fingo_01 4
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moi, je n'ai pas besoin d'argumenter, mes textes alternent puissance rythmique et fond philosophique, la france a de la chance d'avoir en ses rangs un poète de ce calibre
2006-12-03 18:45:56
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answer #5
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answered by Anonymous
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