Jules César (Caius Julius Caesar IV) est un général, homme politique et écrivain romain, né à Rome le 12 juillet ou le 13 juillet 100 av. J.-C. et mort le 15 mars 44 av. J.-C.
Il est assassiné par une conspiration de sénateurs dans le théâtre de Pompée où se rassemblait le Sénat, le coup fatal vient de son fils adoptif, Brutus. Les derniers mots de César sont pour ce dernier « Kaï sù, téknon » (Καὶ σὺ τέκνον), soit « Toi aussi, mon fils » en grec, et en latin « Tu quoque, fili mi ». Il fut nommé dictateur à vie, déifié et sa mort marque la fin de la République romaine, qui, sous le principat de son successeur Auguste, vainqueur de Marc-Antoine dans la seconde guerre civile, laisse place à l'Empire romain.
Biographie
César affirmait avoir pour ancêtre Iule (ou Ascagne), fils d'Énée et de Créüse, amené en Italie par son père après la chute de Troie. Ce fondateur d'Albe-la-Longue était considéré comme le créateur de la vieille famille patricienne des Julia. Par ce lignage, César revendiquait une ascendance remontant à Vénus.
Certains ont avancé que le surnom de Caesar pourrait venir du fait qu'il soit né par césarienne (caesar, aris : enfant né par incision). Ceci dénote une méconnaissance de l'histoire romaine, car le surnom de César fut porté par d'autres membres de la gens Julia, dont un consul en -91. Une tradition postule que c'est à la suite d'un exploit accompli pendant la Première Guerre punique par un représentant de la gens Julia qui avait vaincu au cours d'un combat un éléphant de l'armée carthaginoise, en lui tranchant les jarrets, qu'on l'aurait honoré du surnom de Caesor, « trancheur ». Puis le terme punique késar, « éléphant », donna caesar, et le sobriquet devint héréditaire. Cet ancêtre glorieux serait à placer aux environs de 250 av. J.-C.. Mais le premier membre de la gens Julia à être enregistré de manière historiquement fiable est Sextus Julius Caesar qui fut préteur en 208 av. J.-C..
La jeunesse de Jules César s'inscrit dans un contexte de violentes luttes politiques qui opposent les optimates aux populares. Les premiers sont favorables à une politique conservatrice et aristocratique qui place le sénat au cœur de la politique romaine. Les seconds tendent à vouloir accorder plus de place à la plèble et aux provinciaux. De par ses relations familiales, Jules César se place parmi les populares dans le jeu politique romain. Sa tante Julia fut l'épouse du consul Marius et lui-même épouse en 83 av. J.-C Cornelie Cinna la fille de Cinna.
Proscrit dans sa jeunesse par Sylla, il ne dut la vie qu'à de puissantes protections, et se retira à la cour de Nicomède IV, roi de Bithynie. Il revint à Rome après la mort de Sylla, s'y appliqua à l'éloquence, et sut capter la faveur du peuple en rétablissant le pouvoir des tribuns de la plèbe et en relevant les statues de Marius. Revêtu de la préture urbaine au moment de la conspiration de Catilina (63 av. J.-C.), il ne fit rien pour la prévenir et fut soupçonné de connivence. Envoyé comme propréteur en Bétique (Espagne) en 60 av. J.-C., il y fit quelques conquêtes; à son retour, il s'associa avec Pompée et Crassus, et forma avec eux ce fameux premier triumvirat secret. Grâce au financement de sa campagne électorale par Crassus, il fut élu consul (59 av. J.-C.). Il ne laissa à son collègue Marcus Calpurnius Bibulus qu'une ombre d'autorité, .
À l'issue de son consulat, il se fit nommer gouverneur de la Gaule pour cinq ans (58 av. J.-C.), et après ce temps se fit proroger dans son gouvernement pour cinq nouvelles années. Il employa ces dix années à faire la conquête de la Gaule et pénétra jusque dans la Bretagne (Grande-Bretagne).
Pompée, jaloux de ses succès, s'opposa à ce qu'il fût de nouveau prolongé dans son gouvernement et fit rendre un décret qui le forçait à se démettre de son commandement.
