Alors, notre société - moderne - est-elle entropique ou néguentropique et, donc, possède-t-elle les vertus organisatrices actives qui :
. lui permettent de sans cesse reconstruire l'intégrité et/ou l'intégralité de l'être-machine à partir d'une boucle récursive, cyclique ou rotative ?
Pour ce qui est de l'entropie, on peut dire que sa formule est E= k log D, k étant une constante de proportionnalité et D le désordre, il s'agit donc d'un logarithme servant à la mesure directe du désordre.
Mais cette approche date un peu, on a fait évoluer ce concept depuis la fondation de l'école quantique et l'on cherche à présent à disjoindre les notions d'entropie et d'ordre.
Le développement de la physique statistique au XXème siècle et la recherche du chaînon manquant avec la thermodynamique classique ont abouti à la définition de l'entropie comme "mesure de l'information manquante" au sens où plus le nombre d'états correspondant à une énergie macroscopique est élevé, plus élevée est l'information manquante.
On peut dès lors poser ici que l'humanité mène une lutte désespérée contre le second principe de la thermodynamique qui veut que l'entropie est une fonction strictement croissante du temps pour empêcher, par ses démarches rationnelles, la "fuite" de l'information.
Edgar Morin quant à lui met en quasi équivalence néguentropie, générativité, réorganisation permanente, organisation productrice-de-soi - c'est que, ce terme, Léon Brilloin l'a employé pour désigner la quantité d'informations dont on dispose pour décrire un système quelconque.
Ainsi, la néguentropie, quantité qui varie en sens inverse, caractérise le degré d'ordre introduit par l'information que l'on possède sur un système - et l'on voit ici à l'oeuvre l'influence de la Théorie des Contextes que l'on doit aux travaux de Greg Bateson et de Norbert Wiener qui place l'information à côté de la matière et de l'énergie comme valeur universelle ou encore comme principe organisateur.
Ainsi, pour construire une stratégie que valide le polysémitisme de la Théorie des Contextes, principe peut-être salvateur de sa puissance néguentropique, notre société moderne devra disposer de cette boucle récursive, cyclique ou rotative : un nouvel ADN ?
On s'en occupe déjà. On construit des peptides ligands synthétiques, des protéines de laboratoire, on agit sur les affinités associatives des acides aminés, on modifie la structure des gènes en les faisant coder pour des protéines choisies, alors oui j'opterais bien, pari un peu risqué, pour une néguentropie recombinante de notre société.
2006-11-25 10:38:28
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answer #1
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answered by Anonymous
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Merci à Phosmos pour son "éclairage !!?"
Si sa réponse veut réellement dire quelque chose, je suis bluffée et veux bien en lire la traduction...
;-)))
2006-11-28 22:58:31
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answer #2
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answered by marypierre1961 4
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