Attention, c'est du foot américain. Au canda, le foot que tu connais en france s'appelle le soccer Bien qu'au Canada, le football soit réglementé depuis les années 1860, la Ligue canadienne de football (LCF) voit officiellement le jour en janvier 1958. Auparavant, on la connaissait sous le nom de Canadian Football Council (CFC), association née d'une fusion peu structurée entre la Western Interprovincial Football Union et l'Interprovincial Rugby Football Union. Par l'intermédiaire du CFC, le FOOTBALL professionnel est régi selon ses propres règles, sans ingérence externe.
Pourtant, c'est à cette époque que de subtiles influences américaines commencent à transparaître dans le jeu canadien. La valeur d'un touché passe de cinq à six points et douze Américains participent au match de la coupe Grey, comparé à dix l'année précédente. En 1957, le Council approuve l'harmonisation des désignations anglaises des positions avec celles des États-Unis.
La division de l'Est se compose des RENEGADES D'OTTAWA, des TIGER-CATS D'HAMILTON, des ARGONAUTS DE TORONTO et des ALOUETTES DE MONTREAL; la division de l'Ouest comprend les BLUE BOMBERS DE WINNIPEG, les ROUGHRIDERS DE LA SASKATCHEWAN, les STAMPEDERS DE CALGARY, les ESKIMOS D'EDMONTON et les LIONS DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE.
Jusqu'en 1961, aucun match n'est disputé entre les deux divisions et chacune détermine un gagnant qui participe à la COUPE GREY. Après 1961, la tenue de quelques rencontres entre les divisions suscite l'émergence d'une rivalité Est-Ouest, un facteur qui contribuera de façon significative à l'essor de la LCF. En 1981, les deux divisions s'affrontent 16 fois à l'intérieur d'un calendrier imbriqué et le succès de la Ligue atteint son apogée. Le nombre de matchs passe à 18 par année en 1986. La structure et les performances de la Ligue permettent aux équipes locales de maintenir leur régime de propriété collective à but non lucratif. Traditionnellement, seules les concessions de Toronto, d'Hamilton et de Montréal appartiennent à des intérêts privés. Les profits générés par les entrées et les contrats de télévision avantageux assurent la rentabilité des équipes.
Au début des années 80, l'avenir du football canadien paraît prometteur et la LCF semble avoir atteint des sommets de popularité et de rentabilité. L'assistance aux matchs monte en flèche, les recettes de publicité semblent suivre la même tendance et le match de la coupe Grey a lieu pour la première fois dans un stade couvert, celui de B.C. Place. Mais cette réussite apparente n'est que superficielle. En 1982, l'équipe de Montréal connaît de graves difficultés financières; elle disparaîtra avant le début de la saison de 1987, ce qui oblige les Blue Bombers de Winnipeg à passer à la division de l'Est. Vers la fin des années 1980, l'assistance aux matchs de la coupe Grey est en forte baisse, et les contrats publicitaires solides avec des sociétés comme Carling O'Keefe et les différents réseaux de télévision se font attendre. Il s'ensuit une baisse d'assistance et une diminution des recettes d'entrée et des revenus de télévision qui aura de graves répercussions sur la Ligue et les concessions individuelles. La perte de Montréal intensifie les difficultés financières de la Ligue. L'imposition d'un plafond salarial permet de réduire les dépenses, mais les concessions de Calgary, d'Ottawa et de la Colombie-Britannique nécessitent toutes des investissements privés pour continuer leurs activités. Il ne reste alors que trois équipes de propriété collective, soit à Winnipeg, à Edmonton et en Saskatchewan.
