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Quand a-t-il été créé, par qui et quel nom porte-t-il?

2006-09-25 00:35:50 · 4 réponses · demandé par Anonymous dans Societé et culture Societé et culture - Divers

merci *shujin*, la réponse je la connais
c'est vous que je teste. tu es rapide et bien documentée. Mais la date ? et qui ?

2006-09-25 00:45:27 · update #1

4 réponses

Le drapeau de la Bretagne actuellement le plus répandu, le Gwenn ha du (Blanc et noir en breton) a été dessiné en 1923 par Morvan Marchal, architecte et militant nationaliste breton. Il comporte 9 bandes horizontales (5 noires et 4 blanches), avec au bord supérieur gauche un canton au semé d'hermine plain. Comme son nom l'indique, ce drapeau n'a aucun élément coloré, ce qui est très rare.

Morvan Marchal n'a laissé que peu d'explications sur ses choix graphiques. Voici ce qu'il écrit en 1937 :

« J'ai donc pensé et continue à croire, qu'en conservant au maximum les hermines primitives, l'on pouvait composer un drapeau breton d'esprit moderne. En voici la signification :

Au coin gauche du drapeau, un quartier d'hermines innombrables
Neuf bandes égales alternativement noires et blanches, couleurs traditionnelles, lesquelles représentent : les blanches, les pays bretonnants : Léon, Trégor, Cornouaille, Vannetais ; les noires les pays bretons gallos : Rennais, Nantais, Dolois, Malouin, Penthièvre.
»
Il manque notamment des précisions sur les raisons de la mise en quartier du semé d'hermine ou sur la proportion de l'ensemble. Cependant on retrouve dans ce drapeau de nombreuses références à d'autres drapeaux et à des symboles héraldiques anciens en Bretagne.

Ce drapeau a été créé a priori sur le modèle des armoiries de Rennes et de drapeaux tels que celui des États-Unis ou de la Grèce, dans l'optique de moderniser le Mouvement breton par l'adoption d'un emblème reconnu comme plus moderne, le drapeau d'hermine étant jugé trop semblable au drapeau blanc fleurdelisé des royalistes français.

Il est à noter que le Gwenn ha Du reprend la disposition et la couleur des armoiries de la famille irlandaise Marshall, homonyme du créateur du drapeau.

Il faut savoir que si ce drapeau est extrêmement récent de nombreux emblèmes ont auparavant été les symboles du duché de Bretagne.

Parmi les drapeaux emblématiques utilisés en Bretagne et permettant d'illustrer la naissance du "Gwenn ha du", on peut citer les drapeaux suivants :

L'échiqueté de Dreux-Bretagne. De 1213 à 1316, la bannière de Pierre Mauclerc et de ses successeurs forme le premier vexille (étendard) connu du duché. Il est figuré avec ou sans bordure rouge, selon les représentations.
La bannière d'hermine. En 1316, Jean III modifie ses armoiries (et donc sa bannière) en adoptant l'écu d'hermine (cf article "emblèmes")
Au XIVe siècle (si l'on en croit une miniature peinte au siècle suivant) pour reconnaître les troupes des deux armées bretonnes opposées lors de la guerre de Succession de Bretagne, les deux ducs rivaux feront usage, en même temps que les traditionnelles bannières d'hermine, d'étendards de couleur unie : tout blanc pour Charles de Blois, tout noir pour Jean IV.
La croix noire ou Kroaz du. Les nombreux séjours forcés de ce dernier à la cour d'Angleterre auraient pu l'influencer sur le choix d'une marque plus personnelle que la bannière d'hermine, à l'instar des troupes anglaises qui utilisaient une croix rouge sur fond blanc. D'où son étendard noir puis la croix noire ? En tout cas, celle-ci sera cousue sur les vêtements des soldats bretons pour les distinguer au combat, et les Montfort l'utiliseront sur leurs étendards. Plusieurs ports bretons feront usage d'un pavillon à croix noire simple ou semé de mouchetures d'hermine (ou de divers autres éléments) du XVIe siècle au moins jusqu'au XVIIIe siècle.
Les régiments bretons des rois Bourbon marcheront de 1721 à 1791 sous un drapeau colonel carré blanc portant un cartouche baroque à l'écu ovale d'hermine, couronné, supporté par deux rameaux croisés et surmonté d'une banderole à la devise "Potius mori quam faedari". Le drapeau d'ordonnance était différent : une croix blanche semée de queues d'hermines, les quatre mots "Potius", "mori", "quam", "faedari" étant répartis sur chacun des bras de la croix. La croix cantonne le drapeau en 4 quartiers aurore (1 et 4) et noirs (2 et 3).

