LA VRAIE SIGNIFICATION DE NOEL
Réf: Es 7,14; Es 9,5; Mat 1,18-25; Mat 2,1-12; Luc 1,26-38; Luc 2,1-20.
1. César Auguste, ordonne un recensement de toute la terre. Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville. Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée, dans la ville de David, appelée Bethléhem, parce qu'il était de la maison et de la famille de David, afin de se faire inscrire avec Marie, sa fiancée, qui était enceinte. Pendant qu'ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva. (Luc 2:1-6).
- Un Dieu de miracle: la vierge fut enceinte par la vertu du Saint-Esprit. Lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme. (Ga 4,4). Si la religion pouvait nous sauver, Christ ne serait pas venu. Jésus n'avait pas de père humain, la puissance du Saint-Esprit le conçu dans le sein de Marie (Luc 1,35). Car rien n'est impossible à Dieu (Luc 1,37).
Médisance, atteinte à la réputation mais cela devait s'accomplir (Es 7,14) afin que le miracle de Dieu annoncé par Gabriel soit confirmé (Luc 1,30-31). L'action du Saint-Esprit sanctifia la nature humaine de Christ dès sa conception, et la préserva ainsi de la souillure du péché qui empoisonne tout autre être humain. C'est un mystère car nous savons que depuis nos premiers parents le péché se transmet par l'hérédité de parents à enfants. Christ était tout à fait homme et hormis le péché, il devint comme l'un d'entre nous afin "d'être rendu semblable en toutes choses à ses frères" (Hé 2,14-17).
Jésus n'avait donc aucune ressemblance avec Joseph ni avec Marie qui n'a été que la mère porteuse, ils n'ont été que ses parents adoptifs par lesquels Dieu a amené son Fils sur la terre. Génèse 3, 15 prévoyait que la postérité de la femme devait écraser la tête du serpent. Christ devait donc venir sur la terre par une femme et vaincre Satan en le dépouillant de ses pouvoirs (Col 2,15).
2. Et elle enfanta son fils premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie (Luc 2:7).
- un Dieu d'humilité, Il accepte la place que l'homme lui donne: pas de place pour Dieu dans ce monde. Les voyageurs fortunés envahissaient les meilleurs lieux pour s'abriter. Le recensement produisait beaucoup d'activités et les gens étaient trop occupés à leurs affaires et pour leur propre confort. Dans le monde entier, les hommes fêtent Noël aujourd'hui comme les païens car le diable les a trompé et ils pensent que c'est la voie de Dieu au travers de la religion. En effet, Noël est devenu une fête commerciale où tout le monde est occupé dans les achats et la vente, les rencontres pour s'amuser, rire, manger et boire de sorte que Jésus n'est pas présent dans leur vie, "il n'y a pas de place pour Lui" dans leur coeur car Mamon a pris toute la place. Le "Père Noël" (très gros, en rouge et blanc avec ses faux rires pour attirer toute L'attention des enfants) et les multiples cadeaux qui sont offerts en sont des exemples flagrants de l'oeuvre du diable car ils prennent la première place et captivent toute l'attention des personnes et même des chrétiens. Le diable se déguise en ange de lumière et se place devant Jésus par la publicité et le commerce que cette "fête" engendre. Dans l'abondance l'homme est devenu ingrat et indépendant de Dieu (Ec 10,19). Comme Jésus a toujours dérangé là où il y a le péché (égoïsme, cupidité, immoralité, abus du manger et boire, etc.), là les coeurs sont dévoilés, ils se sentent coupables et ils doivent se repentir. Comme Jésus a été mis à la dernière place (l'étable), l'homme ne trouve de la place pour Dieu que s'il se trouve en difficulté et sans issue ou parfois dans les derniers jours de sa vie. Malheureusement, Dieu doit prendre les restes alors que Jésus a dit de le mettre en première place dans notre vie (Mat 6,33). Dieu ne demandait qu'une chambre pour être au milieu (la place qui lui revient) de ceux qu'Il aime, pour se faire connaître à eux, faire partie de leur vie afin qu'ils comprennent qu'Il venait pour les sauver. Comme Dieu est humble il se révéla aux humbles, aux simples de coeur, à ceux qui pouvaient croire en lui, à ceux qui prendraient le temps de l'écouter et de le reconnaître comme Dieu. A ceux-là, la lumière a éclairé leur coeur, ils ont vu la gloire de Dieu. Il s'est aussi révélé à des grands de ce monde (les mages Mat 2,1-16) qui avaient un coeur qui cherchait Dieu. La lumière qui a resplendit est celle attendue par les hommes; c'est cette lumière qui est née dans nos coeurs et "était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme" (Jn 1,9).
