Qu'est-qui me prouve une couleur ?

Question

Qu'est-ce qui me prouve que le bleu que je vois est le même bleu que toi tu vois ? J'ai toujours appelée telle couleur "bleu" mais toi qui l'appelles ainsi aussi, tu ne vois peut-être pas la même chose ?

Answer 1

C'est une question que je me suis toujours posée. Si notre perception est unique, il est impossible de le prouver. Si on t'apprend que le ciel est bleu, même si ton bleu correspond à mon rouge, le fait que l'on t'aie enseigné que le ciel était bleu ne nous permet pas de savoir que nous voyons deux choses différentes...
C'est comme ces images que l'on nous présente de la vision des autres espèces ("voilà comment un chien/une abeille/un moineau voit une fleur"). On ne voit ces images qu'avec nos yeux. il est donc impossible de dire quelle vision des choses a un autre individu et, à fortiori s'il est d'une autre espèce...

Je suis ravie de croiser qqn qui se pose des questions aussi tordues que moi!!!

Answer 2

C'est une question intéressante :

Sur le principe, je sais que si je regarde un citron (un qui est reconnu jaune citron) je vois une couleur (c'est à dire une nuance ) que mes proches m'on appris à nommée "jaune citron", je penses donc à cette couleur ainsi.

Sauf si tu es daltonien, Quand tu vois ce citron, comme cette couleur que tu vois t'a été pésentée comme jaune citron, tu la vois ainsi.

Nous sommes donc d'accord sur le fait que ce citron est "jaune citron" donc le chainage

[arrivée d'un couleur à dominante jaune citron à l'oeil] -->
-->
-->
[On sait que c'est du jaune citron]

On est seulement sur que nous avons commancé avec la même lumière (théoriquement) et que l'on finit avec la même connaissance. Le seul dialogue ne permet aucune hypothèse sur les étapes intermédiaires.

Sur ce on sait :
* que la sensiblilté de l'oeil évolue au conr d'une vie (2 fois moins de niveaux entre 20 et 60 ans sans pathologies particulières je crois). Si le ne vois (insensible car phénomène progressif) pas la même lumière de la même façon à deux période de ma vie, donc on ne vois pas tous les mêmes couleurs (car si tu vois la couleur comme moi, tu ne la vois pas comme je la verrais dans 40 ans, CQFD).
* Un facteur qui permet de se rendre compte que l'apprentissage "impose" la façon dont nous ressentons les couleurs est que si nous, la majorité des peuples voyons en général 7 couleurs dominantes dans l'arc-en-ciel, certains peuples d'amérique du sud n'en voyaient que 4.
* enfin, la vision est un phénoène complexe eton peut avoir desdifférences à chaques étapes, corrigées par l'étape de correspondance influx<->connaissances.


si tu veux les détails précis et scientifiques pour t'en convaincre, va voir http://www.bioinformatics.org/oeil-couleur/dossier/book.pdf
C'est instructif et bien fait.


Ma réponse est donc NON

Answer 3

Bien que la question paraisse simple, la réponse ne l'est pas.

A mon avis il faut distinguer au moins trois "choses":
1- l'objet = ici la lumière bleu
2- la perception de cet objet
3- la dénomination de cet objet (ou de sa perception)

1- Concernant la lumière bleu.
C'est le stimuli, ce qui va déclencher la perception.
La lumière est un stimuli facile à caractériser, il s'agit d'une onde que l'on peut bien caractériser. On peut partir d'une lumière monochromatique (ayant une seule longueur d'onde) dans la région du bleu entre 495 à 455 nm (valeur centrale 475nm. On peut fixer aussi son intensité.
Le problème est un peu plus complexe pour de la lumière "naturelle" par exemple la lumière réfléchie par un objet bleu. Mais on sera d'accord pour dire que pour un même objet, éclairé de la même façon on aura la même lumière réfléchie.
Donc nous pouvons avoir une référence identique bien définie pour différents sujets.

2- Concernant la perception de cette lumière.
La réception de la lumière se fait par des cellules spéciales de la rétine. les cones et les batonets.
Ce sont les cones qui sont sensibles aux différentes couleurs :
"Les cônes sont des récepteurs situés au fond de l'œil, transformant le signal électromagnétique de la lumière en signal électrique. Chaque type de cône a une bande passante limitée, dans des longueurs d'ondes correspondant à ce que nous percevons comme des couleurs. Dans l'œil humain, il y a généralement 3 types de cônes réagissant principalement aux couleurs jaune, vert et bleu", (extraits de Wikipédia)
Les récepteurs photosensibles élémentaires des cones étant des protéines identiques d'un indiviu à l'autre, on peut admettre que nous percevons les couleurs de la même façon. Sauf anomalie particulière comme le daltonisme qui précisément correspond à la défallance d'un type de cones.
Reste à considérer tout le traitement des informations effectué par le système neuronal. Ici on peut imaginer qu'il y a des variations interindividuelles, mais (à mon avis de non spécialiste) cela ne devrait pas changer fondamentalement la perception.
Wikipédia donne pas mal de détails et des références pour approfondir la question.

