Le miroir - Mai 2001
Il aura fallu tout ce temps pour comprendre
que je suis né adolescent, et que je quitterais
ce monde enfantin aussi libre que l’oiseau,
aussi léger qu’un nénuphar sur l’eau.
Je ne cours pas du Nord au Sud,
chemin qu’empruntent souvent le pollen,
les pigeons, le vent et les Gitans.
J’attends la saison du miracle des bourgeons,
car c’est alors que j’entends, à mi-chemin des pôles,
la sève bouillir dans le fût de mon chêne.
Bien sûr, j’aurais aimé être peintre,
j’aurais voulu être musicien, poète,
romancier, acteur, architecte.
Que seraient alors devenus
mes compagnons d’allégresse,
ignorés du Maître ?
Sciences et Arts ne connaissent
ni partage ni amitié, ni amour.
Ma compagne vieillissante
n’aura donc partagé que l’inachevé.
Doué pour tout, expert en rien,
j’ai survolé mon art sans jamais l’exercer.
J’ai tutoyé la perfection
en l’évitant au mieux,
rêvant seulement aux exploits
que je voulais impossibles.
Les fleurs de mon jardin n’ont pas de rancune.
Mon modeste parcours les enchanterait plutôt !
Sans prétention aucune,
je savoure leurs remerciements.
Car les soins attentifs prodigués
les embellissent un peu plus chaque jours.
Et ma rose préférée aux pétales étalés
me rappelle chaque matin que je vous aime,
vous mes enfants et toi, mon égérie.
2006-11-19 05:13:11
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answer #2
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answered by sacha m 5
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Te voilà enfui, de tes pas de velours, dans cette nuit noire....Tes yeux doivent être clos pour tenter le sommeil....Le drap te recouvre une épaule à moitié...Ton visage repose sur cet oreiller....allongé sur le flan, je devine tes formes, et rêverai ce soir de n'être que ce drap, qui te caresse....
Je suis là, mon ange, au dessus de toi, et me ravi de te regarder...peu à peu, ton visage se détend, il devient serein, tu es calme, les battements de ton coeur sont réguliers, tout prête à penser que tu songes déjà....
Je m'approche doucement pour ne pas t'éveiller, et dépose, sur ta joue, un tendre baiser....
Tu souris aux anges, tu es merveilleux....
Je viendrai souvent, t'admirer dormir, et combler ce besoin, cette envie de te voir....Je profite de mon passage pour soulager tes maux, apaiser tes angoisses, et atténuer tes peurs.....
Je jouis d'être là, seule à te contempler, seule devant ce cadeau que tu me fais, seule à t'admirer dormir, et sourire parfois.......
Mon ange, mes mots n'ont plus de fin, je t'écrirai jusqu'au bout de la nuit....Je suis venue te dire dans un murmure, dans une mélodie, combien t'aimer me ravit....
Je t'aime.... d'un amour sans pareil....d'un amour jusque là inconnu...je peux t'assurer que cet amour est pur, tendre et passionné....qu'il est fort de mots et de baisers....qu'il est notre jardin secret, il est notre fantaisie, notre brin de féerie, que nous arrosons tous les jours un peu....il est nous...
Cette nuit, tout n'est que silence, seuls mes doigts sur les touches, résonnent...mais je t'entends encore....Je me souviens de nos mots, de nos ébats qui me laissent un sourire béat et coquin.....(je suis fiévreuse, mes idées s'emmelent).
Soudain, à mes souvenirs de ta peau contre la mienne, de ton corps contre le mien, je viens partager ton rêve, et m'allonge à tes côtés....Je t'entends respirer, je ne tiens plus mes mains pressées de te toucher, mais les préviens de ne point t'éveiller......Ainsi, dans un geste parfait et discret, elles te caressent doucement, tel un souffle sur ta peau......Le désir est présent plus que jamais....
Etendu sur le dos, les bras le long de ton corps, je m'approche de toi, dans un élan de douceur, et m'assieds sur toi, telle une plume sur ton coeur.....Dans un naturel, nos corps se sont trouvés, sans même se chercher, l'un dans l'autre.....Dans des allers venus d'une rare douceur, tes pensées rêveuses, toujours endormies, tu fonds sous ce plaisir, délivrant tes semences, jusque là bien au chaud....Te laissant aux lèvres, un sourire béat, je m'en vais lentement, sur la pointe des pieds, le coeur plein d'émoi, je dépose un baiser...
Je m'en vais rêver dans notre jardin, au mileux des fleurs et des arbres d'odeur....Je t'embrasse tendrement, et caresse ton coeur de mille et un bonheur.....
2006-11-18 16:31:25
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answer #3
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answered by melody_nelson_1974 2
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c'est un poème espagnol du 16e siecle, mais il est superbe; comme je suis de bonne humeur je le traduis lol:
l'amour constant au-delà de la mort
Fermer mes yeux pourra la dernière
ombre que m'amènera le jour blanc,
et pourra délier cette mienne âme
une heure flatteuse à son envie anxieuse;
mais non, de cet autre côté, sur la rive,
elle laissera le souvenir, dans lequel elle brûlait
nager sait mon âme dans l'eau froide,
et perdre le respect de la loi sévère.
Ame pour laquelle tout un dieu a été prison,
veines qui de l'humeur à un tel feu ont donné,
moelles qui ont glorieusement brûlé,
son corps laissera, pas son attention;
de la cendre seront; mais il aura du sens;
de la poussière seront, mais de la poussière amoureuse.
la dernière strophe est plus claire si l'on considère que c'est le parallèle de la troisième...
je trouve ça magnifique, cette idée que même mort, sans conscience ni corps, réduit en poussière, l'amour soit toujours là
2006-11-18 15:47:57
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answer #4
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answered by morgane 2
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