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Qui a lu avant de s'extasier sur les 900 pages la critique de celles-ci (antérieure à l'attribution du prix) par un historien allemand du nazisme et accessible (il faut payer tout de même si vous ne conservez pas les journaux papier) sur

http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=962100

Céline écrivait qu'à partir d'un certain âge il ne lisait plus dans les journaux que la nécrologie pour savoir qui partait et les publicités pour savoir ce que les gens désiraient.
Un succès littéraire tel celui des "Bienveillantes" sur une base finalement assez peu recommendable pour autre chose que de la pure fiction correspond certainement à ce que les gens veulent voir dans un bourreau nazi. Ma foi, l'époque n'est-elle pas à la superficialité, au désir assouvi sans effort et à la curiosité mal placée?

Lisez plutôt "Les entretiens de Nuremberg, un psychiatre face aux criminels de guerre nazis" par Leon Goldensohn chez Flammarion.

2006-11-10 04:33:21 · 4 réponses · demandé par Bob 3 dans Arts et sciences humaines Livres et auteurs

4 réponses

Ecoutez, moi je ne suis pas du tout d'accord avec la critique de Peter Schöttler dans le Monde, "Tom Ripley au pays de la Shoah", si c'est de ça que vous parlez

Si on le suit, seuls les Allemands auraient le droit de parler du nazisme. Manquerait plus que ça...

D'après Schöttler, on ne pourrait pas écrire un bon roman sur la question du nazisme si on avait comme Littell un rapport "parfaitement abstrait à la langue et à la culture allemande, voire à la mentalité nazie".
J'aimerais bien savoir ce que c'est un rapport "concret" à la mentalité nazie" ? Il faut être quoi pour remplir des conditions pareilles ?
Donc, Schöttler trouve moyen d'exclure Littell des personnes habilitées à parler de la question sous prétexte qu'il n'est pas Allemand, mais Américain et qu'il écrit en français. Selon lui, sa démarche est "artificielle", "peu crédible" et "fausse" (rien que ça..).

Voilà tout de même un type, un chercheur du CNRS, qui trouve moyen d'écrire une demi-page entière sur un auteur sans préciser une seule fois que celui-ci est juif. Aussi incroyable que cela puisse paraître, Schöttler oublie ce "détail" : il oublie de préciser que Littell est juif et qu'à ce titre, il est absolument certain que ça le regarde et qu'il est habilité à parler des nazis.

Parce que le problème des nazis, finalement, ce n'est pas vraiment qu'ils soient Allemands, c'est plutôt qu'ils soient nazis, non ? Et ça, toutes les langues sont bonnes pour le leur reprocher, y compris la langue littéraire.

Ce qui est lamentable en plus, c'est que l'article se termine sur cette charge classique contre les USA et ses soi-disants "films holywoodiens où les nazis, dans leurs beaux uniformes tout propres (...) se meuvent dans décor de studio pour discourir dans un américain parfait" (??? A part Charlot, je ne vois pas..).

Là, soit on croit rêver, soit Schöttler n'a pas lu les Bienveillantes jusqu'au bout. Car il est évident que dans le livre de Littell, les nazis en question ont plutôt tendance à se traîner dans la boue et sous les tirs d'obus en essayant de sauver leur vie de la façon la plus lamentable après l'avoir ôté aux autres dans des conditions dégueulasses. L'ambiance du livre est quand même franchement apocalyptique et on entasse les cadavres, faut-il le préciser.

Sérieusement, si vous avez lu Primo Levi et que vous vous demandez qui était vraiment l'ingénieur chimiste de la Buna qui s'est reconverti dans une moyenne entreprise après la guerre, lisez les Bienveillantes. Max Aue, c'est lui.
Et c'est bien là le problème.

2006-11-12 09:27:17 · answer #1 · answered by PCW 3 · 0 0

est-ce que les mecs qui n'ont pas lu les livres pourraient arrêter de dire aux autres ce qu'il faut en penser ?

Little.

C'est difficile, c'est une fiction qui n'a rien d'une fiction, on a beau tout savoir déjà, on s'en prend encore plein la tête ;
y a aucune complaisance, aucune ambiguïté, le "héros" n'a rien d'un sadique ;
on ne comprend pas tout (quand on n'est pas un historien du nazisme) car c'est complexe, dense, avec un paquet de mots, de grades en allemand, d'allusions à des événements pas plus explicités que ça, des théories, des références, que Little balance aussi naturellement que si on était tous des officiers allemands de la trempe de son Docteur Aue, informés, cultivés, au fait des événements ; évidemment, c fait exprès : y a pas de lecteurs "extérieurs" auxquels il faudrait expliquer les choses ; on est tous "dedans" même si (ou peut-être plutôt "parce que") on ne comprend pas tout.
(pour moi, l'aspect le plus réussi du bouquin)

il y a bien un ou deux passages un peu "longs" (à mon sens - mais c sans doute parce que les histoires d'inceste m'ennuient), mais rien qui pourrait faire qu'on ne lise pas le livre

si on peut ;
parce que ce genre de lecture, ça fait sacrément mal aux tripes, et en même tps, on n'arrête pas de penser au mec impressionnant de maîtrise, de culture, d'envergure qui a réussi à écrire ça.
En voilà un.

2006-11-10 17:28:23 · answer #2 · answered by alto solo 2 · 1 0

ce genre de remise de prix , n'est que de la fumisterie ( je ne critique pas les auteurs) , car ceux qui font parti du jury , poussent les idéaux des uns vers les intérêts des autres , tout n'est que magouille dans les hautes sphères de l'intellectualisme et bourgeoisies de notre chere France .

2006-11-10 12:40:20 · answer #3 · answered by xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx 3 · 0 0

jonathan littel n a jamais prétendu écrire un livre d histoire c est un roman et il faut le prendre en temps que tel et je l ai acheté avant le goncourt car le sujet m'intéressait et sous la forme d une fiction ca change des témoignages ou des livres historiques qu il faut avoir lu quand même.
et je pense que ce qui dérange c est qu il montre qu en chacun de nous sommeille un bourreau potentiel qui pourrait éclore selon les circonstances c est toujours le même débat qu aurions nous fait en 39 45 il n y avait pas 100/100 de résistants ni 100/100 de collabos

2006-11-10 12:49:20 · answer #4 · answered by julie d 5 · 0 1

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