OUI, sans aucun doute... puisque cela a marché... si on se place en 2006 evidemment et pas en 1805 ou en 1814 ou en 1851 ou en 1940....
Cela dit les uchronies sont toujours amusantes...
Aujourd'hui, toute la classe politique (ou presque) est satisfaite d'etre en république et soutient ce regime. Toute la population (ou presque) voit en la république un horizon politique indépassable, un sommet politique (avant les tenebres, maintenant la lumière...)....
Donc, tout le monde est finalement tres content de la Terreur (d'autant que les victimes peuvent difficilement parler aujourd'hui).
Evidemment, les bien pensants et politiquement corrects te répondent (voir les reponses precedentes) que non, c'est "salaud", on aurait pu y arriver différemment, et bla bla.
Le fait est que à ce sujet nous sommes surs de rien.
D'ailleurs, à dire vrai, compte tenu de l'ideologie véhiculée par les revolutionnaires consistant à créer un homme nouveau eclairée par la deesse raison (toutes ces 'couillonnades" sont présentes dans le credo revolutionnaire et dans une certaine part dans la mentalité actuelle des republicains contemporains), je vois mal comment ne pas echapper à un bain de sang.
Quand on veut purger, purifier et changer les gens, on entre dans l'abjection absolue : on massacre.
La Convention avait voté "l'anéantissement de la Vendée" surtout des femmes considérées comme "sillon reproducteur d'une race de brigands"et des enfants.
Elle s'en est donnée les moyens avec les "colonnes infernales" de l'infame général Thurreau qui massacrait tout le monde et brulait tout sur son passage.
Poursuivons dans l'uchronie.... Imaginons une victoire allemande en 45-50, puis apres les premiers temps "glorieux" de la révolution nationale socialiste, Hitler est liquidé parce que decidement il faut savoir finir une guerre, qu'il est temps de reprendre le business, bref.... le régime "s'embourgeoise" et évolue (je n'y crois pas car l'essence du nazisme, de meme que du communisme est l'oppression et la violence....mais supposons....) vers un plus de liberté.....
Aujourd'hui, peut etre qu'etre nazi, malgré tout le passé ! serait acceptable y compris pour les democrates francais qui bien sur aujourd'hui voit dans le nazisme le mal absolu (voir la consideration pour Staline ou les regimes communistes sovietiques ou chinois finalement acceptables...).
Eh bien, je pense que dans ce cas, un allemand d'aujourd'hui (dans un pays presque sans juif) pourrait dire comme les républicains francais aujourd'hui :
Au début, ca aurait pu etre moins violent....
Concretement, non. Robespierre et Hitler étaient bien deux individus "idealistes" qui voulaient une "race pure" et exterminer ceux qui ne correspondaient pas à leur "ideal".....
C'est repugnant mais c'est la realité.
2006-08-30 01:16:39
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answered by Anonymous
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La Terreur est une période de la Révolution française, de juin 1793 à juillet 1794, où un gouvernement révolutionnaire est mis en place, les libertés sont suspendues et une politique de lutte contre les dangers intérieurs et extérieurs menaçant la République est instaurée.
Les personnages marquants de la Terreur sont notamment Robespierre, Saint-Just, Couthon, Collot d'Herbois, Fouché, ou Billaud-Varenne.
La Terreur représente également (avec la loi sur le maximum) une prolongation des avancées de la Révolution dans le domaine social.
Robespierre a défini les objectifs de la Terreur dans un discours resté célèbre, prononcé à la Convention nationale, le 25 décembre 1793 (extraits) :
« Le but du gouvernement constitutionnel est de conserver la République ; celui du gouvernement révolutionnaire est de la fonder. [...] Le gouvernement révolutionnaire doit au bon citoyen toute la protection nationale ; il ne doit aux Ennemis du Peuple que la mort. Ces notions suffisent pour expliquer l'origine et la nature des lois que nous appelons révolutionnaires [...]. Si le gouvernement révolutionnaire doit être plus actif dans sa marche et plus libre dans ses mouvements que le gouvernement ordinaire, en est-il moins juste et moins légitime ? Non ; il est appuyé sur la plus sainte de toutes les lois : le salut du Peuple. »
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Au cours de la période qui a suivi la commémoration du bicentenaire de la Révolution française, le colloque de Stanford a proposé, en 1992, une réflexion collective sur la Terreur.