Les concessions privées donnent lieu à un marketing agressif et ultimement à l'admission d'équipes américaines. En effet, en 1993, les Gold Miners de Sacramento font leur entrée dans la LCF, suivi des équipes de Baltimore, de Shreveport et de Las Vegas en 1994. L'américanisation de la Ligue suscite des craintes, surtout chez les joueurs canadiens, et le succès de la concession de Baltimore, qui accède au match de la coupe Grey dès sa première saison, ne fait que les renforcer. La Ligue n'en reste pas moins déterminée à poursuivre l'intégration des équipes américaines. La concession de Sacramento est transférée à San Antonio avant le début de la saison 1995 et on suspend les activités de celle de Las Vegas, qui essuie des échecs sur tous les plans, en attendant de lui trouver un propriétaire. En 1995, la Ligue accorde des concessions à Memphis et à Birmingham, tout en poursuivant sa recherche de villes américaines. Baltimore, l'unique concession à connaître du succès, est celle qui attire le plus grand nombre de spectateurs en 1994 et en 1995. En outre, elle défait les Stampeders de Calgary à la finale de la coupe Grey en 1995. Les quatre autres équipes américaines ne s'en tirent pas aussi bien et disparaissent après la saison 1995. En 1996, après le déménagement des Browns de Cleveland à Baltimore, les Stallions s'installent à Montréal, faisant ainsi renaître les Alouettes. La reprise des activités à Montréal marque le retour de la Ligue à son format original de quatre équipes dans l'Est et cinq équipes dans l'Ouest, Winnipeg passant de nouveau à la division Ouest.
Même si la tentative d'expansion américaine a échoué, des sommes considérables provenant des droits d'expansion sont investies dans la LCF, sommes dont celle-ci a un grand besoin, et les contrats de câblodistribution américains sont renouvelés en 1996. La Ligue passe à travers la saison 1996 et établit un plafond salarial pour faciliter le règlement de ses difficultés financières. Vers la fin des années 1990, l'assistance aux matchs de la LCF est en croissance, les recettes publicitaires augmentent et les taux d'écoute à la télévision sont à la hausse. Néanmoins, en 1996, les Rough Riders d'Ottawa sont dissous, obligeant de nouveau Winnipeg à rallier la division Est.
De l'avis général, la saison 2002 de la LCF est réussie. Les Roughriders d'Ottawa (désormais les Renegades) et les Alouettes de Montréal, revenue sur la scène après une interruption de plusieurs années, retrouve la forme; les Alouettes remporte même la coupe Grey dans un match contre les Eskimos d'Edmonton. Au Québec, le football canadien connaît un regain de popularité important à tous les niveaux : taux d'écoute à la hausse au RDS et à la SRC, une nouvelle convention collective avec l'Association des joueurs qui prévoit l'ajout d'un joueur importé supplémentaire à chaque formation et rehausse le plafond salarial de 160 000 $ par an pour atteindre 2,44 millions de dollars par an pour chacun des clubs.
Malgré ses récents succès, la LCF subit toujours des pressions financières importantes. L'assistance aux matchs a baissé à Vancouver et à Hamilton et la perception positive de la Ligue demeure insuffisante à Toronto, problèmes qui doivent être résolus pour permettre une hausse conséquente des revenus de télévision. Mais, malgré ses difficultés financières passées et son visage changeant, la LCF demeure un élément unique de la culture sportive canadienne. La finale de la coupe Grey a toujours lieu durant les deux dernières semaines de novembre et les prix sont décernés aux joueurs pendant la semaine de célébrations de la coupe Grey. Les bureaux de la Ligue sont situés à Toronto, et le TEMPLE DE LA RENOMMÉE SPORTIVE DE LA LCF à Hamilton. Parmi les commissaires de la Ligue, figurent G. Sydney Halter (1956-1966), Keith Davey (54 jours en 1967), Ted Workman et Allan McEachern (1967-1968), Jake GAUDAUR (1968-1984), Doug Mitchell (1984-1988), Roy McMurtry et Bill Baker (1989), Donald Crump (1990-1992), Larry Smith (1992-1997) et John Tory et Jeff Giles (1997-).
Pour ce qui est du soccer, le fédé se nomme association canadienne de soccer. Et le canada a une équipe nationale (couleurs rouge et blanc) Donc, si tu discutes avec un canadien, choisis le bon mot. Pour lui, foot veut dire foot US. Pour parler du foot, il faut dire soccer (comme chez les ricains)
J'ai passé deux ans au Canada.
2006-10-27 11:54:32
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answer #6
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answered by Anonymous
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