Salut,
Émile Zola à écrit cette lettre ouverte au Président de la République (Félix Faure) le 13 janvier 1898. L'Affaire Dreyfus, un soldat répondant au nom de Dreyfus, est arrêté le le 15 octobre 1894 pour haute trahison et espionnage. En tout cas toute la population de l'époque est Dreyfusarde ou pas. Émile Zola écrit donc une lettre ouverte au Président de la République (Félix Faure) dénonçant les méthodes peu orthodoxes des miliaires, visant à lui faire avouer ce qu'il n'avait pas commis. En attendant ce pauvre Dreyfus aura été envoyé au bagne, dégradé, et privé de sa famille. Celui-ci ne retrouvera sa famille que pour les fêtes de Noël 1906.
Enfin, il me semble que les informations que informations que j'ai sont correctes.
Bon courage et qui ait peut-être à une prochaine fois.
HaydeeLee
2006-10-17 13:06:22
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answer #4
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answered by HaydeeLee 5
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J'accuse
Le 13 janvier 1898, Ãmile Zola publie une lettre ouverte au président de la République dans L'Aurore sous le titre «J'accuse».
Zola engage sa réputation et sa liberté
Dans ce texte virulent qui occupe la première page du quotidien, le célèbre écrivain dénonce les manigances qui entourent le procès du capitaine Alfred Dreyfus, accusé à tort d'espionnage, et l'acquittement par le conseil de guerre, trois jours plus tôt, du capitaine Esterhazy, le vrai coupable.
Ce faisant, Zola, riche et comblé d'honneurs, prend sciemment le risque de se faire arrêter et condamner pour diffamation publique.
Il reçoit le soutien empressé de Georges Clemenceau, qui tient une chronique dans ce quotidien depuis que le scandale de Panama l'a exclu de la vie parlementaire.
Sincèrement indigné, le «tombeur de ministères» saisit l'occasion de faire sa rentrée politique en s'en prenant selon son habitude au gouvernement en place.
Le 23 février 1898, Ãmile Zola est traduit en cour d'assises et condamné à un an de prison. Mais l'affaire prend de l'ampleur et met l'opinion publique en ébullition.Chacun, dans le pays, prend parti.
Des écrivains comme Anatole France s'engagent vigoureusement aux côtés de Zola et Dreyfus. D'autres, comme Maurice Barrès, prennent la tête d'une croisade patriotique et, hélas, antisémite. Des israélites ou juifs sont pris à parti, des synagogues attaquées en métropole comme en Algérie, où les pogroms font de nombreuses victimes.
La vérité éclate au grand jour
En août, coup de théâtre ! Le colonel Henry, qui a décrypté le bordereau à l'origine de l'Affaire, met au jour un nouveau document, le billet «Alexandrine», qui aurait été adressé par l'attaché Panizzardi à son collègue Schwarzkoppen et accable Dreyfus. Mais un examen minutieux révèle des anomalies, notamment deux teintes différentes dans les quadrillés du billet qui attestent qu'il s'agit de deux lettres distinctes.
Le 30 août, le colonel Henry est convoqué par le ministre de la guerre, Godefroy Cavaignac, auquel il avoue avoir «arrangé les choses». Emprisonné au Mont-Valérien, le faussaire se suicide le lendemain dans sa cellule... grâce à la bienveillance de ses gardiens qui, contrairement aux usages, lui ont laissé de quoi se tuer (un rasoir).
Devant le scandale, le ministre est contraint à la démission et son remplaçant, Dupuy, consent à la révision du procès de Dreyfus qui rentre enfin du bagne.
Un procès houleux se tient à Rennes. Le 9 septembre 1899, Dreyfus est à nouveau condamné pour haute trahison, mais seulement à dix ans de réclusion en raison de «circonstances atténuantes» ( !).
Le président de la République grâcie aussitôt Dreyfus mais ses défenseurs réclament un acquittement complet.