3- Enfin il reste la dénomination.
Depuis tout petit on nous a appris à nommer les couleurs. Pour les couleurs de base : le bleu typique. Cet apprentissage nous est largement commun. Donc quand on voit "du bleu" on reconnait tous "du bleu" et on le nomme comme tel.
Mais ceci est aussi socio-culturel, dans d'autres sociétés la désignation des couleurs n'est peut être pas organisée selon les mêmes catégories que dans nos sociétés occidentales modernes. La réponse se trouve du coté des anthropologues.
Pour les couleurs intermédiares, les frontières sont moins nettes, et nous ne les désignerons pas forcément de la même façon.

Il faut aussi considérer que les métiers pour lesquels les couleurs ont une grande importance, ont des vocabulaires des couleurs spécifiques.

Un artiste peintre parlera par exemple de bleu de cobalt ou de bleu de prusse parce que c'est le nom des couleurs de peinture à l'huile qu'il utilise.
Un imprimeur parlera en fonction des chromatiques "pantones" également utilisés en photographie.
Un peintre en batiment aura lui aussi son vocabulaire.
Et le poëte parlera d'un bleu pervenche ou de ciel de provence que sais-je ?

Il est aussi interessant de discuter du nombre de couleurs de l'arc en ciel.
Ce nombre varie avec les civilisation et les époques. Ca vaut le coup de chercher, j'ai pas la réponse sous les yeux, mais je me rappelle avoir lu ça.

La question que tu pose au sujet des couleurs se pose de manière encore plus complexe pour les odeurs.
et ce pour au moins trois raisons:
1- le stimuli (l'odorant) ne peut pas être caractérisé simplement comme on peut le faire pour une couleur.
2- le vocabulaire pour décrire les odeurs est beaucoup plus pauvre (il n'y a pratiquement pas de mots spécifiques pour désigner des couleurs)
3- on ne nous apprend pas à distinguer et nommer les couleurs.

Rassure toi ce genre de question a préoccupé les philosophes depuis la plus hhaute antiquité.
De nos jours elle concerne aussi les scientifiques depuis les neuros-physiologistes en passant par les psychologues, cogniticiens, linguistes, anthropologues

et pour les sens chimique (odeurs et goût) même les chimiste comme moi.

Bon pour ce soir; c'est tout...

Si ce genre de questions t'interrresse, il faut te tourner vers des spécialistes en psychologie cognitive.

Answer 4

Je me suis déjà posé la même question...

Dans la mesure où le daltonisme existe, on pourrait aussi penser qu'une couleur donnée n'est pas perçu de la même manière par tous mais qu'elle est identifiée et quand même individualisée: j'entends par là, qu'on s'accorde tous en la voyant pour dire qu'elle est bleu (si on nous a toujours dit qu'elle était bleue)etc...

Après il y a truc marrant:
pour certaines couleurs: celles situées entre le bleu et le vert.
Quant on les présente à différentes personnes, les avis sont parfois divergents...
Comment expliquer cette différence d'appréciation?
Subjectivité pure?
différente perception des couleurs, des nuances???

J'attends comme toi des avis d'experts....

Answer 5

Le bleu que tu vois correspond à une fréquence précise du spectre visible. Il suffit donc de comparer la fréquence de l'onde que tu vois à celle que je vois. (Le spectroscope permet cette comparaison).

Answer 6

Parce que nous nous sommes déjà accordé sur une convention par le biais de notre code génétique et de notre apprentissage du langage.
Alors si t'es pas complètement asocial ou corrompu, cela nous permet d'appeler un chat un chat, un chat bleu un chat bleu.

Answer 7

houlala tu fais mal a la tête toi!!
et quand tu te vois dans le miroir qui dit que c bien toi qui te dit que tout le monde te vois comme tu t' y vois?
bon moi g mal au crane aussi maintenant....
pfiouuuuuuuuuuu.........;;

Answer 8

viens on va boire un jaune et fumer de la verte tu me donnes mal au crane

Answer 9

Du moment qu'on est d'accord...

Answer 10

Seulement si tu es daltonien!
Mais en principe tu vois la même chose que moi, ou sinon c'est que tu es Anglais donc tu dis blue au lieu de bleu!