Depuis la parution des actes de cette rencontre en 1994, une décennie s'est écoulée, au cours de laquelle de nombreux travaux ont été réalisés sur des thèmes directement liés à la Terreur (telles les études sur les représentants du peuple en mission, les comités de surveillance, l'effort de guerre, le fédéralisme, la répression de la Contre-Révolution, la perception de l'étranger, la langue politique, etc.), ou sur ses racines (les travaux récents de Timothy Tackett, ou, dans un tout autre registre, le petit essai proposé en 2003 par Sophie Wahnich).
Pour autant, dans son ouvrage intitulé La politique de la Terreur, publié en 2000, Patrice Gueniffey ouvrait son propos par un constat aussi négatif que laconique (« On n'écrit plus guère sur la Terreur »), avant de proposer sa propre analyse d'une Terreur étudiée uniquement comme une violence, largement décontextualisée et de ce fait perçue comme consubstantielle à la Révolution française, voire à toute révolution, reprenant en cela une partie de l'argumentaire de l'historiographie dite “critique” ou “révisionniste”.
De même, en 2002, un numéro des Annales HSS coordonné par Antoine de Baecque révélait un autre versant de l'historiographie récente centrée sur la Terreur.
L'auteur accordait dans son bilan de « dix ans de travaux historiques » une place démesurée au politique qu'illustrait l'énoncé de ses titres :
« La Terreur, une mécanique politique » ; « La Terreur, une scène politique » ; « La Terreur, entre émotion et esthétique ».
Si un nouvel Ãpiménide, endormi il y a quelques décennies et réveillé en 2004, se bornait à lire ces trois titres, il conclurait sans peine que décidément l'histoire économique et sociale est bel et bien une étrange pratique du siècle dernier, mais aussi que la Terreur ne doit plus s'interpréter désormais qu'en vertu d'analyses toutes, et uniquement, politiques…
Le présent projet de colloque ( 2005 ) propose au contraire, d'une part, de porter un nouveau regard sur la Terreur - enrichi par les apports de la recherche récente - comme moment chronologique précis et fondamental de la Révolution française, ce qui suppose d'observer tous les aspects et les effets de la période et non pas seulement ses violences.
D'autre part, nous voudrions que la réflexion porte sur l'ensemble du territoire national et non sur les seuls départements qui ont connu les affrontements les plus meurtriers et les répressions de masse les plus sévères.
Enfin, il va de soi que la Terreur ne doit pas être étudiée dans ses seules dimensions politiques, en vertu d'une vision de la Révolution française qui se réduirait à celle de discours et d'actes politiques sans guère de liens avec la situation militaire et l'environnement international, les conditions économiques et sociales, les réseaux de sociabilité et de pouvoirs, les craintes traditionnelles renforcées par les peurs nouvelles suscitées par la Révolution, le rôle individuel de chaque protagoniste de cette séquence chronologique, enfin bien sûr toute la question des responsabilités individuelles et collectives.
http://calenda.revues.org/nouvelle5158.html
Pour avoir la suite:
Le colloque se tiendra les jeudi 11, vendredi 12 et samedi 13 janvier 2007
1) Les rouages de la Terreur
Les rouages de la Terreur ont souvent été évoqués avec une double approche : une vision qui faisait la part belle aux décisions prises dans la capitale, une autre qui incitait à appréhender la Terreur « au village ».
2) Terreur et violences
Terreur et violences semblent indissociables. Le récit des violences a souvent servi à stigmatiser la période appelée « Terreur », entraînant des jugements et des traditions historiographiques. Pourtant la terreur, si le mot a un sens et il conviendra d'en débattre, n'est pas identifiable à un emploi spécifique de violences. La monarchie précédemment, l'Empire ensuite, mais aussi la Restauration, notamment dans le début de la colonisation, ont recouru à des violences, judiciaires ou militaires, qui n'ont rien à envier à celles qui eurent lieu pendant « la Terreur ».
3) Activités et acteurs, institutions et politiques économiques au temps de la Terreur : le “nerf de la guerre”.
Du budget du ministère de la Guerre (151.2 millions en 1788 pour la guerre et la marine, ) à la solde du soldat, combien coûte la guerre, comment circule l'argent ?
Comment les payeurs aux armées, les commissaires-ordonnateurs, les représentants en mission aux armées, les agences de commerce (autres que celle de Simons) accomplirent-ils concrètement leur mission ?
