L'excision est l’ablation de la partie externe prépondérante du clitoris et de son capuchon, et des petites lèvres (clitoridectomie). Elle fait partie des mutilations génitales féminines.
Essentiellement rituelle et coutumière, et uniquement pratiquée dans les sociétés à tradition patriarcale, l'excision présente plusieurs variantes qui diffèrent par l’étendue de l’ablation et des pratiques annexes. Elle est considérée comme une mutilation sexuelle dans de nombreux pays, y compris ceux où elle est pratiquée, et de nombreuses organisations militent pour son abolition mondiale.
Géographiquement, la pratique se rencontre en de nombreuses parties du monde, mais elle est plus courante en Afrique et dans certaines parties de l’Asie du Sud Est.
Cette large aire de répartition explique sans doute aussi une large gamme de pratiques qui relèvent de l’excision. En effet, au-delà de l’ablation totale des organes génitaux externes, on rencontre également :
une ablation du clitoris seul (en fait, l’extrémité du clitoris ou du capuchon clitoridien, le clitoris faisant environ dix cm de longueur), nommée clitoridectomie ;
l'excision, qui consiste à enlever partiellement ou totalement le clitoris et, souvent, les petites lèvres
des ablations partielles
la forme de mutilation génitale féminine la plus extrême qui soit, nommée infibulation ou circoncision pharaonique. Elle consiste à l’ablation totale du clitoris, des petites lèvres et des grandes lèvres à l’entrée du vagin. De plus, l’entrée de ce dernier est cousue jusqu’à ce qu’il ne reste qu’une fine ouverture servant aux écoulements menstruels et à l’urine (le plus souvent, pour préserver la virginité d’une petite fille ; l’opération est alors ensuite complétée à l’adolescence par une excision véritable ou peut être renversée par un parent ou le mari lors du mariage)
des pratiques chirurgicales visant à la création de tissus cicatriciels, le grattage de l’orifice vaginal ou l’incision du vagin
l’introduction de substances corrosives ou abrasives dans le but de provoquer un resserrement du vagin
l’introcision (pratiquée par les aborigènes Pitta-Patta d’Australie et les Conibos, branche des indiens Panos, au Pérou) qui consiste à élargir l’orifice vaginal avec une lame en pierre.
Tradition et répression
L’excision est en général considérée comme une mutilation grave et injuste dans les pays occidentaux, mais aussi par des organisations internationales telles que l’ONU, l’OMS et l’Unicef . Dans la plupart des pays occidentaux, elle est poursuivie et punie comme un crime grave. Il subsiste toutefois quelques régions du monde, notamment dans certains pays d'Afrique, où cette pratique reste tolérée au nom de la tradition. Toutefois, suite aux scandales internationaux que cette pratique génère, les États ont tendance à la réprimer de plus en plus pour la faire disparaitre.
Pratique traditionnelle
L’excision est généralement défendue sur la base de :
la préservation de la virginité (considérée comme un idéal féminin au mariage),
l’amélioration du plaisir sexuel masculin (par le rétrécissement du vagin ou de l’orifice vaginal)
la protection contre le désir féminin (considéré comme malsain par les partisans de l’excision),
raisons « hygiéniques »,
raisons « esthétiques »,
patrimoine culturel ou traditionnel, « initiation » à l’état de femme (ce qui est paradoxal, puisqu'on lui enlève justement ce qui en est la caractéristique féminine),
raisons religieuses (certaines communautés musulmanes pensent que l’excision fait partie de l’Islam, alors que la pratique est largement antérieure)
Dans de nombreux cas, on observe que les mères des jeunes filles participent activement dans le but « d’améliorer les chances de leur fille de faire un mariage convenable ».
Opposition et répression
Les opposants à l’excision en appellent au respect de la femme. En effet, l’excision est largement vue (même par certains de ses défenseurs) comme un moyen de limiter l’accès de la femme au plaisir de l'étreinte sexuelle. De plus c’est une véritable mutilation et une atteinte à l’intégrité physique et morale de la victime. La plupart des opposants sont particulièrement sensibles :
aux risques encourus par la petite fille lors d’excisions dans des conditions d’hygiène parfois insuffisante (pouvant aller jusqu’à la mort suite à une infection), ainsi qu'à la douleur liée à l'opération, souvent faite sans anesthésie.
aux risques augmentés en matière de maladies sexuellement transmissibles, de susceptibilité augmentée aux affections plus ou moins graves comme les kystes, les abcès, les infections de l’urètre, rétention urinaire, etc.
aux complications, soit directes soit indirectes, que cela entraîne lors de la miction, des règles, des relations sexuelles et de l'accouchement.
au handicap sexuel ainsi imposé (plaisir sexuel fortement limité, impossible, voire douloureux lors de chaque rapport sexuel).
