Ségolène Royal, née le 22 septembre 1953 à Dakar au Sénégal, est la fille de Jacques Royal, colonel d'artillerie, et de Hélène Dehaye, qui eurent huit enfants. Elle est la compagne, depuis la fin des années 1970, de François Hollande, actuel premier secrétaire du Parti socialiste, rencontré à une soirée de l'École nationale d'administration (ENA) avec qui elle a eu quatre enfants.
Études [modifier]
Elle effectue ses études primaires et secondaires à Charmes (Vosges) avant d'intégrer le lycée privé Saint-Joseph d'Épinal en 1968. Après le baccalauréat, elle obtient une licence de sciences économiques à l'Université de Nancy II puis est diplômée de Sciences Po en 1978. Elle intègre ensuite l'École nationale d'administration (ENA) dont elle sort diplômée en 1980 (95e de la promotion Voltaire[1]) et choisit une affectation de magistrat au tribunal administratif. En 1994, elle passe le concours d'avocat au barreau de Paris tout en siégeant à l'Assemblée nationale et au conseil général des Deux-Sèvres, et entre au cabinet Teitgen.
Carrière politique [modifier]
Conseillère de tribunal administratif en disponibilité, elle est remarquée par Jacques Attali et devient de 1982 à 1988 chargée de mission au secrétariat général de la présidence de la République pour les questions de santé, d'environnement et de jeunesse[2].
En 1983, elle souhaite s'implanter électoralement à Villers-sur-Mer (Calvados), commune de résidence de sa mère. Cependant, devant le refus du maire d'alors, si l'on en croit les propos de Micheline Vincent, elle s'éloigne de quelques kilomètres et rejoint la liste d'« Union de la gauche » de Trouville-sur-Mer, menée par Gilbert Hurel (PS). La liste battue, elle devient conseillère municipale d'opposition. Elle démissionne de ce poste fin 1986. Elle a été présente à 12 conseils municipaux sur 39 et est intervenue 8 fois en séance[3].
En 1988, elle est « parachutée » par François Mitterrand dans les Deux-Sèvres, où, après une campagne vigoureuse, « expliquant aux paysans qu'elle allait leur donner des cours d'anglais dans les villages pour qu'ils puissent exporter leur chabichou[4] », elle est élue députée de la 2e circonscription, celle de Saint-Maixent-l'École. Commentant son succès, elle déclare : « Pour un parachutage, l'atterrissage est réussi. » En 1995, elle obtient l'investiture du Parti socialiste pour l'élection à la mairie de Niort mais échoue face au maire socialiste sortant Bernard Bellec qui avait refusé de se retirer.
Elle a annoncé en 2006 qu'elle ne se représenterait pas au poste de députée. Le PS a investi Delphine Batho pour lui succéder.
Actions et postes majeurs [modifier]
Ministre de l'Environnement [modifier]
Du 3 avril 1992 au 29 mars 1993, elle est ministre de l'Environnement[5] du Gouvernement Bérégovoy. Durant son ministère, elle s'attache aux questions du traitement et du recyclage des déchets, des nuisances visuelles et sonores et aux problèmes liés à l'eau. Elle fait voter une loi sur le traitement et le recyclage des déchets (loi de juillet 1992), avec un soutien aux technologies innovantes pour le traitement et la collecte des déchets.
Contre les nuisances, elle fait voter une loi de lutte contre le bruit (loi-cadre de décembre 1992) avec la prévention du bruit des transports, dans les bâtiments publics (les cantines scolaires par exemple), les lieux de travail, etc. Elle fait ensuite voter une loi sur la « reconquête des paysages » (loi de janvier 1993), suivie de la labellisation de cent paysages et de leurs produits (opération « Sauvons nos paysages, savourons leurs produits »).
Elle s'attache aux problèmes liés à l'eau en travaillant à l'application de la loi sur l'eau votée peu de temps avant sa prise de fonction, à l'initiative de son prédécesseur, Brice Lalonde : création d'une Direction de l'eau au sein du ministère, lancement des schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), augmentation du budget des agences de l'eau, réforme de la police des eaux (coordination internationale de la gestion de l'eau).