Dans un second temps, il conviendrait de s'interroger sur la Terreur avant sa mise à l'ordre du jour
(« En un sens, c'est moins la guerre que la défaite qui a rendu caduc le libéralisme », écrit Denis Woronoff).
Partout où les armées de la République française battirent en retraite, y compris dans l'Ouest, à 100-150 kilomètres à l'arrière des lignes, « là , où la chose publique dépérissait », l'exception et les pouvoirs d'exception devinrent la règle.
Ils furent institutionnalisés et finirent par former un système local, puis régional, de « Terreur avant la Terreur » pour arrêter l'ennemi.
Un troisième thème pourrait être consacré à l'économie dirigée et l'effort de guerre
4) Terreur et politiques sociales
Examiner les grandes lois de la Terreur et leur application au plan local, c'est restituer l'ampleur des champs concernés : agraire, frumentaire, colonial, institutionnel, juridique, philanthropique, civique, scolaire, familial, etc. Le réinvestissement par les historiens du champ social et politique qu'ouvrent les « anticipations » de l'an II, comme l'abolition de l'esclavage - une des grandes lois du temps de la Terreur - ou la Bienfaisance nationale, sinon la sécurité sociale - une des manifestations de « l'exception française » - mérite d'être souligné et approfondi à partir d'études locales.
Et j'ajouterais qu' on verra + tard l'erreur que fit Napoleon,
sous la pression des " lobbies " de l'époque ,de rétablir l'esclavage
5) Terreur et vie culturelle
Les travaux sur la déchristianisation et les intermédiaires culturels, sur les fêtes, la musique et le théâtre, sur l'école et les arts, ont permis de mesurer la volonté et les rythmes des réformes culturelles induites par la Terreur selon ses porteurs – gouvernement de salut public et représentants du peuple en mission ou mouvement populaire et armée révolutionnaire.
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C'est déjà trop..mais le " bilan humain " de la Terreur est inférieur à des terreurs plus raffinées de notre XX è siècle ,se voulant " plus civilisé "....
Aucune guerre n'est propre et " la patrie était en danger ...?"
http://home.nordnet.fr/~blatouche/E20.html
On a pu dresser un bilan approximatif de la Terreur : environ 17 000 condamnations à mort selon les documents officiels, en fait près de 40 000 victimes, si l'on compte les personnes assassinées sans jugement. Les régions les plus ensanglantées furent celles où avaient éclaté des révoltes et les départements frontières. D'après les statistiques, 85 % des condamnés faisaient partie du tiers état, 8,5 % de la noblesse, 6,5 % du clergé. Mais les membres des ordres privilégiés étant beaucoup moins nombreux, le nombre des prêtres et des nobles exécutés fut proportionnellement plus élevé que celui des victimes des autres classes.
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Quant à l'approche technique et médicale
était-ce moins barbare que d'être écartelé ???
http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/guillotin.html
Soucieux des problèmes que pose la peine capitale, Joseph-Ignace Guillotin propose le 28 novembre 1789 à l'Assemblée Constituante, avec l'appui de Mirabeau, l'usage d'une machine à décapiter;
son but est d'humaniser l'exécution des Hautes Åuvres et à rendre les mises à mort de criminels moins barbares et d'écourter autant que possible leur souffrance.
Il arrivait en effet à l'époque que les exécutions traînent en longueur.
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A la lumière de nos temps modernes,on va retrouver les polémiques " politiquement incorrectes "...
Que faut -il en penser ??
http://www.marianne-en-ligne.fr/archives/e-docs/00/00/5C/3D/document_article_marianne.phtml
Dans un essai stimulant, le philosophe Domenico Losurdo réfute entre autres les interprétations de François Furet sur la Révolution française. Au point de justifier parfois l'injustifiable.
Il note ainsi que la révolution américaine fut l'inverse de cette partie de plaisir vantée par certains. Les opposants loyalistes, qui entendaient rester dans le giron anglais, y furent pourchassés avec une rare cruauté, le nombre de ceux qui durent s'exiler étant, comparé à celui des aristocrates chassés de France par 1789, quatre fois plus élevé en pourcentage. La Glorious Révolution anglaise s'accompagna, de même, de phases de terreur qui n'avaient rien à envier à celle de 1793-1794,
2006-08-30 11:34:13
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answer #4
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answered by Anonymous
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