Jeanne D'ARC
1412 - 1431
Militaire (Française)
Née le 06 janvier 1412
Décédée le 30 mai 1431 (à l'âge de 19 ans)
Jeanne d'Arc, fille de deux paysans aisés (Jacques d'Arc et Isabelle Romée), naîtra en Lorraine le 6 janvier 1412, dans la châtellenie de Vaucouleurs, à Domrémy. Le village, situé à la frontière tracée par le traité de Verdun, faisait partie de l'une des rares régions fidèles au Dauphin au Nord de la France. Jeanne, qui ne sait ni lire ni écrire, fréquentera l'église voisine de Notre-Dame-de-Bermont. Un de ses oncles était prêtre. Jeanne a treize ans lorsqu'elle entendra une voix qui lui disait : "Sois bonne et sage, et va souvent à l'église". Elle apercevra ensuite, au milieu d'une grande lumière, l'archange saint Michel, puis sainte Marguerite et sainte Catherine. L'archange lui parlera "de la grande pitié qui était au royaume de France" et lui donnera l'ordre de "bouter les Anglais hors de France". Son père lui déclarera qu'il préférait la noyer que de la laisser aller parmi les gens de guerre. Elle s'adressera alors à Baudricourt, le capitaine qui commandait à Vaucouleurs, en ces termes : "Avant la mi-carême il faut que je sois devers le roi, dussé-je pour m'y rendre user mes jambes jusqu'aux genoux". Domrémy est attaquée par les Anglais en février 1429.
Baudricourt fournira une épée et une escorte de six hommes d'armes à Jeanne, pour la conduire auprès de Charles VII à Chinon. Les habitants de Vaucouleurs se cotiseront pour lui fournir un cheval et une armure. Elle partira le 23 février, traversera les cent cinquante lieues de pays infestés de bandits, et arrivera à destination onze jours plus tard.
Le roi consentira à la recevoir au bout de deux jours. Il se cachera parmi les gens de sa cour. Jeanne se dirigera vers lui sans hésiter. Elle lui déclarera qu'elle était envoyée par Dieu pour le conduire à Reims, le faire sacrer roi, et pour chasser les Anglais. Elle lui récitera alors une prière qu'il avait faite mentalement quelques mois auparavant. Le dauphin, méfiant, demandera à des prélats, de s'assurer qu'elle était bonne chrétienne et non une sorcière. Jeanne répondra aux prélats, qui désiraient un signe : "En nom Dieu, je ne suis pas venue à Poitiers pour faire signe. Mais conduisez-moi à Orléans je vous montrerais le signe que je suis envoyée".
On vérifiera également sa virginité. Orléans, cité des premiers Capétiens et dernière place possédée par Charles VII au Nord de la Loire, résistait avec courage au siège des Anglais. Dotée d'une armure et d'un étendard à la devise "Jésus Maria", Jeanne prendra la tête d'une escorte composée de capitaines et de jeunes princes de la cour parmi lesquels le duc d'Alençon, Gilles de Rais et La Hire.
Jeanne dictera une lettre aux chefs de l'armée anglaise dans laquelle elle les sommera de quitter la France. "Vous, archers, compagnons de guerre qui êtes devant la bonne ville d'Orléans, allez-vous-en, de par Dieu, en vos pays, et si vous ne le faites, attendez des nouvelles de la Pucelle qui vous ira voir avant peu, à votre bien grand dommage".
Jeanne arrivera devant Orléans le 29 avril. Elle sera accueillie par Dunois et attendra ses troupes jusqu'au 4 mai. Elle commencera par détruire certaines des treize redoutes construites par les Anglais pour interdire l'accès à la ville. La bastille Saint-Loup tombera le 4 au soir, une autre le 6. La plus importante redoute, la bastille des Tournelles ou des Tourelles, sera prise d'assaut le 7. Une flèche traversera l'épaule de Jeanne. Les Anglais abandonneront leurs derniers ouvrages le dimanche 8, abandonnant en grande partie artillerie et provisions. La délivrance d'Orléans aura un extraordinaire retentissement dans toute la France.
Charles V hésitera encore deux mois avant d'accepter de faire sacrer à Reims. La victoire de Jeanne à Patay le 18 juin, face au célèbre chef militaire anglais Talbot, finira par convaincre le roi. Les Anglais renonceront également à Jargeau, Meung, Beaugency. Leurs capitaines Salisbury, Suffolk et Falstolf, seront tués ou faits prisonniers.
Accompagné de Jeanne, le roi de France traversera la région située entre la Loire et Reims, aux mains des Anglais ou des Bourguignons. Il s'emparera de Troyes et arrivera à Reims le 17 juillet pour être sacré dans la cathédrale et devenir, selon Jeanne, " le vrai roi et celui auquel devait appartenir le royaume de France". Le nouveau souverain devra se contenter d'une couronne de remplacement, l'originale étant restée à Saint-Denis aux mains des Anglais. L'évêque de Beauvais, Cauchon, pair de France favorable aux Anglais, est absent.
Jeanne prendra la tête des troupes chargée de délivrer Paris. En chemin, Laon, Soissons, Château-Thierry et Compiègne repasseront sous le contrôle de la France. L'attaque de Paris aura lieu le 8 septembre. Jeanne, blessée devant la porte Saint-Honoré dont elle avait enlevé les ouvrages avancés, sera entraînée de force hors du champ de bataille. Les favoris de Charles VII redoutaient son l'influence en cas de victoire.