Ministre déléguée à l'Enseignement scolaire [modifier]
Du 4 juin 1997 au 27 mars 2000, elle est ministre déléguée à l'Enseignement scolaire du Gouvernement Jospin auprès du ministre de l'Éducation nationale Claude Allègre. Elle abandonne alors son mandat de député qu'elle reconquiert en juin 2002. Durant son mandat, elle s'attache à l'aide aux enfants défavorisés ou en difficultés scolaires avec la relance des zones d'éducation prioritaire, la création de fonds sociaux pour les élèves (comme le fonds social pour les cantines scolaires), la création des heures de soutien scolaire ou encore la création des classes et des premiers internats-relais.
En matière d'éducation, elle fait de la maîtrise des langages la priorité à l'école maternelle. Elle s'attache à la rénovation de la pédagogie au collège avec notamment l'instauration des « itinéraires de découverte » et à l'aménagement du temps de l'enfant avec la création des contrats éducatifs locaux et l'éducation à la citoyenneté. Elle instaure la « Semaine des parents à l'école » et soutient une campagne nationale pour les élections des représentants de parents d'élèves. Enfin, elle met en œuvre des « Initiatives citoyennes » pour apprendre aux enfants à vivre ensemble et rend l'éducation civique obligatoire au brevet des collèges.
En matière de sécurité, elle s'attache à la défense des droits de l'enfant et à la lutte contre la violence à l'école (loi de juin 1998 relative à la prévention et à la répression des infractions sexuelles ainsi qu'à la protection des mineurs) . Elle fait voter également la loi de juin 1998 contre le bizutage, soutient des campagnes de sensibilisation contre le racket et met en place le numéro SOS Violences[6]. Enfin, dans le domaine de la santé, elle s'attache à la revalorisation du rôle des infirmières scolaires et rend disponible gratuitement la pilule du lendemain dans les lycées.
Son ministère est marqué par ailleurs par l'Affaire Montmirail et la "circulaire Royal". Suite au suicide de Bernard Hanse S. Royal se trouva au centre d'importantes polémiques d'une part au sujet de la circulaire préconisant le recours immédiat au Parquet, sans confrontation ou enquête préliminaire et d'autre part au sujet de ses déclarations mettant en doute l'innocence de Bernard Hanse (qui sera prouvée et reconnue après une enquête).
Ministre déléguée à la Famille et à l'Enfance [modifier]
Du 27 mars 2000 au 27 mars 2001, elle est ministre déléguée à la Famille et à l'Enfance[7] du Gouvernement Jospin auprès de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, brièvement Martine Aubry puis Élisabeth Guigou.
Ensuite, du 28 mars 2001 au 5 mai 2002, elle est ministre déléguée à la Famille, à l'Enfance et aux Personnes handicapées[8] du Gouvernement Jospin auprès de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité Élisabeth Guigou. C'est à ce poste qu'elle se fit connaître du grand public.
Lois et réformes importantes à ce ministère [modifier]
Réforme de la loi sur l'autorité parentale :
Possibilité pour une famille monoparentale de déléguer l'autorité parentale à un tiers[9]. Cette loi permet, entre autre, à des couples homosexuels d'assumer ensemble tout ou partie de l'autorité parentale. Toute délégation est cependant soumise à une décision de justice qui agit dans l'intérêt de l'enfant[10] ;
Création d'un livret de paternité qui souligne la place et le rôle du père tant sur des aspects juridiques que pratiques ;
Création du congé de paternité : le nouveau père peut ainsi prendre 11 jours de congé payé (18 jours en cas de naissances multiples) ;
Reconnaissance légale de la garde alternée de l'enfant, garde déjà actée dans la pratique ;
Protection des mineurs contre la prostitution : le recours à la prostitution ainsi que le proxénétisme à l'égard d'un mineur de 15 ans à 18 ans sont punis pénalement par la loi (précédemment, il ne s'agissait que de peines indirectes) ;
Incrimination de la détention de documents pédopornographiques (le recel était déjà punissable).
