English Deutsch Français Italiano Español Português 繁體中文 Bahasa Indonesia Tiếng Việt ภาษาไทย
Toutes les catégories

7 réponses

Je suis né dans une île amoureuse du vent
Où l’air a des senteurs de sucre et de vanille
Et que berce au soleil du tropique mouvant
Le flot tiède et bleu de la mer des Antilles.

Sous les brises, au chant des arbres familiers,
J’ai vu des horizons où planent des frégates
Et respiré l’encens sauvage des halliers
Dans ses forêts pleines de fleurs et d’aromates.

Cent fois je suis monté sur ses mornes en feu
Pour voir à l’infini la mer splendide et nue
Ainsi qu’un grand désert mouvant de sable bleu
Border la perspective immense de la vue.

À l’heure où sur ses pics s’allument les boucans,
Un hibou miaulait au cœur de la montagne
Et j’écoutais, pensif, au pied des noirs volcans
L’oiseau que la chanson de la nuit accompagne.

Contre ces souvenirs en vain je me défends.
Je me souviens des airs que les femmes créoles
Disent au crépuscule à leurs petits enfants,
Car ma mère autrefois m’en apprit les paroles.

Et c’est pourquoi toujours mes rêves reviendront
Vers ces plages en feu ceintes de coquillages,
Vers les arbres heureux qui parfument ses monts
Dans le balancement des fleurs et des feuillages.

Et c’est pourquoi du temps des hivers lamentables
Où des orgues jouaient au fond des vieilles cours,
Dans les jardins de France où meurent les érables
J’ai chanté ses forêts qui verdissent toujours.

Ô charme d’évoquer sous le ciel de Paris
Le souvenir pieux d’une enfance sereine,
Et, dans un Luxembourg aux parterres flétris,
De respirer l’odeur d’une Antille lointaine !

Ô charme d’aborder en rêve au sol natal
Où pleure la chanson des longs filaos tristes,
Et de revoir au fond du soir occidental
Flotter la lune rose au faîte des palmistes.


Daniel Thaly
(1879 - 1950)


Martiniquais né à la Dominique, il fit ses études de médecine à Toulouse. Il fut aussi bibliothécaire.

Il est l’auteur, à partir de Lucioles et Cantharides (1900), d’une abondante production poétique dans le style parnassien, quoique rappelant souvent Paul-Jean Toulet... et ne pouvant être suspecté d’exotisme de salon ! Déconnectée cependant des réalités sociales du pays, on a parfois qualifiée sa poésie de « doudouiste ».

2006-11-13 03:30:22 · answer #1 · answered by doublefree 2 · 2 0

UNE ILE
Serge Lama/Yves Gilbert

Une île, entre le ciel et l'eau
Une île sans hommes ni bateaux
Inculte, un peu comme une insulte
Sauvage, sans espoir de voyage
Une île, une île, entre le ciel et l'eau.

Ce serait là, face à la mer immense
Là, sans espoir d'esperance
Tout seul face à ma destinée
Plus seul qu'au coeur d'une forêt
Ce serait là, dans ma propre défaite
Tout seul sans espoir de conquête
Que je saurai enfin pourquoi
Je t'ai quittée, moi qui n'aime que toi.

Une île, comme une cible d'or
Tranquille, comme un enfant qui dort
Fidèle, à en mourir pour elle
Cruelle, à force d'être belle
Une île, une île, comme un enfant qui dort.

Ce serait là, face à la mer immense
Là, pour venger mes vengeances
Tout seul avec mes souvenirs
Plus seul qu'au moment de mourir
Ce serait là, au coeur de Sainte-Hélène
Sans joie sans amour et sans haine
Que je saurai enfin pourquoi
Je t'ai quittée, moi qui n'aime que toi.

