Vu que la plupart des gens ne savent visiblement pas ce que c'est ou n'y ont absolument *rien compris*, ne serait-il pas temps d'en enseigner au moins les bases à l'école (en cours de civisme, par exemple) ?
2006-11-20
01:11:19
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23 réponses
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demandé par
saintegrrr
7
dans
Sciences sociales
➔ Condition féminine et masculine
Comment ça, quel féminisme? Y'en a 36 et l'on ne m'a rien dit?
J'ai bien parlé des bases, pas de faire toute l'histoire du féminisme. On pourrait partir sur Simone de Beauvoir, bien sur, pour déjà arrêter avec ces stéréotypes masculins/féminins et montrer que c'est une construction sociale (comprendre toute la richesse de la simple phrase "on ne naît pas femme, on le devient" est une très bonne base pour comprendre le féminisme).
2006-11-20
01:32:07 ·
update #1
Ah moi je veux bien, que les parents s'en chargent, mais vu que la plupart n'y ont rien compris non plus, je me disais qu'il serait bon que l'enseignement commence déjà à se faire à l'école, plutôt que les enfants entendent, comme à l'heure actuelle, quantité d'informations mensongères.
2006-11-20
01:45:08 ·
update #2
Stoni, jene suis pas du tout d'accord avec ta classification, qui selon mon expérience n'a absolument pas lieu d'être : ce ne sont pas *des féminismes*, mais ce furent des courants du féminisme, aujourd'hui réunis et assimilés depuis un bon moment déjà. La seule dissention encore en vigueur à l'heure actuelle est celle qui sépare féministes libérales de féministes abolitionnistes en ce qui concerne la prostitution. Tout le reste fait partie intégrante du féminisme (excepté aussi ce que tu nommes "féminisme revanchard", considéré aujourd'hui par toute asso féministe comme forme féminine du machisme s'appuyant à tort sur un féminisme justement mal compris). Pour info, Alonso est nettement plus intéressante dans ses livres qu'à la télé (et c'est un euphémisme).
2006-11-21
05:52:47 ·
update #3
"naturel" = courant Essentialiste, important au début pour une revalorisation personnelle des femmes, balayé aujourd'hui par le courant culturaliste.
"égalitariste" = courant Culturaliste, le courant majoritaire aujourd'hui, en particulier avec les travaux de Françoise Héritier, qui montrent que la féminité et la masculinité sont des dressages culturels normatifs extrêment forts, qui commencent avant même la naissance.
2006-11-21
06:04:22 ·
update #4
Stoni, je n'ai pas du tout mal pris ton intervention (moi aussi j'ai tendance à écrire "sec"). ;-)
Je ne parle pas de faire de la propagande féministe à l'école, pas du tout, je dis juste qu'il serait bon que les élèves sachent au moins ce que c'est au lieu de répéter les âneries de leurs parents et des médias qui n'y ont rien compris et qui eux font de la propagande anti-féministe juste par ignorance, en véhiculant seulement des clichés complètement déconnectés du réel.
Juste dire la vérité, par exemple en expliquant les courants que tu citais et en expliquant le tronc commun à ces courants, c'est tout.
2006-11-22
03:56:37 ·
update #5
On devrait commencer par reprendre tous les manuels scolaires - Papa lit son journal pendant que Maman prépare le repas et autres perles du même genre.
Parler d'Olympe de Gouges.
Dire que l'ami Sartre fut premier à l'agrèg' de philo parce que c'était un homme et un normalien, alors que Simone de Beauvoir "n'était qu'une femme" et issue de l'Université, et qu'elle "devait" donc passer en second. (source : l'excellent ouvrage d'Hazel Rowley).
Expliquer que le féminisme n'est pas une théorie supplémentaire d'oppression d'une partie de l'humanité par une autre ( il y a pléthore d'exemples dans ce domaine ), mais tend à libérer les femmes et les hommes.
Qu'on le dise à l'occasion du cours d'éducation civique, c'est une bonne chose - le minimum minimorum. Plus serait encore mieux!
2006-11-22 04:55:27
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answer #1
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answered by zane_fr 3
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il faut leur apprendre l'égalité entre tous les humains, à faire attention à ne pas tomber dans des stéreotypes qui n'ont rien n'avoir avec la realité, que cela concerne les femmes, les hommes, les homos, les musulmans, les noirs, les juif, les catholiques.......
il faut leur apprendre à juger les gens pour ce qu'ils sont réelement,
il faut qu'ils apprennent à juger les gens sur l'etre et non sur e paraitre.
