La diffusion d’un reportage tourné dans la bande de Gaza en 2000, où un enfant se faisait tuer, avait contribué à relancer l’Intifada. France 2 a décidé de déposer plusieurs plaintes contre X pour "diffamation publique" suite aux accusations de "mise en scène" d’un reportage réalisé le 30 septembre 2000 dans la bande de Gaza où l’on voyait un jeune Palestinien, Mohamed Al Dura, se faire tuer par balles et son père Jamal gravement blesser lors d’un échange de tirs croisés entre l’armée israélienne et des combattants palestiniens.
Ces images tournées par le cameraman palestinien Talal Abou Rahmeh et commentées par Charles Enderlin, le correspondant de France 2 à Jérusalem, avaient fait le tour du monde. Elles montraient le père et l’enfant serrés l’un contre l’autre, essayant de s’abriter des balles derrière un bidon avant que le gamin ne meure aux pieds de son père. La diffusion de ce reportage en France avait provoqué, à l’époque, de violentes réactions d’une partie de la communauté juive contre France 2, accusée de faire de "la propagande palestinienne". La diffusion de ces images avait contribué au déclenchement de la nouvelle Intifada dans les territoires palestiniens.
Jeudi 18 novembre, lors d’un point de presse au siège de France Télévisions, Arlette Chabot, directrice déléguée à l’information de France 2, a répondu à ces accusations de "mise en scène" lancées depuis plusieurs semaines sur le site Internet de l’agence Metula News Agency (Mena), dont le siège est situé dans une petite localité au nord d’Israël. Ce site militant a pour ambition de proposer une information "plus équilibrée et objective" sur la situation au Proche-Orient. Il y a quelques années, la Mena avait rebaptisé l’Agence France Presse (AFP) en Agence France Palestine.
En janvier 2003, un livre avait aussi été publié en France par Gérard Huber sous le titre Contre-expertise d’une mise en scène, accusant déjà France 2 d’avoir manipulé les faits. M. Huber fait partie d’un "collectif" qui, le 2 octobre 2002, a remis le "prix Goebbels de la désinformation" à M. Enderlin, devant le siège de France 2. Et la semaine dernière, le député Roland Blum (UMP, Bouches-du-Rhône) a interpellé le gouvernement sur cette affaire.
"Depuis six mois, on essaye de lancer une rumeur selon laquelle France 2 s’est prêtée à une manipulation, que le garçon n’est pas mort, que son père n’a pas été blessé et que tout ceci a été une mise en scène complaisamment filmée par France 2,a déclaré Mme Chabot. La chaîne n’accepte pas que le professionnalisme et l’impartialité de ses journalistes soient mis en cause et porte plainte pour mettre fin à cette campagne de diffamation."
Pour prouver la bonne foi de M. Enderlin et de son cameraman, Mme Chabot a projeté leur reportage tel qu’il avait été diffusé sur la chaîne ainsi qu’un autre reportage tourné au même moment, mais sous un autre angle, par l’agence Reuters. Les deux séquences prouvent qu’une "mise en scène" est hautement improbable. En outre, pour répondre aux accusations selon lesquelles Jamal Al Dura n’aurait jamais été blessé, un autre reportage de la télévision jordanienne, tourné le 1er octobre 2000 à l’hôpital militaire Al Hussein à Amman, montre le prince Abdallah rendant visite au père du jeune Mohamed, transporté en Jordanie pour y subir plusieurs opérations.
Enfin, France 2 a demandé il y a un mois au cameraman Talal Abou Rahmeh d’aller interviewer Jamal Al Dura à Gaza, où il vit toujours. Montrant sa carte d’identité pour bien se faire identifier, l’homme a accepté de se déshabiller devant la caméra pour montrer que ses cicatrices correspondaient bien à ses blessures filmées sur son lit d’hôpital. Concernant le petit Mohamed, France 2 a par ailleurs effectué une comparaison entre les photos de l’enfant prises à la morgue avec ses blessures au visage et les arrêts sur image de son visage lors de la fusillade. "Il s’agit bien du même enfant et nous sommes prêts à livrer ses photos pour une expertise officielle", a souligné Mme Chabot.