Ramenée sur la Loire et contrainte à l'inaction durant l'hiver 1430, elle parviendra à s'échapper printemps. Les Bourguignons assiégeaient alors Compiègne. Arrivée sur place le 23 mai, elle tombera de cheval alors qu'elle couvrait la retraite des siens. Devenue la captive de Jean de Luxembourg, elle sera vendue aux Anglais au prix de 10 000 francs d'or. Charles VII, sur les conseils de son entourage, n'interviendra pas malgré les nombreuses réactions de la population.
Jeanne sera conduite à Rouen 18 décembre 1430. Les Anglais, qui voulaient apporter la preuve qu'elle ne pouvait être celle à qui saint Michel avait demandé de les bouter hors de France, souhaiteront apporter la preuve de l'imposture. Ils souhaiteront ainsi ébranler la confiance de Français et compromettre le roi Charles qui s'était associé une fille de Satan. Ils demanderont à l'évêque de Beauvais, Pierre Cauchon, d'instruire le procès en sorcellerie. Jeanne dira alors à ses juges : " Vous écrivez tout ce qui est contre moi et vous ne voulez pas écrire ce qui est pour moi". Le procès durera quatre mois.
Jeanne restera détenue, les fers aux pieds le jour, attachée par une chaîne reliée à une grosse poutre, la nuit. Ses juges l'interrogeront sans relâche, parfois entre trois heures le matin et trois heures le soir. "Etes-vous en état de grâce ?" lui demandera Cauchon. Une réponse positive prouverait son l'orgueil diabolique, une réponse négative serait l'aveu de sa culpabilité. Elle répondra alors : " Si je n'y suis, Dieu veuille m'y mettre, si j'y suis, Dieu veuille m'y tenir". A défaut de la convaincre de sorcellerie, on l'accusera d'hérésie pour avoir porté des habits d'homme.
On la conduira au cimetière de Saint-Ouen et, la menaçant de mort, on lui dira : "Tu abjureras immédiatement ou tu seras brûlée aujourd'hui même". On lui promettra de la libérer des Anglais si elle abjurait. Epuisée et épouvantée, elle dira alors : "Je me soumets à l'Église". Elle s'engagera à ne plus porter d'habits d'homme. Ne sachant pas lire, elle signera un acte d'abjuration dans lequel elle reconnaissait être hérétique, idolâtre, schismatique et invocatrice des démons. Cauchon la condamnera à la prison perpétuelle "au pain de douleur et à l'eau d'angoisse" avant de la remettre aux Anglais. Ses gardes profiteront de son sommeil pour l'habiller en homme. Accusée d'être retombée dans sa faute, Jeanne venait de commettre une relapse passible du bûcher.
Elle sera conduite sur la place du Marché, entourée d'un millier de soldats, le mercredi 30 ami 1431, à neuf heures du matin. Attachée sur le bûcher, elle demandera que l'on tienne levée devant ses yeux la croix provenant de l'église voisine. Elle invoquera ses saintes et saint Michel durant son supplice. Les Anglais feront jeter ses cendres à la Seine.
Charles VII initiera le procès de réhabilitation de la Pucelle qui interviendra entre 1450 et 1456. Le souverain refuse d'attribuer l'origine de son couronnement à une sorcière. Les juges finissent par trouver un vice de forme dans la procédure du premier procès : "le matin de son supplice, dans son cachot, Jeanne avait pu se confesser et avait reçu la communion, avec l'accord de Cauchon. Relapse et excommuniée, elle n'y avait pas droit". La légende de Jeanne d'Arc pouvait alors se répandre dans toute l'Europe.
pas trop long j'espere
vous trouverez pas mieux
bye
2006-09-11 03:12:37
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answer #1
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answered by Alune 1
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Tombée dans l'oubli durant trois siècles, Jeanne d'Arc réapparaît après la révolution pour occuper au XIXème siècle et jusqu'au régime de Vichy une place centrale dans les débats politiques et idéologiques.
Le culte de Jeanne d'Arc est un mythe extraordinaire, tout à tour "fille du peuple" révolutionnaire, restauratrice de la monarchie et de l'ordre divin, patriote trahie par les élites et l'Eglise.
A travers tout cela s'écrit toute l'histoire du nationalisme français au XIXème siècle.
Les deux dernières guerres mondiales furent, aussi, les vecteurs de son exploitation et de sa redécouverte.
L'annexion de l'Alsace Lorraine par l'Allemagne, la patrie menacée par l'étranger et le bombardement de la cathédrale de Reims par les troupes du Kaiser en 14-18 permirent au pouvoir politique et religieux de relancer le culte de Jeanne d'Arc.
En 1940/1944 aussi bien Vichy, Londres que Berlin utilisèrent Jeanne d'Arc comme support de propagande. Plus récemment lors de la guerre des Malouines ou Falkland, un visiteur argentin se désolait de ne pas avoir de Jeanne d'Arc dans son pays.
Mais seuls les faits historiques sont importants. Grâce à Quicherat, qui le premier étudia, sur les textes, sa vie, nous ne vous proposons que le résumé de sa vie qui ne commença vraiment qu'à treize ans lorsqu'elle entendit ses voix pour la première fois, pour se terminer à dix neuf ans sur le bûcher.
De nos jours de nombreuses jeunes filles continuent à mourir à dix neuf ans pour être libres ou pour simplement le respect de leur personne. Notre seule ambition est que Jeanne d'Arc nous rappelle leurs combats. celui qui ne la connais pas vraiment.....
2006-09-11 02:46:29
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answer #8
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answered by Anonymous
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