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2006-09-12 00:43:57 · 16 réponses · demandé par anisi26 1 dans Sciences sociales Condition féminine et masculine

16 réponses

S'opposer à la domination de la femme par l'homme !

2006-09-12 00:46:11 · answer #1 · answered by Anonymous · 3 0

Le féminisme à beaucoup évolué à travers les siècles (on a retrouvé des manuscrits féministes du 16ème siècle, ça ne date pas des années 70).

Il est, quoiqu'il en soit, parti du constat que les sociétés ne considéraient pas les femmes comme des êtres humains à part entière, en leur déniant par exemple le statut de citoyenne, en ne leur accordant pas le droit de vote (on a quand même osé parler de "sufrage universel" alors que les femmes n'avaient pas le droit de vote!), en exploitant leur travail sans le payer (tout allait dans les poches du mari, quand celui-ci accordait l'autorisation ou non de travailler...abolie en 1965 !!), en les rendant mineures à vie sous le code Napoléon, en les cantonnant dans le rôle de pondeuses-femmes de ménage gratos ou femme-objet à acheter, etc.

Il s'est étendu aussi aux questions de maîtrise de la fécondité, celle-ci maintenant les femmes dans des positions subalternes pour cause de maternité, mais surtout entraînant carrément leur mort prématurée lorsque la contraception n'existait pas (enfin, qu'*elles* ne la maîtrisaient pas).

Il a passé différentes phases successives, dont une phase essentialiste (ou différencialiste) qui existe encore à titre extrêmement minoritaire mais fait les délices des médias et des personnes attachées au système machiste : cette position essentialiste estime que chaque sexe à ses caractéristiques propres et que par conséquent les femmes étant "par nature" plus douces, plus calmes, etc., un monde régi par des femmes serait moins violent qu'un monde régi par des hommes.

Comme je le souligne et le répète encore, ce courant est extrêmement minoritaire chez les féministes contemporains.
Parce que le courant essentialiste, en donnant des caractéristiques "naturelles" aux sexes, fait bien le jeu du machisme qui après tout ne dit rien d'autre et en profite pour attribuer des rôles, qui "comme par hasard" cantonnent alors les femmes à la sphère privée en laissant aux hommes la sphère publique et donc l'économie et le pouvoir politique.

Du pouvoir dans la cuisine, ok, mais pour quoi faire? Du pouvoir au lit, ok, mais jusqu'à quand? Ces pseudos-pouvoirs sont réfutables sur simple desidérata du monsieur qui décide qu'il n'aime plus cette bouffe et préfère de la viande plus fraîche dans son lit...trop d'exemples de femmes foutues dehors avec rien d'autre que leurs gosses sur les bras montrent encore les limites décidément très étroites de ces fameux "pouvoirs féminins".

Le courant majeur dans le féminisme actuel, et depuis un bon moment, c'est le culturalisme.
Il part du principe que si les hommes et les femmes sont différents, c'est parce qu'ils ont été soumis à des conditionnements culturels différents, et ce depuis leur naissance (et même avant, quand on voit comment les couples préparent des chambres différentes selon le sexe annoncé à l'échographie).
Des travaux ont montré que les bébés garçons et les bébés filles ne sont pas traités de la même manière.
Le conditionnement reçu par les individus se répercute, une fois qu'ils sont adultes, sur les nouveaux nés. Un bébé garçon qui pleure "à mal," un bébé fille qui pleure "fait sa chieuse", en résumé. Un petit garçon qui hurle et c'est "un vrai ptit mec" soutenu par les sourires entendus, une petite fille qui hurle, on l'engueule et lui intime l'ordre de "rester sage", avec des baffes s'il le faut.
En fait, toute la culture va amener l'individu sexué en puissance à répondre à ce que des individus adultes déjà eux-mêmes conditionnés attendent de lui et donc à développer les différences qu'on lui transmet et qu'on lui présente comme intrinsèques à son sexe sous peine d'anormalité et de rejet.
D'où la fameuse phrase de Simone de Beauvoir dans "le deuxième sexe", coup d'envoi du culturalisme, "on ne naît pasfemme, on le devient".