La réforme de l'accouchement sous X : Création du Conseil national pour l'accès aux origines personnelles ;
Le soutien à l'adoption internationale : Facilitation et encadrement plus poussé de l'adoption d'un enfant étranger ;
Renforcement de l'accueil de la petite enfance : Mesures pour la formation des éducateurs et des assistants, création de 15000 à 20000 places en crèches ou halte-garderie sur un projet initial de 30 à 40 mille places ;
Harmonisation par le haut des aides au logement à travers la création d'un barème unique (correspondant à une aide supplémentaire de 6,5 millions de francs) ;
Le congé et allocation de présence parentale pour enfant malade ;
L'allocation d'éducation spéciale (parents d'enfants handicapés) ;
La lutte contre les violences en institution (renforcement du SNATEM) ;
La création du collectif « Enfance et média », contre la violence dans les médias ;
Le lancement d'une grande campagne télévisée de sensibilisation et de prévention des violences sexuelles ;
La rénovation des COTOREP (structures pour personnes handicapées) ;
Le développement du parc de logement adapté pour les personnes handicapées ;
La création du plan Handiscol pour la scolarisation et l'intégration des enfants et des adolescents handicapés à l'école ;
L'aménagement en matière de transport collectif et particulier pour les personnes handicapées ;
La création du label « tourisme et handicap ».
Présidente du conseil régional de Poitou-Charentes [modifier]
En mars 2004, elle remporte la présidence de la région Poitou-Charentes face à son prédécesseur Élisabeth Morin (UMP), ce qui lui vaudra d'être surnommée au sein du PS « La Zapatera », en référence à l'élection de José Luis Rodríguez Zapatero.
Ségolène Royal fait de l'éducation une de ses priorités (la région, comme d'autres en France, consacre près de la moitié de son budget à la formation, l'apprentissage, l'éducation et l'enseignement supérieur). Elle met ainsi en place des aides à la formation (10 000 en 2005) et à la reconversion pour les femmes ayant des métiers sans débouchés. À l'intention des jeunes, elle utilise la taxe sur les permis de conduire pour financer la gratuité du permis pour les diplômés du CAP (300 bénéficiaires en 2005), lance un portail Internet[11] pour « répondre aux questions des jeunes au quotidien » et met en place une aide au logement visant à la prise en charge de la caution par la Région (pour les jeunes ne bénéficiant pas d'une autre aide publique). Les « bourses de la découverte » permettent d'aider des jeunes (3240 entre 2004 et 2005) à effectuer des stages à l'étranger (obligatoires dans certains cursus scolaires) alors que les aides pour l'achat des livres scolaires sont affectées à 45 000 familles en 2005. Enfin, elle soutient la recherche en faisant signer à la Région des contrats de 3 ans avec de jeunes chercheurs en doctorat (80 en 2005).
Comme la plupart des régions françaises, la région Poitou-Charentes a fortement augmenté les impôts en 2005 (+14,5 % pour une moyenne nationale de +21 %) et stabilise également la dette publique (augmentation inférieure à 2 % en 2006) qui n'avait cessé de croître depuis 2001.
En matière économique, la région met en place une charte d'engagements réciproques qui engage les entreprises touchant des aides de la région à ne pas délocaliser, à ne pas licencier (si elles font des bénéfices) et à respecter la loi en matière d'environnement. En 2005, les 182 chartes signées auraient créé 832 emplois et permis 1415 formations. Elle soutient les programmes de recherche appliquée (10 millions d'euros) et utilise les commandes publiques pour soutenir des « productions locales d'excellence » (comme les installations pour les énergies renouvelables). Elle met en place les « bourses tremplins » pour l'emploi qui auraient participé à la création de 2000 entreprises (dont la moitié pour les jeunes) et les « emplois tremplins » pour les jeunes qui en deux ans auraient créé 2900 emplois (dont 1560 dans le secteur associatif). Elle favorise l'accompagnement des salariés licenciés par la création d'une plate-forme de conversion à Châtellerault et le développement des « comités de bassins d'emploi ». Elle accorde également des aides pour les projets de reprise d'entreprises par les salariés ou un repreneur. Enfin, elle met en place une aide pour les jeunes agriculteurs (35 installations aidées en 2005) et à la production agricole de qualité et respectueuse de l'environnement (687 exploitations ont bénéficié des Contrats régionaux d'exploitation en 2005).
