La République des Philippines est une nation constituée d'un archipel de 7 107 îles se situant à l'ouest de l'océan Pacifique à environ 100 kilomètres au sud-est du continent asiatique. C'est le seul pays à dominante catholique en Asie et l'un des plus occidentalisés. L'Espagne et les États-Unis, qui ont tous deux colonisé le pays, ont chacun eu une grosse influence sur la culture philippine qui est un mélange unique d'Orient et d'Occident.
L'archipel philippin se situe entre 116° 40' et 126° 34' de longitude est, 4° 40' et 21° 10' de latitude nord. Il est bordé à l'est par la mer des Philippines, à l'ouest par la mer de Chine, et au sud par la mer de Célèbes. Au sud se trouvent l'île de Célèbes et l'archipel des Moluques, qui appartiennent à l'Indonésie, au sud-ouest l'île de Bornéo, partagée entre la Malaysia et l'Indonésie, au nord Taiwan et à 500 km à l'est les îles Palaos.
Sommaire [masquer]
1 Histoire
2 Politique
2.1 Politique intérieure
2.2 Relations internationales
3 Subdivisions
3.1 Régions
4 Géographie
5 Économie
6 Démographie
7 Langues
8 Culture
9 Divers
10 Voir aussi
10.1 Liens externes
Histoire [modifier]
Wikinews propose des actualités concernant « Attentat à la bombe aux Philippines : 12 morts ».Article détaillé : Histoire des Philippines.
Un document pourrait renverser les théories admises pour l'histoire des Philippines. Il s'agit d'une plaque de cuivre découverte en 1989 dans la baie de Laguna près de Manille, et qu'on a baptisée "Laguna copperplate". Ecrite dans un alphabet similaire à celle des inscriptions javanaises de la même époque, dans un mélange de sanscrit, de vieux-javanais, de vieux-malais et de vieux-tagalog, elle porte la date de 822 de l'ère Saka, soit 900 après J.-C.
L'archipel de Sulu dans le sud des Philippines se trouve sur une route maritime qui va de la Chine aux Moluques. Le commerce avec les marchands chinois fait sa prospérité. Le royaume de Sulu est sans doute fondé à la fin du XIVe siècle.
Ferdinand Magellan (Fernão Magalhaes), explorateur portugais voyageant pour le compte de l'Espagne, est le premier Européen à arriver aux Philippines, le 16 mars 1521. Les îles ont été nommées ainsi en l'honneur de l'Infant d'Espagne, le futur Philippe II d'Espagne, par Lopez de Villalobos peu après leur découverte. L'archipel est entré dans l'Empire colonial espagnol à partir de 1565.
En 1578, l'Espagne lance une expédition contre le sultanat de Sulu. Sulu réplique en pillant les villes côtières des Visayas et Luzon, contrôlées par les Espagnols. Le gouvernement colonial envoie au moins cinq expéditions punitives contre Sulu. En 1638, il occupe la capitale, Jolo, et y laisse une garnison. En 1646, cette garnison est rappelée à Manille et Sulu est abandonnée.
En 1611 (soit moins d'un siècle après le débarquement de Magellan), la première université du pays, mais aussi d'Asie, est fondée : c'est Santo Tomas, qui demeure l'une des grandes références manilènes actuelles.
À défaut de disposer d'or et d'épices, le pays a été considéré comme une tête de pont pour l'évangélisation de la Chine et du Japon. Le premier saint philippin, Lorenzo Ruiz, est d'ailleurs un Indio emmené avec lui par saint François-Xavier. Si l'objectif religieux a échoué suite au repli chinois et japonais face au prosélytisme catholique, l'Eglise a été rapidement investie aux Philippines, par les monarques espagnols, de pouvoirs étendus (justice, ordre public, collecte des impôts). C'est ce que les historiens philippins évoquent par le vocable de friocracy - le règne des frères (au sens des ordres religieux).
De fait, jusqu'au début du XIXe siècle, l'autorité officielle dans l'archipel a été exercée depuis le lointain Mexique, où résidait le vice-roi chargé des Philippines. Eloignement de Mexico, éloignement de Madrid : l'influence de l'Église n'en a été que plus forte, avec un certain nombre de conséquences encore visibles aujourd'hui : un chapelet d'édifices religieux uniques en Asie (et dans le monde, si l'on songe à l'architecture typique des églises philippines) ; une économie dominée par l'importance de la propriété immobilière (lorsque les ordres se sont séparés de leurs biens après l'indépendance de 1898, ils les ont vendus à quelques grandes familles blanches ou métisses toujours puissantes) ; une culture à la fois relativement non-violente et conservatrice sur le plan du contrôle des naissances, notamment. Le professeur Teodoro A. Agoncillo, auteur d'une "History of the Filipino people" (8ème éd 1990) parle à ce sujet d'un phénomène d' "amalgamation of Church and State". Une description de la main-mise des pouvoirs religieux est finement analysée dans les romans de José Rizal (1861-1896).