3. Mais l'ange leur dit: Ne craignez point; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d'une grande joie: « c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David,est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. » (Luc il vous 2:10-11).
- Jésus est un nom d'origine hébraïque: Yéchoua, composé de sept lettres et signifiant "Dieu sauveur".
- Un Dieu d'amour, car Il a tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique pour sauver les hommes. Il est le don de Dieu pour l'humanité, l'espérance du salut éternel. Il est une preuve d'amour (Jn 3,16). A Noël, Dieu veut que l'homme retrouve sa nature divine (celle qui a été souillée par le péché). Il descendit vers nous pour s'identifier à nous dans une chair semblable à celle du péché afin d'assumer sa mission de Sauveur et Seigneur. Il n'est pas venu de manière spectaculaire pour attirer les regards des rois et des grands de ce monde, mais très humblement il s'est manifesté surtout à des gens ordinaires (Marie, Joseph et les bergers). Il a été présenté dans une crèche (mangeoire d'animaux) dans une étable. C'est le Messie (celui qu'on attendait) qui s'est manifesté de cette façon car Dieu est juste et tous peuvent venir à Lui dans sa grande simplicité.
4. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche (Luc 2:12).
- Un Dieu d'unité: un enfant ça unit un couple, une famille, une Eglise. C'est Jésus qui fait l'unité de son peuple, car il est né et il devait mourir "afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés" (Jn 11,52). Jésus a toujours exhorté ses disciples à être un avec lui. Aussi, Dieu veut que nous devenions comme des petits enfants, simple, humble, sobre: une vie nouvelle, "Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature" (2Cor 5,17).
- Dieu n'était pas venu, comme au temps des juges, pour une délivrance physique mais pour une délivrance spirituelle, afin que l'homme soit délivré du péché qui est la source de tous ses maux et dont il est esclave. "Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les oeuvres du diable" (1Jn 3,8) et Il est venu "... pour publier une année de grâce du Seigneur" (Luc 4,18-19). Nous sommes encore en ces temps de grâce où l'Évangile doit être annoncée par nous ambassadeurs de Christ pour le salut de ceux qui croiront en la Parole de Dieu.
5. Et soudain il se joignit à l'ange une multitude de l'armée céleste, louant Dieu et disant: Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, Et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée!(Luc 2:13-14).
- Un Dieu de gloire: Noël c'est que Dieu a manifesté sa gloire et qui aura des conséquences pour l'humanité pendant des siècles. Dieu sera glorifié à travers son Église car c'est elle qui rappelle à toute la Terre que Christ est venu et que tous sont appelés à se repentir pour le salut de leur âme. Cependant, "le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent" (2Tim 2,19) et c'est à ceux-là qu'Il apparaîtra une seconde fois pour venir les chercher.
- Aussi, Noël c'est l'espérance de la paix entre les hommes car Christ est "le Prince de la paix" (Es 9,5) mais qui a été rejeté. Les hommes sont en guerre contre Dieu et ils doivent faire la paix avec Dieu par Jésus-Christ au moyen de la repentance et c'est alors qu'ils pourront faire la paix entre eux "Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même" (2Cor 5,19).
6. Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres: Allons jusqu'à Bethléhem, et voyons ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître (Luc 2:15).
- Dieu cherche des hommes et des femmes qui se rendent disponibles et qui répondent à l'appel avec une simplicité de coeur. A Noël Dieu veut de nouveaux serviteurs et des serviteurs renouvelés dans les voies de Dieu et non dans leur religion; des gens qui veulent faire la volonté de Dieu en s'y soumettant, en obéissant à sa Parole et en glorifiant son Nom dans toutes les activités de leur vie.
7. Ils y allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche (Luc 2:16).
- Lorsque Ses enfants Lui obéissent le Seigneur confirme toujours Sa Parole pour glorifier Son Nom et pour les encourager à persévérer dans cette voie de l'obéissance.
8. Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant. Tous ceux qui les entendirent furent dans l'étonnement de ce que leur disaient les bergers. Marie gardait toutes ces choses, et les repassait dans son coeur (Luc 2:17-19).
- C'est ce que nous devons tous faire: après avoir entendu Dieu nous parler, repasser la Parole dans nos coeurs, la méditer et y réfléchir afin de ne pas être des auditeurs oublieux (Jac 1,25) et qu'elle porte ses fruits dans nos vies lorsqu'elle est mise en pratique.