Perturbation de l'identité féminine, de la représentation de sa sexualité par la femme excisée (associée à une expérience sexuelle atroce).
Réparation
Le chirurgien français Pierre Foldes et l’urologue Jean-Antoine Robein ont progressivement mis au point depuis le début des années 1980 une technique de réparation complète du clitoris, qui permet d’abord de supprimer la douleur latente laissée par la cicatrice. Elle résout également les problèmes obstétriques et urologiques causés par l’excision[1]. En France, environ 800 femmes ont bénéficié de cette opération sous anesthésie générale ; quatre autres chirurgiens, formés par Pierre Foldes, pratiquent cette opération en Égypte et au Sénégal.
L’excision et la loi
La plupart des pays démocratiques interdisent formellement l’excision au nom du respect des Droits de l'Homme, du respect de la personne humaine et de la protection de l’enfance. Ainsi, un peu partout en Europe, des coupables d’excision sont régulièrement envoyés en prison par les tribunaux. De nombreux pays africains s’efforcent également de faire disparaître cette coutume (comme le Burkina Faso qui pratique simultanément l’information, la sensibilisation et la condamnation judiciaire).
En France, l’excision constitue une atteinte à la personne. Elle entre dans le cadre des violences ayant entrainé une mutilation permanente, crime passible en cours d'assises de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende dans le cas général. Lorsque la victime est mineure de 15 ans la peine est portée à 15 ans d'emprisonnement, 20 ans si le coupable est un ascendant légitime (Art 222-9 et 222-10 du Code pénal). Une interdiction du territoire d’une durée de cinq ans peut également être prononcée (Art. 222-47 du Code pénal).
Toutefois, certains pays (au-delà des interdictions formelles) tolèrent cette pratique. Quelques-uns acceptent l’excision au nom du droit à des pratiques traditionnelles. Par exemple, le Bénin n’a pas de loi spécifique sur le sujet, malgré une prévalence évaluée à 50% des femmes du pays.
Au niveau mondial
On considère qu’environ 130 millions de femmes ont subi une excision (principalement en Afrique). Environ 2 millions de fillettes sont susceptibles de subir une telle mutilation tous les ans.
La lutte contre l’excision fait partie des grands programmes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l’Unicef. Cette dernière a même fait du 8 février 2006 la « Journée internationale de tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines ».
En 2002, lors d’une Assemblée générale de l'ONU, la totalité des représentants se sont engagés à mettre fin aux mutilations sexuelles et à l’excision d’ici à 2010. Cette date est plutôt optimiste, malgré les récentes (novembre 2005) annonces faites en Afrique, où plusieurs exciseuses ont déposé leurs instruments (des lames et des couteaux, parfois rouillés)
2006-09-13 13:34:07
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answer #1
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answered by Anonymous
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en fait l'excision est une coutume pratiquée dans certains pays d'afrique noire et même en europe et qui consiste en d'atroces mutilations que subissent les fillettes arrivées à un certain âge dit prépubère
l'excision a plusieurs formes des plus simples aux plus graves allant de la "simple" (excuse moi pour le mot simple qui n'est pas du tout à sa place) incision du clitoris ou "décapuchonnage" à l'infibulation c'est-à-dire l'ablation du clitoris, des deux paires de lèvres et la suture du vagin laissant qu'un petit orifice qui permet l'écoulement des urines et des menstrues. anatomiquement c'est ça l'excision
mais sur le plan moral, ce n'est qu'un moyen de plus qu'a l'homme pour imposer sa superiorité à la femme; car une femme excisée est une femme qui n'éprouve plus aucun désire sexuel, pire elle associe à partir de là toute relation intime à cette douleur horrible.
et c'est ainsi que dans la tête du père, sa fille ne sera jamais attirée par le sexe jusqu'au mariage, et dans la tête du mari, il peut dormir sur ses deux oreille, sa femme ne le trompera jamais vu qu'elle n'aura de relations sexuelles qu'avec son mari et pour cause elle y est obligée : mais jamais elle ne le fera par désir ou pour son plaisir...
ça fait peur...
désolé d'avoir été long mais les mots sortent tous seuls quand on est ecoeuré
2006-09-13 20:43:42
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answer #2
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answered by p_chu 2
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