Une île, entre le ciel et l'eau
Une île sans hommes ni bateaux
Inculte, un peu comme une insulte
Sauvage, sans espoir de voyage
Une île, cette île, mon île, c'est toi.


sur http://poesie.webnet.fr/vospoemes/246/19642.html
Une île


Une île aussi grande que l’Irlande
Pour t’accueillir
Une île aussi petite qu’une guirlande
Pour te couronner
Une île aussi magique que l’Islande
Pour te séduire

Une île où la mer agitée qui l’entoure
Abrite des sirènes lascives
Une île où les flots tumultueux qui la ceinturent
Offre refuge aux marins égarés
Une île où le soleil du matin chatouille
Les flancs blancs de nos charmes dénudés
Une île où le soleil du soir se recroqueville
Dans les lèvres rouges de l’horizon

Une île aussi grande que mon cœur
Pour te chérir
Une île aussi petite qu’un hamac
Pour te réchauffer
Une île aussi magique que mes lèvres
Pour t’embrasser

Une île grande et petite
Pour toi et moi
Une île petite et grande
Pour nous
Guy RANCOURT

2006-11-13 11:32:46 · answer #2 · answered by pouzix 5 · 2 0

vous oubliez baudelaire: "là tou n'est qu'ordre et beauté, luxe calme et voupté"

2006-11-15 08:09:01 · answer #3 · answered by Anonymous · 1 0

--------------------------------------------------------------------------------


L 'île des rêves
Il a mis le veston du père,
Les chaussures de la maman
Et le pantalon du grand frère
Il nage dans ses vêtements.

Il nage, il nage à perdre haleine.
Il croise des poissons volants,
Des thons, des dauphins, des baleines...
Que de monde, dans l'océan!

Écume blanche et coquillages,
Il nage depuis si longtemps
Qu'il aborde enfin au rivage
Du pays des rêves d'enfants.
Jacques CHARPENTREAU

2006-11-13 11:54:15 · answer #4 · answered by irose 3 · 1 0

une ile de j. brel en 1962... superbe...

Une île
Une île au large de l'espoir
Où les hommes n'auraient pas peur
Et douce et calme comme ton miroir
Une île
Claire comme un matin de Pâques
Offrant l'océane langueur
D'une sirène à chaque vague
Viens
Viens mon amour
Là-bas ne seraient point ces fous
Qui nous disent d'être sages
Ou que vingt ans est le bel âge
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d'aimer

Une île
Une île au large de l'amour
Posée sur l'autel de la mer
Satin couché sur le velours
Une île
Chaude comme la tendresse
Espérante comme un désert
Qu'un nuage de pluie caresse
Viens
Viens mon amour
Là-bas ne seraient point ces fous
Qui nous cachent les longues plages
Viens mon amour
Fuyons l'orage
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d'aimer

Une île
Une île qu'il nous reste à bâtir
Mais qui donc pourrait retenir
Les rêves que l'on rêve à deux
Une île
Voici qu'une île est en partance
Et qui sommeillait en nos yeux
Depuis les portes de l'enfance
Viens
Viens mon amour
Car c'est là-bas que tout commence
Je crois à la dernière chance
Et tu es celle que je veux
Voici venu le temps de vivre
Voici venu le temps d'aimer

2006-11-13 11:29:14 · answer #5 · answered by djamyy24paris 4 · 1 0

Et d'Île en Île en Île... de Icare

Dans les buissons de ma mémoire,

Dans les chansons de mes espoirs,

Dans les poisons de mon histoire,


J’apprends ton nom !


Dans les archives de ma mémoire,

Sur les balises de mes espoirs,

Dans les dérives de mon histoire,


J'écris ton nom !


Dans les révoltes de ma mémoire,

Dans les récoltes de mes espoirs,

Où virevoltent mes désespoirs,


Je crie ton nom !


Dans les futaies de ma mémoire,

Dans la buissaie de mes espoirs,

Dans la saulaie de mon grimoire...


Chante ton nom !


Ô Rose, Ô Roseraie,

Ô tendre cœur tendre !

Mon âme parle de Toi !

Île si riche et tendre

Que mon cœur parle de Toi !

Et d’Île en Île en Île…

Jamais, ô jamais plus

Ton horizon n’y sera nu !

2006-11-13 11:25:09 · answer #6 · answered by mixxy0_0 4 · 1 0

Alphonse Beauregard.
Titre : les îles.

2006-11-13 11:23:43 · answer #7 · answered by Anonymous · 0 0

fedest.com, questions and answers