Vers l'apaisement
Georges Clemenceau, chef du mouvement radical, à l'extrême-gauche de l'échiquier politique, a été remis en selle par l'Affaire. Il en profite pour fonder le premier parti politique français, le parti républicain radical, au congrès de Paris des 21-23 juin 1901 (auparavant, les élus se regroupaient par affinités mais ne s'appuyaient sur aucune structure solide).
L'émotion provoquée par l'Affaire concourt à la formation d'un bloc républicain et relance le principe d'une laïcisation complète de l'Ãtat, en latence depuis l'époque de Jules Ferry, vingt ans plus tôt. C'est ainsi que la loi de séparation des Ãglises et de l'Ãtat est enfin votée après d'ardents débats le 5 décembre 1905.
Enfin, le 12 juillet 1906, sous le gouvernement de Georges Clemenceau, l'Affaire trouve son épilogue avec un arrêt de la Cour de Cassation qui casse le jugement du 9 septembre 1899. Dreyfus est définitivement innocenté. à titre de réparation, ce héros malgré lui est réintégré dans l'armée avec le grade de chef d'escadron.
Quant à Picquart, que Clemenceau considère comme le véritable héros de l'Affaire car il a risqué sa carrière au nom de la justice et de l'honneur, il est nommé au grade de général et devient tout bonnement ministre de la Guerre dans le gouvernement du «Tigre» (surnom de Clemenceau).
L'Affaire sera close avec le transfert des cendres de Zola au Panthéon le 4 juin 1908. à cette occasion, il se trouvera un illuminé pour tirer sur Dreyfus et le blesser au bras.
Dreyfus et l'antisémitisme
Dès la parution de J'accuse (1898), la bourgeoisie parisienne s'est divisée très violemment en deux camps.
– D'un côté, les dreyfusards, qui dénoncent l'injustice faite à Dreyfus et l'acquittement inique d'Esterhazy. Ils placent la justice et les droits de l'homme au-dessus de l'honneur militaire et de la raison d'Ãtat. Ils réactivent pour les besoins de leur cause une association moribonde, la Ligue française des droits de l'Homme et du Citoyen (la Ligue se montrera moins vigilante dans les années 30 en fermant les yeux sur les crimes du communisme).
Parmi les dreyfusards, on trouve non seulement des hommes politiques mais aussi des écrivains de renom. C'est le moment où l'on commence de parler des «intellectuels», non sans une nuance de mépris. Ces intellectuels apparaissent bientôt comme les lointains héritiers des «philosophes» du XVIIIe siècle.
– Dans le camp d'en face figurent les antidreyfusards. Ils considèrent qu'il vaut mieux condamner un innocent plutôt que d'admettre que la justice militaire ait pu se tromper. à une époque où chacun, à droite comme à gauche, ne rêve que de revanche sur l'Allemagne et de «guerre régénératrice», tout affaiblissement de l'Armée fait figure à leurs yeux de haute trahison.
Le courant antidreyfusard réunit les antisémites, nombreux et très actifs à cette époque dans la gauche sociale qui dénonce la «ploutocratie juive» ainsi que dans la mouvance catholique.
Malgré les appels à la modération du pape Léon XIII, beaucoup de catholiques français se déchaînent contre Dreyfus et les juifs à l'appel des puissants journaux de la congrégation des Assomptionnistes, parmi lesquels le quotidien La Croix. Leur hargne accroît l'anticléricalisme des républicains... Le moment se rapproche où ces derniers feront voter la loi de séparation des Ãglises et de l'Ãtat.
La droite traditionnelle, qui s'est détournée du monarchisme pacifique et débonnaire et s'est convertie au nationalisme revanchard et à l'antisémitisme (*), participe aussi à la curée. Le journaliste Ãdouard Drumont illustre cette reconversion avec son ouvrage célèbre : La France juive (1886) dans lequel il développe, bien avant Hitler, le mythe de la supériorité des prétendus Aryens sur les autres races.
Le scandale de Panama et l'affaire Dreyfus renforcent le courant antisémite qui fait bientôt école outre-Rhin, en Allemagne.
2006-10-16 12:23:05
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answer #5
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answered by carol1801 2
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