D’où vient le mot Noël ?
Dans L'Ancien Testament il est écrit: Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la domination reposera sur son épaule; On l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix (Es 9:5). C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe, Voici, la jeune fille deviendra enceinte, elle enfantera un fils, Et elle lui donnera le nom d'Emmanuel (Es 7:14). Aussi: Mat: 22-23.
- Emmanuel est un mot grec mais d'origine hébraïque qui se rapporte à la naissance miraculeuse et à l'union dans la personne du Sauveur des deux natures, divine et humaine: l'incarnation de Dieu. Ce nom se compose donc de deux parties « Emma » = jeune fille vierge et « nuel » = naissance de Dieu, d’où la naissance de L'Éternel dans L'être humain.
- Il semblerait que le mot Noël vient de "nuel" qui veut dire "naissance de la Parole dans l'homme" "Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, ..." (Jn 1,14).
Quelle est donc la vraie signification de Noël ?
Noël, le sujet d'une grande joie car un Sauveur nous est né. C'est que le Saint-Esprit est descendu en nous et Il a fait habiter Jésus-Christ en nous qui avons cru; voilà le miracle de la nouvelle naissance. Comme Christ a été formé en chair dans la vierge il y a près de 2 000 ans, maintenant en ces années de grâce, Christ est formé en Esprit dans les coeurs de ceux qui croient.
A Noël le Saint-Esprit veut reproduire la vie de Christ en nous si nous le Lui permettons. A nous qui l'avons reçu, "Elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu" (Jn 1,12). Pour l'enfant de Dieu Noël doit se vivre tous les jours.
Noël c'est donner et recevoir, un échange d'amour fraternel; c'est un temps de réflexion pour s'approcher de Dieu car Il a fait les premiers pas en descendant vers nous; c'est célébrer et partager avec les autres, le prochain, les démunis, les malades, les prisonniers, les enfants de la rue, les personnes seules, ... Comme le Seigneur est venu vers nous qui étions perdus pour donner sa vie, nous nous devons donner notre vie pour les autres. L'aubergiste d'aujourd'hui c'est nous chrétiens et quelle place réservons-nous à Jésus dans notre vie? La plus belle chambre de L'hôtel de notre coeur (le Trône du Roi de notre vie) ou bien comme beaucoup de personnes, l'étable (les restes, le superflu qui ne nous dérange pas, la dernière place dans notre coeur)? Comment reconnaître Dieu, quand Il demande de l'aide, là ou je m'y attends pas?
Bethléhem ou Golgotha ? Les 2 événements sont inséparables pour l'accomplissement de la mission du Christ! Le miracle de la nouvelle naissance se fait au travers de Sa naissance et de Son sacrifice à la croix: Sa mort et Sa résurrection.
Jésus est le plus beau cadeau de Noël que Dieu a donné à l'humanité.
Lui en sommes-nous reconnaissant?
En retour, quel cadeau voulez-vous offrir à Dieu pour Noël? Répondez-Lui comme ceci:
« Je veux que Ton dessein s'accomplisse dans ma vie ». Car c’est en Christ que le plan de notre vie est caché. Si donc ton coeur appartient à Christ, le plan de Dieu pour ta vie te sera révélé pour que tu le découvres et le vive pleinement avec les bénédictions qui y sont rattachées.
Ce sera aussi pour moi L'occasion de Lui donner mon coeur tout entier.
Ne laissons pas le diable s’approprier de cette fête pour diminuer Jésus (par la religion, le matérialiste, les cadeaux, le père Noël, L'arbre de Noël, ...) et nous faire oublier L'essentiel: le Sauveur. Car c’est à nous véritables chrétiens de profiter de ce temps favorable pour annoncer au monde L'Évangile de Jésus-Christ comme le Seigneur nous L'a commandé (Mat 28, 19-20).
Que Dieu soit loué!
Les origines de Noël
Pourquoi fêtons nous Noël le 25 décembre ? - Qui est le Père Noël ? etc...
Le solstice d'hiver
Dès que l'homme commencé à cultiver la terre, il suivit attentivement la trajectoire du soleil tout au long de l'année, car c'était de lui que dépendait la nourriture, la chaleur et le bien-être.
Le cours des saisons déterminait aussi le moment des fêtes. Depuis la nuit des temps, les rites de remerciements et de sacrifices étaient célébrés dès que le soleil atteignait les points significatifs de son orbite, c'est à dire aux solstices d'été et d'hiver.
