un dictateur avec quand même un certain nombre de progrés pour la france
LA LITTERATURE : L'Empire fut une mauvaise époque pour la littérature, où Napoléon préférait les oeuvres de style néoclassique sans originalité, pour éviter les créations subversives. Les 3 grands écrivains de l'époque sont Mme de Staël, Chateaubriand et Benjamin Constant, tout trois opposants politiques. Malgré de sévères lois restreignant sa liberté, la littérature ainsi que le théâtre restent "vivants".
LE STYLE EMPIRE : Les caractéristiques principales de ce mouvement artistique au service de l'Empereur sont dans l'ensemble, la naissance d'un style sévère, avec des meubles massifs, la plupart du temps en acajou, mais également en "Cuba-blond", et tout cela chargé de bronzes dorés et d'arêtes vives. Les principaux meubles qui les représentent sont les Athéniennes, le Bureau-bibliothèque, le Chiffonnier, la Coiffeuse, la Commode, la Console, le Couturier, la Méridienne, l'Ottomane, la Psyché, le Secrétaire, ou encore la Table-Napoléon. Les principaux artistes spécialisés dans ce mouvement sont Pierre Brion, Jacob Desmalter, Pierre Duguers de Montrozier, François-Xavier Heckel, Charles-Joseph Lemarchand, Simon Mansion, Pierre Marcion, François-Ignace Papst pour les ébénistes, Antoine Ravrio et Pierre-Philippe Thomire pour les ciseleurs.
LES MONUMENTS : Napoléon entra dans la lignée des grands bâtisseurs, en arrangeant certains monuments à son idée. Bien qu'il n'y habita que très peu, l'Empereur a réaménagé la partie Sud du Louvre, que l'on appelle d'ailleurs "Aile Napoléon", et a transformé le palais en musée où il exposait les butins des campagnes. Napoléon a également fait restaurer et agrandir les châteaux de la Malmaison, Rambouillet, Fontainebleau, Versailles et Maintenon. Mais le début du XIXème a vu aussi la destructions partielles ou entières de certains monuments, commencées à la Révolution. Ainsi, le Temple, St-André-des-Arts, St-Jean-en-Grève, le Grand Châtelet, le séminaire St-Sulpice, l'abbaye St-Victor, les couvents des Feuillants, Célestins, Cordeliers, Capucines, tout cela à Paris, et les abbayes de St-Jean-des-Vignes et Soissons pour la province, ont été détruites sous l'Empire.
LES OBJETS D'ARTS : Les guerres ont restreint les industries de luxe (ébénisterie, orfèvrerie) et provoqué l'exil de nombreux artistes (Fragonard, Vigée-Lebrun, etc).
La population française a, malgré les guerres, augmenté de 2 400 000 personnes, passant de 27 000 000 en 1789 à 29 400 000 en 1815, soit un accroissement de 9% en 26 ans ; pour la comparaison, la population anglaise, à la même période, a augmenté de 23%. Mais c'est évidemment la classe masculine qui a le plus souffert : en 1806, on comptait en France 1 000 hommes pour 1 034 femmes ; 9 ans plus tard, en 1815, il y avait 1 000 hommes pour 1 059 femmes ! On dénombrait par ailleurs 14% de femmes veuves en France. Les taux de natalité et de mortalité ont donc respectivement diminué et augmenté pendant cette période. Mais malgré tous ces tristes chiffres, la population française resta la plus élevée d'Europe jusqu'en 1849.
L'AGRICULTURE : Napoléon a, tout au long de son règne, favorisé cette branche de l'économie qui avait beaucoup souffert de la Révolution. De nouvelles techniques furent trouvé, et les agriculteurs mirent à contribution la grande fertilité du sol français ; tout ce bon travail ajouté au climat dans l'ensemble favorable ont redonné de l'éclat à l'agriculture française. Résultat, la production agricole a augmenté de 48% de 1789 à 1815. Plusieurs types de cultures se sont perfectionnés, comme la vigne, les fruits et les céréales. L'élevage des bêtes s'est fait plus consciencieusement. Les productions de ver à soie, du lin et du chanvre se sont beaucoup développés. Et pour la petite histoire, c'est en 1812 que la culture des betteraves fut introduit en France.
LA CHIMIE : On note, pour cette industrie véritablement en phase de mutation et de grand développement, la création de l'usine de Javel (l'eau de Javel fut inventée dans cette entreprise) et de l'usine du Gros-Caillou, toutes deux à Paris.
