Excellent écrivain irlandais, célèbre pour son humour particulièrement acerbe !
George Bernard Shaw, né à Dublin le 26 juillet 1856, décédé à Ayot Saint Lawrence le 2 novembre 1950, fut un critique musical et dramatique irlandais, essayiste, scénariste, et auteur célèbre de pièces de théâtre. Un Irlandais acerbe et provocateur, pacifiste et anticonformiste, il obtint le prix Nobel de littérature en 1925.
Né à Dublin dans une famille protestante, George Bernard Shaw acquiert une culture littéraire et musicale étendue. A l'âge de vingt ans, il rejoint à Londres sa mère, séparée de son père alcoolique, et s'intéresse à l'économie politique et au socialisme. Il adopte un régime végétarien à l'âge de 25 ans sous l'influence de son ami Shelley.La lecture de Karl Marx est pour lui une véritable révélation. A côté de son activité de militant politique, il devient critique d'art et de musique, puis critique dramatique et écrit de nombreux essais.
Après avoir tenté en vain de publier cinq romans, George Bernard Shaw s'intéresse à partir de 1892 au théâtre pour lequel il écrit plus de cinquante pièces. Il développe alors un style où sa verve humoristique, mieux mise en valeur, va de lui faire un maître incontesté du théâtre anglophone. Dans ses premières pièces, très engagées mais peu jouées, George Bernard Shaw s'attaque aux abus sociaux. La pièce "Le Héros et le Soldat", produite en 1894 aux États-Unis, marque le début de sa notoriété internationale.
Atteint de maladie et de surmenage, George Bernard Shaw réduit son activité politique à partir de 1898. Ses succès et son mariage, la même année, mettent fin à sa vie de bohème. Sans jamais cesser de s'intéresser à la politique et aux questions sociales, il se consacre désormais entièrement à ses œuvres, pièces à thèse, où il tourne en ridicule le conformisme social. Son talent et sa renommée sont récompensés par le prix Nobel de littérature en 1925. Resté toujours très actif tout au long de sa vie, il meurt des suites d'une chute à l'âge de 94 ans.
Le comique de ses pièces va de pair avec la rigueur logique des idées qu'il développe. Ses préfaces parfois volumineuses sont de véritables essais où il développe ses thèmes favoris (art, pacifisme, idées politiques, conceptions philosophiques et religieuses) et propose des solutions pour remédier aux maux qu'il dénonce dans ses pièces. Son œuvre est celle d'un révolutionnaire et d'un réformateur visant à détruire le capitalisme pour lui substituer un socialisme éclairé et plus élevé. "Pygmalion" (1912) et "Sainte Jeanne" (1923), œuvres de sa maturité, sont souvent considérées comme ses chefs-d'œuvre. Ayant voyagé en URSS, il en nie les travers et se fait un ardent promoteur de Staline.
Provocateur et anticonformiste, George Bernard Shaw dénonce le puritanisme étroit, la hiérarchie religieuse et l'hypocrisie des conventions de la religion ("Disciple du diable", 1896 et "Le Vrai Blanco Posnet", 1909). Dans "Androclès et le lion" (1912), il étudie les motivations religieuses et spirituelles de l'homme. S'inspirant des enseignements de Charles Darwin, il fonde sa philosophie sur l'évolution, force encore mystérieuse, qu'il appelle "Force de la vie", puissance imparfaite qui cherche à atteindre la perfection (préface de "En remontant à Mathusalem", 1920). Il s'oppose avec vigueur à la personnification de toute divinité.
Sa correspondance inspira une pièce de théâtre que l'on nomma Cher menteur (Dear Liar)
2006-09-26 04:08:06
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answer #1
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answered by Zelda-F 6
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Shaw, George Bernard (1856-1950), dramaturge et critique irlandais, prix Nobel de littérature 1925, considéré comme l'auteur dramatique le plus important depuis Shakespeare, qui puisa son inspiration dans la critique de la société capitaliste. Dramaturge prolifique (il écrivit plus de cinquante pièces), George Bernard Shaw fut aussi un éminent critique musical et théâtral. à la fois le plus lisible, le plus fiable et l'un des plus impitoyables de sa génération, il manifesta dans cette discipline une totale irrévérence envers les institutions. Son goût de la satire incisive, alimenté par l'indignation que lui inspirait l'hypocrisie bourgeoise et les injustices sociales, fait de lui le digne successeur de son compatriote Jonathan Swift. En effet, toute son Åuvre — même ses écrits les plus sérieux — est émaillée d'épigrammes à l'humour acéré et de dialogues piquants. George Bernard Shaw naquit le 26 juillet 1856, à Dublin. Son père, issu de la petite noblesse protestante irlandaise, fut d'abord employé dans l'administration, avant de tenir, sans grand succès, un petit commerce, ce qui contraignit sa mère à donner des leçons de chant pour compléter les revenus de la famille. Après une brève et médiocre scolarité, Shaw trouva un emploi administratif à l'âge de seize ans. Il put dès lors assumer seul sa propre éducation. Après la séparation de ses parents, il accompagna sa mère et ses sÅurs à Londres (1876). La décennie suivante fut placée, pour George Bernard Shaw, sous le signe de la frustration