Torah (La). Instruction, loi. La Torah constitue la première partie du canon hébreu qui en compte trois :
1. Torah
2. Nebiim (les Prophètes)
3. Kétoubim (les Écrits c’est-à-dire nos livres « poétiques » et quelques autres).
Dans la Bible, la Torah comprend les cinq premiers livres de l’Ancien Testament, pilier du judaïsme : c’est la loi écrite. À côté d’elle se trouve la loi orale consignée dans les écrits des rabbins juifs et exposant les situations concrètes où la loi écrite devait être appliquée. À l’époque de Jésus-Christ, cette loi orale était devenue si compliquée qu’elle avait perdu le sens spirituel attaché à la loi écrite. Cette dernière était ainsi mise de côté, parfois même transgressée (#Mt 15:2 ; #Mr 7:9,18 ; #Col 2:8). Dans les synagogues, on lisait la Torah de manière systématique. Au cours de l’époque intertestamentaire (400-168 avant Jésus-Christ), on en avait divisé le texte en sections (hébreu parachot) « ouvertes » (paragraphe marqué d’un « p ») et « fermées » (partie du texte précédé d’un espace et marqué d’un « s », samekh). Ainsi le pentateuque était divisé en 290 parties « ouvertes » et 379 parties « fermées ». La Michna (200 après Jésus-Christ) relève l’existence de ces divisions. De même le Talmud (500 après Jésus-Christ). Au temps de Jésus-Christ, les lectures hebdomadaires à la synagogue comprenaient également les Prophètes (#Lu 4:16-21)
et le talmud (de l’hébreu lamad, enseigner, signifie enseignement, doctrine). Vaste compilation des traditions juives relatives à l’Ancien Testament et à toutes les branches de la vie civile, morale, philosophique, juridique, médicale, autant que religieux du judaïsme. Remonte en fait au IVe siècle après Jésus-Christ. Voici ce qu’il importe le plus de connaître de l’histoire du Talmud : Sous prétexte de préserver la Loi, base religieux et juridique de la communauté juive, les rabbins l’entourèrent, après l’exil, d’une exégèse subtile appelée Midrash (Interprétation). L’interprétation parfois fort originale et libre de la Loi mosaïque, donna des prescriptions nouvelles, des règles de conduite qu’il fallait suivre sur le culte et le droit (les Halâkoth). L’interprétation des parties historiques du Pentateuque donna des récits et des légendes (l’Haggada). Toutefois, par égard pour la Loi mosaïque, ces midrashim ne devaient être transmis de génération en génération qu’oralement, quoique leur autorité finît par égaler pratiquement celle de la Loi.
Parmi les auteurs réputés de ces traditions midrashiques on peut citer Hillel, Schammei et Gamaliel, le maître de Saul de Tarse (#Ac 22:3). Leurs successeurs (tannaïm) créèrent les Écoles talmudiques de Palestine dont Yabné fut la plus célèbre.
C’est au début du IIIe siècle après Jésus-Christ seulement que Yehoudâ Ha-nâsi, un Rabbi, fixa par écrit les nombreuses traditions que certains docteurs juifs tels que Akiba et R. Meier avaient notées pour leur propre compte en des recueils clandestins. Cet ouvrage fut appelé Mishna (Enseignement). Il était écrit en langue araméenne, avec des mots grecs et latins hébraïsés. Bientôt la Mishna fit autorité dans les écoles rabbiniques. Voir Mishna.
Plus tard, alors que florissaient, à côté des Écoles palestiniennes, les célèbres écoles rabbiniques de Babylonie, les docteurs de ces diverses académies (amoraïm) résolurent d’écrire des commentaires de la Mishna. Ces commentaires furent appelés Gemaras( étude définitive). Rédigées en araméen, ces Gemaras (prononcé Guémaras), celle de Palestine et celle de Babylone, sont restées inachevées.
Le Talmud est composé de la Mishna et des Gemaras. En réalité, il y a 2 Talmuds : un Talmud palestinien, appelé Talmud de Jérusalem qui fut achevé au Ve siècle, et un Talmud babylonien, appelé Talmud Babli. Ce dernier, qui fait autorité aujourd’hui parmi les Juifs, fut achevé définitivement vers l’an 500 de notre ère.
Le Talmud de Jérusalem a été imprimé pour la première fois à Venise, en 1523 (cf. une traduction française par Moïse Schwab, première édition 1871-1890, en 12 volumes, Paris). Le Talmud babylonien fut imprimé également à Venise pour la première fois, par Daniel Bomberg, entre 1520 et 1523 (cf. traduction allemande de Lazarus Goldschmidt, Berlin et Leipzig, 1899-1921, en 8 volumes ; réédition en 1930-1936 en 12 volumes sous le titre : Der Babylonische Talmud). H. L. Strack a publié en 1912 (Leyde, 1 volume) le seul manuscrit complet du Talmud babylonien daté de 1343, qui se trouve à la bibliothèque de Munich.
