Où en sommes-nous de l'idéalisme de la Commune?

Question

Ne sont-ce justement pas ces idéaux républicains qui manquent à la vie politique d'aujourd'hui?

Answer 1

Tu dis ça parce qu'ils ont accordé le droit de vote aux femmes, sous la Commune ? JE RIGOLE !!!!

Sérieusement, j'ai du mal à comprendre ta question car les réformes décidées par la Commune font toutes partie de nos législations et de notre Constitution, à présent.
Droit de vote et citoyenneté à part entière pour les femmes, règlementation du travail (salaire minimum obligatoire, horaires de travail limités par la loi, interdiction du travail pour les enfants...), séparation de l'Eglise de l'Etat : qu'est-ce qui nous manque aujourd'hui ? Peut-être la fièvre nationaliste (la Commune ayant entre autres été déclenchée par le souci de ne pas céder aux Prusses...), mais nous serait-elle bien nécessaire à l'heure de l'Europe des 25 ????

En revanche, je suis d'accord avec les autres participants pour étayer le fait que la Commune ne soit jamais (ou très peu) étudiée à l'école, et ne fasse pas partie intégrante de la mémoire nationale. Ce n'est pas dû à la subversion des avancées et de l'idéologie communardes, puisque elles sont acquises aujourd'hui.
Le "black out" pratiqué sur la Commune tient au fait que ce sont des pauvres qui ont fait les frais de la répression venant de conservateurs, de légitimistes de droite. On nous rabat les oreilles depuis des centaines d'années avec la soi-disant tyrannie sanguinaire de Robespierre et de tous les terroristes de 93 : on parle moins de la tyrannie sanguinaire de la droite conservatrice menée par Thiers...
Visiblement les morts n'ont pas le même poids, selon qu'ils soient décimés chez les riches ou chez les pauvres.

Answer 2

La commune ? Ce truc qui était toujours zappé en fin d'année scolaire parce que "pas le temps", "programme pas fini", "de toutes façons, c'est pas au programme du bac" ?

Trop dangereux d'enseigner ça à l'école...

J'ai honte de le dire, mais c'est à l'étranger qu'on m'a appris ce qu'avait été la commune.
Et j'ai encore plus honte quand je pense que j'avais habité le XX arrondissement de Paris !

Answer 3

aucun doute là dessus !
Conseil : va voir le site en lien. Tu y trouveras des éléments qui prouve que la Commune n'est pas tout à fait morte.

Answer 4

Démocratie !, comment oses-tu envoyer un lien vers une page qui fait de la pub pour glückstein alors qu'on parle d'un fait qui remonte à près d'un siècle et demi... l'Histoire est ce qu'elle est, parfois certains faits sont très anciens... le truc de la Commune c'est qu'elle a eu lieu pendant l'un des rares temps de réelle démocratie de la France, entre la fin du second empire et le début de la première guerre mondiale, à une époque où le communisme et l'anarchisme "fleurissaient" encore, et n'avaient pas encore été portées au pouvoir, et alors que la condition des ouvriers était devenue terrible... mais il est évident que cette page est volontairement obscurcie, et la faible participation à ce sujet l'illustre, c'est une période méconnue qui fait plus encore trembler les autorités françaises que le remords de l'Algérie... l'Algérie, les colonies, c'est loin, mais la Commune a réussi à retourner Paris elle-même, la capitale, qui a toujours eu une place cruciale ( bien que surestimée ) dans nos révolutions.

Du reste, ce n'est pas non plus une page toute rose que celle de la Commune, mais il est certain que son extermination brutale qui a fait plus de vingt mille morts ( officiels ) est un acte de barbarie et d'autoritarisme que notre république bananière ne souhaite pas particulièrement exhiber.

C'est un peu comme les émeutes dans les années 60, lors du mouvement pour les droits civiques des Noirs aux USA, qui ont fait plein de morts, je doute que ce soit scrupuleusement enseigné chez les ricains...

Ou, plus proche de nous, "Mai 68" dont les archives sont fort rares et qui est taxé d'avoir foutu la france dans la merde alors qu'il s'agit d'un évènement majeure, bien que foireux, de notre Histoire. Je le rapproche de notre révolution de 1830, qui a finalement accouché d'une autre monarchie.