et de la quasi-indigence. Son emploi dans une compagnie de téléphone était peu satisfaisant et les cinq romans qu'il écrivit entre 1879 et 1883 ne trouvèrent pas d'éditeur. L'un de ces romans, la Profession de Cashel Byron (1882), stigmatise la course aux prix et anticipe le thème de la prostitution comme profession antisociale. Vers le milieu des années 1880, Shaw découvrit les écrits de Karl Marx et devint socialiste. Il fut alors l'élément moteur de la toute nouvelle Société Fabienne (1884), groupement de socialistes issus de la classe moyenne qui prônait la transformation du gouvernement et de la société par « imprégnation » des idées socialistes plutôt que par la révolution. Grâce aux fondateurs de la Société Fabienne, Shaw rencontra Charlotte Payne-Townshend, une Irlandaise qu'il épousa en 1898. En 1885, George Bernard Shaw eut l'occasion de se tourner vers le journalisme critique dans les domaines artistique et littéraire. Entre autres comptes rendus, il écrivit de brillantes chroniques musicales, notamment des éloges de l'Åuvre très controversée de Richard Wagner. Engagé comme critique théâtral (1895-1898) par le Saturday Review, il se fit le défenseur ardent de Henrik Ibsen, auquel il consacra aussi un ouvrage qui fit autorité, la Quintessence de l'ibsénisme (1891). La première pièce de Shaw, L'argent n'a pas d'odeur (1892), est une critique du capitalisme qui utilise des procédés et des objectifs ibséniens. Cette pièce ne fut publiée que tardivement, dans le recueil Pièces plaisantes et déplaisantes (1898-1912). La Profession de Mme Warren (1898), qui traite de la prostitution, fut interdite par la censure pour obscénité. Dans Trois Pièces pour Puritains (1912), Shaw réunit des pièces, historiques ou satiriques, rédigées plusieurs années auparavant : le Disciple du Diable (1896), César et Cléopâtre (1901) et la Conversion du Capitaine Brassbound (1899). Le Disciple du Diable, parodie du mélodrame sentimental du XIXe siècle, eut un certain succès, notamment aux Ãtats-Unis. Dans la pièce suivante, l'Homme et le Surhomme (1903), Shaw adapta la légende de Don Juan. Cette pièce, comme la Seconde Ãle de John Bull (1904), était à l'origine destinée à l'Abbey Theatre de Dublin, qui les refusa pour leur ironie, mais elles furent jouées avec succès à Londres, où elles établirent la réputation de Shaw en tant que dramaturge. Avec le Dilemme du docteur (1906), Shaw poursuivit, à travers la comédie, son investigation des maux de la société et sa recherche de leurs origines. L'auteur s'y livre avec beaucoup de verve à une satire du milieu artistique. Citons encore ses pièces à thèse, Mariage (1908), Mésalliance (1910) et la Première Pièce de Fanny (1911). Le penchant mystique de Shaw s'exprima dans une pièce historique, Androclès et le Lion (1913), qui traite de l'exaltation religieuse en conjuguant les traditions du miracle médiéval avec la pantomime victorienne de Noël. Shaw prétendait que son chef-d'Åuvre comique, Pygmalion (1914), était une pièce didactique sur la phonétique. L'adaptation cinématographique de cette pièce, bien des années plus tard, fut un triomphe et inspira la comédie musicale My Fair Lady. Il s'agit, en réalité, d'une diatribe sur l'amour et sur les difficiles rapports entre les différentes classes sociales. Tout aussi flamboyante dans sa forme que Pygmalion, la Maison des cÅurs brisés (1919), autre pièce d'importance, était néanmoins sombre dans son propos puisqu'elle montrait la faillite spirituelle de la génération de l'auteur. Le tournant intellectuel représenté par la Première Guerre mondiale (1914-1918) explique sans doute cette différence de point de vue. Pour tenter d'échapper au pessimisme ambiant, Shaw écrivit une suite de cinq pièces en forme de paraboles, sous le nom générique d'En Remontant à Mathusalem (1920), retraçant la progression humaine depuis l'Ãden jusqu'à un avenir de science-fiction. C'est après la publication de Sainte Jeanne (1923) que Shaw reçut le prix Nobel de littérature (1925). Dans cette pièce où le lyrisme l'emporte sur la satire, Shaw faisait de Jeanne d'Arc un mélange de mystique pragmatique, de sainte hérétique et de génie inspiré. Shaw écrivait encore à plus de quatre-vingt-dix ans. Alors que l'Europe plongeait dans des crises successives, ses dernières pièces, parmi lesquelles la Charrette de pommes (1929), s'intéressaient à l'individu et aux moyens dont chacun dispose pour mener au mieux sa vie en donnant le meilleur de lui-même. Ces thèmes étaient déjà familiers à l'auteur, mais son approche, à la fois tragi-comique et onirique, était nouvelle. Parmi ses autres ouvrages, citons le court roman les Aventures d'une jeune Négresse à la recherche de Dieu (1932) et son essai le Guide de la femme intelligente en présence du socialisme et du capitalisme (1928). Sa correspondance brillante a également fait l'objet d'une volumineuse publication. Shaw mourut dans sa maison de campagne d'Ayot Saint Lawrence le 2 novembre 1950.
2006-09-26 10:01:49
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answer #2
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answered by Phil Hip 5
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