Ségolène Royal s'attache à la défense de l'environnement et du patrimoine de la région Poitou-Charentes et notamment du Marais poitevin (dont elle a soutenu la restauration dans le cadre des Grands travaux du président Mitterrand).
En matière de santé, la région créé un fonds social régional pour assurer la gratuité d'accès à la contraception pour les jeunes filles des lycées professionnels et des centres de formation des apprentis de Poitou-Charentes[12].
Enfin, en matière d'infrastructure et de technologie, la région soutient, dans la continuité de ses prédécesseurs, le développement des TER (achat de 27 nouveaux trains pour 100 millions d'euros), crée l'opération « TER à un euro » et défend les lignes de trains Corail menacées de fermeture. Via Arantis[13] la région équipe 500 petites communes en ordinateurs reliés à Internet et propose une aide à la création de sites Internet pour les entreprises et les agriculteurs de la Région.
Sa gestion politique de la région est néanmoins fortement critiquée, évoquant notamment le cas du comité régional du Tourisme (CRT) de Poitou-Charentes dont la totalité des décisions a été annulée par la justice pour l'absence de convocation d'une élue de l'opposition[14].
Mandats et fonctions [modifier]
Fonctions ministérielles [modifier]
Ministre :
3 avril 1992 au 29 mars 1993 : ministre de l'Environnement du Gouvernement Bérégovoy
Ministre déléguée :
4 juin 1997 au 27 mars 2000 : ministre déléguée à l'Enseignement scolaire du Gouvernement Jospin auprès du ministre de l'Éducation Nationale Claude Allègre
27 mars 2000 au 27 mars 2001 : ministre déléguée à la Famille et à l'Enfance du Gouvernement Jospin auprès de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité, brièvement Martine Aubry puis Elisabeth Guigou
28 mars 2001 au 5 mai 2002 : ministre déléguée à la Famille, à l'Enfance et aux Personnes handicapées du Gouvernement Jospin auprès de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité Elisabeth Guigou
Mandats politiques nationaux [modifier]
Députée :
13 juin 1988 au 2 mai 1992 : députée des Deux-Sèvres (démissionne pour entrer dans le gouvernement Bérégovoy)
2 avril 1993 au 21 avril 1997 : députée des Deux-Sèvres
1er juin 1997 au 4 juillet 1997 : députée des Deux-Sèvres (démissionne pour entrer dans le gouvernement Jospin)
juin 2002 - en cours : députée de la 2e circonscription des Deux-Sèvres (élue au 2e tour)
Mandats politiques locaux [modifier]
Au Conseil régional :
23 mars 1992 au 3 avril 1992 : conseillère régionale de Poitou-Charentes (démissionne pour entrer dans le gouvernement Bérégovoy)
2 avril 2004 - en cours : présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes
Au Conseil général :
2 avril 1992 au 23 mars 1998 : conseillère générale des Deux-Sèvres
Au Conseil municipal :
1983-1986 : conseillère municipale de Trouville-sur-Mer (Calvados). Elle quitte son poste fin 1986, attitude justifiée par elle par des fonctions d'importance croissance à l'Élysée, mais il semble qu'elle ait quitté le Calvados parce qu'elle se serait rendu compte qu'elle ne serait pas investie par le PS local pour les législatives de 1986
13 mars 1989 au 18 juin 1995 : conseillère municipale de Melle (Deux-Sèvres)
18 juin 1995 au 18 mars 2001 : conseillère municipale de Niort (Deux-Sèvres)
Autres :
2004-2006 : Présidente du syndicat mixte du Parc interrégional du Marais Poitevin
Actuellement [modifier]
Députée de la 2e circonscription des Deux-Sèvres
Présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes
Présidentielle de 2007 [modifier]
Procédure interne et déclarations sur Parti socialiste - Élection présidentielle de 2007.
