Pour moi, c'était une nouvelle clownerie de nos politicards... L'orthographe en France est certes exigeante mais dans bien d'autres pays aussi.
Le russe, l'allemand ou le hongrois ne sont pas des langues faciles non plus !
Et si nos ancêtres arrivaient à écrire un bon français (5 fautes = 0 au certificat d'études primaire) on peut très bien y arriver aussi...
Mais on a tellement peur de fatiguer les gamins...
Aujourd'hui, c'est la panique complète et chacun possède sa propre orthographe... de la pseudo phonétique et 200 mots de vocabulaire...
2006-09-16 02:52:24
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answer #1
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answered by Livreopus 7
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J'adore la langue française, et j'ai assez bien accueilli les "rectifications orthographiques" de 1990. Elles sont de deux types:
- rectifications d'anomalies,
- rationalisation de certaines règles.
A mon avis, elles ne méritent pas d'être décriées comme elles le sont fréquemment, souvent par des personnes qui ne les connaissent pas bien et surestiment leur portée.
Pour donc ne pas parler dans le vague, prenons les une à une:
I/ Rectifications d'anomalies :
a) Accent grave au lieu de l'accent aigu: par exemple, le mot "évènement" s'écrit enfin comme il se prononce ! combien sommes-nous à avoir subi les remontrances de l'instituteur lorsque nous l'écrivions - fort logiquement - de cette façon ?
b) Le tréma est déplacé sur le "u" dans "aigüe", "cigüe", etc. de façon à être en accord avec la règle générale d'utilisation du tréma (qui se place sur la lettre qui doit être prononcée séparément de la lettre précédente ("Noël"). De plus, le tréma est logiquement ajouté à des mots où il aurait dû se trouver: "argüer", "gageüre", etc.
c) Autres rectifications sur certains mots, comme "imbécilité", "combattif", etc.
-> Ces rectifications me semblent les bienvenues.
II/ Rationalisation et simplification de certaines règles.
a) Numéros composés: on met des traits d'union partout ("quatre-cent-vingt-six");
-> pourquoi pas ? ça m'est assez indifférent.
b) Singulier et pluriel des mots composés du type verbe+nom ou préposition+nom: un pèse-lettre, des pèse-lettres, un sans-abri, des sans-abris, un après-midi, des après-midis, un ramasse-miette, des ramasse-miettes;
-> cette règle systématique me parait avoir plus d'avantages que d'inconvénients (un "ramasse-miette" peut évidemment choquer, tant il est rare de n'avoir qu'une miette à ramasser, mais rien n'interdit d'utiliser l'ancienne graphie !)
c) Mots empruntés à d'autres langues : on met les accents ("artéfact") et la règle du pluriel est la même que pour tout autre mot français (des "matchs", des "minimums").
-> ça me semble sensé
d) Mots soudés: certains mots composés se voient soudés ("entretemps", "agroalimentaire", "millepatte", etc.)
-> évident pour certains (mots formés d'éléments scientifiques, mots commençant par "entre", "basse", etc. ), discutable pour d'autres (mots commençant par un verbe: "portemonnaie", "portevoix")
e) LE changement majeur : plus d'accent circonflexe sur le i et le u (sauf en cas d'homographie);
-> je pratique cette règle et ma foi, je m'en porte bien ! ça ne me choque pas, et si certaines personnes l'appliquaient, ça leur éviterait d'en mettre là où il n'y en a jamais eu, ce qui m'horripile (comme certains verbes du 3ème groupe conjugués au présent à la 2ème personne du pluriel, ou "être" à la 3ème personne du singulier du passé simple).
f) verbes en -eler, -eter se conjuguent comme peler et acheter, sauf jeter, appeler, interpeler;
-> cela me semble plutôt une bonne chose dans la mesure où c'était un point d'orthographe délicat.
g) les mots en -olle et -otte se terminent en -ole et -ote sauf les mots courts (colle, molle)
-> pourquoi pas
h) participe passé de laisser suivi d'un infinitif : invariable.
-> plus besoin de se casser la tête là-dessus, très bon point.
Concernant l'application que j'en fais: on va dire que je mets la plupart du temps en pratique les points I-a,I-b, certains mots du I-c, les points II-a, II-b, II-c, II-e et II-h. Par contre, j'avoue que je n'ai pas en tête les points II-d, II-f et II-g.
Sinon il faut avouer que peu de personnes les connaissent et les appliquent, donc que leur succès est assez limité. J'ai aussi l'impression que ça n'a pas beaucoup percé dans le milieu enseignant, ceci expliquant sans doute cela.
A un niveau plus général, je trouve qu'il est bien que notre langue évolue - c'est le principe d'une langue vivante - aussi bien au niveau de son lexique (voir les nouveaux mots ou sens de mots produits par nos "djeunes" qui sont un véritable enrichissement de la langue, beaucoup plus que l'intégration de certains anglicismes) que de ses lexèmes (quand cela va dans le bon sens et ne dénature pas les choses; sur ce point, la disparition de l'accent circonflexe sur le i et le u me semble tout-à-fait représentatif: sur presque tous ces mots, l'accent est apparu comme une survivance de la lettre 's', par ex. "goût" (de l'a. f. "goust"), "croître" (de "creistre"), "fût" (de "fust"), etc.; aujourd'hui, il se sert à rien de le conserver).
2006-09-16 05:14:33
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answer #2
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answered by chris06 2
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En fait, le but était d'uniformiser l'orthographe et de faire en sorte que les dérivés de mots suivent une certaine logique. Je ne suis pas contre, même si je dois dire qu'écrire "onion" au lieu d'"oignon" ou bien "plait" au lieu de "plaît" ou encore "aout" au lieu de "août" me choque!
D'ailleurs, je ne suis pas les nouvelles règles: elles ne sont pas obligatoires.
Cela étant dit, changer l'ortographe des mots n'a rien changé: ceux qui ne faisaient pas ou peu de fautes n'en font toujours pas plus; et ceux qui se contrefichent de l'orthographe ne sont pas plus avancés: ils font toujours autant de fautes. En effet, il y a toujours autant de règles qu'avant mais elles sont plus "logiques".
2006-09-16 04:04:57
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answer #4
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answered by Offkey 7
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A cette époque, je me souviens de la réaction de Bernard Pivot.
Prenez un "typhon" ! C'est violent,c'est une tornade, ça embarque tout...
Ecrivez maintenant "tifon", c'est quoi ? Tout juste un coup de vent avec un peu de pluie...
Ca m'avait plu. J'aimerais bien l'entendre aujourd'hui.
Mon opinion était celle de Pivot, à l'époque. Pour aujourd'hui, je penche pour une réforme, sinon ça va devenir le bazar. Ou bien nous aurons deux langues !
2006-09-16 02:55:58
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answer #7
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answered by rollon 4
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