LA SIDERURGIE : Les forges (notamment celles de Wendel et Hayange) se sont beaucoup développées grâce à l'industrie de l'armement, elles utilisent encore le bois comme combustible. La France a produit de 1789 à 1815 720 millions de tonnes de fer, qui ont servit notamment à créer 2900 canons et un peu plus de 5 millions de fusils-baïonettes. Pour une autre anecdote, ce sont les Peugeot (de Montbéliard), devenu français en 1790, qui ont révolutionné le monde de la sidérurgie et créé une confédération de rassemblement, "l'Industrie de l'acier". Aujourd'hui, ils sont spécialisés dans un autre secteur très connu...
LE COMMERCE : Le commerce européen a connu de périodes sensiblement différentes de 1800 à 1815. La stabilité politique française acquise en 1799 a redonné un gain d'optimisme pour le commerce. La paix d'Amiens en 1802 a vu le point le plus haut dans les échanges européens depuis plus de 20 ans. Mais le blocus continental, ordonné en 1806 par Napoléon pour affaiblir l'Angleterre économiquement a aussi, comble de malchance, affaiblit le commerce français, et des villes comme Nantes, Bordeaux, Lille ou Marseille ont énormément soufferts. Le nombre de bateaux de la marine marchande française est tombé au plus bas en 1814 avec 179 navires pour tout un pays, contre 2 000 en 1800. Celui-ci reprit après la Restauration, où les échanges furent relancés.
LE TEXTILE : Le textile a beaucoup fonctionné sous l'Empire, favorisé par la mode "style Napoléon" et surtout la confection des habits militaires et des drapeaux des régiments français. A Paris, Lille, Roubaix, Turcoing, Mulhouse et Rouen, les filatures de coton se sont extrêmement développées. Le secteur de la laine a aussi très bien marché car les hivers de 1800, 1804, 1805 et 1811 ont été particulièrement rudes ; également, l'équipement militaire nécessaire pour les campagnes de 1805, 1807, 1809 et surtout 1812, où la Grande Armée s'est rendue souvent en Russie et en Autriche orientale.
BILAN DE LA PRODUCTION INDUSTRIELLE : Elle a connu son apogée en 1805, mais elle à retrouvé en 1811 son niveau de 1789 et en 1815 celui de 1750 !
BILAN DE L'ECONOMIE : Les bénéfices annuels sont passées de 82 millions de Francs en 1805 à 2 millions en 1812, pour finir négatifs de 3 millions en 1814. La dette du pays de l'Ancien Régime, résorbé tant bien que mal pendant l'Empire, est en 1815 de 600 millions de Francs. Le Revenu national a, quant à lui, augmenté de 3% par an de 1796 à 1815.
Napoléon a rétabli les corps centralisés de la monarchie (enregistrement, domaines, impôts directs, hypothèques, caisses d'escompte, postes, eaux et forêts, haras, écoles vétérinaires, archives, cartographie, poudres) et 6 classes de charges vénales (notaires, avoués, greffiers, courtiers, huissiers et agents de change) ; il a créé (surtout pendant le Consulat) des organismes nécessaires à un Etat centralisé : administrations, préfectures, municipalités ; ainsi que Conseil d'Etat, Cour des comptes, Corps législatif et Sénat, Code civil avec tribunaux hiérarchisés, Banque de France et Institut de France. Pendant un siècle et demi, on a considéré comme positive cette centralisation. Mais, sous des chefs d'Etat plus faibles, elle est tombée dans le "caciquisme" administratif, chaque administration ignorant ou combattant les autres. Des entités ont d'ailleurs disparus par la suite (1905 : Eglise concorditaire ; 1919 : franc germinal ; 1968 : "l'Université de France").
Légérement agrandie en 1814, par rapport à 1789, la métropole se retrouve en 1815 légérement rapetissée (Avignon et Mulhouse compensant à peu près certaines rectifications de frontières défavorables). Mais Napoléon perd la Louisiane (qui aurait pu faire de la France la première puissance mondiale au XIXème siècle) et plusieurs îles : St-Domingue (55% de la production mondiale de sucre), Tobago, Ste-Lucie, Dominique et les Seychelles
2006-09-04 23:35:50
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answer #1
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answered by Hades et Persephone 7
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