Voila ce qui serait bien
2006-11-20 09:27:00
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answer #2
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answered by desperate husband 2
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Il vaut peut-être mieux le vivre au quotidien, l'essentiel de l'apprentissage des enfants se fait par l'exemple... quant à l'école, elle n'est pas là pour remplacer les parents, c'est leur boulot d'éduquer des enfants avec des notions de politesse et de respect...
2006-11-20 09:20:49
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answer #3
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answered by peh 5
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Pronon la parité c plus impartial
2006-11-20 09:13:06
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answer #4
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answered by ccedrix freeright 4
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je pense que c'est le principe d'égalité qu'on devrait apprendre à l'école - pas le féminisme. je m'explique :
le féminisme est respectable si lui même considère que tous les combats d'égalité sont des combats "frères" et pas s'isoler avec son seul combat.
les hommes ne sont pas nos ennemis.
seuls les machos sont nos ennemis.
on devrait enseigner à l'école qu'une femme est égale de l'homme en droit ET en devoir.
les profs ont un rôle à jouer car beaucoup trop de "détails" contribuent quotidiennement à conforter les machos que la femme est inférieure :
- un prof qui accepte les filles voilées à l'école accepte donc ce symbole de différence homme/femme
- un prof devrait boycotter les livres qui montrent : "papa travaille et maman fait la cuisine"
- un conseiller d'orientation qui pousse les jeunes filles à faire coiffure ou vendeuse quand celle-ci est parmis les premières de sa classe contribue lui aussi au machisme (les résultats scolaires des filles sont nettement meilleurs que ceux des garçons : c'est donc elles qu'on devrait retrouver en surnombre en études supérieures - pourtant on les trouve sous-représentées - bizarre, non ?!!!)
- un prof de sport qui s'évertue à mettre les "garçons au foot" et les "filles au volley-ball" contribue au machisme général
- un prof qui ne donne pas ou peu la paroles aux filles en classe est également sournoisement sexiste : il a été démontré que les profs, pour une classe composée de 50% de filles, ont tendance à donner la parole aux garçons - la fille se sent dévalorisée par ce comportement du prof qu'elle respecte comme une "autorité" et cette "autorité" montre à tous que "ce qu'elle dit n'a pas de valeur - cause toujours - je préfère demander aux garçons - ce qu'ils disent est plus intéressant"
- j'aurais tant d'exemples ...
Malgré tout celà, je pense que c'est le principe d'EGALITE qui doit être enseigné, renforcé, soumis à plus d'attention.
Je suis contre TOUS les pré-jugés donc les machos, femmes sexistes, homophobes, racistes, etc ... sont mes ennemis.
Je suis contre l'enseignement féministe à l'école mais pour une attention accrue et unmeilleur enseignement du principe d'égalité
2006-11-21 04:14:20
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answer #5
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answered by C@roline 5
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parce que le machisme est déjà dans le programme sans s'y être invité.
2006-11-20 09:13:08
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answer #6
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answered by Catwoman 3
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yap il devrait etre inclu dans les programmes en Histoire, en Education Civique, en Litterature, en Geographie, en Philo, en Anglais, en Education sexuelle...
cela devrait etre une directive europeenne! je travaille en angleterre dans une ecole de "garcons" alors je peux temoigner que tout le monde en aurait bien besoin
autrement dit il faudrait non seulement enseigner le feminisme aux eleves, mais aussi former les profs a cela.
2006-11-20 12:54:00
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answer #7
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answered by Anonymous
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Tu as tout a fait raison. Les réponses à ta question en sont la preuve, le vrai féminisme lutte pour l'égalité et la parité entre hommes et femmes. Ca devait être les machos à l'époque frustré que leur compagnes ne soient plus à leur service, et ne dépendent plus d'eux qui ont dit que le féminisme était anti-hommes... les pauvres petits..!
Les programmes scolaires et les livres d'histoires font comme ci les femmes dans l'histoire n'ont jamais existé... alors que c'est totalement faux. Je ne suis même pas sur qu'il y est plus d'une page concernant la libération des femmes.
Mais bon, vu ceux qui font les programmes, ce n'est pas encore gagné, pourtant ça ne ferait pas de mal !
2006-11-20 09:38:01
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answer #8
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answered by Laura 4
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Tout dépend ce que tu appelles le féminisme.
Mais on est déjà censé apprendre à l'école le respect de toutes et tous et la non discrimination. Donc le féminisme ne devrait pas être nécessaire.
2006-11-20 09:24:27
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answer #9
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answered by Mathieu 7
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C'est une question très intéressante.