Ce fut au solstice d'hiver, la période de l'année où les journées commencent enfin à être plus longues, que l'on concéda le plus d'importance.
Les historiens s'accordent à reconnaître que, bien avant l'époque romaine, on fêtait en Europe la renaissance tant attendue de la nature et l'espérance de vie nouvelle.
Mais en revanche on ne sait rien de précis sur les cérémonies qui se déroulaient à cette époque. Il est probable que le feu et la lumière, en tant que symboles, jouaient un rôle important.
Les saturnales
Les romains invoquaient Saturne, dieu des semailles et de l'agriculture, dont le nom vient du verbe latin Severe (semer). Sa fête, les saturnales, donnait lieu à des réjouissances du 17 au 24 décembre.
On disait qu'elles s'étendaient jusqu'aux calendes de janvier, le jour de l'An romain. Les calendes désignaient, chez les Romains, le premier de chaque mois.
Les peuples nordiques célébraient Njord, dieu de la fécondité et Idun, gardienne "des pommes de providence", nourriture des dieux.
Les orientaux rendaient un culte à Mithra, divinité de la lumière.
Toutes ces religions antérieures au Christianisme donnaient l'occasion de fêter le solstice d'hiver avec pour but de redonner courage et espoir au peuple effrayé par les sols gelés, l'absence de vie et l'obscurité.
A l'origine, les Saturnales avaient lieu à l'occasion des semailles, mais cette tradition se perdit avec le temps. Cette célébration servit peu à peu à justifier toutes sortes de réjouissances effrénées, de fêtes et d'orgies.
Le poète gréco-romain Lucien, qui vécut au IIe siècle ap. J.C., décrivit les Saturnales comme une occasion pour boire plus que d'ordinaire, faire du vacarme, jouer et danser, pour nommer des rois et donner des repas aux esclaves. Il régnait une gentillesse à l'égard de tous.
Comme pendant nos fêtes de Noël actuelles, on offrait des cadeaux : des porte-bonheur, du miel, des gâteaux, de l'or étaient des cadeaux courants. On décoraient les maisons avec du lierre, des branches de houx et de gui et tout travail, à part celui de la cuisinière et du banquier, était interdit.
Rome confrontée au culte de Mithra
Malgré l'influence croissante de l'église et de ses disciples, les rites liturgiques chrétiens ne parvenaient pas à s'imposer face aux festivités païennes des Saturnales. Cette fête pleine d'entrain entrava longtemps la propagation du christianisme. Mais la chrétienté fut également menacée par un autre culte fortement implanté dans l'Empire romain : le culte de Mithra.
Dans l'ancienne religion iranienne, Mithra était le dieu de la lumière, le symbole de la chasteté et de la pureté et il combattait les forces maléfiques. Au IIe et IIIe siècles av. J. C., son culte fut répandu dans tout l'Empire romain et l'empereur Aurélien en fit même la religion d'Etat. Les soldats romains, dont bon nombre vénéraient Mithra, furent les ambassadeurs de cette religion qu'ils répandirent jusque dans les provinces les plus éloignées de l'Empire.
Au 4e siècle, pour enrayer ce culte païen, l'Eglise chrétienne prit une mesure très astucieuse. La fête de la naissance du Christ fut avancée du 6 janvier au 25 décembre.
En effet le solstice d'hiver du 25 décembre était la fête la plus importante de l'an mithraïen : on fêtait la renaissance du "sol invinctus" (dieu invaincu). L'Eglise n'hésita pas à déclarer le Christ "sol invinctus".
Les chrétiens procédèrent de la même manière au cours de l'évangélisation d'autres peuples : la fête de Noël fut transférée aux jours de fêtes païens importants, tels que la fête de Jul chez les germains. L'objectif restait le même : faciliter le passage de la coutume païenne à la foi chrétienne.
Un élément facilita cette démarche : il s'avérait impossible de fixer une date précise pour la naissance du Christ, car à l'époque il n'existait pas de calendrier universellement valable. La plupart des chrétiens furent vite persuadés que la date de la naissance du Christ était le 25 décembre.
On s'interrogea sur la manière dont on allait célébrer l'événement. Les autorités ecclésiastiques s'accommodèrent globalement de l'esprit des saturnales. Même si ces fêtes exubérantes choquaient un peu les moeurs chrétiennes, il ne fut pourtant pas impossible de concilier les deux rites. En effet beaucoup d'éléments de la fête païenne s'adaptaient aisément au nouveau cadre chrétien. Il ne fut pas difficile, par exemple, de créer un lien entre le houx aux feuilles piquantes et la couronne d'épines du Christ.
