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17 réponses

DE tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves... Ce brevet de courage décerné par César venge les Belges des humiliations qui leur sont souvent infligées. Hélas, voilà que « les Grands Mythes de l’histoire de Belgique, de Flandre et de Wallonie » (1), ouvrage publié sous la direction d’Anne Morelli, chargée de cours à l’université libre de Bruxelles, vient refroidir cette orgueilleuse ferveur patriotique. Certes, César a bien parlé de « bravoure », mais l’explique par le caractère « barbare » de ces peuplades les plus éloignées de la civilisation. Les Belges pourraient se consoler en se rejetant, quelques siècles plus tard, sur l’exemple prestigieux donné par Godefroi de Bouillon, le « roi de Jérusalem », lequel en fait ne le fut pas, devant se contenter d’être l’avoué du Saint-Sépulcre. Ce qui n’eût pas été déshonorant s’il ne s’avérait que ce « chevalier-pèlerin » n’était, comme l’indique Isabelle Wanson, qu’un « seigneur rapace, sans vergogne et volontiers violent ». En s’en prenant au « héros national », l’historienne atteint deux mythes à la fois. Celui de Godefroi de Bouillon, « hercule chrétien » au pied d’argile et celui d’Henri Pirenne, le grand historien du début du siècle, qui appelait le souvenir du « roi de Jérusalem » pour soutenir l’idée, qui court tout au long de son oeuvre, d’une « nation belge » faite de romanité et de germanité.

Les historiens regroupés par Anne Morelli se révèlent être des iconoclastes. Hélène Wallenborn se plaît à rappeler que Pierre l’Ermite, prédicateur de la première croisade, ne fut pas ce « Belge » que certains présentèrent comme tel. Il serait né à Amiens ou peut-être en Picardie. Quant à celui qui repose dans la collégiale de Huy, rien n’est moins sûr qu’il s’agisse du célèbre prédicateur barbu, brandissant la croix, et ralliant les foules aux cris de « Dieu le veut ».

Tout serait à citer, mais enjambons les siècles. L’historien reconnu qu’est Jean Stengers montre qu’en 1830, date de la Révolution belge, existait un vrai sentiment national. Ce ne fut qu’au début du XXe siècle qu’on le mit en doute. Les Wallons, avec le recul, s’attribuèrent tout le mérite du renversement du régime hollandais. Ce qui permit aux adeptes du nationalisme flamand de dénoncer cette « révolution wallonne », borne de deuil pour la Flandre et la langue flamande.

Lors de la Grande Guerre et après naquit un autre mythe, celui d’une Belgique unie, patriote, groupée autour d’Albert Ier, le « Roi-Chevalier ». La contribution de Marie-Rose Thielemans, risque de bouleverser bien des données tenues pour acquises. Albert Ier se révèle anglophile et francophobe. Il cherche, en outre, à ménager l’Allemagne et s’efforcera de réaliser avec elle une paix séparée. Ses « Carnets » témoignent d’un « antisémitisme primaire » qu’accompagne un sentiment ardemment « sioniste ». Lui, qui se voit souvent associé à la mémoire de cette autre figure de vitrail que fut le cardinal Mercier, ne s’accordait pas toujours avec lui. Ainsi, marqua-t-il ses distances quand le cardinal fut reçu triomphalement à Rome pour y être fêté « par tous les partisans de l’entrée en guerre de l’Italie aux côtés des Alliés ». Autant de précisions, voire de révélations, qui présentent le caractère et la politique du « Roi-Chevalier », sous un jour où les ombres le disputent aux lumières.

Demeure enfin, presque en guise d’épilogue, ce chapitre dû à la plume de Joël Kottek, et consacré à « Tintin, un mythe belge de remplacement ». L’auteur, sévère pour Hergé, dont il épingle les dérives droitières et antisémites, retrouve pourtant de l’indulgence en parlant de « l’image mythique d’une Belgique heureuse, ni flamande ni wallonne, redécouverte à chaque lecture non sans plaisir ».

Allons, si après lecture des « Grands Mythes de l’histoire de Belgique, de Flandre et de Wallonie », les Belges ont « perdu » Godefroi de Bouillon, Pierre l’Ermite et le Roi-Chevalier, ils leur restent quand même Tintin, dont Charles de Gaulle disait qu’il était son seul « rival ».