Dans les années 1840, l'intérêt des puissances coloniales pour Sulu s'accroît. Le gouvernement colonial espagnol occupe de nouveau Jolo en 1851. Le sultanat s'étendait sur l'archipel de Sulu et la côte nord-est de Bornéo (soit l'est de l'actuel Sabah en Malaisie). En 1877, le sultan, qui s'était réfugié sur une autre île, donne ses possessions de Bornéo en bail à la British North Borneo Chartered Company. Après une longue résistance, Sulu accepte de devenir vassal de l'Espagne en 1878. L'Espagne évacue Sulu en 1899.
À la fin du XIXe siècle s'est développé un mouvement de libération, dont l'un des personnages clés fut le poète et écrivain José Rizal. Chirurgien ophtalmologiste formé en Europe, il nourrit son projet révolutionnaire d'une conception inspirée par ses lectures de don Quichotte. Surnommé le Don Quichotte des Philippines, il est exécuté par les autorités espagnoles en 1896. Il devient aussitôt un martyr national, ce qui renforce la résistance au régime colonial.
Les États-Unis encouragent le mouvement d'indépendance et se décident à intervenir militairement aux Philippines à l'appel d' Aguinaldo (guerre hispano-américaine). Le 10 décembre 1898, le traité de Paris met fin au conflit. L'Espagne cependant n'accorde pas l'indépendance aux Philippines mais les vend aux États-Unis pour quelques millions de dollars. La colonisation dès lors se poursuit sous le joug d'un nouveau maître. C'est pourquoi, dès le 4 février 1899, une nouvelle guerre oppose les indépendantistes philippins aux États-Unis (guerre philippino-américaine). Commence une période intensive de déshispanisation au profit d'une anglicisation de la culture. En 1935, les États-Unis accordent aux Philippines un statut de semi-autonomie destiné à accompagner le pays vers son indépendance. À partir de cette date, un président élu les représente au niveau international. Le premier est Quezon, qui a donné son nom à l'une des villes de la banlieue de Manille.
En 1937, sur proposition du National Laguage Institute, le président Quezon fait du tagalog, le dialecte parlé autour de la capitale et de la rivière Pasig, la langue nationale. On note à ce sujet que cinquante ans plus tard, la Constitution de 1987 (article XIV, section 6) précise que la langue nationale est le philippin, notion plus large que le tagalog. L'anglais a néanmoins sa place : "for purposes of communication and instruction, the official languages [à distinguer donc du national language] are Filipino and English" (article XIV, section 7).
En 1942, le pays passe sous occupation japonaise, les mouvements de résistance sont très actifs et la répression japonaise, féroce. Le général Douglas Mac Arthur, qui ne réussit pas repousser l'invasion initiale prend sa revanche en 1944/1945 et libére l'archipel. Le pays obtient son indépendance le 4 juillet 1946.
À l'issue de la guerre, les Philippines sont le pays le plus développé d'Asie. Par la suite, le développement prend du retard à cause d'une faible croissance économique, d'une démographie galopante et d'un fort taux de corruption. Actuellement, la croissance y est modérée par rapport aux pays voisins du Sud-Est asiatique, essentiellement portée par les contributions d'une importante population de travailleurs émigrés, les OFW - Oversea Foreign Workers (souvent installés à Hong-Kong, à Singapour, dans les pays du Golfe arabo-persique, mais aussi aux États-Unis et en Europe, notamment en Italie) - ainsi que par les investissements directs étrangers. Ces investissements ont lieu dans les secteurs des technologies de l'information et de la communication (NTIC) mais aussi dans les secteurs qui demandent une main-d'œuvre à faible coût.
Le sud du pays, en particulier l'île de Mindanao, connaît une crise politique due à des mouvements séparatistes musulmans comme Abu Sayyaf et le Front Moro de libération islamique, s'opposant depuis les années 1970 au pouvoir de Manille, très proche de l'Église catholique.
2006-10-15 18:50:30
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