Zola j'accuse
http://abu.cnam.fr/cgi-bin/go?jaccuse3
J'accuse le lieutenant-colonel du Paty de Clam d'avoir été l'ouvrier diabolique de l'erreur judiciaire, en inconscient, je veux le croire, et d'avoir ensuite défendu son oeuvre néfaste, depuis trois ans, par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables.
J'accuse le général Mercier de s'être rendu complice, tout au moins par faiblesse d'esprit, d'une des plus grandes iniquités du siècle.
J'accuse le général Billot d'avoir eu entre les mains les preuves certaines de l'innocence de Dreyfus et de les avoir étouffées, de s'être rendu coupable de ce crime de lèse- humanité et de lèse-justice, dans un but politique et pour sauver l'état-major compromis.
J'accuse le général de Boisdeffre et le général Gonse de s'être rendus complices du même crime, l'un sans doute par passion cléricale, l'autre peut-être par cet esprit de corps qui fait des bureaux de la guerre l'arche sainte, inattaquable.
J'accuse le général de Pellieux et le commandant Ravary d'avoir fait une enquête scélérate, j'entends par là une enquête de la plus monstrueuse partialité, dont nous avons, dans le rapport du second, un impérissable monument de naïve audace.
J'accuse les trois experts en écritures, les sieurs Belhomme, Varinard et Couard, d'avoir fait des rapports mensongers et frauduleux, à moins qu'un examen médical ne les déclare atteints d'une maladie de la vue et du jugement.
J'accuse les bureaux de la guerre d'avoir mené dans la presse, particulièrement dans _L'ةclair_ et dans _L'ةcho de Paris_, une campagne abominable, pour égarer l'opinion et couvrir leur faute.
J'accuse enfin le premier conseil de guerre d'avoir violé le droit, en condamnant un accusé sur une pièce restée secrète, et j'accuse le second conseil de guerre d'avoir couvert cette illégalité, par ordre, en commettant à son tour le crime juridique d'acquitter sciemment un coupable.
2006-11-02 00:14:04
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answer #1
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answered by Pulsar 6
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Rome, l'unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant !
Rome qui t'a vu naître, et que ton coeur adore !
Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore !
Les imprécations de Camille, dans la pièce "Horace", de Pierre Corneille, constitue sans dout le plus bel exemple du genre...
2006-11-02 08:19:33
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answer #2
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answered by FLagrana 5
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L'anaphore :
Elle consiste à répéter les mêmes mots en tête de phrase, ce qui engendre une emphase, une exagération par un procédé d'amplification rythmique.
"Il n'y a pas d'amour qui ne soit à la douleur
Il n'y a pas d'amour dont on en soit meurtri
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri
(Aragon)
Rome, l'unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant !
Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore !
Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore ! (Pierre Corneille)
2006-11-02 08:15:32
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answer #3
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answered by maud P 3
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O rage, O desepoir, O anaphore ennemie,
N'ais-je donc tant vécu que pour tant d'anaphore,
Ne me suis-je blanchi par des anaphores guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant d'anaphore ....
heu, ok je sors
2006-11-02 08:13:03
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answer #4
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answered by Humphrey ♫ ♪ 5
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Le concept d’anaphore
Le mauvais maniement des anaphores 1 est facteur d’entraves à la lecture pour un grand nombre d’élèves (voir le rapport de l’ONL de 2001 La lecture de 8 à 11 ans , http://www.inrp.fr/onl/ressources/publi/lecture_tot.htm).
Il faut donc les préparer très tôt à la maîtrise de ces différentes dénominations. Si le repérage des anaphores est réalisé régulièrement lors de différentes lectures, les élèves seront d’autant plus à l’aise à l’écrit.
Les supports
Pour aborder ces notions on aura recourt aux albums de littérature de jeunesse, car c’est dans ces textes que l’on trouvera le plus d’anaphores et que l’illustration pourra aider les élèves à mieux découvrir les personnages auxquels il est fait référence.
Si l’école n’est pas pourvue d’une BCD, les albums peuvent être empruntés dans la bibliothèque municipale du quartier.
Si les albums de fiction sont souvent plus riches en anaphores, on veillera à faire également ce travail à partir de documentaires.
Quand intervenir ?
Le problème se présente dès l’école maternelle et en début de CP. Là , le travail sera collectif, animé par l’enseignant et la réalisation collective écrite par l’enseignant.
à partir de la fin du cycle 2 (fin de CP et CE1) et au cycle 3, les élèves travailleront de façon personnelle (et quelquefois collective) sur un carnet (ou cahier) appelé par exemple « Les personnages de mes lectures » ou « Qui est je ? Qui est tu ? Qui est elle ? ». Ce travail est directement lié à la conjugaison et à la grammaire : connaissance des pronoms personnels, de façon implicite en cycles 1 et 2 et explicite au cycle 3.
LES SITUATIONS
Multiples sont les façons de familiariser les élèves avec les anaphores. Voici quelques idées de situations.
Qui est « elle » ?
à partir d’une lecture orale de l’enseignant, les élèves recherchent collectivement les différents personnages et la façon de les nommer (par exemple : la petite fille, la fillette, Magali, la blondinette, ma chérie, elle, lui ... la sÅur de Magali, Sarah, la grande, l’aînée, elle, je...).
L’enseignant porte l’attention sur « elle » qui peut désigner l’un ou l’autre des personnages. Il fait rechercher la façon dont on va savoir reconnaître de qui il s’agit (de même avec les autres pronoms personnels sujets ou compléments).
L’enseignant incitera les enfants à créer un fichier ou un cahier collectif ou individuel. Dans ce cahier, les élèves indiqueront le titre du livre, le nom de l’auteur et de l’éditeur ; au moyen de colonnes, ils listeront pour chaque personnage les anaphores correspondantes.
L’illustration sans le texte
à partir des illustrations d’un album, on propose aux enfants d’émettre des hypothèses par rapport aux différents personnages ; on imagine les différentes façons de les nommer. La lecture orale de l’album permettra ensuite de comparer le texte avec les hypothèses émises.
Le cahier individuel
Cette idée peut être proposée en fin du cycle 2 et au cycle 3. à partir de lectures personnelles, chaque enfant est sollicité pour tenir son cahier individuel. Il lui sera proposé ensuite de présenter son cahier aux autres élèves. La comparaison du travail de chacun à partir d’un même livre est riche d’enseignement pour tous les élèves.
De la suite dans les idées
Ce travail sur les anaphores peut être poursuivi à travers une série d’ouvrages ayant toujours pour héros le même personnage. Cela permet aux enfants de percevoir l’évolution dans la présentation de ce personnage.
LE BILAN
Finaliser l’apprentissage
Pour finaliser le travail et vérifier son efficacité par rapport à la compréhension des anaphores, l’enseignant peut proposer aux enfants d’écrire une histoire à partir de leur cahier personnel. « Les personnages de mes lectures » deviendront alors « Les personnages de mes créations ». L’enfant sera amené à créer des personnages et à utiliser différentes anaphores pour les nommer. Il pourra ensuite, lors de l’écriture de l’histoire, se référer à son cahier.
Transférer
L’étape ultime, pour l’enseignant, sera d’élargir la compréhension de l’anaphore à d’autres objets. Il lui faudra montrer que les anaphores ne sont pas seulement utilisées pour les personnages. L’enfant sera alors amené à rechercher par exemple les différentes façons de nommer un lieu (forêt, bois, lieu mystérieux et sombre...) ou un objet (marmite, chaudron, ustensile maléfique...).
2006-11-02 08:12:14
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answer #5
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answered by oslo_67 2
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