Par conséquent, le féminisme culturaliste souhaiterait que l'on "sexue" moins l'éducation afin de rendre les sexes moins différents et donc capables de développer les mêmes aptitudes plutôt que de cantonner chaque sexe dans des rôles qui par définition sont contraignants et ne conviennent pas forcément juste parce qu'on est un homme ou une femme.

Schématiquement : On fait les mères de demain en offrant des poupons aux filles, faisons donc plutôt des parents, les pères seront moins démissionnaires.
On fait des mécaniciens en offrant aux petits garçons des garages et des maquettes de voitures, faisons donc des techniciens automobiles de deux sexes, les filles seront moins dépendantes en cas de panne.
On formate les gamines aux tâches ménagères par les dînettes et autres aspirateurs minatures, formons les petits garçons aussi pour des générations futures qui partagent vraiment les corvées, on éliminera plusieurs injustices liées à cette répartition des tâches d'un seul coup (libérer les femmes des tâches ménagères, c'est aussi leur laisser plus de temps et plus d'énergie pour le travail, l'engagement politique, bref la sphère publique et donc une réelle parité en matière de société).

***Pourquoi se priver de tant de compétences en empêchant la moitié de l'humanité de les acquerir, quelque soit cette moitié ? ***

Une femme peut vouloir être cheffe de chantier, un homme peut vouloir être assistant maternel (on devrait d'ailleurs dire "parental"), et personne ne devrait avoir le droit de les emmerder pour ça.

Cette sacro-sainte différence existera toujours, puisque jusqu'à preuve du contraire hommes et femmes ont bien des organes différents dans leurs sous vêtements, mais ces différences ne doivent pas donner lieu à des discriminations comme c'est encore largement le cas à l'heure actuelle.
La crispation sur la maternité comme accomplissement est aussi le signe d'une société qui ne permet que cela aux femmes, les enfonçant encore dans un statut d'animalité valorisée, glorifiant une différence purement fonctionnelle pour mieux faire passer leur infériorisation sur tous les autres plans.

Ce qui rassemble tous et toutes les féministes, quel que soit leur courant de pensée :

la maîtrise de la fécondité, le droit au travail à salaire égal, la liberté de circuler, la liberté de disposer de son propre argent, la liberté d'avorter en cas de grossesse non désirée, le droit à l'éducation, la mixité des filières d'éducation (pas d'éducation spécifiques aux filles ou aux garçons), la représentativité des femmes dans la vie politique, l'accès aux mandats, l'éligibilité, le droit au divorce, la lutte contre les violences conjugales, les violences sexuelles, les injures à caractère sexiste...

Un sujet sur lequel des divergences entre courants ne permettent pas encore une unité totale :

La prostitution.

Il ya beaucoup de courants (on a coutume de dire chez les féministes qu'"il y a autant de féminismes qu'il y a de femmes", c'est dire..), mais quand même tous se rassemblent sur des valeurs essentielles, qui sont que les femmes ne sont pas des ventres à féconder, des vagins à remplir ou des têtes de linottes à manipuler.

L'essentiel, c'est avant tout que les femmes sont des individus à part entière, en vertu de quoi elles en ont les droits et les devoirs, et qu'ensuite il y a des connes comme il y a des cons.

Notons toutefois que, comme le dit Benoite Groult : "le féminisme n'a jamais tué personne, le machisme, lui, tue tous les jours".


ps: bien sur, que "la femme" n'existe pas. Il n'y a que "des" femmes, puisque chacune est un individu unique et que le concept de "la femme" n'est que la somme de tous les conditionnements culturels, du bourrage de crâne machiste.

2006-09-12 09:15:50 · answer #2 · answered by saintegrrr 7 · 2 0

être feministe c'est reclamer la reconnaissance de la femme en temps qu'individu à part entiere, avec tout le respect qui lui est dû en temps qu'être humain. C'est revendiquer l'egalité en droits avec les hommes, et refuser que les seuls rôles possibles d'une femme soient femme au foyer/mère pondeuse soumise à la volonté de son mari et dévouée à ses enfant, ou objet sexuel.