L'échiqueté de Dreux
Pierre de Dreux, cadet de sa famille, se vit attribuer une brisure fréquente chez les prince voués à la cléricature : un franc-quartier d'hermine. Ce prince fut imposé en 1212 par le roi de france Plilippe-Auguste comme mari à la duchesse Alix. Celle-ci ne disposant pas d'armoiries, Pierre Mauclerc usa de ses propres armes comme duc baillistre de Bretagne et ses successeurs firent de même. Pendant un siècle les écus et les bannières des princes bretons porteront l'échiqueté de Dreux au franc-quartier d'hermine. Le duc de Bretagne étant aussi comte de Richemont, du moins quand le roi d'Angleterre lui reconnaissait la jouissance de cet "honor of Richmond", les armoiries de ce comté furent identiques à celles du duché.

Bien que Morvan Marchal n'ait rien dit à ce sujet, on peut remarquer que les dispositions générales de son "gwenn ha du" sont proches de celles de la bannière de Mauclerc : un quartier d'hermine sur un champ rayé ou à damier.

La bannière d'hermine En 1316, quatre ans après son avènement Jean III abandonna l'échiqueté de Dreux, pour le semé d'hermine, dit en héraldique française "bannière d'hermine plain". Les raisons de cette modification tardive (les changements d'armoiries étaient rares au XIVe siècle chez les grands princes) et remarquable ont été analysées par Michel Pastoureau[1] :

Jean III entretenait d'exécrables relations avec avec sa marâtre Yolande de Dreux (mère de son demi-frère Jean de Montfort) et était en procès avec elle au sujet de l'héritage de son père le défunt duc Arthur II. Yolande, issue de la même famille de Dreux que Jean III, portait les mêmes armes que lui. Or l'héraldique médiévale était un élément du droit. Porter les armoiries ducales signifiait partager l'autorité et les propriétés ducales. Jean III ne pouvait l'accepter de sa marâtre et puisqu'il ne pouvait lui interdire le port des armes de Dreux, il aurait décidé d'en changer lui-même.
Le fait que ces armoiries de Dreux étaient brisées (la bordure de gueules) et surbrisées (le franc-quartier d'hermine) signalait qu'elles étaient les armes d'un cadet, peu convenables pour une grande principauté. Elles faisaient aussi de la Bretagne une dépendance héraldique du petit comté français de Dreux. Des armes simples qui lui soient propres étaient souhaitables pour la Bretagne de ce point de vue.
Les couleurs de l'échiqueté d'azur et d'or indiquaient au XIIIe siècle le cousinage capétien avec les rois de France, élément alors valorisant. Mais au XIVe siècle, les fleurs de lys étant devenues l'élément central de l'héraldique royale française, l'échiqueté avait perdu son prestige initial.
La fourrure d'hermine avait gagné en valeur du XIIIe siècle au XIVe siècle, et doublé celle du vair (ou petit-gris), auparavant plus cotée. L'hermine était désormais perçue comme la fourrure des rois et des juges.
Surtout le semé d'hermine répondait, esthétiquement et symboliquement, au semé de fleurs de lys des rois de France.
Cette représentation avec des mouchetures d'hermine de nombre et de forme variables est reprise dans les armes de plusieurs villes. Actuellement, les escadrons de la Gendarmerie française en Bretagne portent un écusson d'hermine plain comme signe distinctif, presque semblable à l'écu ducal. En Limousin la gendarmerie porte l'écusson des Penthièvre, cadets de Bretagne héritiers du Limousin : "d'hermine à la bordure de gueules" (avec un encadrement rouge).