(1) « Les Grands Mythes de l’histoire de Belgique, de Flandre et de Wallonie », sous la direction d’Anne Morelli. Editions Vie ouvrière, rue d’Anderlecht 4 - 1.000 Bruxelles. 312 pages.

2006-10-15 21:24:32 · answer #1 · answered by Phil Hip 5 · 1 0

Que les français soient des veaux en grande majorité, ça ne replace pas, c'est pas nouveau. Les FAI vont répercuter le prix de leurs prestations sur les clientele : ils vont râler mais ça va se tasser. L'électricité va augmenter alors qu'il s'agit d'une grosse magouille gouvernementale : EDF rachète cher le kW/h d'énergie solaire et le revend moins cher : EDF perd de l'argent, il le répercute sur les particulier, et hop, une petite augmentation de 4 factors ! "Y en a marre ! Ils exagèrent !" Mais ils paieront quand même... jusqu'à l. a. prochaine augmentation, pourquoi se gêner... Ils soutiennent les grèves, mais râlent qu'ils n'ont plus d'essence. Il faudrait en fait des grèves, mais qui ne gênent personne selon eux. C'est pas étonnant que les politiques parviennent à faire passer des lois les plus injustes, et l. a. contre-réforme des retraites en est un exemple. Leur inculture et leur individualisme les conduiront au sommet même de leur bêtise, à savoir l. a. retraite par capitalisation. l. a. solidarité existe jusqu'à une limite bien faible, vehicle le "moi d'abord, les autres après", même dans les manifestations, on le constate. C'est bien beau de ne pas soutenir l. a. contre-réforme, elle doit se manifester dans les actes. Si 70 % de l. a. inhabitants est contre, qu'il le montre en allant dans l. a. rue ! Ne rien faire et juste gueuler, c'est cautionner. Se bouger et prendre des tasks en commun, c'est le début de l'engagement et l'histoire a prouvé que l'on peut aller au bout. Il est quand même basic de ne pas accorder crédit aux propos dans les médias mais voilà, beaucoup pensent encore que les médias est l. a. fabrique de leur pensée. On peut s'estimer heureux que les politiques n'aient pas demandé sixty 5 ans au lieu de sixty two ans. Le wrestle n'est pas terminé, mais l. a. remise en reason, devra d'abord venir de nombreux français et d'avoir un peu plus de connaissance, de lifestyle et de mordant aussi. vehicle si l'on veut avoir une société telle que nous voudrions l. a. concevoir, ça ne tombe pas des pommiers, ça vient des tripes et d'un esprit d'équipe.

2016-12-16 08:25:23 · answer #2 · answered by ? 4 · 0 0

a part faire des moules frite je ne voie pas la bravoure dans le cornet peut être

2006-10-19 03:45:43 · answer #3 · answered by djak 5 · 0 0

Jules césar

2006-10-18 11:18:54 · answer #4 · answered by jmnil 2 · 0 0

Jules César, d'après Gossiny

2006-10-15 22:14:23 · answer #5 · answered by cami80 4 · 0 0

César parlait de belges et de suisses à son époque???
Car la suisse n'existait pas encore, c'était les helvètes qui se trouvaient à cet endroit là (que césar à massacrer pour les empêcher de se rendre sur la côte atlantique), et je ne suis pas sûr qu'un peuple belge existait aussi,la Belgique en tout cas n'existait pas

2006-10-15 21:28:50 · answer #6 · answered by M4rco3000 6 · 0 0

C'est César bien entendu dans son ouvrage : La guerre des Gaules (c'est la premiere phrase) et apres il dit que les suisses sont en 2eme position (une histoire de pont qu'ils auraient détruit pour ne pas se faire envahir)...

2006-10-15 21:27:55 · answer #7 · answered by El_Marsoin 2 · 0 0

C'est Uderzo dans "Asterix chez les Belges"

2006-10-15 21:23:52 · answer #8 · answered by ? 6 · 0 0

un suisse

2006-10-15 21:23:01 · answer #9 · answered by Anonymous · 0 0

quelqu'un qui voulait acheter de la bière belge pas trop cher.

2006-10-15 21:17:55 · answer #10 · answered by oursbrun_1950 7 · 1 1

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