Les droits ont été accordés, mais ne sont pas respectés: Salaires toujours largement inferieurs à ceux des hommes, discriminations à l'embauche...
Le role de femme au foyer est toujours là... on a le droit de sortir de la maison et de travailler, mais merci de continuer à faire ton ancien taffe d'abord. Les mecs evoluent, mais le partage des taches menageres, c'est pas encore ca! et qui c'est qui s'arrete de travailler pour garder les enfants vu qu'il n'y a pas de place en creche? c'est monsieur?
Le respect de la femme n'est pas encore là, quand à ne pas considerer une femme "non soumise" comme un objet sexuel ... j'entends encore regulierement qu'une main au fesse de la part d'un inconnu c'est "flatteur" (non messieurs, c'est juste une intrusion de force dans espace intime, notre corps n'est pas en libre service, c'est humiliant d'avoir le même traitement qu'une vache au salon de l'agriculture, et dans tous les cas on appelle ca une agression, merci!). J'entends encore qu'une nana qui est violée en bas de chez elle à 2 h du mat alors qu'elle etait en jupe l'a "cherché quand même" (ahhhh, elle n'a pas le droit de sortir, le samedi soir, en boite? parce que tu n'apprecies pas, toi que les nanas soient en jupe, en boite? "si mais bon" quoi?), qu'une nana qui a connu trois amants en trois mois est une trainée (arrete donc de lui jeter des pierres, elle fait ce qui lui plait, et avec un peu de chance, elle voudra bien de toi pour être le quatrieme)... je ne vais même pas parler des tournantes et autres... un petit tour sur le forum des chiennes de garde ou un peu de temoignages sur les bouquins de feministes font vite froid dans le dos: les agressions et les mauvais traitement sur les femmes, c'est pas limité au moyen orient. Ya pire ailleurs. C'est pas pour autant que c'est reglé ici.

2006-09-12 07:52:12 · answer #3 · answered by Minipousse 6 · 1 0

C'est défendre la cause des femmes

Militer pour :
Droit de porter ce que l'on veut, droit de ne pas se faire battre par un mari, droit au même salaire qu'un collègue homme de même niveau... j'en passe.

2006-09-12 07:45:55 · answer #4 · answered by Anonymous · 1 1

Le féminisme est un mouvement revendicatif ayant pour objet la reconnaissance ou l'extension des droits de la femme dans la société (définition tirée du dictionnaire de l'Académie française).

2006-09-12 07:45:36 · answer #5 · answered by cortins 7 · 1 1

franchement je n'ai po une définition précise

2006-09-14 19:24:43 · answer #6 · answered by jasmine 6 · 0 1

pour une femme, c'est ne pas supporter le fait de ne pas être un homme.

pour un homme, c'est la jouer tendance (très bobo - gauche)

pour pas mal d'intellos des deux sexes, c'est exploiter méthodiquement un filon assez juteux (livres, conf', invitations, articles, interventions diverses et variées)

pour un homme ou une femme politique, c'est raccoler les votes des naïfs avec surenchère de clichés, de démagogie et de cynisme

2006-09-14 09:41:52 · answer #7 · answered by ocean 7 · 0 1

prouver sa feminité

2006-09-13 10:38:07 · answer #8 · answered by DOUDOU 3 · 0 1

ca veut dire defendre les droits de la femme

2006-09-13 05:54:30 · answer #9 · answered by Anonymous · 0 1

militer dans sa vie quotidienne pour soutenir les femmes qu'un monde masculin sous-estime dans les salaire, les postes à responsabilité, mais c'est différent que de soutenir l'égalité homme-femme, pour quoi je ne suis pas d'accord, puisque l'homme et la femme doivent rester différents dans certains domaines : capacités physiques (en général), pleurer, etc...!!
vivons ensemble et pas en concurrence des sexes !

2006-09-12 07:47:04 · answer #10 · answered by Anonymous · 1 2

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