Si les Talmuds n’intéressent pas directement les chrétiens par le fait qu’ils ne sont qu’une immense compilation de règles et de doctrines judaïques, dont un très grand nombre sont étrangères à l’Ancien Testament, ils offrent un très gros intérêt d’ordre historique pour tous ceux qui connaissent et aiment la Bible. Par eux, nous sont connues bien des coutumes séculaires juives que nous ignorerions autrement ; leurs commentaires, qui portent sur tous les domaines de la science au cours des 5 premiers siècles de notre ère, sont d’un incomparable prix pour les études d’archéologie aussi bien que pour celles de l’histoire du peuple juif. Il est extrêmement regrettable que l’antisémitisme du Moyen Âge ait censuré, altéré, ou supprimé un grand nombre de passages se rapportant à Jésus. Mais malgré ces lacunes, l’historien chrétien et l’exégète reconnaissent au Talmud une importance certaine pour l’interprétation, non seulement de l’Ancien Testament, mais aussi du Nouveau Testament. La Mishna renferme des traditions remontant au Ier siècle avant Jésus-Christ, et bien des passages éclairent pour nous le temps de Jésus et les coutumes de ses contemporains (cf. par exemple les prescriptions pascales et la cène du Seigneur). Beaucoup d’autres passages aussi, par leur opposition à l’enseignement du Christ et leur strict légalisme, nous font comprendre clairement les apostrophes de Jésus aux pharisiens de son époque, et la distance qui sépare le judaïsme orthodoxe de tous les siècles de l’Évangile de Jésus-Christ.
Ajoutons que, si les Juifs préfèrent le Talmud babylonien qu’ils appellent le Talmud tout court, les chrétiens préfèrent au contraire le Talmud de Jérusalem, non qu’il soit d’un hébreu moins défectueux, mais parce qu’il contient moins de légendes ou d’absurdités que le premier.
2006-11-22 05:34:43
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answer #1
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answered by julien569 5
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Le Talmud, d'un mot hébreu qui signifie étude, est la forme écrite de la Loi orale reçue selon la tradition par Moïse en même temps que la Loi écrite du Pentateuque, puis enseignée verbalement de maître à disciple en une chaîne ininterrompue (Pirke Avot 1:1) :
Un Sefer Torah ashkénazeLa Torah (תורה, loi en hébreu) est le texte fondateur de la plus ancienne religion monothéiste, le judaïsme.
La Torah constitue le fondement des religions abrahamiques et du monothéisme.
Son essence spirituelle est la reconnaissance d'un Dieu unique. Rédigée en Hébreu, elle est également dénommée loi Mosaïque (Torat Moshe תּוֹרַת־מֹשֶׁה), ou, comme elle se compose de cinq livres, Pentateuque (du grec Pentateuchos, « cinq volumes » ; en Hébreu, Hamisha Houmshei Torah חמשה חומשי תורה).
Les cinq livres, couvrant l'histoire de l'humanité, puis d'Israël, depuis la création du monde jusqu'à la mort de Moïse sont :
1. Genèse (בראשית, Bereshit : « Au commencement » ou « Entête »), depuis la création du monde jusqu'à la mort de Joseph en Égypte;
2. Exode (שמות, Shemot : « Noms »), de l'arrivée des enfants d'Israël en Égypte jusqu'à la construction du Tabernacle du Désert ;
3. Lévitique (ויקרא, Vayyiqra : « Il appela »), de la construction du Tabernacle jusqu'au deuxième mois après le départ d'Égypte. Il énonce principalement des règles de pureté en matière sacerdotale, alimentaire, conjugale, sociale, etc. ;
4. Nombres (במדבר, Bamidbar : « Dans le désert »), couvrant la période d'errance des Hébreux israélites dans le désert ;
5. Deutéronome (דברים, Devarim : « Paroles »), rappel par Moïse des lois énoncées dans les quatre livres précédents, s'achevant avec sa bénédiction et sa mort, survenue selon la tradition, en l'an 2489 du calendrier hébraïque (-1273 EC). (Les titres hébreux des Livres sont les premiers mots du premier verset du Livre. Les titres « classiques » sont le fruit d'élaborations des traducteurs grecs).
2006-11-22 13:33:22
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answer #2
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answered by maureen 6
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