René Char ! Le poème que je préfère : La Chambre dans l'Espace
Tel le chant du ramier quand l'averse est prochaine-
l'air se poudre de pluie, de soleil revenant-,
je m'éveille lavé, je fonds en m'élevant; je vendange le ciel novice.
Allongé contre toi, je meus ta liberté.
Je suis un bloc de pierre qui réclame sa fleur.
Est-il gorge menuisée plus radieuse que la tienne ? Demander c'est mourir !
L'aile de ton soupir met un duvet aux feuilles. Le trait de mon amour ferme ton fruit, le boit.
Je suis dans la grâce de ton visage que mes ténèbres couvrent de joie.
Comme il est beau ton cri qui me donne ton silence !
2006-12-08 07:11:55
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answer #1
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answered by GRINSA 4
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Voici un poème avec lequel j'ai grandi et qui m'émeut à chaque lecture :
"Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou, perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir ;
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
Et, te sentant haï sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d'entendre mentir sur toi leur bouche folle,
Sans mentir toi-même d'un seul mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur ;
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser sans n'être qu'un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu sais être bon, si tu sais être sage
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,
Tu seras un Homme, mon fils."
Rudyard Kipling
2006-12-02 04:09:27
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answer #2
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answered by MinuteMehd 6
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Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour sera pour moi comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Honfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe,
Un bouquet de houx vert et bruyère en fleur.
2006-12-02 07:12:36
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answer #3
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answered by Anonymous
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Pauvre Ruteboeuf
"Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Le vent je crois les m'a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
et il ventait devant ma porte
Les emporta"
Je ne le sais plus par coeur mais chanté par Brassens c'était sublime.
2006-12-02 08:44:00
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answer #4
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answered by mémé léone 7
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C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Le Dormeur du Val
2006-12-02 06:16:48
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answer #5
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answered by Marie 3
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Je suis le ténébreux, - le veuf, - l'inconsolé,
Le prince d'Aquitaine à la tour abolie :
Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du tombeau, toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon cœur désolé,
Et la treille où le pampre à la rose s'allie.
Suis-je Amour ou Phébus ?... Lusignan ou Biron ?
Mon front est rouge encor du baiser de la reine;
J'ai rêvé dans la grotte où nage la sirène...
Et j'ai deux fois vainqueur traversé l'Achéron :
Modulant tour à tour sur la lyre d'Orphée
Les soupirs de la sainte et les cris de la fée.
2006-12-02 05:26:10
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answer #6
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answered by fingo_01 4
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Baudelaire : luxe calme et volupté
"Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur,
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes,
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
A l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
- Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
D'hyacinthe et d'or ;
Le monde s'endort
Dans une chaude lumière.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté."
2006-12-02 04:14:44
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answer #7
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answered by LiquidPrincess 3
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Heureux qui comme Ulysse - Du Bellay
2006-12-02 04:10:43
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answer #8
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answered by Pyrrhus 3
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Pour parler franchement, je n'aime pas la poésie. Mais un poète me fascine (et je ne suis pas la seule) : Arthur Rimbaud. S'il y a un mec mort il a longtemps que j'aurais aimé connaître, c'est bien lui !
2006-12-02 11:55:38
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answer #9
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answered by Anonymous
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Cendrars
richard Brautigan
Raymond Queneau
antonin Artaud
Fernando Pessoa
Appolinaire
Paul Eluard
Emmanuel Hocquard
Mallarmé
Robert Desnos
etc etc
bin oui quoi
la poésie c'est mon dada
pour l'échantillon allez, Robert Desnos (de mémoire)
j'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité
est-il encore temps d'atteindre ce corps vivant et de baiser sur cette bouche la naissance de la voix qui m'est chère ?
2006-12-02 05:17:54
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answer #10
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answered by Anonymous
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Mon doux Arthur Rimbaud qui a un soir assis la beauté sur ses genoux et qui la trouvée amère
J'aime aussi Oscar Wilde !
Et toi?
DK
je serai ravie de parler avec toi !
2006-12-02 04:13:23
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answer #11
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answered by Clarisse Starling 4
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