Ségolène Royal est candidate à l'investiture socialiste à l'élection présidentielle de 2007. Plusieurs sondages[15] menés au début de l'année 2006 indiquent qu'elle pourrait remporter cette investiture[16], ainsi que l'élection présidentielle[17].
Positionnement politique [modifier]
Après une période d'écoute qu'elle qualifie de « diagnostic partagé », Ségolène Royal commence à exposer plus précisément ses prises de positions à partir du printemps 2006.
Économie[18] [modifier]
En matière économique, Ségolène Royal explique dans les Échos[19] être favorable à une nouvelle donne économique (« un bon deal[20] ») alliant performance économique et justice sociale.
Elle envisage, entre autres, d'instaurer un statut fiscal incitatif pour les investissements dans la recherche, l'innovation et l'environnement. Elle n'est également pas opposée à des assouplissements concertés sur le code du travail (modulation du temps de travail, 35 heures, etc.) à condition que le CDI reste une référence et que de nouvelles sécurités soient trouvées pour compenser une plus grande flexibilité. Elle se pose comme objectif de réduire les déficits par une politique économique favorable à la croissance, mais également de réduire le train de vie de l'État (éviter les gaspillages, éliminer les doublons, etc.).
Pour réduire le coût du travail (causé par les charges selon elle), elle propose de transférer les cotisations maladie et famille sur la fiscalité. Enfin, elle se prononce pour une augmentation du Smic et insiste sur le fait que personne ne doit être payé à ne rien faire.
Institutions [modifier]
Ségolène Royal s'est prononcée pour le non-cumul des mandats (prévu dans le projet du Parti socialiste) et par souci de « cohérence » elle a décidé de ne pas poser sa candidature au renouvellement de son mandat de député des Deux-Sèvres[21] qu'elle cumulait avec la présidence du conseil régional de Poitou-Charentes depuis 2004.
Invitée par Arnaud Montebourg le 20 août 2006 à Frangy-en-Bresse, elle se prononce pour une nouvelle république et pour le partage du pouvoir actuellement concentré entre les mains du chef de l'État.
Le 22 octobre 2006, elle déclare qu'elle souhaite limiter à deux le nombre de mandat pour le Président de la République et limiter dans le temps celui de tous les élus.
Pour impliquer les citoyens dans les processus politiques, elle émet l'idée de faire évaluer l'action des élus par des jurys citoyens.
Cette proposition a soulevé immédiatement de vives réactions d'hommes politiques et d'éditorialistes la comparant à « Mao »[22], aux « sans-culotte de 1793 »[23], à Boulanger, Déroulède, Pétain[24], « Pol Pot »[25], aux « soviets »[26] oui lui reprochant d' « épouser un populisme qui ferait le jeu de l'extrême-droite »[27] ainsi que des critiques de l'Association des maires de France.
Immigration [modifier]
Elle est en accord avec les positions officielles du Parti Socialiste sur les questions d'immigration. Elle est donc favorable aux dispositifs administratifs d'intégration et de naturalisation des personnes immigrées arrivées légalement ou clandestinement sur le territoire national.
Elle se prononce contre le principe même d'immigration choisie voulue par Nicolas Sarkozy, estimant "insupportable" que la France aille "piller la matière grise de ces pays après avoir pillé pendant des années et des années leurs matières premières en tant que pays colonisé" et prône le codéveloppement des pays en voie de développement.