Les traditions Païennes
Au VIe siècle ap. J. C., le pape Grégoire tempêtait contre les fêtes exubérantes, les danses et le couronnement des portes et se prononçait en faveur d'une fête sublime et non laïque. La coutume qui choquât le plus était celle des hommes déguisés en femme ou en animal ou même nus, qui improvisaient des saynètes. L'Eglise tenta d'interdire toute représentation de pièces de théâtre pendant les fêtes de Noël afin de contrer ce type de rite.
En Europe du nord et en Europe de l'ouest, l'Eglise se montrât longtemps très réticente à intégrer les traditions du Solstice d'hiver dans la fête de Noël et c'est ainsi que les coutumes de Noël devinrent de plus en plus variées.
Noël au Moyen Age
Au VIe siècle, le pape Grégoire envoya Augustin sur les îles britanniques pour évangéliser la population anglo-saxonne. Il donna l'ordre aux moines d'intégrer les cérémonies chrétiennes dans la tradition des païens afin que les mutations ne les effraient pas trop.
Avec la propagation du christianisme, la fête de Noël commença aussi à jouer un role de plus en plus important dans la vie politique des peuples européens. Suite à l'écroulement de l'administration romaine et du système de transport, la communication entre les souverains se fit de plus en plus rare. Ainsi, Noël, devint l'une des rares occasions pour les princes de se rencontrer. Dans l'Europe entière, les rois chrétiens se faisaient couronner ce jour là, tel Charlemagne, Roi des Francs, qui fut nommé Empereur du Saint Empire romain, par le pape, le jour de Noël de l'an 800.
On se réunissait pour d'immenses festivités, qui étaient caractérisées par un gaspillage inouï. On se retrouvait autour d'immenses tablées, autour desquelles on mangeait et on buvait souvent en excès, on dansait et on jouait. Les jeux de cartes étaient particulièrement à la mode. En Angleterre cette pratique n'était autorisée que durant la période de Noël.
Les pièces de théâtres et les représentations scéniques étaient très appréciées en Europe. Elles étaient en général assez crues, animées et équivoques. Leur contenu, symbolique, puisait souvent dans les traditions et les rites païens. Au lieu d'interdire formellement ces pratiques, l'Eglise tenta de leur opposer des pièces et tableaux vivants qui avaient pour thème principal la naissance du Sauveur selon les données des Evangiles de Matthieu et de Luc. Les crèches vivantes que nous connaissons aujourd'hui en sont vraisemblablement issues.
Elles étaient surtout répandues, à l'époque, dans les régions alpines. Les santons de Provence sont directement issus de cette tradition et apparurent au XVIIIe siècle, favorisant, en France tout d'abord, la diffusion des crèches domestiques. Les personnages étaient alors façonnés avec de la mie de pain séchée, puis peints à l'huile et au vernis.
Une fête en famille
Peu à peu les fêtes devinrent symbole de prodigalité ce qui déplaisait aux puritains. En Ecosse les presbytériens interdirent dès 1583 les fêtes de Noël. Les puritains anglais finirent par faire triompher leurs conceptions lors de la guerre civile de 1642. On était obligé de travailler le jour de Noël comme un jour ordinaire. Mais certains continuèrent à fêter Noël en famille. Le roi finit alors par lever cette interdiction.
Déjà, on avait pris l'habitude à cette époque de fêter Noël beaucoup plus discrètement et les coutumes devinrent semblables à celles que nous connaissons aujourd'hui.
Même dans les pays catholiques comme l'Italie et la France, où les puritains n'avaient pas beaucoup d'influence, Noël était devenu une fête de recueillement en famille.
Au XVIIIe et XIXe siècle, la tradition qui consiste à échanger des cadeaux à Noël ou des étrennes au jour de l'An commença à se répandre. Les cadeaux de Noël sont sans doute une représentation symbolique des présents que les Roi Mages apportèrent à Jésus. Déjà au temps du règne de César, les fonctionnaires se faisaient offrir des cadeaux par les populations au début de chaque année et même les esclaves recevaient des cadeaux de leurs maîtres. Avant Jésus Christ, chaque foyer offrait des sacrifices aux dieux pour la fête du solstice d'hiver, afin que ceux-ci protègent la maison des mauvais esprits et qu'ils veillent sur la fertilité des champs.
2006-09-26 20:23:38
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answer #1
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answered by choco 4
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