Déjà en 2002, une enquête de la journaliste allemande Esther Shapira diffusée sur la chaîne d’outre-Rhin ARD avait émis des doutes sur cette fusillade et mis en cause les Palestiniens. Or la commission d’enquête mise en place par Tsahal n’a pu déterminer si la mort du petit Mohamed avait été causée par des tirs israéliens ou palestiniens.
En France, c’est Luc Rosenzweig, ex-journaliste du Monde et aujourd’hui collaborateur occasionnel de la Mena, qui est à l’origine d’une contre-enquête réalisée il y a quelques mois à Gaza et en Israël. "J’ai des convictions et je suis tout à fait favorable à ce que produit cette agence", a-t-il déclaré au Monde. Selon lui, plusieurs "faits troublants"viennent étayer l’hypothèse de la mise en scène lors de la fusillade à Gaza. "Talal, le cameraman, dit avoir filmé la scène pendant vingt-sept minutes et M. Enderlin, qui n’était pas sur place, a déclaré publiquement, notamment dans Télérama, avoir lui-même coupé les scènes trop insoutenables comme l’agonie du petit Mohamed, indique M. Rosenzweig. Or France 2, qui a diffusé seulement quelques minutes de la scène, n’a jamais voulu montrer les rushes du reportage."
"Par ailleurs, ajoute-t-il, dans son commentaire, Charles Enderlin affirme sans preuves que les balles venaient du côté israélien et explique que la fusillade s’est déroulée à 15 heures alors que les médecins de l’hôpital de Gaza se rappellent que le corps de l’enfant est arrivé entre 11 et 13 heures. Cela fait beaucoup de mensonges."
"Enfin, poursuit M. Rosenzweig, il demeure des doutes pour savoir si le corps de l’enfant enterré est bien celui de Mohamed et si les blessures du père sont bien réelles. Selon mes sources, le père qui a toujours refusé de me rencontrer, était un dealer. Il avait déjà été blessé à la main lors d’une bagarre."
Il y a trois mois, M. Rosenzweig a présenté sa contre-enquête à Denis Jeambar, le directeur de la rédaction de L’Express, pour une éventuelle publication, ainsi qu’à Daniel Leconte, producteur indépendant de télévision qui souhaitait en faire un document d’investigation. Tous deux ont accepté de le suivre et de l’accompagner dans son enquête à condition que le secret soit bien gardé. Or en octobre, une dépêche de l’agence La Mena révélait le travail de M. Rosenzweig. Alertée par cet article, Mme Chabot a rencontré à deux reprises MM. Jeambar et Leconte pour leur montrer les preuves de la bonne foi de France 2. Pas tout à fait convaincus mais ne souhaitant pas porter des accusations sans preuves formelles, MM. Jeambar et Leconte ont préféré renoncer à poursuivre leur collaboration avec M. Rosenzweig.
Sollicité par Le Monde, M. Jeambar n’a pas donné suite et, de son côté, M. Leconte n’a pas souhaité faire de déclarations sur cette affaire.
2006-10-19 15:43:05
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answer #2
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answered by ☰NIBBLER☰ 6
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moi j'ai vu les articles de la mena qui remettent en cause la mort du petit mohamed !
c'est troublant , il y a pleins de choses qui ne collent pas ,je me pose des questions !
et si en plus tu te dis que les palestiniens organisent de faux enterrements (on se demande pourquoi ,il y a deja tellement de morts véridiques !) qu'ils filment ............
personnellement a la lueur des explications de l'agence mena , je pense que mohamed n'est pas mort et que c'est inventé , maintenant je n'oublie pas que de nombreux enfants palestiniens sont morts tués entre des échanges entre les terrorristes palestiniens et israeliens , je ne le nie pas et je trouve cela horrible car ce sont d'innocentes victimes réelles elles !
je n'oublie pas non plus les enfants israeliens assassinés par les terrorristes palestiniens
que la paix vienne le plus vite possible !
tout ce qu'on peut dire c'est que de nombreux enfants palestiniens et israeliens sont morts réellement sans qu'on les filment !
pourquoi le petit mohamed compte plus que les autres !?
2006-10-19 15:53:36
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answer #4
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answered by margot à quitté question reponse 5
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