Politique étrangère et Europe [modifier]
Voici certaines prises de positions le 20 août 2006, à Frangy-en-Bresse, à propos de la politique étrangère
Elle critique la politique étrangère effacée de la France alors qu'elle est membre du Conseil de sécurité et que sa géographie et son histoire la mettent au contact de l'Afrique, de l'Asie et du Moyen-Orient, d'où viennent certes des menaces, mais aussi de solides amitiés. Elle a honte du classement international de la France en matière d'aide au développement au 18e rang sur 21 pays. Elle dénonce, sans citer de pays, qu'une partie de cette aide irait à des pays peu démocratiques. Elle ironise sur la performance de la France concernant les ventes d'armes aux dictatures.
Concernant le Traité établissant une Constitution pour l'Europe : elle fixe l'horizon, d'une Europe sociale, politique, de l'environnement et de la recherche comme chantiers majeurs. Elle exclut que les socialistes proposent à nouveau la ratification d'un traité constitutionnel que le peuple français a rejeté. Le projet socialiste prévoit de proposer l'élaboration d'un texte court, visant à mieux organiser, démocratiser et responsabiliser les instances européennes. Ce texte, une fois négocié, serait soumis à un référendum populaire. Ségolène Royal défend depuis son discours du 11 octobre 2006 une « Europe par la preuve[28] ». Cette vision est très critiquée par les fédéralistes européens[29].
Concernant la « guerre contre le terrorisme » déclarée par les États-Unis, elle estime que les guerres préventives aggravent plus les problèmes qu'elles prétendent traiter, qu'il n'y a plus que Bush pour penser que le monde est plus sûr depuis l'occupation de l'Irak et que le conflit au Liban vient de confirmer l'expérience de l'impuissance de la force. Elle qualifie de « simpliste » la théorie de l'Axe du mal avancée par George W. Bush et considère la peur comme une mauvaise conseillère[30].
La politique étrangère semble être le point faible de la candidate à la candidature du PSréf. nécessaire. Si la presse étrangère la voit comme « celle qui peut sauver les socialistes », de plus en plus de critiques se font jour, dans les quotidiens de tous bordsréf. nécessaire. Pour le très conservateur quotidien espagnol ABC, « Royal est une personnalité vide d'idéologie, un pur produit marketing disant à chacun ce qu'il a envie d'entendre, sans autre objectif que de grappiller des voix, et qui n'a guère de scrupules à proposer plusieurs solutions contradictoires au même problème.réf. nécessaire »
Société [modifier]
Ségolène Royal n'est pas favorable à une dépénalisation du cannabis qui serait selon elle, « un signal qui consisterait à banaliser l'usage de la drogue ». Quant à la question de la légalisation de la prostitution (sur le modèle allemand), elle se dit contre ce qu'elle appelle « la vente des corps » et qu'elle considère contraire à la charte internationale des droits de l'Homme.
Homosexualité et homoparentalité [modifier]
Ségolène Royal a émis des réserves sur le mariage homosexuel : « Je me suis toujours refusée à instrumentaliser les questions de société pour faire "dans le coup". Je préfère le mot union à celui de mariage pour ne pas bousculer les repères traditionnels, la famille c'est un père et une mère[31]. » Néanmoins, depuis juin 2006 et un entretien paru dans le magazine Têtu, elle a déclaré qu'elle appliquerait le programme du parti socialiste qui comprend le mariage des couples de même sexe et de leur droit à l'adoption en promettant leur mise en place en cas de victoire socialiste. Engagement qu'elle a réitéré à l'occasion de la campagne pour l'investiture socialiste à l'automne 2006.
Sécurité
En juin 2006, Ségolène Royal révèle certaines des solutions qu'elle envisage pour « tarir la source de la délinquance ». Elle surprend jusque dans son camp par un discours de fermeté, proposant notamment de placer « dans un service à encadrement militaire à vocation humanitaire ou pour apprendre un métier » les mineurs de plus de 16 ans dès « le premier acte de délinquance ». A l'occasion de la campagne pour l'investiture socialiste à l'automne 2006 elle insiste sur le fait que toutes les alternatives à la prison doivent être développées et que des camps humanitaires encadrés par des militaires peuvent permettre à un mineur délinquant de « reconquérir l'estime de soi ». Elle reconnait cependant que tous ne pourront en profiter pour des raisons matérielles.