Mais avant de te répondre, j'ai besoin, si tu y consens naturellement, de quelques précisions supplémentaires :
quels auteurs enseignerait-on au cours de cette matière ?
D'ailleurs, quel serait le contenu (résumé !) de cette matière ?
Merci et j'espère t'en dire davantage très bientôt.
---------- Une fois encore, merci pour tes précisions.
Tu t'étonnes qu'on parle de "plusieurs féminismes", mais en vérité, il y a bien plusieurs sortes de féminismes:
- le féminisme "égalitariste", qui appartient au domaine historique pour les pays développés : Olympe de Gouge, femme de la révolution française qui a été l'une des première à demander, en France, l'égalité de droit étendue aux femmes, les "suffragettes", qui militaient pour le droit de vote et d'éligibilité au Royaume-Uni du début XXème à 1930 environ...
- le féminisme "naturel", qui vise à réhabiliter l'essence même du fait d'être femme, dont les caractéristiques fondamentaux ont été, selon cette théorie, avilis par la domination masculine. Ou le fait de ne pas avoir honte d'être réglée, de ne plus considérer la grossesse comme une maladie, de rendre leur noblesse aux travaux domestiques... (Annie Leclerc)
- le féminisme "MLF" : lutte pour le droit à l'avortement et donc à la disposition libre de son corps
- le féminisme "sociologique", qui tend à annihiler les écarts de considérations sociologiques entre hommes et femmes (Beauvoir, Groult....)
- le féminisme "missionariste" : visant à améliorer les conditions de vie des femmes dans les pays tiers-mondistes ou émergeants
- le féminisme "libéral" : dont la principale revendication consiste à permettre à la femme de monnayer son propre corps, soit, l'autorisation de se prostituer légalement et officiellement (Despentes...)
- le féminisme "revanchard", étendard télévisuel du communautarisme étendu aux femmes (Alonso)
Etc....
Quand on s'aperçoit de l'étendy de la nébuleuse féministe, il est tout de même difficile d'imaginer une matière enseignée à l'école, en toute connaissance des polémiques que peuvent susciter l'un ou l'autre de ces tendances.
------------------- Je suis désolé que tu aies (visiblement) fort mal accueilli la deuxième partie de ma question, sache qu'elle n'était certainement pas destinée à te déstabiliser ou à te ridiculiser. Je ne comprends pas pourquoi tu te montres sur tes gardes, mais je dois paraître un peu sec quand j'écris....
Je n'ai pas écrit en substance "il ya plusieurs féminismes" mais "plusieurs sortes de féminismes". Désolé, mais à mes yeux, Groult n'a rien à voir avec Alonso (Dieu merci...)
C'est d'ailleurs une très bonne chose que tu aies donné de plus justes références quant aux différentes strates que j'ai énumérées, car je n'ai pas étudié la chose de fond en comble (lire V. Despentes ne faisant pas partie de mes priorités), et la classification que j'ai donnée n'était que la mienne (d'ailleurs je pensais que cela paraitrait évident....)
Tu vois ce qui me dérange un peu, dans ta question et ta récurrente insistance par rapport au féminisme, et qui apparemment dérange beaucoup d'autres personnes (ta question ne fait pas l'unanimité, et c'est une bonne chose : c'est très judicieux de ta part d'avoir créé un véritable débat !), c'est qu'un "cours" de "féminisme" ressemble plus ou moins à un flicage de la pensée. Toutes la matières que l'on enseigne à l'école sont tout de même neutres, et NORMALEMENT un prof ne dit pas à ses élèves comment penser ou non... En France, on a le droit de ne pas être féministe. Tu comprends ? Rien ne te l'interdit. On a le droit de penser que la femme est inférieure à l'homme (ce qui n'est pas mon cas, rassure-toi...), on a le droit de n'accorder aucun crédit au mouvement féministe en général. A l'école, il n'y pas non plus de cours "anti raciste" ou de cours "anti clérical", et j'en passe... Je pense que c'est cette dimension 'endoctrinement" qui nous dérange et qu'on ne partage pas. Cela ne signifie pas que ton idée n'est pas intéressante, et que tes arguments ne sont pas défendables.
De toute façon, j'aime les gens qui ne sont pas d'accord avec moi...
Bien à toi ! Stoni.
2006-11-20 09:20:17
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answer #10
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answered by bloublou 4
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la société évolue malheureusement trop lentement sur ce genre de sujet
2006-11-20 09:15:01
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answer #11
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answered by Super 7
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