Difficile de dire ce qu'on aurait fait dans cette situation...
Il est vrai que j'aime me dire que j'aurai eu le courage de m'engager dans la résistance (j'ai un peu trop lu La Bicyclette Bleue) ! Mais c'était tellement plus facile de fermer les yeux... pour sauver sa vie, celle de sa famille, ...
Pour ton grand-père, on ne peut pas parler de collaboration ! Il n'avait vraiment pas le choix !
Par contre, ce que je n'aurais jamais fait, c'est du collaborationisme (désolée, je ne suis pas sûre de l'écriture), c'est-à-dire aller aux devants des désirs et demandes des allemands et des nazis particulièrement !
2006-08-18 13:17:13
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answer #2
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answered by ChloéM29 4
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Et si j'étais né en 17 à leindenstadt ? 96% des Français étaient pétainistes, mais beaucoup renient l'histoire, la leur, pas l'Histoire. Pas de crainte, c'était comme ça.
2006-08-18 13:11:30
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answer #3
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answered by caro t 1
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vos récits me touchent profondément...que de souffrances pour toutes ces personnes, quoi qu'elles aient fait durant cette période sombre de l'histoire...à méditer
2006-08-18 20:27:42
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answer #5
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answered by Lutine 6
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Dejà 5 réponses et déjà beaucoup de naïveté et de méconnaissance dans ce que j'ai pu lire. Comme l'a dit quelqu'un avant moi, 96% des Français n'étaient pas hostiles au régime de Vichy, qui se déclarait ouvertement collaborateur.
Et puis pour ce qui ne savaient pas trop sur quel pied danser, le son de la marche au pas de l'oie ou la terreur ambiante entretenue par les nazis dans tous les pays occupés ramenaient à la réalité. Pour les nazis, la vie n'avait aucune valeur, le moindre écart dans ton comportement et c'était le bureau de Kommandatur le plus proche. Alors quand j'entend certains "rêveurs" dirent qu'ils n'auraient Jamais Ô Grand Jamais collaboré avec les nazis, j'aimerais bien savoir s'ils auraient eu le même discours idéaliste avec le nez à 5 cm de la MP42 pour réquisitionner leur maison, leur voiture ou bien pour des travaux forcés.
Je n'ai pas envie de m'étaler sur le sujet, des grandes gueules il y en a eu juste après - la fameuse phrase: il n'y a jamais eu autant de resistants qu'une fois la guerre finie - et oui même Papon s'était déclaré résistant, carte à l'appui -, et il y en aura toujours. Ceux qui les avaient bien accrochées, c'étaient ceux qui préféraient se tuer que de donner les copains, ou qui refusaient une vie de famille pour ne pas briser des coeurs lorsqu'ils seraient morts pour la France. Ceux-là, ce sont les seuls à pouvoir te parler de la résistance, les autres c'est du vent: j'aurais résisté à l'occupant, j'aurais fait ci, j'aurais fait ça, j'aurais fait du vent, j'aurais joué de la flûte parce que je tenais trop à ma vie même si elle était minable et opprimée par des bourreaux inhumains déjà morts dans l'âme.
Pour conclure, ma petite histoire: mon grand-père a vécu à Paris la période la plus noire de notre histoire. Il était sommelier à l'hôtel Meurice, lieu de villégiature du commandant en chef du Grösse Paris, le Général Von Scholtitz et ses hommes. Il vit tous les jours avec le bruit des bottes qui le suivront partout, dans la chambre des gradés, dans le hall d'entrée de ce foutu hôtel, dans sa petite maison, et qu'il entendra encore raisonner dans sa tombe. Lorsque je lui parle du sujet, cet homme au caractère dur et avisé, baisse le regard, et balbutie de sa voie sanglotante, pour me dire qu'il a honte, qu'il se sentira toujours sale d'avoir servi les Allemands, de ne pas avoir osé un jour dire non à un Allemand et pour avoir cottoyé cette immense foule contemplative qui attendait et parlait en cachette de ces pourritures de boches, mais qui chantaient tout haut tout fort "Maréchal nous voilà" à leurs heures perdues, et qui tendait fièrement le bras lorsqu'on leur demandait. Quand je lui ai dit un jour, maladroitement, pourquoi pas la résistance, il s'est effondré, osant à peine m'avouer qu'il tenait à revoir sa femme et ses quatre gamins. Son honneur, sa dignité, il l'a perdu à force d'entendre trop de grandes gueules en mal de vengeance déclarer que seuls ceux qui ont pris les armes de la résistance méritent la nationalité Française.
Bref, je m'étale mais ce sujet me tient particulièrement à coeur.
Arrêtez de rêver et imprimez ceci, citation anonyme mais très populaire: "Tu peux serrer dans ta main une abeille jusqu'à ce qu'elle étouffe. Elle n'étouffera pas sans t'avoir piqué. C'est peu de choses, mais si elle ne te piquait pas, ça fait longtemps qu'il n'y aurait plus d'abeilles."
2006-08-18 13:57:10
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answer #6
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answered by Anonymous
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