Elle évoque également la « mise sous tutelle des allocations familiales[32] au premier acte d'incivilité de l'enfant » pour « responsabiliser » les parents et propose la création d'« écoles de parents » où seraient tenus de se rendre les parents d'enfants ayant commis des incivilités répétées. Enfin, elle propose la création de « tuteurs de collèges » qui permettraient à certaines classes d'être encadrées par deux adultes.
Travail [modifier]
Elle valorise la valeur travail le 20 août 2006 à Frangy-en-Bresse et se déclare pour un syndicalisme de masse (« Les Français ne sont pas fâchés avec la valeur travail mais profondément insatisfaits des conditions dans lesquelles ils travaillent. (...) La France doit sortir de l'archaïsme de ses relations sociales. J'ai vu, en Suède, un autre état d'esprit et des pratiques bien différentes, grâce à un syndicalisme de masse »).
Elle considère que les 35 heures ont été un progrès pour une majorité de salariés, mais une régression pour d'autres. Le deuxième chapitre du livre édité sur son site Internet, intitulé "les désordres du travail", développe cette idée, s'inspirant notamment des travaux de La République des idées qui a démenti tout lien avec Ségolène Royal.
Association « Désirs d'avenir » [modifier]
« Désirs d'avenir » est le nom de l'association de soutien à Ségolène Royal dans sa « candidature à la candidature » au Parti socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2007.
« Désirs d'avenir » est aussi le nom d'un vaste « forum participatif » qu'elle a lancé sur Internet mi-février 2006[33]. Le site se veut une illustration de la « démocratie participative » prônée par Ségolène Royal. Plusieurs débats sont ouverts à la participation des citoyens internautes sur divers sujets (justice, prison, école, téléchargement, etc.). Les remarques et commentaires apportés par les internautes doivent, normalement, faire ensuite l'objet de synthèses (a priori sous forme de livres) où Ségolène Royal note les idées qu'elle a retenues de ces échanges.
Soutiens [modifier]
Certaines personnalités ont ouvertement exprimé leur soutien à Ségolène Royal « pour faire gagner les socialistes » aux présidentielles de 2007. Les organes de presse les ont parfois qualifié de « royalistes », terme auquel Ségolène Royal préfère celui de « ségolistes ». Quelques noms de personnes la soutenant:
Au Parti socialiste [modifier]
Jean-Marc Ayrault (Député-maire de Nantes et président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale)[34] ;
Malek Boutih (Secrétaire national chargé des questions de société du PS) [35];
Gérard Collomb (Sénateur-maire PS de Lyon, président du Conseil national du PS) réf. nécessaire ;
Julien Dray (Député de l'Essonne, secrétaire national et porte-parole du PS) [36] ;
Jean-Yves Le Drian (Président PS du conseil régional de Bretagne)[37] ;
Georges Frêche (Président PS du conseil régional du Languedoc-Roussillon) ;
Pierre Mauroy (ancien premier ministre)[38] ;
Arnaud Montebourg (Député PS de la Saône-et-Loire, co-animateur du courant Rénover maintenant, fondateur de la Convention pour la sixième République)[39] ;
Michel Sapin (Président PS du conseil régional du Centre) [40].
Christian Paul (Député Socialiste)[41]
Maxime Bono (Député-maire de La Rochelle)[42]
En dehors du Parti socialiste [modifier]
Jacques Attali (ancien conseiller personnel de François Mitterrand) ;
Danielle Mitterrand réf. nécessaire ;
Oscar Temaru (Président indépendantiste de la Polynésie française)[43]
Daniel Cohn-Bendit (Député européen des Verts) a annoncé son soutien à la candidature de Ségolène Royal pour l'investiture du PS en vue du second tour. Il soutient Dominique Voynet, candidate des Verts au premier tour[44].