Le nombre et la forme des mouchetures d'hermine, ou queues d'hermine, varie selon le temps, le lieu et l'artiste qui les représente, sans que cela ait aucune signification autre qu'esthétique. Elles ont à leur base de neuf à trois pointes, voire une seule. À leur tête, trois mèches ou trois points figurent les points de couture par lesquels on fixait les queues d'hermine à la fourrure. Au contraire des fleurs de lys, les queues d'hermine ne se coupent pas au bords du drapeau ou de l'écu, lorsqu'elles sont représentées selon la tradition bretonne.

Morvan Marchal souhaitait affranchir la Bretagne du vieux drapeau d'hermine qui représentait pour lui une politique conservatrice qui avait failli à relever la Bretagne, mais il en garda cependant un canton, indispensable pour que son nouveau drapeau puisse être perçu comme breton.


Les emblèmes à croix noire
Le choix des couleurs pour les bandes du drapeau est probablement hérité du Kroaz du. Il a été avancé sans preuve que la croix noire sur fond blanc (« d'argent à la croix de sable » en langage héraldique), appelée aujourd'hui Kroaz du ("croix noire" en breton), aurait été accordée en 1188 par le pape aux croisés bretons comme signe de reconnaissance, en même temps que des croix rouges, blanches, jaunes et vertes pour les autres peuples croisés. (drapeaux toujours utlisés de nos jours, par des pays comme le Danemark, la Suède ou la Norvège.)

En fait la croix noire n'est attestée qu'au XVe siècle dans la documentation écrite comme dans l'iconographie. Il semble que Jean IV, en exil à plusieurs reprises et sur de longues périodes à la cour d'Angleterre, y ait été influencé par ses usages : Les Anglais utilisaient la croix rouge depuis le XIVe siècle comme marque distinctive. Notons que c'est à cette époque, celle de la "guerre de cent ans" que se fixe l'usage des croix comme marque distinctive des nations en Occident :

Angleterre : une croix rouge sur fond blanc;
France : une croix blanche sur fond bleu puis parfois blanc;
Bourgogne, alliée des Anglais : une croix de saint André rouge sur fond blanc.
Écosse, alliée des Français : une croix de saint André blanche sur fond bleu;
Il y aura ensuite fusion des deux systèmes emblématiques bretons, la croix noire s'associant aux mouchetures d'hermine, comme on le voit sur des portulans du XVIe siècle. Ce pavillon à croix noire au canton d'hermine (dont le nombre de mouchetures différe selon les versions) aura plusieurs variantes en usage dans les ports de Brest, Guérande, Nantes ou Saint-Malo. La fin de l'indépendance bretonne et la création d'une flotte française sous un autre emblème (à croix blanche) démonétiseront les pavillons à croix noire qui disparaîtront petit à petit.

Morvan Marchal connaissait cet emblème, mais il a privilégié un autre dessin, résolument moderne et faisant table rase de la croix, trop connotée Ancien Régime.

On peut comparer le drapeau à croix noire à celui de la Cornouailles en Grande-Bretagne (la croix de saint Piran - blanche sur fond noir), qui en est l'inverse parfait.

2006-09-25 01:21:38 · answer #1 · answered by Oracle 4 · 1 0

c'est le gwen a du : noir et blanc

les hermines sont celles des ducs de Bretagne et les bandes correspondent aux évéchés d'origine de la Bretagne. clique ici pour son histoire :

http://breizhatao.ifrance.com/histodrapbreton.htm

2006-09-25 07:40:07 · answer #2 · answered by shujin 7 · 2 0

Euh..... c'est le Gwenahadu, ou un truc comme ça (gwenn hadu) dans les années 20...
Par qui? peut être Gwenn!!!

2006-09-25 07:43:30 · answer #3 · answered by le_gars_la_en_bas_au_fond 6 · 1 0

je crois bien qu'ils appellent ca le "gwen an drhu" => le blanc et noir, par contre de quand ca date et par qui il a été créé....

d'ailleur doit y avoir une signification aussi je pense, genre le nombre de bande ou d'hermine dessus ...

2006-09-25 07:42:25 · answer #4 · answered by laloose 3 · 1 0

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