Stendhal dans "la vie de Henri Brular".
Si tu aimes la poésie tu peux entendre des poèmes sur
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Et en voici 2 de Albert Lozeau (debut du siècle, le XX !) qui parleront peut-être à ton âme :
L'heure harmonieuse
La musique, ce soir, berce comme une vague mourante. Elle est si douce qu’elle se fond dans l’air et se dilue dans le silence. Note à note s’égrène la mélodie, comme la fleur s’effeuille pétale à pétale, sans bruit. Et l’harmonie flotte, poussière de sons, dans l’atmosphère paisible...
La musique est douce, douce... L’ombre en est tranquillisée, le cœur saisi. Presque rien pour l’oreille, tout pour l’âme. Je ne sais quoi dans l’heure endormie la subtilise, l’évapore.
Elle semble venir de très loin, peut-être du fond de mon passé, comme une brise qui aurait fait le tour de la terre; et je ne sais si la chanson est en-dedans ou en-dehors de moi, tant elle est douce, douce, douce...
Et cependant, elle est forte comme une puissance céleste, puisqu’elle bouleverse mon être et fait pleurer mes yeux. Je l’entends à peine, mais elle exulte en moi, tel qu’un orgue au matin de Pâques, tel qu’un orchestre innombrable, tel qu’un carillon triomphal !
Sa douceur formidable enivre mon cerveau, comme pas un vin de France ou d’Italie. Pourtant, je ne perçois qu’un peu de bruit qui palpite, — le battement de mon cœur, peut-être — tant elle est douce, douce, douce...
Moi seul l’entends — si l’on peut dire, — cette musique qui passe avec des ailes de vent.
Elle évoque quelque chose qui ressemble à une fleur ou un visage... C’est imprécis comme une brume, inconsistant comme un nuage. Je ne sais ce que c’est — peut-être un souvenir, peut-être un songe, peut-être rien, comme cette musique douce, douce, douce est peut-être irréelle...
Car c’est le soir, dont l’âme ne se défie pas, le soir magique et mystérieux. Le moindre souffle est comme un archet qui joue sur nos nerfs la mélodie vraie ou fausse, selon le jour et selon la vie.
À cet instant, si la douceur indicible d’une musique que je n’entends pas m’émeut jusqu’au bonheur, si je le sens, si je l’écris, en vérité, j’ignore pourquoi, mon cœur m’est inconnu...
LA POUSSIÈRE DU JOUR
La poussière de l'heure et la cendre du jour
En un brouillard léger flottant au crépuscule.
Un lambeau de soleil au lointain du ciel brûlé,
Et l'on voit s'effacer les clochers d'alentour.
La poussière du jour et la cendre de l'heure
Montent, comme au-dessus d'un invisible feu,
Et dans le clair de lune adorablement bleu
Planent au gré du vent dont l'air frais nous effleure.
La poussière de l'heure et la cendre du jour
Retombent sur nos coeurs comme une pluie amère,
Car dans le jour fuyant et dans l'heure éphémère
Combien n'ont-ils pas mis d'espérance et d'amour !
La poussière du jour et la cendre de l'heure
Contiennent nos soupirs, nos voeux et nos chansons ;
À chaque heure envolée, un peu nous périssons,
Et devant cette mort incessante, je pleure
La poussière du jour et la cendre de l'heure...
2006-11-22 21:07:37
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answer #1
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answered by marypierre1961 4
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Je ne connais pas l'auteur de cette très belle citation , mais il n'est pas étonnant qu'il soit un peintre, un musicien ou même un poète.
C'est sûr que les paysages ont une influence sur nous, car ils appartiennent comme nous à cet ensemble vivant qui est la nature.
Mais notre sensibilité à la beauté n'étant pas égale pour tous, certains aimeront aller escalader la montagne et se mesurer à ses difficultés, alors que d'autres préfèreront une ballade en forêt pour y trouver le repos ,sentir les mille parfums que dégagent les différentes essences de conifères et entendre les oiseaux chanter en liberté ;d'autres encore seront plus attirés par le spectacle d'un champ de blé quand la brise du soir caresse ses épis et les fait onduler comme les vagues de l'océan ; pour certains, c'est le coucher du soleil qui les émeut le plus et qu'ils aiment admirer quand il descend lentement du ciel et disparaît à l'horizon tout auréolé d'une clarté diffuse .L'émotion peut alors être intense devant ce spectacle grandiose et d'une rare beauté et qui témoigne de la splendeur de la Création Divine.
2006-11-22 20:09:31
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answer #2
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answered by Anonymous
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victor hugo. Je trouve que cette sitation se rapproche de celui de Stendhal a propos du roman:"Le roman est un miroir que l'on promene sur la route". pour eclairer un peu cette citation, je crois qu'elle etablit un rapport de parallelisme entre les paysages et les abimes de l'ame. Les paysages sont en quelque sorte les reflets de l'ame, c'est la raison pour laquelle l'ame s'emeut face au paysage de la nature.
2006-11-22 11:34:20
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answer #4
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answered by Anonymous
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Shalom, C'est si gentiment demander que je penses pas qu'ils pourront le faire. XD remarque ça se comprend puisque c'est leur marque de fabrique (sans arrière pensée). Mais c'est comme si tu disais à un poste de jouer de l. a. musique sans donner le son. Mmmmmmmmm trop imagé peut être.. Lol.. Kiss & advantages..
2016-12-29 08:36:06
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answer #7
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answered by osuch 3
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