Ce sentiment se rencontre dans les épilepsies partielles complexes (temporales).
Les crises partielles complexes :
Par définition, toutes les crises épileptiques partielles comportant un trouble transitoire de la conscience avec perte du contact appartiennent à ce groupe. Ces crises ont été décrites sous divers vocables, selon que l'on privilégie leur origine fréquemment temporale (absence temporale) ou la présence fréquente d'automatismes moteurs associés au trouble de conscience (crise psychomotrice). Elles ont pour origine le cortex limbique au sens large, c'est-à-dire l'ensemble des structures corticales de la face interne de l'hémisphère appartenant au grand lobe limbique de Broca, à savoir amygdale, cortex péri-amygalien, hippocampe et gyrus para-hippocampique, cortex rétro-splénial, gyrus cingulaire, cortex olfactif et orbito-frontal, cortex insulaire. Le trouble de conscience est représenté par une perturbation transitoire du contact avec le monde extérieur. Au maximum, ce trouble du contact réalise une véritable absence avec suspension de la conscience dont le sujet ne garde aucun souvenir après la crise ; au minimum, il s'agit de l'impression consciente de ne plus pouvoir communiquer avec le monde extérieur. Certaines de ces crises peuvent se généraliser secondairement, d'autre sont suivies d'une confusion post critique.
Ces crises peuvent prendre des aspects très différents, selon les manifestations qui accompagnent le trouble transitoire de la conscience. Comme toutes manifestations épileptiques, elles frappent par leur caractère paroxystique et stéréotypé chez un même patient. Les symptômes critiques qui peuvent accompagner le trouble de conscience sont les suivants:
- Troubles mnésiques.
Le fonctionnement normal de la mémoire est souvent perturbé au cours de ces crises, mais il est exceptionnel que l'amnésie résume la totalité de la sémiologie critique. Ces perturbations mnésiques peuvent se manifester par un sentiment de déjà vécu ou de déjà vu, ou au contraire par un sentiment d'étrangeté et de jamais vu. La sensation de déja vécu, isolée de tout trouble du contact ou autre manifestation paroxystique, est très banale, elle n'appartient pas au cadre des épilepsies partielles complexes.
-Automatismes moteurs
Quelle que soit leur complexité, ces automatismes se déroulent toujours chez un sujet dont la conscience est à l'évidence perturbée, et ils ne sont jamais parfaitement adaptés à la situation. Certains comportements médico-légaux ont pu être rattachés aux crises partielles complexes, ils demeurent exceptionnels et se manifestent le plus souvent au cours d'une phase confusionnelle post-critique. On distingue; 1) les automatismes oro-alimentaires, mouvements de pourlèchement, de déglutition traduisant une décharge touchant la face interne du lobe temporal, et en particulier la région amydalienne; 2) les automatismes moteurs élémentaires associant, adversion, modification du tonus ou troubles posturaux (voir ci-dessus) qui sont surtout le fait des crises partielles complexes d'origine frontale; 3) les automatismes gestuels élémentaires, mouvements de tapotement, de manipulation et d'agrippement des objets environnants en relation avec une décharge intéressant la région cingulaire antérieure; 4) les comportements élaborés, de déambulation, de déshabillage qui sont exceptionnels.
- Perturbations instinctivo-affectives:
Il s'agit d'un sentiment de peur, d'angoisse, beaucoup plus exceptionnellement de joie ou d'extase, associé ou non au comportement correspondant au vécu affectif, pâleur, horripilation, mimique de peur ou au contraire rire pathologique, artificiel, inapproprié (crises gélastiques). Très exceptionnelles mais classiques sont les crises comportant des pleurs (crises dacrystiques).
- Phénomènes hallucinatoires:
Des hallucinations olfactives, visuelles ou auditives du type de celles décrites ci-dessus peuvent également faire partie de la séméiologie des crises partielles complexes ; l'association de ces hallucinations et du trouble de conscience réalisant l'état de rêve décrit pour la première fois par Jackson ("dreamy state").
- Manifestations végétatives:
Une sensation initiale d'oppression épigastrique et thoracique ascendante est particulièrement fréquente comme premier symptôme d'une crise du lobe temporal; elle précède immédiatement le trouble du contact. Accélération du rythme cardiaque ou au contraire bradycardie, soudaine pâleur ou rubéfaction faciale, frissons, hyper salivation, sensation de faim ou de soif, plus rarement vomissements ou urination peuvent également être observés au cours des crises partielles complexes.
Selon la localisation initiale de la décharge critique et sa propagation la sémiologie critique associée au trouble du contact, peut comporter un ou plusieurs des symptômes décrits ci-dessus. Une sensation épigastrique initiale, une perte de contact incomplète, avec souvenir de la crise, des automatismes oro-alimentaires, des hallucinations, une reprise de conscience progressive avec confusion post-critique orientent vers une origine temporale. En revanche une absence complète, sans confusion post-critique avec automatismes moteurs ou gestuels ou une absence très brève avec chute sont en faveur d'une origine fronto-cingulaire.
2006-11-16 06:58:25
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answer #1
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answered by Dr sasa 5
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Le nom scientifique du "déjà vu " est "paramnésie"
Alan Brown, prof de psychologie de l'université méthodiste du sud explique dans une publication en 2003 :
"Comme pour les maux d'estomac il peut y avoir bon nombre de causes au "déjà vu". Je retiens 4 catégories : un problème neurologique , une désynchronisation momentanée de deux perceptions de la réalité, une mauvaise interprétation de la mémoire leurrée par un détail familier ou encore un problème d'inattention."
2006-11-16 14:59:06
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answer #2
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answered by Maud 4
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