Utilisant son prestige acquis lors de la guerre des Gaules, et profitant de la disparition de Crassus, tué par les Parthes, il affronta Pompée dans une lutte d'influence pour le pouvoir absolu. Quand Jules César, à la tête de son armée victorieuse en Gaule, passe les Alpes, revint vers Rome, le sénat romain voulut l'empêcher d'amener toute son armée dans la ville pour son triomphe. Il n'hésita pas alors à outrepasser ses droits, et il décida en 49 av. J.-C. de franchir le Rubicon, rivière marquant la frontière entre l'Italie et les provinces que les consuls en fonction ne pouvaient franchir accompagnés de leur légions, pour s'approcher de Rome. On lui attribue à cette occasion la citation « Alea jacta est » (plus probablement en grec Anerrifthô Kubos, « Le sort en est jeté. »), signifiant qu'il prenait ainsi un risque politique qui relevait du hasard, et qui pourtant lui réussit.
La guerre civile qui s'ensuivit entre les partisans de César et les partisans de Pompée, qui avait pris la fuite, continua : après avoir parcouru l'Italie en vainqueur, il poursuit et bat en Espagne les lieutenants de Pompée, puis il l'atteint lui-même en Thessalie, remporte sur lui une victoire décisive à la bataille de Pharsale en 48 av. J.-C. et le force à s'enfuir en Egypte où il trouve la mort. L'ancien consul réfugié en Égypte est assassiné. César, arrivé en Egypte peu de jours après lui, pleura son sort et le vengea en détrônant le jeune Ptolémée XIII qui l'avait fait assassiner et en donnant sa couronne à Cléopâtre VII.
Au commencement de cette guerre, Jules César put imposer au sénat de le nommer dictateur, ce qui lui donnait les pleins pouvoirs. Il obtint également le prænomen d'Imperator, titre qui allait se transmettre par la suite.
D'Égypte il courut en Asie (47 av. J.-C.), battit et détrôna en trois jours le roi de Pont, Pharnace, fils de Mithridate, qui s'était révolté (c'est à cette occasion qu'il écrivit au sénat ces mots célèbres : Veni vidi vici); puis il passa en Afrique, où il détruisit à la bataille de Thapsus l'armée républicaine que commandaient Metellus Scipion et Caton d'Utique (46 av. J.-C.) ; et de là en Espagne, où il battit le jeune Pompée à la bataille de Munda et acheva d'anéantir le parti pompéien.
Revenu à Rome, il y reçut le triomphe et se fit décerner la dictature pour dix ans (45 av. J.-C.). Maître enfin du pouvoir absolu, César ne s'en montra pas indigne : il pardonna à ses ennemis, embellit Rome, fit creuser un port à l'embouchure du Tibre, releva Corinthe et Carthage, réforma les lois, fit adopter un nouveau calendrier, et créa un grand nombre d'établissements utiles.
Mort de César par Vincenzo Camuccini, 1798Cependant, les républicains, qui l'accusaient de vouloir se faire roi, formèrent une conspiration contre lui, et ils le tuèrent au milieu du sénat aux Ides de mars (15 mars de l'an 44 av. J.-C.): il tomba percé de 23 coups de poignard. (Suétone, Vie de César, LXXXII). Parmi les principaux conjurés était Marcus Junius Brutus, qu'il avait comblé de bienfaits.
Le complot n'atteignit cependant pas ses objectifs. Après la mort de César, il y eut encore 15 ans de guerre civile. L'État romain, après la constitution du second triumvirat dont Octavien, petit-neveu et fils adoptif de Jules César, était membre, finit par devenir, en 31 av. J.-C., un Empire. Octavien devenu Auguste en fut le premier empereur, et le Sénat ne retrouva jamais tous les droits que Jules César lui avait pris, même si Auguste fut plus conciliant.
Comme Auguste et tous les empereurs à sa suite, Jules César fut divinisé après sa mort.
César avait été marié quatre fois : de Cornelie, sa 2e femme, il avait eu une fille Julie, qu'il maria à Pompée. Il eut aussi avec Cléopâtre un fils illégitime, Ptolémée XV, dit Césarion. Cette absence de descendant mâle légitime lui fit adopter son petit-neveu Octave.
2006-11-10 21:26:17
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answer #2
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answered by surlekiviv 7
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