Compléments
Traité établissant une Constitution pour l'Europe [modifier]
En 2005, elle soutient, comme le Parti socialiste et la plupart des partis socialistes et sociaux-démocrates européens, le Traité établissant une Constitution pour l'Europe, mettant en avant par exemple des progrès de ce texte sur la question des services publics dans l'Union européenne.
Tony Blair [modifier]
Dans le Financial Times (journal anglais), Ségolène Royal a déclaré adhérer à certaines idées du Premier ministre britannique Tony Blair (réinvestissement dans les services publics, lutte contre le chômage des jeunes et prise en charge des jeunes diplômés), ce qui lui valut l'étiquette de « blairisme » (à connotation libérale et atlantiste). Cependant elle a aussi critiqué le manque de réactivité de celui-ci face aux fermetures d'usines au Royaume-Uni et dit penser qu'il fait le mandat de trop.
Affaires judiciaires [modifier]
En 1978, elle assigne son père en justice car celui-ci refuse de payer ses études universitaires. Après de nombreuses années, elle obtient gain de cause[45].
Suite à la dissolution de 1997, Ségolène Royal a conservé trois collaboratrices lors des élections législatives. Suite à un litige sur les salaires, ces dernières saisissent le conseil des prud'hommes de Niort et obtiennent en 1999 une condamnation de Ségolène Royal à un rappel de salaires de trois semaines (sur les trois mois demandés). En 2001, Ségolène Royal est déboutée de la plainte pour « diffamation » qu'elle avait déposée contre ses anciennes collaboratrices qui portent plainte au pénal pour « recours au travail clandestin », mais Ségolène Royal obtient un non-lieu en 2003[46].
Entourage familial
Ses parents Jacques Royal et de Hélène Dehaye ont eu huit enfants en neuf ans ; en ordre décroissant: Marie-Odette, Marie-Nicole, Gérard, Marie-Ségolène, Antoine, Paul, Henry et Sigisbert[47].
Gérard Royal est un ancien lieutenant de la DGSE. Il a été impliqué dans l'affaire du Rainbow Warrior (l'homme au bonnet rouge) : il a transporté les deux plongeurs de la 2e équipe (la première équipe étant Dominique Prieur et Alain Mafart) à l'origine du sabotage du bateau de Greenpeace en 1985. En signe de protestation, Ségolène Royal - qui, semble-t-il, ignorait les activités de son frère - aurait projeté de rallier l'atoll de Mururoa, en compagnie de militants d'associations antinucléaires[48].
Antoine Royal, a milité au RPR et est un ancien dirigeant d'entreprises de scierie et de transformation de bois qui ont fait faillite.[49].
Entartage
Victime d'un entartage le 16 juin 2006 à La Rochelle[50], Ségolène Royal a déposé une plainte à « visée éducative » -selon elle- tout en exigeant que lui soient présentées des excuses qu'elle n'obtiendra pas[51]. L'entarteur, qui a expliqué entendre dénoncer le côté « starlette » de sa victime[52], a été condamné le 27 juillet 2006 à 150 euros d'amende avec sursis sans inscription au casier judiciaire. Il a refusé par la suite l'emploi saisonnier que lui proposait l'élue afin qu'« il se rende compte du travail important que réalisent les élus et les services publics », déclarant ne pas avoir de leçon à recevoir de Ségolène Royal, étant déjà employé dans l'animation à la mairie de La Rochelle[53].
Patrimoine
Le patrimoine immobilier de Ségolène Royal est mis en commun avec celui de François Hollande dans une Société civile immobilière « de la sapinière » basée à Paris 7e et au capital de 914 694 euros (6 millions de francs) constituée en avril 1990[54].
Le couple dispose d'un appartement à Boulogne-Billancourt.
2006-11-02 21:49:45
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answer #3
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answered by Anonymous
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